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21/11/2008

Confluence au Garage Donadieu, Cahors : Thomas Sabourin

 

Le Garage Donadieu

arts visuels - arts vivants

sabourin-angle2.jpg

 


Bonjour,

Dans le cadre des "cartes blanches à ...", le Garage Donadieu a le grand plaisir d¹accueillir le plasticien Thomas Sabourin et ses arbres invités. Ils investiront les lieux du 29 novembre au 7 décembre pour une Confluence nommée «Dans les coins».

Le vernissage de la manifestation aura lieu le samedi 29 novembre à partir de 18h30 au Garage Donadieu - 15 rue Donadieu - 05 65 21 14 47 en présence de l¹artistes et de ses invités. Pour cette avant-dernière manifestation de l'année, nous espérons avoir l'avantage de vous y recevoir.

Pour venir au Garage Donadieu : http://www.quinze-donadieu.org/garage-venir.jpg

Horaires : mardi au vendredi 16h à 18h30 - jeudi ouverture supl. 12h30 à 14h - samedi et dimanche 15h à 18h30

En pièce jointe le dossier de présentation en pdf.
Le site du Garage Donadieu : http://www.quinze-donadieu.org


A noter sur vos agendas : L'expo-vente d'oeuvres originales à moins de 150 euros "Petites oeuvres d'artistes" réunira Cathy Garcia, Pascale Bas et Françoise Utrel les 19, 20 et 21 décembre au Garage Donadieu.


Cordialement,

Michel BRISSAUD

 

 

SUR LES ARBRES par Thomas Sabourin
Raymond.Queneau disait que « Dieu n'aime pas le piano », je vais dire pourquoi à mon sens, les mataphysiciens n'aiment pas (ou ne devraient pas aimer) les arbres. L'exposé qui suit est un parfait a posteriori dont l'a priori fut « l'arbre en miroir » visible dans le jardin de l'Atelier blanc. J'insiste sur ce point de méthode qui reflète à mon sens une question de nature : il en va dans cet ordre des actions, de la nature de ce que l'on conviendra d'appeler -au sens le plus large- une « oeuvre d'art ». Il ne s'agit en fait pas pour moi de donner une « image », pire, une illustration, d'une pensée préalable, mais bien dans une pensée a posteriori de chercher à m'aventurer par la pensée dans ce que j'ai bien pu faire avant d'y penser. C'est un exercice de l'ordre de l'interprétation des rêves : il s'agit de découvrir les sentiments qui sont investis dans une projection de l'imagination, de découvrir ce que j'éprouve à l'épreuve de cette production. C'est pourquoi une remarque s'impose encore : il ne s'agit pas ici de donner des « clefs » de compréhension, de livrer le paradigme d'une symbolique qui serait cryptée dans une oeuvre, mais bien de s'intéroger sur le sentiment précis qui, m'unissant à telle chose, en l'occurrence ici, les arbres, a pu me conduire -à partir de ce sentiment- à produire une « image » (au sens large de production de l'imagination ). La question est donc : quel sentiment des arbres me conduisit à proposer au regard de mes contemporains une chose telle que cet « arbre en miroir »? Ce sont ces sentiments qui peuvent produire une pensée, et non une pensée qui précédant le « faire » le conditionnerait en le projetant. L'oeuvre d'art doit être grosse d'une réserve de pensée encore indistincte, grosse d'une variété indéfinie d'interprétations possibles, bref, elle se doit d'être l'ouverture des possibilités. Le langage informatif dit quelque chose de quelque chose, une production de l'imagination constitue le dire dont tout autre langage dira par la suite quelque chose. La poésie doit pouvoir proférer des énormités dont ni la science ni la philosophie n'ont encore idée, et comme E.A.Poe qui imaginait que la nuit est noir parce que la lumière des étoiles n'a pas le temps de nous parvenir bien avant que cette idée ne prenne place dans les théories de la physique moderne, il n'est pas dément de penser que les astres, soleils et étoiles, de Van Gogh, soient à l'origine de l'invention de la manière moderne de stoker le fourage, en bales spiralées (c'est une évidence pour qui a vu au moins une fois ces bales de paille dans le crépuscule du Vexin près d'Auvers). {...}


Découvrir d'autres travaux de Thomas Sabourin : http://www.taysse.fr

sabourin-projet.jpgINFORMATIONS PRATIQUES

Exposition ouverte du dimanche 30 novembre au dimanche 7 décembre 2008 (voir lien vers horaires - bas de page)
Vernissage : samedi 29 novembre à partir de 18h30 en présence de Thomas Sabourin

Lieu : Garage Donadieu - 15 rue Donadieu - 46000 Cahors - (voir lien vers plan - bas de page)
Contact : Michel Brissaud - 05 65 21 14 47
Photos : © Thomas Sabourin / quinze donadieu

 

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20/11/2008

Risque d’explosion sur la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche)

 

Communiqué CRIIRAD du 18 novembre 2008

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient d’informer les médias de la mise en demeure qu’elle a adressée le 13 novembre 2008 au directeur de la centrale EDF de Cruas-Meysse.

La CRIIRAD a pris connaissance des documents de l’ASN et publie ci-dessous un premier niveau de réaction. Une analyse en profondeur nécessite plus de temps pour obtenir les documents et informations nécessaires auprès de l’exploitant et des autorités.

Les dysfonctionnements mis en évidence à Cruas-Meysse sont présentés par l’Autorité de Sûreté Nucléaire – autorité en charge du contrôle des installations nucléaires –  comme particulièrement graves.

Selon l’ASN, ils concernent en effet un « risque d’explosion » susceptible, en outre, « d’endommager des éléments essentiels au maintien de la sûreté ou de conduire à une rupture du confinement ».  La mise en demeure publiée par l’ASN signale des canalisations mal entretenues, oxydées et corrodées alors qu’elles servent au transport des fluides explosifs, dénonce l’absence de contrôles périodiques permettant de vérifier leur état et d’identifier les défauts d’étanchéité, précise que ces canalisations ne figurent pas sur les plans mis à disposition des services d’incendie (1) …  Tout ceci en violation d’une réglementation datant de 1999 (2).

Dans ces conditions,

1. Comment se fait-il que l’ASN ait accordé, en 1999, un délai de 6 ans ( !?) à EDF pour se mettre en conformité avec les prescriptions de cet arrêté ?

2. Comment se fait-il qu’à l’issue d’un délai aussi long, l’ASN se soit apparemment contentée d’un courrier d’EDF indiquant qu’à une exception près (mais qui ne concernait pas le risque d’explosion) l’ensemble des actions de mise en conformité étaient réalisées et qu’elle ait encore attendu 2 ans et 7 mois pour effectuer une inspection destinée à vérifier si les déclarations d’EDF étaient étayées et la mise en conformité effective ?

3. Comment se fait-il que l’inspection des 25 et 26 septembre n’ait pas donné lieu à injonction, qu’il ait fallu une seconde inspection le 24 octobre, puis encore 3 semaines pour qu’une mise en demeure soit adressée à l’exploitant, soit au total un délai supplémentaire d’un mois et demi ?

4. Et comment se fait-il que la mise en demeure du 13 novembre accorde encore à EDF un délai de 3 mois pour se mettre en conformité… avec des prescriptions qui datent de 1999 ?

5. Et comment se fait-il que l’obligation de veiller à l’étanchéité de canalisations transportant des matières radioactives, corrosives, inflammables ou explosives ne date que de 1999 ? Est-ce que cette obligation n’existait pas dès la mise en service des 4 réacteurs de Cruas-Meysse en 1984 – 1985 ? Si elle existait, cela veut dire qu’EDF fonctionne depuis plus de 23 ans sans contrôler correctement ce paramètre clef et sans que les autorités de contrôle  ne s’en émeuvent.  Si ce n’est pas le cas et qu’il a fallu attendre 1999, soit 15 ans après le démarrage, pour que ces contrôles basiques mais essentiels soient obligatoires, c’est véritablement scandaleux. On ne sait laquelle de ces 2 options est la plus préoccupante.

Une fois encore, les constats de terrain laissent entrevoir un fonctionnement du parc électronucléaire français très éloigné des discours publicitaires des exploitants et d’une technologie « high tech » soumise à des contrôles draconiens : des canalisations corrodées, des défauts de surveillance et de signalisation…  on ne peut que s’interroger sur le sens qu’a l’exploitant de ses responsabilités. Comment se fait-il qu’il néglige des contrôles aussi déterminants pour la sûreté de son installation ?

De toute évidence, au moins 3 autres centrales nucléaires sont concernées : Le Blayais en Gironde, Civaux dans la Vienne et Golfech en Tarn-et-Garonne. Pour les autres installations nucléaires, on est dans l’expectative : sont-elles absentes de la liste car le risque « explosion » y est correctement géré … ou parce que leur conformité aux prescriptions de 1999 n’a pas encore été contrôlée ?

Compte tenu des conséquences majeures d’un accident nucléaire, avant tout sur le plan sanitaire mais également environnemental, agricole, touristique et économique, des dysfonctionnements aussi graves devraient faire l’objet d’une enquête approfondie portant sur la gestion de l’exploitant mais également sur la fiabilité de l’encadrement réglementaire. Il faudrait s’interroger sur la place centrale accordée à l’auto-surveillance, sur les passerelles aménagées entre exploitants d’activités à risques et contrôleurs, sur les arbitrages entre rentabilité et sûreté ... Malheureusement, la loi du 13 juin 2006 a organisé la quasi impunité de l’ASN. Quant à l’exploitant, les délais successifs de mise en conformité en disent long sur la « rigueur » des contrôles auxquels il est soumis. La loi a par ailleurs strictement limité, et depuis longtemps, sa responsabilité en cas d’accident. C’est la population qui en supportera, et sur tous les plans, les conséquences. Elle a donc intérêt à être exigeante et à demander des comptes sur la façon dont les activités nucléaires sont gérées et contrôlées.

(1) Des incendies se produisent régulièrement sur les sites nucléaires. Le fait que les services de secours ignorent la localisation de canalisations susceptibles d’exploser et d’aggraver considérablement la situation, laisse présager le pire en cas de problème. Il s’agit pourtant là du B. A. BA de la gestion des sites à risque.

(2) Arrêté du 31 décembre 1999 fixant la réglementation technique générale destinée à prévenir et limiter les nuisances et les risques externes de l’exploitation des installations nucléaires de base.

12:47 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

19/11/2008

QUE RESTE-T-IL DES CONQUÊTES POUR LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ?

Suite à une actualité de plus en plus inquiétante pour les libertés, l’Association des Cyber-Journalistes et La gouttière vous invitent


VENDREDI 21 NOVEMBRE 2008 - PARIS XIVe
19H-20H30 Maison des associations du XIVe (grande salle)
22 rue, Deparcieux (Métro Gaité ou Denfert-Rochereau ; Bus 68 ou 38) - entrée libre

« 1968-2008 : QUE RESTE-T-IL DES CONQUÊTES POUR LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ? »

Débat public avec Alain-Gilles BASTIDE,  Michel SITBON et Yannis YOULOUNTAS

- Alain-Gilles BASTIDE est photographe, réalisateur, journaliste citoyen, président-fondateur de l’Association des Cyber-Journalistes, co-fondateur de Zaléa TV, co-réalisateur avec Olivier Azam du film Télégitime défense (Désentubages cathodiques, Zalea TV)
- Michel SITBON est éditeur (Dagiorno, L’esprit frappeur, Éditions du Lézard), auteur de Plaidoyer pour les sans-papiers et Un génocide sur la conscience (L’esprit frappeur) et président de l’Association des Cyber-Journalistes
- Yannis YOULOUNTAS est philosophe, poète, auteur d'articles sur la liberté d'expression et la manipulation médiatique, du roman Les Lèvres d’Athènes (La gouttière, 2008) et de Poèmes ignobles (La gouttière, 2005, nouvelle édition 2008) qui suscite une polémique, notamment à cause de sa nouvelle couverture… (voir débat sur http://www.revoltes.net)

À noter : 4 autres rencontres avec Y.Y. à Paris du 20 au 23 novembre (UNESCO, Librairie Publico, Café des Phares, Café du Bon Pêcheur). Tous les détails et sujets abordés : http://www.youlountas.net/spip.php?rubrique49

18/11/2008

La revanche des petits paysans traditionnels face aux gros agriculteurs industriels

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Abondance et joie sont possibles sans agriculture industrielle

Les petits paysans traditionnels font beaucoup mieux que l’agriculture industrielle pour nourrir le monde. Voyons comment nous pouvons nous inspirer de leur génie et de leur sagesse :

Nos amis Malgaches de Fianaraotsoa, communauté rurale guidée par des Jésuites agronomes développent depuis 40 ans une méthode de production de riz qui ne doit rien à la pétro-chimie, rien à l’industrie lourde, rien aux semences modernes, rien aux O.G.M. et pourtant ils battent tous les records mondiaux de rendements : jusqu’à 10 fois plus que les productions classiques, soit 240 qux/ha par an en une seule récolte… avec leurs petites mains, sans même un motoculteur…

Leurs performances reposent sur les défis que les hommes de tout temps, écologistes avant l’heure, ont été obligés d’affronter pour s’adapter à leur environnement avec souvent des découvertes empiriques et géniales comme celles que je vais vous conter :

Le système de riziculture de l’association Tefy Saina repose sur des principes vieux comme le monde.

1°) Assolements et rotation des parcelles, jamais deux années de suite la même culture au même endroit. Cette pratique que connaissent tous les paysans traditionnels du monde, mais néanmoins intelligents, permet de résoudre naturellement, 80% des problèmes de maladies, de parasitismes et de mauvaises herbes…

2°) Le choix de variétés « rustiques » c’est-à-dire des plantes que les paysans eux-mêmes pendant des années on sélectionné et adapté à leur situation : terroir, de climat, d’altitude…pour les rendre compatibles et productives de façon optimum.

3°) Une fertilisation organique, à base de compost, la vraie nourriture de la terre, qui renoue ainsi avec la vocation ancestrale de l’agriculture : le recyclage les déchets végétaux, animaux et humains.

4°) La découverte ou plutôt le génie de l’empirisme : on constate après 3.000 ans que le riz n’est pas une plante aquatique. En effet si on assèche la rizière au stade du « tallage », c’est-à-dire après quelques semaines de végétation, un grain fait alors 100 épis et même 200 épis…

5°) Autre astuce, découverte par hasard, le choix du repiquage : il faut que la plantule n’ait qu’une feuille, surtout pas deux ni trois, car à ce stade de développement on perd la moitié de la récolte.

La morale de cette histoire, c’est qu’il faut être paysan, en symbiose avec sa terre, et avec la nature, pour comprendre cette intelligence immanente qui nous entoure. Ce n’est pas dans des théories abstraites ou dans des laboratoires d’analyses que l’on peut spontanément découvrir de telles opportunités…

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Plants de riz

Toute aussi édifiante est l’histoire des « Suka Kollu » en Bolivie, rapportée par deux observateurs globbe-trotters, Maryvonne et Bruno Robineau. Les vestiges de Tiwanaku, la prestigieuse capitale d’un empire disparu au cœur de la Cordillière des Andes nous donnent une belle leçon d’humilité. Ce paysage lunaire de l’Altiplano Bolivien où des communautés d’Indiens, à 4.000 mètres d’altitude, essaient aujourd’hui de survivre des maigres récoltes de pommes de terre et des quelques lamas efflanqués qui broutent l’herbe rare de ces plateaux battus par les vents froids et brûlés par le soleil.

Les archéologues se sont longtemps demandés comment, il y a 600 ans, la ville de 120.000 habitants a pu se nourrir avec l’agriculture locale, alors qu’elle n’arrive pas à nourrir les 7.000 habitants actuels qui partent grossir le flot des chômeurs à La Paz ?

Comment ont-ils fait autrefois pour nourrir une civilisation prospère, pré-inca, dans cette pampa désolée, exposée à toutes les intempéries, où les cultures gèlent en plein été la nuit, quand elles ne sont pas détruites par la sécheresse le jour, ou inondées par les eaux saumâtres du lac Titicaca.

Pourtant, pendant des années, les O.N.G. et les Agences internationales n’ont pas manqué d’intervenir. Mais leurs ingénieurs agronomes, pleins de bonnes intentions, avec leurs engrais, leurs semences améliorées et leurs techniques sophistiquées ont toujours échoué et repartaient découragés par ce climat trop rude et ces terres trop pauvres… jusqu’à ce que Roberto Cruz, rencontre deux archéologues américains, accroupis dans son champs qui lui racontent en cette année 1987 d’étranges choses sur sa terre et sa fertilité passée.

Il apprend aussi que les curieuses élévations de terre qu’il a toujours connues et qui faisaient ressembler le paysage à une gigantesque tôle ondulée sont les restes d’un système de plate-formes séparées par des canaux et qu’il peut faire revivre pour cultiver des pommes de terre.

Malgré la réprobation de ses voisins superstitieux qui craignent que creuser la terre apporte le malheur au village, Roberto Cruz se laisse convaincre et ensemençe l’une de ses plate-formes remise en état.

Une nuit de février arrive ce qu’il craignait tant, une forte gelée. Au matin les paysans constatent que 90% de leur récolte est perdus. Quand Roberto descendit à son tour pour constater les dégâts, il est surpris de voir qu’un léger brouillard couvre son champ comme une couverture étalée à 90 cm du sol.

Sa surprise est encore plus grande quand il constate que les plants n’ont pratiquement pas soufferts de la gelée.

Quelques mois plus tard il engrange une récolte record. Même les voisins les plus récalcitrants sont convaincus. C’ést le premier Suka Kollu réhabilité, il y en a maintenant 128 ha dans 53 communautés.

Voilà ce qu’un savoir millénaire peu faire, là où une débauche de moyens et de technologies modernes ont été impuissants. Comment fonctionne les Suka Kollu :

Entre des plates- formes de terre surélevées s’intercalent des canaux d’environ 50 à 80 cm de profondeur où l’on amène l’eau d’une rivière voisine.

Pendant les journées très ensoleillées sur l’Altiplano, l’eau des canaux est réchauffée.

Lorsque celle-ci s’évapore, la rencontre avec l’air froid de la nuit provoque cette couverture brumeuse qui protège les plantes de la gelée. Ecologistes avant l’heure les Amérindiens savent mettre en valeur les atouts de la nature pour créer un micro-climat.

De plus l’eau douce des canaux permet d’arroser en période de sécheresse et elle empêche la remontée périodique des eaux saumâtres du lac. Algues et plantes s’y développent et attirent les insectes et les oiseaux aquatiques dont les résidus organiques issus du curage annuel permettent de fertiliser les cultures.

Voilà comment très simplement ces populations paysannes savent avec intelligence s’intégrer au fonctionnement de la nature et en utiliser les forces au lieu de les combattre avec beaucoup de désastres comme le fait notre arrogante société moderne.

Mieux qu’une explication sur l’agriculture biologique, l’histoire de ces paysans Boliviens ou Malgaches illustre ce que nous pouvons faire, à l’échelle humaine, avec des moyens modestes pour nourrir sainement équitablement et durablement les populations de la Terre.

Ces histoires sont légions dans tous les pays du monde qui ont préservé leurs traditions, là où le modèle technico-industriel n’a pas réussi à effacer de la mémoire des peuples la multitude de solutions naturelles et d’adaptations innées qui leurs assuraient souveraineté et indépendance.

Philippe Desbrosses

Télécharger le dossier complet: (attention 3Mb) Miracle agricole à Madagascar

Nanotechnologie dans l'alimentation

La nanotechnologie, la nouvelle menace alimentaire
 

Mondialisation.ca, Le 5 novembre 2008

 



À la suite du génie génétique, la nanotechnologie représente la dernière tentative de la haute technologie de s’infiltrer dans nos réserves de vivres. De grands scientifiques ont prévenu que la nanotechnologie, la manipulation de la matière à l'échelle atomique et moléculaire, introduit de nouveaux risques graves pour la santé humaine et l’environnement. Pourtant, sans débat public, contrôle ni réglementation, des aliments non étiquetés, fabriqués en utilisant la nanotechnologie, commencent à apparaître sur les rayons de nos supermarchés.

 

Aux quatre coins du monde, l’intérêt augmente pour l’alimentation, la santé et l'environnement. Où sont fabriqués les produits, comment, pourquoi, par qui, viennent-ils de loin, combien de temps ont-ils été stockés etc. ?  Des mouvements pour la nourriture bio et locale ont surgi comme une réponse instinctive et concrète à l’usage croissant des produits chimiques dans la production alimentaire et à l'aliénation montante des industriels de l'agro-alimentaire envers les systèmes agricoles globalisés. Les gens choisissent de manger des aliments biologiques parce qu'ils se soucient de la santé de leur famille et du bon état de l'environnement. L'agriculture biologique permet aussi aux gens d’entretenir une agriculture respectueuse de l'environnement et des techniques bien choisies plutôt que les produits chimiques intensifs de l’agriculture industrielle.

 

Le soutien en faveur de l'agriculture biologique a aussi grandi en réaction directe aux efforts des géants de la biotechnologie pour modifier génétiquement nos cultures vivrières. Les agriculteurs et les acheteurs de nourriture du monde entier ont été, et continuent d’être, rendus furieux par l'introduction du génie génétique dans les cultures vivrières. Pour beaucoup, la conclusion inévitable est que, alors que les compagnies de biotechnologie bénéficient de l'entrée des aliments génétiquement modifiés dans la chaîne alimentaire, les consommateurs, les agriculteurs et l'environnement supportent tous les risques.

 

Aujourd’hui, la nanotechnologie introduit une nouvelle vague de menaces dans notre alimentation. La nanotechnologie est de la haute technologie, un procédé atomique opposé à l'agriculture biologique, dont la valeur, grâce à ses propriétés de fraîcheur et aux aliments complets non raffinés, procure la santé naturelle. En outre, la nanotechnologie transforme la ferme en extension automatisée d’usine de production de haute technologie, utilisant des produits brevetés qui concentreront inévitablement le contrôle des entreprises. Elle introduit aussi de nouveaux risques graves pour la santé humaine et l'environnement.

 

Introduction à la nanotechnologie : C'est quoi, pourquoi est-ce différent ?

 

La nanotechnologie est une puissante technique nouvelle de démontage et de reconstruction de la nature au niveau atomique et moléculaire. Elle incarne le rêve selon lequel les scientifiques peuvent refaire le monde au niveau de l’atome, en utilisant la manipulation au niveau atomique pour transformer et construire une vaste gamme de nouveaux matériaux, dispositifs, organismes vivants et systèmes techniques.

 

La nanotechnologie et la nanoscience impliquent l'étude des phénomènes et des matériaux, et la manipulation des structures, dispositifs et systèmes qui existent à l'échelle nanométrique, inférieure à la taille de 100 nanomètres (nm). Pour replacer 100nm dans son contexte : un brin d'ADN fait 2,5nm de large, une molécule de protéine fait 5nm, un globule rouge 7.000nm et l’épaisseur d’un cheveu humain fait 80.000nm.

 

Les propriétés des nanoparticules ne sont pas régies par les mêmes lois physiques que celles des particules plus grosses, mais par la mécanique quantique. Les propriétés physiques et chimiques des nanoparticules, par exemple la couleur, la solubilité, la solidité, la réactivité chimique et la toxicité, peuvent donc être assez différentes de celles des particules plus grosses de même substance.

 

Les propriétés altérées des nanoparticules ont rendu possibles de nombreux nouveaux produits et applications rentables. Des nanoparticules conçues sont utilisées dans littéralement des centaines de produits déjà disponibles sur les rayons des supermarchés, notamment des écrans solaires transparents, des cosmétiques diffractant la lumière, des hydratants à pénétration renforcée, des colorants et parfums répulsifs pour tissus, des revêtements repoussant la saleté, des peintures de longue durée et des vernis de meubles, et même certains produits alimentaires.

 

Le Asia Pacific Economic Cooperation (APEC) Center for Technology Foresight a prédit que la nanotechnologie révolutionnera tous les aspects de notre économie et de la société, avec de grands bouleversements sociaux.

 

 

Comment sera utilisée la nanotechnologie pour la production et la transformation alimentaire ?

 

Les analystes de l'industrie et les promoteurs prévoient que la nanotechnologie servira à transformer la nourriture au niveau de l’atome : « Grâce à la nanotechnologie, l'alimentation de demain sera conçue en manipulant les molécules et les atomes. La nourriture sera enveloppée dans des emballages de sécurité « intelligents, » qui pourront détecter les détériorations ou les contaminants nocifs. Les produits du futur amélioreront et ajusteront leur couleur, saveur, teneur en éléments nutritifs pour s’accommoder au goût ou aux besoins de santé de chaque consommateur. Et dans l'agriculture, la nanotechnologie promet de réduire le recours aux pesticides, d’améliorer les plantes et les animaux d'élevage, et de créer de nouveaux produits nano-bio-industriels, comme le déclare le dernier rapport de l’ sur l'usage de la nanotechnologie dans l'alimentation et l'agriculture (disponible sur www.nanotechproject.org). US Project on Emerging Nanotechnology

 

L’industrie alimentaire et agricole a investi des milliards de dollars dans la recherche en nanotechnologie, avec, déjà sur le marché un nombre inconnu de nanoproduits alimentaires non étiquetés. En absence de toute obligation d'étiquetage des produits partout dans le monde, il est aujourd’hui impossible de dire combien de produits alimentaires commerciaux contiennent des nanoingrédients. Le Helmut Kaiser Consultancy Group, un analyste en faveur de la nanotechnologie, suggère qu'il existe maintenant plus de 300 nanoproduits alimentaires disponibles sur le marché mondial. Il estime que le marché mondial de la nanonourriture valait 5,3 milliards de dollars en 2005, et passera à 20,4 milliards de dollars en 2010. Il prédit que la nanotechnologie sera utilisés dans 40% de l'industrie alimentaire d'ici à 2015.

 

Il existe quatre domaines de recherche clefs dans la nanotechnologie alimentaire :

- nanomodification des semences, engrais et pesticides

- « renforcement » et modification de la nourriture

- nourriture interactive « intelligente »

- emballage et suivi alimentaire « intelligents »

 

 

Nanomodification des semences, engrais et pesticides

 

Ses promoteurs disent que la nanotechnologie servira à automatiser davantage le secteur de l'agro-alimentaire moderne. Tous les intrants, semences, engrais, pesticides et main-d'œuvre, seront de plus en plus modifiés par la technologie. La nanotechnologie supplantera le génie génétique agricole dans l'étape suivante de l'ingénierie atomique. L’ingénierie atomique pourrait permettre de réorganiser l'ADN des graines en vue d'obtenir des plantes aux propriétés différentes, notamment la couleur, la saison de pousse, le rendement etc. Des engrais et pesticides hautement efficaces, conçus au niveau atomique, seront utilisés pour subvenir aux besoins de la croissance des plantes. Des nanocapteurs rendront possible la croissance de la plante en surveillant de loin son PH, la présence de nutriments, l'humidité, les parasites ou les maladies, réduisant sensiblement le besoin de main-d'œuvre agricole. Dans son rapport qui fait école, Down on the Farm, (disponible sur www.etcgroup.org ), l'organisme concerné, Action Group on Erosion, Technology and Concentration (ETC), prévient : dans un avenir façonné par la nanotechnologie, « la ferme sera une vaste zone de bioproduction qui pourra être contrôlée et gérée à partir d'un ordinateur portable, et la nourriture sera élaborée avec soin par des concepteurs à partir de substances qui apporteront efficacement les nutriments à l'organisme. »

 

 

« Renforcement » et modification de la nourriture

 

Les compagnies de nanotechnologie travaillent à renforcer les aliments transformés avec des éléments nutritifs nanoencapsulés, à améliorer leur apparence et goût grâce à des couleurs mises au point par nanotechnologie, à retirer ou neutraliser les matières grasses et sucres contenus par nanomodification, et à améliorer leur « consistance en bouche ». Le « renforcement » de la nourriture servira à accentuer les revendications nutritionnelles pouvant être faites sur les produits alimentaires transformés, par exemple l'inclusion de nanocapsules « bénéfiques médicalement » permettront bientôt aux cookies avec des éclats de chocolat d’être commercialisés comme promoteurs de santé ou décalaminants pour les artères. La nanotechnologie permettra aussi à la malbouffe, comme la crème glacée et le chocolat, d’être modifiée pour réduire leur quantité de lipides. Cela pourrait se faire soit en remplaçant certains sucres et graisses par d'autres substances, soit en utilisant des nanoparticules qui empêchent le corps de digérer ou d'absorber ces composants de la nourriture. De cette manière, la nanoindustrie pourrait commercialiser de la MacBouffe renforcée en vitamines et en fibres, dont les matières grasses et les sucres sont neutralisés, et faire leur promotion pour la santé et la perte de poids.

 

 

Nourriture interactive « intelligente »

 

Des entreprises comme Kraft et Nestlé sont en train de concevoir des aliments « intelligents » qui interagiront avec les consommateurs pour « personnaliser » la nourriture, changer sa couleur, saveur ou éléments nutritifs à la demande. Kraft développe une boisson claire de sans goût qui contient des centaines de nanocapsules de saveurs latentes. Un four à micro-ondes domestique pourrait servir à déclencher la libération de la couleur, saveur, concentration et texture au choix de la personne. Des aliments «intelligents» pourraient aussi s’apercevoir qu’un individu est allergique à un composant alimentaire et neutraliser ce dernier. Ou, alternativement, l'emballage « intelligent » pourrait libérer une dose d'éléments nutritifs supplémentaire pour ceux qu'il reconnaît comme ayant des besoins nutritionnels particuliers, par exemple des molécules de calcium pour les personnes souffrant d'ostéoporose.

 

 

Emballage et suivi alimentaire « intelligents »

 

La nanotechnologie étendra considérablement la durée de vie de la nourriture. Mars Inc. a déjà un brevet pour un nano emballage invisible et comestible qui enveloppe les aliments, empêchant les échanges gazeux et l’humidité. L’emballage « intelligent » (contenant des nano capteurs et des activateurs antimicrobiens) est en cours d'élaboration. Il sera capable de détecter la détérioration des aliments et libérera des nano-anti-microbes pour prolonger la durée de vie de la nourriture, permettant aux supermarchés de garder les aliments pendant encore plus longtemps avant leur vente. Les nanocapteurs, intégrés dans les produits alimentaires, des puces minuscules invisibles à l'œil humain, serviraient aussi de code barre électronique. Ils émettraient un signal qui permettrait à l'alimentation, notamment aux produits alimentaires frais, d’être suivie du champ à l'usine, au supermarché et au-delà.

 

 

Quelles sont les principales préoccupations concernant la nanotechnologie alimentaire et agricole ?

 

Les préoccupations relatives à l'usage de la nanotechnologie dans l'agriculture et la production alimentaire se rapportent à la poursuite de l'automatisation et à l'aliénation de la production alimentaire, aux nouveaux risques de toxicité grave pour l'homme et l'environnement, et à la perte de la vie privée, car la nanosurveillance suit chaque étape de la chaîne alimentaire. Le manquement des gouvernements à adopter des lois de protection publique et environnementale contre les risques de la nanotechnologie est un grave sujet d’inquiétude.

 

La nanotechnologie dans l'agriculture se fonde sur les prémisses que nous pouvons améliorer l'efficacité et la productivité des semences au niveau atomique, développer des intrants chimiques encore plus efficaces, utiliser la haute technologie pour permettre la surveillance électronique de l’état de la ferme à la place des gens, et pousser davantage l’automatisation des intrants pour la croissance des plantes. Les applications de nanotechnologie dans la transformation des produits alimentaires supposent que les humains peuvent « améliorer » le goût, la texture, l'aspect, le contenu nutritionnel et la longévité de la nourriture en la manipulant à l'échelle atomique. On a même avancé que la nourriture qui en résultera sera « plus sûre. »

 

Ces hypothèses sont fondées sur la conviction erronée que l'homme peut refaire le monde naturel au niveau atomique, et obtenir un meilleur résultat. Ça suppose pouvoir prévoir les conséquences de nos actions, même quand nous avons affaire à des processus ou forces hautement imprévisibles, comme la mécanique quantique. Malheureusement, l'histoire nous dit que nous ne sommes tout simplement pas très bons dans la prévision des conséquences des systèmes complexes, comme en témoignent les catastrophes qui ont résulté de l'introduction de contrôles biologiques tels que le Cane Toad, un grand crapaud toxique, ou les lapins et les renards pour le sport. L'histoire est jonchée d’exemples similaires d'énormes problèmes sanitaires et environnementaux, qui découlent de l'incapacité de réagir aux signes d'alerte précoces sur des matières perçues auparavant comme « étonnantes», du genre CFC, DDT ou amiante. Cela suggère que nous devrions prendre très au sérieux les signes d'alerte précoces associés à la toxicité des nanoparticules.

 

La peu importante mais grandissante documentation toxicologique suggère que les nanoparticules soient plus réactives, plus mobiles, et plus susceptibles de toxicité pour l’homme et l’environnement que les particules plus grosses. La recherche scientifique préliminaire a montré que nombre de types de nanoparticules peuvent provoquer l’augmentation du stress oxydatif, pouvant entraîner la formation de radicaux libres, dont peuvent résulter le cancer, la mutation de l'ADN et même la mort de cellules. Des fullerènes, ou nanoparticules de carbone, ont été trouvées à l’origine de lésions cérébrales chez la perche à grande bouche, une espèce admise par les organismes de régulation comme modèle pour définir les effets éco toxicologiques.

 

Dans son rapport de 2004, la Société Royale du Royaume-Uni a reconnu les graves risques de la nano toxicité, et a conseillé que « les ingrédients sous forme de nanoparticules devraient faire l'objet d'une évaluation d’innocuité de la part d’un organisme scientifique consultatif avant d'être autorisés dans les produits. » Malgré ce conseil, deux ans après le rapport de la Société Royale, il n'existe encore aucune loi réglementant l'usage des nanomatériaux dans les produits de consommation, afin d'assurer qu'ils ne fasse aucun tort au public qui les utilise, aux employés qui les produisent, ou dans l’environnement où sont libérés les déchets des nanoproduits.

 

Le recours à la nanosurveillance dans les emballages alimentaires créera aussi de nouveaux soucis pour la vie privée. Puisque l'usage du nano suivi augmentera dans le secteur alimentaire, il gagnera la capacité de suivre le mouvement des denrées alimentaires depuis le champ, à l'usine, du supermarché jusqu’à votre assiette. Cela soulèvera de nouveaux graves problèmes de vie privée pour lesquelles nous sommes mal préparés.

 

D’une manière alarmante, en dépit de la délivrance dans les supermarchés et dans l'environnement de nano produits agricoles et alimentaires, les gouvernements du monde entier n'ont pas encore présenté de réglementation pour gérer les risques de la nanotechnologie.

 

 

Lutte pour l’avenir alimentaire sain - Quelles sont les alternatives à la nanotechnologie ?

 

À quoi ressemblera notre nourriture et la technologie futures ? Nous sommes dans une bataille épique pour le contrôle de notre approvisionnement alimentaire. Corporatif ou propriété communautaire, global ou local, petit contre géant, transformé contre salubre. Ce sont les paradigmes que nous devons choisir. Un principal moyen de promouvoir la santé, l'agriculture holistique, est à favoriser avec nos choix d'achats. Les aliments certifiés biologiques offrent une meilleure santé, un meilleur environnement et une direction pour soutenir un avenir sans nanoaliments. Avec les produits de soins personnels, achetez bio ou dans une société qui déclare ne pas recourir à la nanotechnologie.

 

Il existe de nombreuses façons de créer un avenir alimentaire sain. Allez aux provisions au marché de la ferme ou achetez une caisse de régime directement à l’agriculteur, achetez dans les magasins bio ou au rayon biologique du supermarché. Envisagez de vous impliquer dans un jardin communautaire, ou commencez votre propre jardin. Commencez la cuisine bio dès l’école. Lirez l’étiquette des produits, impliquez-vous et intéressez-vous. Parlez à vos amis et famille des problèmes alimentaires qui comptent le plus pour vous. Faites savoir aux compagnies, grâce à leurs 1.800 lignes de commentaires, que vous êtes préoccupé par le recours à la nanotechnologie dans leurs produits. Dites à votre député que vous souhaitez voir étiqueter les produits contenant des ingrédients de nano ingénierie pour vous permettre d’avoir un choix d'achat bien renseigné.

 

Il est excitant de voir la politique alimentaire débattue par nos grands médias et nos institutions de recherche et d'enseignement. Cependant, bien qu'il y ait déjà disponibles dans nos supermarchés des produits alimentaires non étiquetés contenant des ingrédients de nanoingénierie, la nanotechnologie commence à peine à éveiller un peu l'attention. Il n'existe aucune réglementation en place pour protéger la santé et l'environnement, et presque aucun argent corporatif ou public n’est dépensé pour regarder les conséquences à long terme de la manipulation au niveau atomique de nos produits alimentaires. La ressemblance avec l'introduction du génie génétique plus le danger du fait qu'il n'y a aucune surveillance réglementaire donne la chair de poule.

 

Nous devons tous être actifs politiquement avec la nanotechnologie, comme nous l'avons été avec le génie génétique. Il est essentiel d’obtenir le décret d’un moratoire sur l'usage de la nanotechnologie jusqu'à la mise en place d’un système de réglementation pour protéger la santé humaine et environnementale, et tant que nous n'aurons pas une véritable participation publique dans les décisions concernant l'introduction de la nanotechnologie. Nous devons aussi nous assurer que nos gouvernements placent les sous durement gagné par le contribuable dans le soutien de la filière biologique.

 

Ensemble, nous pouvons créer une alimentation future saine, qui profite à notre communauté, et non pas aux entreprises.

 

 

 

 

 

 

Lire l'original en anglais : Nanotechnology – the new threat to food, 30 octobre 2008.

 
Traduction : Pétrus Lombard

 

Georgia Miller, coordonnatrice du Nanotechnology Project des Amis de la Terre, et Scott Kinnear, membre du conseil d'administration des agriculteurs biologiques de l'Australie et propriétaire de Organic Wholefoods.


 Articles de Georgia Miller publiés par Mondialisation.ca

 Articles de Scott Kinnear publiés par Mondialisation.ca

 
 

17/11/2008

A Ludo

062.JPG
 
Suis la lumière Ludo, et ne prends pas froid
ça fait chier

tu vas devenir célèbre maintenant

à toi poète, à ta sombre étoile

 

VANITÉ

Ici c'est
plein
d'alprazolamour
générique
je suis désinvolte

les succubes du maltage baisent
les bouteilles dans la tourbe

à l'ordre catharsis
à ton étoile !

et à la mienne

qui dans le noir criera
criera sur son perron
comme un vieux fou
qui crève


"Allez vous en !

 Allez vous en !"

 

 

Ludovic Kaspar

14/10/06

 

 

 

LA PORTE DE MES LIMITES

Pas de clé sans serrure


Il y a une porte que je traverse chaque nuit, la porte de mes limites. Dans mon réduit de vie à la recherche de l’Être, j’achète quelques mots, une lune à gratter. Surtout ne pas dormir. Avant de m'écrouler je vole au soleil un de ses jeunes rayons et découvre six cratères satellites. Si par bonheur trois d’entre eux s’illuminent, j’attrape mon microscope le cœur saisi de sens. Alors je les observe comme des diamants bruts puis referme la porte direction l’oreiller.

 

Ludovic Kaspar 22/09/2006

 

 

 

 

Ciao Ludo ! Chauffe nous la place !

 

14/11/2008

POur faire nique à la crise, offrez des cadeaux alternatifs

directement du producteur au dégustateur

une idée (au hasard) :

 

Un abonnement à la revue de poésie vive et dérivés

Nouveaux  Délits.

 

-                   40€ (ou 35 en tarif lent) pour la France

-                   42€ pour les DOM, la Belgique et autres pays d’Europe de l’Ouest

-                   45€ pour les TOM

-                   48€ pour le Québec

-                   32€ de la main à la main

 

 

>>>> A tout nouvel abonnement souscrit avant le 31 décembre, sera joint un dessin original et signé de Jean-Louis Millet, illustrateur invité de la revue. Le numéro 31 sortira en janvier, je peux  l’envoyer directement à la personne de votre choix.

 

 

une autre idée (toujours au hasard) :

 

Un ou bien soyons fous ! plusieurs

 

de mes recueils 

 

Poète authentique, garanti sans pesticide.

 

>>>>  Chaque recueil pourra être dédicacé à la personne de votre choix :

 

 

CHRONIQUES DU HAMAC Éd. à tire d’ailes, 2008, 96 pages,

Photos couleur originales de l’auteur

Préambule de Michel Host (Prix Goncourt 86)

14 €

 

 

SALINES Éd. A Tire d’Ailes, 2007, 44 pages

Illustrations originales n&b de Katy Sannier

Postface de Michel Host

12 €

 

 

LES ANNÉES CHIENNES /  Série autodigestion

 Éd. A Tire d’Ailes, 2007, 52 pages

Illustrations originales n&b de Marie Bouchet

10 €

 

 

JARDIN DU CAUSSE Éd. à tire d’ailes, 2004, 112 pages,

Préface de Mireille Disdero, poète et romancière, présentation par Patrick Devaux, poète belge -

Illustrations originales n&b de Joaquim Hock, peintre et dessinateur belge également.

10 €

 

 

NOUVELLE HISTOIRE DE LA CHEVRE DE MONSIEUR SEGUIN

Ed à tire d’ailes 2008, 17 pages

Illustration originale n&b de Michèle Martinelli en couverture

4 € port compris

 

 

La nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin commence où s’achève la version que nous connaissons tous : 

 

« et au petit matin, le loup la mangea »…

 

Et bien dans la nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin, au petit matin, le loup ne la mange point.

 

 

GRIS FEU (Ambition Chocolatée et Déconfiture, Collection de poésie numéro 1, 2003).

Superbe illustration n&b de Blandine Jullien. Un collector, il en reste 7 !

1 € (soit 0,0769231 le poème !) et une enveloppe timbrée à l’adresse du destinataire.

 

 

Tous ces recueils (sauf Gris Feu)  sont imprimés sur papier recyclé de haute qualité.

Frais de port (sauf Gris Feu et Nouvelle Histoire de la Chèvre de Monsieur Seguin) : 2€ par recueil.  

 

 

Et pour ceux qui en ont marre des mots,  dernière idée mais de loin la plus originale :

 

Une reproduction d’un gribouglyphe de Cathy Garcia

 

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ou sinon en choisissant ici 

 

http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

 

(n’oubliez pas d’indiquer le nom lors de votre commande)

 

>>>> Reproduction de qualité, signé par l’auteur

sur très beau papier recyclé rigide, A4, 250 gr.

 

Gribouglyphe au choix noir et blanc : 8 €

Gribouglyphe couleur : 10 €

Envoi mystère : 6 €

 

 

Contactez-moi sans tarder delitpoesie@wanadoo.fr

Deux lettres ouvertes à Hortefeux


podcast
Deux femmes, deux lettres ouvertes à Brice Hortefeux, elles sont lues par Jeanne Moreau

13/11/2008

Survie Info n°38. Novembre 2008

BURKINA FASO.
    - Appel au rassemblement à l'occasion de la visite de Blaise Compaoré à l'Elysée à Paris lundi 17 novembre. Arrêtons le soutien aux dictateurs ! Soutenons les peuples africains !

A l’occasion de la réception à l’Elysée de Blaise Compaoré par Nicolas Sarkozy le 18 novembre prochain, un rassemblement est organisé pour dénoncer la caution politique officielle apportée au régime du dictateur burkinabé. Rassemblement à 18h au Trocadéro, parvis des Droits de l’Homme à Paris. Lire la suite : http://survie.org/article1308.html

    - Compaoraison funèbre. Article paru dans Billets d'Afrique et d'ailleurs n°174 (novembre 2008)
Le sénateur du congrès libérien, Prince Yormie Johnson, affirme avoir aidé le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, à éliminer Thomas Sankara. Un aveu qui apporte un nouvel éclairage sur un triste épisode de la Françafrique (…). Lire la suite : http://survie.org/article1304.html

SURVIE MOBILISÉE PENDANT LA SEMAINE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE
Du 15 au 23 novembre 2008, Survie participe à la 11ème Semaine de la Solidarité Internationale, (SSI) "Semaine" au cours de laquelle plus de 5000 animations seront organisées partout en France autour du thème de la solidarité internationale.
Pour relayer les revendications la société civile africaine, Survie invite cette année Pius Njawe, journaliste camerounais, fondateur en 1979 du journal Le Messager, puis directeur général du groupe de presse qui en découle. Ce groupe fait l’objet de nombreuses censures et pressions diverses par le régime du président Paul Biya. Il a été arrêté 126 fois en 27 années de carrière, mais continue de dénoncer la situation critique du journalisme indépendant au Cameroun. Il interviendra à Lille, Nantes, Paris, Montpellier, Avignon, Annemasse (74), Grenoble et Lyon du 19 au 28 novembre.
Lien pour retrouver le programme complet de Pius Njawe
http://survie.org/article1310.html
Retrouvez tous les évènements de Survie pendant la SSI dans l’Agenda ci-dessous.

Actualité
13 novembre 2008. La justice française et le génocide au Rwanda. Communiqué de Survie
La question de la complicité française dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, qui a toujours été éludée, revient dans l’actualité, notamment sur le terrain judiciaire, où elle est illustrée par plusieurs affaires. (...) Lire le communiqué http://survie.org/article1314.html

22 octobre 2008. Paradis fiscaux et judiciaires : la bataille ne fait que commencer. Communiqué de la plate forme Paradis Fiscaux et Judiciaires
Suite à la réunion des pays de l’OCDE sur les paradis fiscaux le 21 octobre, les ONG saluent l’engagement politique fort de mettre fin aux abus des paradis fiscaux et appellent à passer aux actes Les ONG membres de la plate-forme « Paradis Fiscaux et Judiciaire » (PFJ) saluent les engagements pris par les dirigeants français et leurs homologues de 16 autres pays de l’OCDE « de ne plus accepter que des Etats et territoires prospèrent sur la fraude ». (...) Lire le communiqué :
http://survie.org/article1279.html

A lire
Bulletin Billets d’Afrique et d’ailleurs  n°174 (Novembre 2008)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.

Edito : Sortir du SMI (Système de Misère Imposée)
Alors que le vaisseau de la finance mondiale est ballotté sur les flots déchaînés de l’océan de la spéculation et que vacille l’« ordre » capitaliste, victime de sa jactance effrontée, on a l’amère satisfaction de voir nos hommes politiques découvrir tout à coup l’existence et les vices des paradis fiscaux, au moment où les sociétés développées sont directement menacées par les conséquences de l’avidité incontrôlée de ces zones obscures établies pour piller impunément toutes les ressources disponibles.
(...) Lire la suite... http://survie.org/article1303.html
S’abonner à Billets d'Afrique : http://survie.org/article65.html

Au sommaire ce mois-ci :
    - CÔTE D’IVOIRE Trafigura en offshore
    - RWANDA La face cassée de la République (épisode 3)
    - CONGO BRAZZAVILLE Sauterie chez Sassou
    - MAYOTTE Un génocidaire recyclé dans les faux papiers
    - BURKINA FASO Compaoraison funèbre
    - FRANCE SOUDAN Un « premier pas… » vers quoi ?
    - AFRIQUE Déchets toxiques : un scandale qui s’éternise
    - MAURITANIE Le grand écart de la France
    - LIVRE, Sarko en Afrique, de Stephen Smith et Antoine Glaser
    -
LIVRE Petit Précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy. Le livre que Nicolas Sarkozy et Henri Guaino ne liront pas
    - CAMEROUN Après les émeutes de la misère

A paraître. Nicolas Sarkozy : La Françafrique décomplexée, Samuel Foutoyet
Edition Tribord, 160 p., 4,5 €, novembre 2008. Préfacé d’Odile Tobner.

Pendant la campagne présidentielle en 2007, Nicolas Sarkozy a multiplié les annonces de rupture avec la politique africaine de ses prédécesseurs. Le président n’a pas tenu les promesses du candidat. Nicolas Sarkozy ne se contente pas de s’inscrire dans la continuité répugnante de la Françafrique, il ne manifeste aucun complexe. Le vice a atteint son paroxysme avec le discours de Dakar sur l’ « homme africain ». Samuel Foutoyet décrypte les évènements les plus marquants du début de quinquennat de Nicolas Sarkozy. Les informations et des faits sont avérés. Il propose en outre un voyage éclair dans les arcanes de la Françafrique. Lire la suite : http://survie.org/article1313.html
Pré-commandez le : http://survie.org/IMG/pdf_Bon_de_commande_sarkozy_lafranc...

Agenda

Avignon
- Lundi 24 novembre conférence débat "Cameroun et Françafrique : paroles d’un résistant" avec Pius Njawé. http://survie.org/article1311.html

Haute Savoie - St Julien en Genevois - Annemasse
- Vendredi 21 novembre à St Julien en Genevois projection du film "Bamako" suivi d’un débat sur "La dette odieuse" avec Jean Merckaert
- Mardi 25 novembre à Annemasse conférence-débat "Business Dictatures"sur "la situation et la liberté de la presse au Cameroun et la politique de la France" http://survie.org/article1312.html

Beauvais (60)

- Vendredi 21 novembre dans le cadre du Festival "Aux Couleurs de l'Afrique" conférence-débat : La réalité des flux financiers Nord-Sud : Qui aide vraiment qui ? avec Odile Tobner, Macodou N’Diaye, Sekou Diabate... http://survie.org/article1287.html

Bressuire (79)
Du 17 au 30 novembre 2008, semaine sur le thème La santé en panne de solidarité. 15 jours de films, de théâtre, d’échanges sur ce thème avec la participation de Rajahgopal le leader indien des “paysans sans-terre” et de François Kassah béninois, militant associatif pour l’accès aux biens fondamentaux. Téléchargez le programme http://enbocage.com/blogs/survie/files/2008/11/depliant-r...

Gironde
Bordeaux
-
Vendredi 14 novembre Projection débat autour du film "Opération Turquoise à l’Utopia"
- Mardi 18 novembre projection débat autour du film "EZRA"
- Mercredi 19 novembre, dans le cadre d'un cycle de conférence intitulé "L'impunité, la démocratie, le néolibéralisme et l'Afrique", conversation avec Vincent Ouattara sur les réalités économiques et sociales du Burkina Faso
- Vendredi 21 novembre projection débat autour du film "Un autre monde est possible", suivi d’un concert de OPA (Orchestre Poétique d’Avant-guerre)
Blanquefort
- Jeudi 20 novembre projection débat autour du film "EZRA"
Pessac
- Samedi 22 novembre projection débat autour du film "EZRA"

http://surviegironde.blogspot.com/

Isère
Grenoble
- Jeudi 13 novembre, conférence débat "Angolagate : la mafia au coeur de l’état ?" avec André Fine
- Lundi 17 novembre conférence débat "La "stabilité politique", la "réussite économique"… et leurs victimes" avec Vincent Ouattara
- Mercredi 26 novembre conférence débat "Cameroun et Françafrique : paroles d’un résistant" avec Pius Njawé
- Mardi 2 décembre conférence débat "Bolloré en Afrique : business et dictatures" avec Pierre Caminade
http://survie.org/article1250.html
Bourgoin Jallieu
- Jeudi 20 novembre conférence-débat "Le Togo, prototype du système de corruption Françafrique" avec André Fine à la Salle banalisée de Champaret à 20h30. Contact : Philippe 04.74.93.68.00
La Tour du Pin
- Dimanche 23 novembre conférence-débat "Le Togo, prototype du système de corruption Françafrique..." avec André Fine à la MJC à 17h. Contact : Philippe 04.74.93.68.00

Languedoc Roussillon
- Vendredi 14 novembre à Nîmes (30) conférence débat sur "l’eau, moyen de domination ou bien commun ?" avec Jacques Cambon, et Victor Nzuzui, (RDC, CADTM)
- Samedi 15 novembre à Elne (66) Fête "Ailleurs, ensemble, demain"
- Mardi 18 novembre à Montpellier (34) Quinzaine des Tiers Monde/ SSI Luttes et résistances. Table ronde "La crise alimentaire mondiale et la société civile" : "Les émeutes de la faim" avec Ludovic Bourbe, Mylène Begos et Camille Boudoug, "La crise et le rôle de la spéculation" avec José Fornaison et Victor Nzuzi (RDC, CADTM)
- Samedi 22 novembre Forum Nord Sud. "Des sociétés civiles en luttes et en résistances" avec Pius Njawe
http://survie.org/article1299.html

Lille
- Mercredi 19 novembre conférence "l’Afrique des clichés et les médias" avec David Eloy, Pius Njawé et Sayouba Traoré
http://survie.org/article1263.html

Lyon
- Jeudi 27 novembre conférence débat "Dictature et résistances au Cameroun" avec Pius Njawé
http://survie.org/article1301.html

Paris

- Samedi 15 novembre projection-débat : "Rwanda : Tuez-les-tous ! Histoire d’un génocide sans importance" avec Annie Faure et Marcel Kabanda
- Vendredi 21 novembre conférence-débat Cameroun : 40 ans après les massacres, le pillage continue, avec Pius Njawé, journaliste militant pour les droit humains et la liberté de la presse au Cameroun.
- Mercredi 26 novembre théâtre-débat :"Le destin d’un clandestin" par la Cie Bou-Saana
- Vendredi 28 novembre conférence-débat : "Un autre développement pour l’Afrique" avec Odile Tobner, Olivier Chantry et Aziz Fall
- Samedi 29 novembre Festival documentaire "Ombres sur la Françafrique : projections de Une mort de style colonial". "Patrice Lumumba, une tragédie africaine" et "Fratricide au Burkina". "Thomas Sankara et la Françafrique", débat avec Aziz fall, Anne-Cécile Robert, Odile Tobner, lectures et Poésie avec Chant d’encre, musique avec Wasis Diop
http://www.survie-paris.org/

Nantes

- Jeudi 20 novembre conférence "Les intérêts économiques français au Cameroun : un objectif à tout prix ?" avec Pius Njawe
http://survie.org/article1285.html

Nancy
- Mardi 25 novembre rencontre Victor Nzuzi (CADTM Congo-RDC)
Heure et lieu précisés prochainement sur le site de Survie

Rennes
- Mercredi 19 novembre projection débat "La dette des dictateurs" avec Yann Queinnec
- Jeudi 20 novembre conférence "Les Accords de Partenariats Economiques et la souveraineté alimentaire" à la MIR. avec Christiane Taubira
- Vendredi 21 novembre projection débat "Bada, mon village…" avec M. Bied Charreton Samedi 22 Novembre conférence "L’Afrique et l’aide au développement, moteur du développement ou facteur de régression ?" avec Tidiane Diakité
- Jeudi 27 novembre de 21h à 1h : Soirée Françafrique "Procès de M. Franck Kalfric" : théâtre d’improvisation et concerts Hip-Hop : LTR, Zalem, L’armée verte, DUVAL MC de Marseille
http://survie35.blogspot.com/

Toulouse
Programme complet de la solidarité internationale à Toulouse
- Mardi 18 novembre projection débat autour du film "Des monstres qui dorment"
- Jeudi 20 novembre rencontre avec Victor Nzuzi (CADTM Congo-K)
- Jeudi 4 décembre projection débat autour du film "Thomas Sankara, l’homme intègre"
http://survie31.over-blog.com/

Site de la semaine de la solidarité internationale : http://www.lasemaine.org/

17:13 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

12/11/2008

Pisser libre...

http://www.dailymotion.com/video/x5i5nk_pisser-libre_fun

Petit film réalisé par Dando a luz et diffusé à la télévision argentine pendant la Semaine Mondiale de l'Accouchement Respecté (SMAR) 2004.

Sous-titré par Dechainees.com

11/11/2008

Brennilis : la centrale qui ne voulait pas s'éteindre

Foule et indignation après le film sur Brennilis

Le documentaire de Brigitte Chevet sur « la centrale qui ne voulait pas s'éteindre » soulève questions et indignation à Pont-de-Buis.

« Brennilis, la centrale qui ne voulait pas s'éteindre », le film de la réalisatrice Brigitte Chevet, a été projeté, vendredi soir, à la médiathèque de Pont-de-Buis dans le cadre du mois du Documentaire. Il a secoué le nombreux public de cette soirée très instructive. Le long-métrage, excellent et passionnant, met deux acteurs face à face, sans prendre partie : EDF, l'exploitant et démanteleur de la centrale, et le collectif Sortir du nucléaire.

Il pointe aussi du doigt de gros points noirs, comme la pollution et la sécurité du personnel. Posant au final cette question stupéfiante : qui de l'Ankou ou de l'Atome va gagner la partie à Brennilis ? L'épineux sujet a été évoqué en présence de la réalisatrice et d'un témoin privilégié en la personne de Michel Marzin, ancien adjoint du directeur du site.

Son témoignage, direct et sincère, évoque le solide mensonge qui a entouré cette immersion dans l'univers du nucléaire. « À l'époque, avoue-t-il avec émotion, nous étions fiers d'avoir participé à cette construction de la centrale. Avec le recul, je témoigne mais je ne pourrais pas revenir en arrière. Les moyens de sécurité n'ont pas été à la hauteur, le risque sous évalué...  Depuis 1982, 50 % des gens ayant travaillé au contact de l'eau lourde sont décédés à moins de 65 ans. C'est terrible, mais pas reconnu. Les employés contaminés des centrales étaient de la viande à neutron. »

Au long du débat, terrible mais lucide, plane le danger, opaque et invisible, de l'atome. Tout comme « l'énorme mensonge » et la « loi du silence ». Sans oublier les fuites, radioactives ou financières.

Un débat qui en appelle d'autres...

Au fil de cette soirée très animée, de nombreuses interventions ont concerné les dangers encore trop méconnus de l'énergie nucléaire, l'incapacité à maîtriser les rejets et le déficit cruel d'informations, notamment de la part des autorités exploitantes.

Brigitte Chevet, réalisatrice du film, reconnaît cependant avoir obtenu facilement l'autorisation de tourner et ne pas avoir subi de pression a posteriori. Michel Marzin, ancien directeur adjoint pense qu'il est plus sage d'attendre un siècle avant de déconstruire le réacteur, le cobalt, noyau de Brennilis, mettant trente ans à se désactiver de moitié.

« Par ailleurs, martèle-t-il, l'enquête publique, suite à l'arrêt de la déconstruction après de nombreuses négligences, sera un bon tremplin pour demander des vérités. Comme sur la pollution du lac au tritium, lors des rejets d'eau de refroidissement, qui ont contaminé les brochets. De plus, tout le bassin versant est touché, ainsi que des nappes phréatiques. C'est terrible, poursuit-il, mais j'ai vu une femme tripoter ces algues à mains nues, lors de prélèvements. Voire même mon responsable prendre des charges par imprudence. ».

Cet autre témoin, ancien militaire présent à Mururoa, témoigne : « C'est épouvantable, nous n'étions pas protégés, ni informés. Nous allions en short ramasser les déchets. Une dose, même très infime, ingérée suffit à condamner l'homme. Effrayant ! »

Le rapport de force, la confiance en la recherche qu'il faut financer, les énergies plus propres, l'omerta sur les mesures effectuées et le financement des laboratoires ont également été évoqués lors du débat qui en appelle d'autres.

Prochaines séances. Elliant, vendredi 14 novembre à la salle polyvalente (02 98 95 88 12) ; Moëlan-sur-Mer, mardi 18 novembre, Le Kerfany, tarif : 4 € (02 98 39 65 88) ; Châteaulin, jeudi 20 novembre, au Run ar Puns (gratuit).



10/11/2008

Appel de Léon Landini, ancien résistant

 

Léon Landini, président de l’Amicale Carmagnole-Liberté des anciens Francs-Tireurs et Partisans de
la Main-d’oeuvre Immigrée (FTP-MOI), grand mutilé de guerre, ancien officier FTP, officier de la
Légion d’honneur, Médaille de la Résistance.

LA REUNION DES MINISTRES DE L’UE SUR L’IMMIGRATION PROGRAMMEE PAR B. HORTEFEUX A … VICHY
UNE PROVOCATION DU GOUVERNEMENT ACTUEL ET DE L’EUROPE SUPRANATIONALE CONTRE LA
RESISTANCE ET LA NATION REPUBLICAINE, UN PAS VERS LA REHABILITATION DE PETAIN !

Brice Hortefeux, ministre de « L’identité nationale et de l’immigration » a convoqué ses
homologues européens pour discuter de l’immigration à ….. VICHY.
Les FTP-MOI des Bataillons Carmagnole et Liberté, que Charles Tillon ancien commandant en chef
des FTPF et ancien ministre, avait honoré en déclarant : « Carmagnole Liberté un des plus beaux fleurons si
ce n’est le plus beau fleuron de la résistance armée française » et qui étaient issus pour une grande de part,
de parents « sans papiers » sont scandalisés d’apprendre que c’est précisément à Vichy que le sieur
Hortefeux entend régler les problèmes de l’immigration.
Que de tristes souvenirs réactive ce sinistre personnage, en reprenant à Vichy, le travail que Pétain,
Laval, Doriot et compagnie n’avaient pas pu mener à bien. Nous n’avons bien entendu rien contre la ville de
Vichy et ses habitants, mais décider de faire de cette ville une capitale européenne pour parler de
l’immigration est un acte de mépris pour tous les démocrates au moment où Hortefeux est chargé par ses
maîtres d’expulser 25 000 étrangers par an, avec tous les drames que l’on sait !
Oui il s’agit d’une provocation non seulement à l’égard de ceux qui étrangers ou d’origine étrangère
ont combattu l’Occupant les armes à la main, mais également envers tous ceux et toutes celles qui ont eu à
connaître des persécutions par Pétain et ses séides.
Au moment où nous nous apprêtons à commémorer le 90ième anniversaire du 11 novembre 1918, il
n’est pas inutile de rappeler les immenses sacrifices consentis aux cours des deux dernières guerres par
ceux que l’on appelait alors « les coloniaux » et donc les enfants et les petits enfants sont désignés
aujourd’hui sous le nom « d’étrangers ».
Les immenses nécropoles se trouvant sur le front de l’Est (qui ont été pour la énième fois
vandalisées) aussi bien que celles se trouvant devant Rome ou Monte Cassino, prouvent que des centaines
de milliers de corps de « coloniaux », reposent loin de leur terre natale.
Leurs sacrifices devraient permettre de traiter avec un peu plus d’égards les enfants et petits
enfants de ces soldats, « très souvent malgré eux » à qui on a pris leurs vies afin que notre pays puisse
reconquérir son indépendance et sa liberté.
Il n’est pas non plus inutile de rappeler, que les immigrés qui dans les années 30 étaient traités de
vermine et de « métèques » par l’extrême droite et son journal Gringoire ont entre 40 et 45 donné le
meilleur d’eux même dans la lutte pour la libération de la France, au point qu’un grand nombre d’historiens
désignent aujourd’hui les FTP-MOI « comme le fer de lance de la Résistance armée française » alors que
pendant l’Occupation un grand nombre de défenseurs de « l’identité nationale » et de la France aux
français » s’étaient vautrés dans la Kollaboration et le déshonneur.
Nous constatons, avec colère que M. Hortefeux, utilise à quelques mots près contre les étrangers
« sans papiers » des mêmes termes et des méthodes de harcèlement policier qui ne peuvent que nous
rappeler ce que nous avons toujours combattu. Car tout comme autrefois, tout en se prétendant le
défenseur de « l’identité nationale » Brice Hortefeux fait poursuivre par sa police, de façon ignoble, des
sans papiers allant jusqu’à mener la chasse à la sortie des écoles. Ce n’est pas cela l’identité nationale de la
France, qui tient en trois mots à nos yeux : « liberté, égalité, fraternité » !
Non, le choix de Vichy n’est pas innocent, car c’est le grand patron Denis Kessler qui félicité le
président de la République, en écrivant dans « Challenge » de novembre 2007: « Il s’agit aujourd’hui de
sortir de 1945 et de défaire le programme du Conseil National de la Résistance …. Il est grand temps de le
réformer et le gouvernement s’y emploie ».
Mais il ne s’agit pas seulement de défaire le programme du CNR, mais de détruire tous les acquis
que ce programme avait apportés à notre peuple et sous des formes sournoises de réhabiliter un passé que
nous pensions révolu. Ce mouvement de réhabilitation du fascisme et de ses collaborateurs dépasse
d’ailleurs la France puisqu’en Italie, dans les Pays baltes, en Autriche, les autorités fréquentent
publiquement les nostalgiques de Mussolini et de Hitler, tout en attaquant les symboles de la résistance
antifasciste.
Sous l’Occupation, tant d’espérances nous ont animés, nous qui nous battions pour un monde
meilleur dans lequel nos enfants et petits enfants pourraient travailler et vivre dignement… non seulement
nous sommes loin du compte, mais nous nous éloignons de plus en plus de cet espoir par la faute de ceux
qui nous gouvernent !
Il y a peu de temps le Premier ministre annonçait que la France était à la veille du dépôt de bilan et
le chef de l’Etat surenchérissait en déclarant, qu’il ne pourrait pas améliorer le niveau de vie des Français,
comme il l’avait promis avant son élection, car « les caisses de l’Etat sont vides » (sic).
Et voici, que comme par miracle nos gouvernants trouvent 400 milliards d’euros pour financer les
banques défaillantes, mais en même temps nos médias nous annoncent de ce sera aux travailleurs de payer
le passif. En effet, c’est déjà par milliers que des personnes sont jetées à la rue, que nos services publics
sont privatisés et que nos entreprises délocalisent en laissant dans la misère les ouvriers qui les ont
enrichis. Non ! Ce n’est pas pour ce monde là que nous avons consenti tant de sacrifices car nous étions
convaincus que nos enfants et nos petits enfants vivraient mieux que nous !
Aujourd’hui au crépuscule de notre vie, voici que certains d’entre nous se réveillent la nuit, inquiets
sur le devenir de leur progéniture et sur l’avenir de la France qu’ils ont tant aimée et tant servie, se
demandant quel va être leur avenir : le chômage et la misère, ou dans le meilleur des cas une misérable
retraite à …. 70 ans en travaillant le dimanche comme l’ont décidé une majorité de députés indignes qui ne
savent pas ce que c’est que TRAVAILLER quand on est ouvrier, employé, instituteur, conducteur de train ou
infirmière !
Serait-il possible que nous, anciens combattants de la résistance, nous qui avions mis en place le
programme du Conseil National de la Résistance, restions passifs et silencieux lorsque notre pays est pillé
par la finance internationale avec l’aide de nos propres gouvernants ?
Il nous appartient d’être à la tête de ceux qui préconisent la mise en place d’un nouveau
programme de Résistance, en chassant du pouvoir les larbins du MEDEF et de l’UE. Car les ennemis de la
France ne sont pas les ouvriers immigrés qui triment dur en étant sous-payés, méprisés et expulsés par M.
Hortefeux qui trahit la France généreuse de Jean Moulin et de Guy Mocquet pour chasser l’électeur sur les
terres de Le Pen !
Les vrais ennemis de la France républicaine sont au contraire ceux qui détruisent l’indépendance
nationale en imposant une constitution supranationale bis que le suffrage universel a refusée le 29 mai
2005. Les ennemis de la nation sont ceux qui alignent notre pays sur le belliqueux impérialisme américain ;
ceux qui cassent les acquis sociaux et les services publics ! Ces grands patrons, ces ministres, ces dirigeants
du FMI et de l’OMC qui ont honte de parler français à l’étranger et qui démantèlent le CNRS, l’Education
nationale, la loi laïque de 1905 et tout l’héritage de 1789. Un héritage dont Carmagnole-Liberté a porté
haut le drapeau dans ces maquis où nous, étrangers de naissance, chantions la Marseillaise et arborions le
drapeau tricolore sans les opposer à « l’Internationale » et au drapeau rouge des travailleurs !
Contre ces ennemis de la République, nous anciens Résistants FTP-MOI, appelons à une nouvelle Résistance
antifasciste, antiraciste, patriotique et progressiste. A quand en France, un nouveau Conseil National de la
Résistance ?

14:36 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (1)

07/11/2008

Du sang dans nos portables


RD Congo : comment nous alimentons la guerre la plus sanglante d'Afrique
Autor: Johann HARI Traductor: Isabelle Rousselot, révisé par Fausto Giudice

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Des Congolais jettent des pierres aux Casques bleus qui patrouillent sur la route à Kibati, à 25 km au nord de Goma. 

 

La guerre la plus meurtrière depuis l'invasion de l'Europe par Adolf Hitler recommence - et il est pratiquement certain que vous portez dans votre poche, un débris ensanglanté de ce massacre. A la vue de l'holocauste au Congo avec ses 5,4 millions de morts, le même vieux cliché sur l'Afrique ressort : c'est un "conflit tribal" "au coeur des ténèbres". Il n'en est rien. Une enquête des Nations Unies a constaté que cette guerre était menée par des «armées de business» pour s'emparer des mét aux qui permettent à notre société du 21ème siècle de faire bling bling. La guerre au Congo est une guerre qui vous concerne.

 

Chaque jour, je pense aux gens que j'ai rencontrés dans les zones de guerre de l'est du Congo lorsque j'y faisais des reportages. Les services hospitaliers étaient remplis de femmes qui avaient subi des viols collectifs par les milices et qui avaient blessées par balle au vagin. Les bataillons d'enfants soldats âgés de 13 ans, drogués, hagards, qu'on a obligés à tuer les membres de leurs propres familles pour les empêcher de s'enfuir et de retourner chez eux. Mais curieusement, alors que je regarde la guerre qui recommence sur CNN, je me prends à penser à une femme que j'ai rencontrée et qui, selon les critères congolais, n'avait pas trop souffert.

 

 

 

 

 

Un jour que, revenant d'une mine de diamants, je rentrais à Goma, ma voiture a crevé. Pendant que j'attendais qu'elle soit réparée, je me tenais au bord de la route et je regardais les longues colonnes de femmes qui titubent sur chaque route de l'est du Congo, transportant tous leurs biens sur leur dos, cet amas d'affaires les handicapant terriblement.  J'arrêtai une femme de 27 ans qui s'appelait Marie-Jeanne Bisimwa et qui avait quatre petits enfants accrochés à elle. Elle me raconta qu'elle avait de la chance. Oui, son village avait été brûlé. Oui, elle avait perdu son mari quelque part dans le chaos. Oui, sa sour avait été violée et était devenue folle. Mais elle-même et ses enfants étaient en vie.

 

Je l'ai emmenée dans ma voiture, et ce n'est qu'après quelques heures de discussion sur les routes défoncées que j'ai remarqué que quelque chose ne tournait pas rond avec les enfants de Marie-Je anne. Ils étaient affaissés, le regard fixe. Ils ne regardaient pas autour d'eux, ne parlaient pas, ne souriaient pas. "Je n'ai même pas pu les nourrir," m'a-t-elle dit, "à cause de la guerre."

 

Leurs cerveaux ne se s'étaient pas développés et ne se développeront jamais plus. "Est-ce qu'ils vont aller mieux ?", m'a-t-elle demandé. Je l'ai déposée dans un village à la périphérie de Goma et ses enfants l'ont suivie en trébuchant, inexpressifs.

 

Il y a deux histoires sur l'origine de cette guerre : l'histoire officielle et la véritable histoire. L'histoire officielle est qu'après le génocide au Rwanda, les Hutus, auteurs des massacres, traversèrent la frontière et fuirent au Congo. Le gouvernement rwandais les aurait poursuivis. Mais ceci est un mensonge. Comment le savons-nous ? Le gouvernement rwandais n'est pas allé à la poursuite des Hutus génocidaires, en tout cas, pas dans un premier temps. Il est allé là où se trouvent les re ssources naturelles du Congo et a commencé à les piller. Ils ont même dit à leurs troupes de travailler avec les Hutus qu'elles rencontreraient. Le Congo est le pays le plus riche au monde en or, en diamants, en coltane*, en cassitérite et autres minerais. Tout le monde en voulait une part, c'est pourquoi six autres pays ont envahi le Congo.

 

Ces ressources n'ont pas été volées pour être utilisées en Afrique. Elles ont été raflées afin de nous être vendues. Plus nous en achetons, plus l'envahisseur pille et massacre. L'augmentation du nombre des téléphones portables a créé une hausse des morts car le coltane qu'ils contiennent se trouve essentiellement au Congo. Les Nations Unies ont cité les sociétés internationales qui seraient, selon elles, impliquées dans ce pillage : Anglo-America, Standard Chartered Bank, De Beers et une centaine d'autres (toutes ces sociétés ont démenti ces accusations). Mais au lieu d'arrêter ces entreprises, nos gouvernements ont demandé aux Nations Unies d'arrêter de les critiquer.

 

Il y a eu des périodes où les combats ont faibli. En 2003, un accord de paix a finalement pu être négocié par les Nations Unies et les armées étrangères se sont retirées. Beaucoup ont continué à travailler à travers des milices amies mais le carnage a quelque peu diminué. Jusqu'à maintenant. Comme pour la première guerre, il y a l'histoire publique officielle et la vérité. Un chef de milice congolaise, nommé Laurent Nkunda, soutenu par le Rwanda, a déclaré qu'il devait protéger la population tutsi locale des mêmes génocidaires hutus qui étaient restés cachés dans les jungles de l'est du Congo depuis 1994. C'est pourquoi il s'empare aujourd'hui des bases militaires congolaises et il est en train de marcher sur Goma.

 

C'est un mensonge. François Grignon, directeur pour l'Afrique du groupe de réflexion International Crisis Group m'a dit la vérité : «Nkunda est financé par le s entrepreneurs rwandais qui, ainsi,  peuvent garder le contrôle des mines du Nord-Kivu. C'est le coeur absolu du conflit.  En fait, ce à quoi nous assistons, c'est uncombat des bénéficiaires de l'économie de guerre illégale pour conserver leur droit d'exploitation.»

 

En ce moment, les businessmen rwandais font une fortune avec les mines dont ils se sont emparés illégalement durant la guerre. Le prix mondial du coltane s'effondre, alors maintenant ils se concentrent avidement sur la cassitérite, qui est utilisée pour faire des boîtes de conserve et d'autres produits de consommation courante. Quand la guerre a commencé à faiblir, ils ont vu qu'ils perdaient leur contrôle face au gouvernement congolais élu, c'est pourquoi ils ont réamorcé la guerre de façon sanglante.

 

Mais le débat sur le Congo en Occident (quand il y en a un) se concentre sur notre incapacité à fournir un pansement, sans même évoquer le fait que nous so mmes ceux qui avons provoqué la blessure. C'est vrai que les 17 000 Casques bleus présents dans le pays échouent, de manière catastrophique, à protéger la population civile, et ont un besoin urgent d'être renforcée. Mais il faut surtout cesser d'alimenter la guerre, tout d'abord en arrêtant d'acheter des ressources naturelles ensanglantées. Si Nkunda a assez d'armes à feu et de grenades pour combattre l'armée congolaise et les Nations Unies c'est uniquement parce que nous lui achetons son butin. Nous devons poursuivre en justice les entreprises qui achètent ces ressources, pour complicité de crimes contre l'humanité, et introduire une taxe mondiale sur le coltane pour financer une force de paix conséquente. Pour en arriver là, nous avons besoin de construire un système international qui accorde plus de valeur à la vie de Noirs qu'au profit.

 

Quelque part là-bas, perdus au milieu du grand pillage international des ressources du Congo, se trouvent Marie- Jeanne et ses enfants, qui errent à nouveau, claudiquant, le long de la route, portant tout ce qu'ils possèdent sur leurs dos. Ils n'utiliseront sans doute jamais de téléphone portable plein de coltane, ni de boîte de haricots en cassitérite fondue, ni ne porteront de colliers en or, mais il se pourrait qu'ils meurent pour un de ces produits que nous consommons.

 

 





* Le coltan
(version abrégée de « Colombite-Tantalite »)
est un minerai métallique, que l'on trouve principalement dans l'est de la République démocratique du Congo. Une fois raffiné, le coltan produit du tantale métallique, qui peut stocker des charges électriques élevées et est par conséquent employé dans les condensateurs qui entrent dans la composition des téléphones mobiles et des Playstations, entre autres.


Voir le reportage de Patrick Forestier, Du sang dans nos portables



Du sang dans nos portables 1 4- Jeudi investigation




Du sang dans nos portables 2/4Jeudi investigation




Du sang dans nos portables 3/4Jeudi investigation





Du sang dans nos portables 4/4Jeudi investigation

 



Source : Johann Hari: How we fuel Africa's bloodiest w ar

Article original publié le 30/10/2008

Sur l'auteur

Isabelle Rousselot et Fausto Giudice sont membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l'intégrité et d'en mentionner l'auteur, la traductrice, le réviseur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=6264&lg=fr


Url : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?ref erence=6264&lg=fr

04/11/2008

Tchernobyl génétique

La contamination génétique du maїs dans la province de Chihuahua au Mexique est une nouvelle gravissime et met une fois de plus en exergue les méthodes les plus basses auxquelles sont disposées Monsanto et les multinationales de la biotech pour s’emparer de l’agriculture, de l’alimentation et de la souveraineté du Mexique.

En Septembre déjà, la Sargapa, le ministère mexicain de l’Agriculture, avait reconnu l’existence d’une plantation illégale de 70 hectares de maїs transgénique à Chihuahua, tout en annonçant qu’elle prendrait des mesures pour sanctionner cet acte. Une mesure tardive et hypocrite puisque cela fait déjà plus d’un an que le Frente Democrático Campesino de Chihuahua (FDCCh) et El Barzón, avec l’appui de Greenpeace, avaient détecté et dénoncé les cultures illégales dans l’Etat du Chihuahua mais le gouvernement n’avait rien fait (voir cet article). En fait, il a fait beaucoup. Les autorités du Sargapa ont initié une campagne interne en faveur des OGM afin d’obtenir des autorisations pour Monsanto et la mise en culture de son maїs transgénique, ce qui reviendrait à légaliser a posteriori la contamination. Greenpeace a même dénoncé le ministère de l’Agriculture pour avoir réalisé illégalement des essais d’OGM en plein champ, alors même que la loi Mexicaine l’interdit.

Cette fois la fraude est encore plus grave. Selon des témoignages de producteurs locaux recueillis par la FDCCH, les vendeurs de semences de la région auraient re-emballé plus de 3000 sacs de graines de maїs pour y mélanger illégalement des graines transgéniques. Les organisations de protection de l’environnement estiment que la contamination génétique pourrait toucher jusqu’à 25000 hectares de culture.

Il s’agit d’un véritable Tchernobyl génétique puisque le Mexique est le centre historique et originel du maїs, sa contamination pourrait avoir des effets potentiellement destructeurs non seulement pour le pays et sa biodiversité mais il s’agit aussi, comme le pointe Victor Quintana de la FDCCH, « d’un coup féroce contre l’agriculture paysanne et indigène». Le maїs est cultivé par les populations mexicaines et indigènes depuis plus de 10 000 ans, il est le coeur de leur économie, de leur autonomie et de leur culture.

Mais quel est l’intérêt de mélanger des graines transgéniques avec les semences traditionnelles alors que les graines transgéniques sont plus chères ? Cette fraude serait vraiment le pire coup économique en terme de rentabilité. Malheureusement, le but de cette fraude n’est pas de s’enrichir dans l’immédiat, non, cette fois il s’agit de la volonté délibérée de provoquer une contamination généralisée des semences de maїs pour en forcer la légalisation de fait et ouvrir un nouveau marché pour les semences transgéniques, qui sera cette fois très lucratif pour Monsanto.

La contrebande et la contamination intentionnelle font parties du répertoire de Monsanto qui, non content de contrôler 87% du marché des semences transgéniques, cherche à s’imposer par tous les moyens dans les pays récalcitrant aux OGM. C’est ainsi que le soja transgénique a déjà été introduit illégalement au Paraguay et au Brésil, pour créer une situation de fait ne laissant plus aucun choix aux gouvernements sauf celui légaliser les cultures (voir cet article). Une fois cette formalité entérinée, Monsanto se retourne alors contre l’Etat et les producteurs pour réclamer les royalties qui lui sont dues au nom des brevets qu’elle possède. Une situation qui ne manquera pas de se reproduire au Mexique.

Pour Monsanto, il est fondamental de contrôler le marché mexicain du maїs puisque il s’agit du quatrième producteur mondial. Bien que l’entreprise dispose aussi de semences non transgéniques, avec de meilleurs rendements d’ailleurs, elle veut vendre son maїs GM à tout prix car ses semences sont sous brevet ce qui justifie un prix plus élevé et permet d’empêcher la conservation des semences pour la saison suivante. Monsanto n’oubliera pas de vendre au passage quelques milliers de litre de Roundup aux agriculteurs mexicains.

L’assaut des entreprises de biotechnologie contre le marché des semences est un véritable acte de vandalisme. Alors qu’il y a moins de quarante ans, les semences circulaient librement et étaient encore dans les mains des paysans ou d’institutions publiques, aujourd’hui 82% du marché des semences commerciales est sous le régime de la propriété intellectuelle (Brevet ou Certificat d’Obtention Végétale). De ces 82%, Monsanto, Syngenta y DuPont contrôlent quasi la moitié (47%) du marché mondial.
La collaboration – par action ou inaction- dont font preuves les autorités mexicaines à l’égard de ces multinationales, pour les aider à mettre la
main sur le maїs et la vie des habitants du pays, est un véritable crime historique. En un mandat, ce petit groupe de fonctionnaires se prétend en droit d’offrir à six entreprises multinationales non seulement l’héritage de 10 000 ans de culture et de traditions des peuples d’Amérique centrale mais aussi la souveraineté alimentaire du Mexique.
Cependant la majorité du patrimoine des espèces de maїs (rouge, noir,…) reste dans les mains des peuples indigènes qui les ont créées. Comme l’ont déjà annoncé les organisations du Chihuahua et beaucoup d’autres « s’ils continuent de nous pousser à bout, il ne nous restera d’autre solution que de nous lancer à l’assaut des champs infestés par les transgéniques. »

Source : Journal La Jornada (Mexique), 11 octobre de 2008 par Silvia Ribeiro Grupo ETC

Venezuela : la révolution des femmes

RIDENOUR Ron

 

Tchou tchou tchou
Chug, chug, chug
Che Che Che

QUOI ? C’est bien ça ? J’ai entendu "Che" ?

Emergeant d’un rêve liturgique ou réveillé par des slogans révolutionnaires, je repousse mes draps, enfile mon kimono, descends les escaliers quatre à quatre et je sors dans la nuit noire. Des slogans scandés à l’unisson m’attirent jusqu’au coin de la rue. Des gens qui luttent pour la cause avec un fervent enthousiasme. Mes jambes avancent rapidement maintenant, me portant jusqu’à la révolution toujours en marche permanente. Les slogans sont amplifiés ou étouffés selon le sens du vent.

Ron ! Arrête-toi ! Tout de suite ! Tu sais que tu cours dans la rue en kimono ? Les gens ne vont pas comprendre. Les slogans se sont éloignés maintenant et si tu rattrapais ceux qui les scandent que ferais-tu et quelle réaction auraient-ils en te voyant ? Peux-tu rejoindre leur cercle, toi l’homme aux cheveux gris en kimono bleu et en sandales ? Ils seraient perplexes ou offensés. Personne ne comprendra que c’est l’émotion d’entendre des slogans révolutionnaires qui t’a poussé jusque là.

Je reviens sur mes pas. La nuit est plus claire maintenant. J’enfile un pantalon et un t-shirt et je ressors en courant, toujours dans la semi pénombre. Les voix à l’unisson sont plus ou moins intenses. Il me vient alors à ’idée que ces gens sont catholiques et que certains ils sont peut-être en train de chanter un cantique en choeur. J’aperçois un homme devant un bâtiment public encore fermé et je lui demande ce qui se passe. Est-ce que ces chants ont quelque chose à voir avec des esprits évangéliques ou bien la future commémoration prochaine de la victoire à La Victoria, en 1814, bataille menée par des étudiants de l’université et du séminaire sous le commandement du Général José Félix Ribas ?

"Non", répond-il en riant tout bas, "ce sont des soldats qui font leur entraînement matinal".

Diego m’avait un jour présenté à un sergent à la base d’entraînement militaire situé à l’orée de la ville. La base préparait un spectacle de jeunes beautés pour la "journée de la jeunesse", et qui fait partie de la politique de solidarité avec la communauté de l’armée. La fille de l’ami(e)) de Diego participait au concours de beauté qui élirait la "Reine de La Victoria" et il m’avait invité à y assister.

Le lendemain de ma folle escapade, je suis entré, mal à l’aise, dans la cour de la base pour assister au spectacle.

Partout, il y avait de belles adolescentes juchées sur des talons hauts, vêtues de robes blanches, leurs fesses rondes mouvantes, leurs seins bien remontés dans des décolletés plongeants, qui caressaient nerveusement leurs longs cheveux noirs. Le public tournait dans la cour ou s’était installé sur des chaises pliantes, beaucoup buvaient la boisson des escadrons de la mort colombiens, du coca. Les garçons et les pères avaient les yeux rivés sur les jeunes filles et les mères souriaient avec fierté.

Les êtres humains sont pleins de contradictions. Les concours de beauté machos sont toujours populaires.

D’autre part, Maria Leon, présidente de l’Institut National des femmes affirmait dans une interview le jour de la Journée de la Femme : "C’est la révolution des Femmes". Le jour même, le président Chavez annonçait un nouveau ministère de la condition féminine et nommait Mme Leon ministre. Il n’y a aucun lien de parenté avec Rosa Leon qui n’était d"’ailleurs même pas née quand Maria a pris les armes aux côtés des camarades du parti communiste contre le régime répressif de Romulo Betancourt dans les années 60.

Dès l’été 2008, le nouveau ministère avait des représentants dans la plupart des localités, pour mettre en place les programmes récemment créés en faveur des femmes, dont Banmujer – la seule banque nationalisée au monde réservée aux femmes. Elle a été créée le jour de la journée des femmes en 2001 et a depuis accordé des prêts modestes à deux millions de femmes, qui servent essentiellement à les aider à créer leur propre entreprise pour leur permettre de se sortir de la pauvreté et de participer à la société. Le ministère s’occupe également de Meeting Points (Points de Rencontre) et de Madres del Barrio (Mères du Barrio). La mission "les Mères du Barrio", qui a débuté en 2006, offre un salaire mensuel (80% du salaire minimum) aux mères démunies qui n’ont pas d’emploi à plein temps.

Le droit de vote des femmes a été accordé tardivement au Venezuela, en 1946. Mais ce n’est pas avant les modifications de la Constitution en 1960 que les femmes ont obtenu officiellement l’égalité devant la loi. Et, ce n’est que dans les années 80 que les femmes ont eu le droit de décider d’elles-mêmes, comme, entre autres signer des documents officiels sans l’accord de leur mari ou de leur concubin. Les femmes ont commencé à s’organiser pour réclamer l’égalité des droits dans les années 70, mais la plupart des actions portaient sur des questions cruciales, comme, par exemple, le droit à l’avortement. Il y avait peu de femmes dans la sphère publique avant que Chavez n’arrive au pouvoir. L’Assemblée nationale de 1997, par exemple, ne comportait que 6% de femmes.

Avec la victoire électorale de Chavez en 98, a été lancée une nouvelle campagne constitutionnelle qui incluait les droits des femmes. Des milliers de propositions ont sitôt été envoyées par les organisations féministes. La nouvelle constitution de décembre 1999 était la seule au monde rédigée en des termes non sexistes, à savoir que le féminin et le masculin sont tous deux utilisés pour parler de métiers ou de titres, cette Constitution ayant été appelée "Magna Carta non sexiste", parce qu’elle donne aux femmes les pleins droits et les avantages dans tous les domaines. Toute forme de discrimination dans le cadre privé est également proscrite.

Dans la première assemblée nationale sous le gouvernement Chavez, le nombre de femmes députées a été multiplié par deux et depuis, par trois. Les femmes représentent 38% de la population active et 56% des diplômés de l’université. Six femmes ont accédé au grade de général. Six des 15 membres du comité exécutif du Nouveau Parti Socialiste du Venezuela sont des femmes. Il y a 11 femmes ministres, qui représentent 40% des 29 ministères. Et plus extraordinaire encore : 4 sur les 5 postes clés du gouvernement sont tenus par des femmes. Aux côtés de Chavez, chef de l’exécutif, ce sont des femmes qui président l’Assemblée Nationale, le Conseil Électoral National, le Bureau des droits de l’homme et la Cour Suprême.

Inspirée par l’actuelle présidente de la Cour Suprême, présider la Cour S…. est une des ambitions de Rose Leon. Même si elle, et probablement la plupart, si ce n’est toutes, les miss du concours de beauté, cherchent l’égalité et le pouvoir, cela ne les empêche pas de perpétuer certaines prérogatives féminines traditionnelles en portant de la dentelle rose. Rosa, par exemple, s’offre le luxe (ou l’affectation) d’avoir ses propres WC dans des bureaux où travaillent des dizaines d’employés de la mairie. Il y a deux WC mais un seul est à la disposition des employés et des visiteurs. Une pancarte sur une des portes indique que cet endroit est réservé à son usage exclusif. Incapable de résister à la tentation, j’y suis allé. La lumière était éclairée (ce à quoi tient absolument une femme de ménage de façon à ce que Rose n’ait pas à appuyer sur l’interrupteur) et le siège des toilettes était recouvert de tissu rose ; une serviette de toilette rose était accrochée près du lavabo d’une extrême propreté. Rien ne jurait, à part ma présence, ce que l’attitude de la femme de ménage m’a fait clairement comprendre au moment où je sortais.

Au cours des deux mois que j’ai passés à étudier la Révolution au Venezuela, chaque fois que je parlais avec des travailleurs ou des syndicalistes, j’avais affaire à une majorité de femmes. Les femmes noires militent plus souvent dans les organismes politiques et les associations locales que les hommes, comme c’est le cas pour les femmes indigènes, qui représentent les quelque 50 tribus du pays ou participent activement au mouvement. Elles font partie de Mission Guaicaipuro, le programme mis en place pour restaurer les titres de propriété des terres et les droits d’un demi million de peuples indigènes.

Je n’ai pas été témoin de violences machistes sur des femmes et la plupart des femmes accompagnées ne semblaient pas intimidées ou d’avoir peur de parler. En fait, la plupart avaient un franc-parler et n’avaient aucun gêne à présenter d’autres aspects de leur personnalité, tels que des hanches ondoyantes ou des poitrines avantageuses, autant de visions agréables pour les yeux du petit lubrique que je suis.

Certes, la violence contre les femmes existe, en particulier les violences conjugales. Et il y a des viols et de la prostitution aussi. Les prostituées ont droit à des examens médicaux gratuits de dépistage de maladies vénériennes dans les cliniques locales. Les prostituées ne sont pas poursuivies en justice. Beaucoup de juges sont des femmes. Le nouveau ministère de la Condition Féminine s’occupe à la fois de la violence envers les femmes et de la prostitution grâce à la diffusion d’informations, aux conférences aux "Meeting Points" communautaires et aux services d’assistance téléphoniques destinés aux femme s victimes de violences conjugales.

La révolution bolivarienne est une véritable transformation pour les femmes, un pouvoir que la moitié de la population n’est pas près de laisser filer.

Ron Ridenour

Traduction par des Bassines et du Zèle pour Le Grand Soir http://www.legrandsoir.info

ARTICLE ORIGINAL

The Revolution of Women : http://www.dissidentvoice.org/2008/10/sounds-of-venezuela-part-4/

03/11/2008

Communiqué de Thierry Lamireau, auteur du film « URANIUM EN LIMOUSIN »

Les vaches pondent des œufs

Les poules ont des dents

Les déchets RADIOACTIFS

En LIMOUSIN et ailleurs

Sont SANS DANGER…

Ou comment redire quelques vérités oubliées.

En France, l’extraction de l’uranium destiné aux centrales nucléaires a engendré plus de 60 millions de tonnes de déchets radioactifs qui contiennent encore 80% de l’activité radioactive initiale. Environ 200 sites d’extraction d’uranium ont été exploités sur 25 départements.

Plus de 70 000 tonnes d’uranium ont été extraites entre 1946 et 2001. Les principaux gisements se situaient dans le LIMOUSIN, le FOREZ, la VENDEE, la LOZERE et l’HERAULT.

De nombreux rapports ont montré une pollution majeure des eaux, des sols et de l’air (gaz radioactif radon) dans toutes ces régions à cause de l’exploitation de l’uranium.

L’on trouve, sur et dans ces sites, toutes sortes de produits radioactifs et chimiques : les déchets des mines, des matériaux contaminés de centrales nucléaires, des déchets militaires, de l’uranium « appauvri », etc.

L’activité de l’uranium 238 est en moyenne de 40 Becquerels par kilogramme dans l’écorce terrestre, 200 Bq/kg dans un granite « classique » et de l’ordre de 25 000 Bq/kg dans un minerai dont la teneur en uranium est de 0,2%.

Toucher à « l’équilibre séculaire » par l’extraction et l’exploitation du minerai uranifère puis de l’uranium conduit à manipuler des substances radioactives qui ont des caractéristiques très pénalisantes en termes de radioprotection. Ce sont, en effet, des radionucléides dits à très longue période : 4,5 milliards d’années pour l’uranium 238, 345000 ans pour l’uranium 234, 76000 ans pour le thorium 230, 1600 ans pour le radium 226 par exemple.

Libéré en grande quantité par l’activité minière, le gaz Radon 222 peut parcourir des milliers de kilomètres en quelques jours sans jamais trop s’éloigner de la surface du sol à cause de sa pesanteur. Le radon sort aussi en grande quantité des montagnes de résidus miniers (les « stériles » dit AREVA/COGEMA) radioactifs entassées à proximité des mines.

Le radon se désintègre en sous produits appelés les produits de filiation. Absorbées par le corps, ces substances peuvent provoquer des cancers, des maladies du sang, des problèmes cardio-vasculaires, des troubles rénaux, des problèmes de reproduction, etc.

Le radium 226 est un autre sous produit de l’uranium en désintégration. C’est un métal lourd radioactif. En dépit de son caractère dangereux, il est rejeté en totalité dans les résidus miniers alors qu’il est classé «très radiotoxique». Le plomb 210 et le polonium 210 figurent parmi les radionucléides les plus radiotoxiques par ingestion (égale ou supérieure à celle du plutonium 239). Le thorium 230 se trouve dans la liste des radionucléides les plus radiotoxiques par inhalation (égale ou supérieure à celle du plutonium 239).

Le CEA, puis COGEMA/AREVA, fleuron du nucléaire français, sont parvenus, depuis le début de l’exploitation de l’uranium en France jusqu’à nos jours, à passer entre les gouttes de plus de 93 arrêtés préfectoraux et n’ont jamais écopé du moindre procès-verbal en matière d’environnement !

L’histoire de l’uranium en France (et ailleurs) est l’histoire d’une odieuse supercherie.

Face à l’arrogance de COGEMA/AREVA, devant la complicité de l’Administration, confronté à la frilosité, l’ignorance, la culpabilité des élus locaux qui restent dans une culture ancienne du secret « moins on parle des sites miniers radioactifs, mieux c’est », obligé de constater que les médias nationaux et l’Etat font l’impasse sur un dossier majeur de Santé Publique, il faut redire et dénoncer ce qui se passe encore actuellement.

Alors que des Associations de défense de l’environnement indiquent comme COGEMA « que le risque pour l’homme est quasiment inexistant », alors que d’autres Associations s’inquiètent de pollutions futures liées aux stockages de déchets radioactifs comme les déchets « faiblement » radioactifs « à vie longue » (cf. les 3115 communes contactées par l’Administration française), il faudrait à nouveau prendre conscience que depuis l’après-guerre, et ce pour encore des milliards d’années, des régions françaises et les sites miniers de nombreux pays étrangers subissent une pollution majeure alors même qu’aucune étude épidémiologique n’a encore été réalisée sur les populations !

En France, le GEP, Groupe d’Expertise Pluraliste, a été officiellement créé fin 2005.

Le GEP LIMOUSIN est composé de divers groupes de travail composés de multiples membres appartenant à l’Administration, à l’Institut national de Veille Sanitaire, COGEMA/AREVA, à quelques Associations ou nommés pour leur appartenance à des organismes étrangers.

Le GEP a été constitué à la demande des ministres en charge de l’environnement, de la santé et de l’industrie.

L’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) collabore activement aux travaux dont des rapports d’étape en 2007 et 2008 ont retransmis certaines informations.

Je cite volontairement un long passage du document de l’IRSN :

« Les résultats obtenus ont conduit à proposer des pistes d’améliorations du système de gestion et de maîtrise des impacts envisagé par AREVA NC dans le cadre de la surveillance à moyen terme des sites. Ces pistes ont été déclinées en actions de réduction des impacts à court terme, en actions de surveillance et en actions liées au besoin de connaissance. Parmi les actions de réduction des impacts, on peut citer la réduction des rejets non canalisés et plus particulièrement ceux issus du lessivage des stériles miniers déposés en bordure de cours d’eau ou encore la mise en œuvre de traitements pour réduire la teneur en uranium dans les rejets. Concernant la surveillance, des propositions ont été faîtes pour répondre à trois types d’objectifs : accroître la connaissance sur l’écoulement des eaux au sein des entités minières (galeries des travaux miniers souterrains, mines à ciel ouvert, ruissellement,…), suivre les rejets et les impacts associés en termes de marquages environnementaux et enfin acquérir des données nécessaires pour la réalisation des calculs d’impact. Dans son analyse critique, l’IRSN s’est également attaché à évaluer la méthodologie retenue par AREVA NC pour caractériser l’impact des anciens sites miniers du LIMOUSIN sur les populations.

De ce point de vue, l’examen des hypothèses et données utilisées par AREVA NC conduit à recommander tout d’abord un recentrage de l’effort de surveillance sur les données réellement pertinentes. Ainsi, la surveillance de la radioactivité des eaux potables distribuées dans les villages voisins des sites miniers, telle qu’envisagée par AREVA NC, n’apparaît pas toujours justifiée et les mesures correspondantes pourraient être abandonnées à condition de confirmer de façon indiscutable que les points de captage d’alimentation en eau potable se situent à l’abri de toute influence des sites miniers. A contrario, la surveillance effectuée sur les denrées alimentaires produites localement nécessite d’être renforcée.

Une amélioration de la précision des mesures et une meilleure représentativité et reproductibilité des prélèvements s’avèrent pour cela indispensable.

En complément, l’IRSN considère également nécessaire d’accompagner systématiquement les calculs de dose effectués par des analyses de sensibilité prenant notamment en compte les incertitudes associées aux mesures. Le recours à la modélisation pourrait par ailleurs être utile pour compléter la démarche.

Enfin, l’analyse du Bilan Décennal Environnemental par l’IRSN a montré que la caractérisation de l’impact environnemental pouvait être nettement amélioré en préférant la surveillance des écosystèmes aux contrôles de radioactivité dans les végétaux et par l’application de la méthodologie innovante d’évaluation du risque à l’environnement développée dans le cadre du programme de recherche européen ERICA ; auquel a contribué l’IRSN en partenariat avec d’autres organismes de recherche étrangers. »

Comme tout ceci est si joliment dit !

Cela équivaut à dire que COGEMA/AREVA a travaillé comme elle l’a voulu, en autocontrôle, comme un porc, sans aucune considération de l’environnement, des eaux, des sols, de l’air, des mineurs et des populations !

Point zéro : tout est faux depuis le départ !

Alors que la dernière mine a fermé en 2001 en LIMOUSIN, il a fallu attendre 1990 pour qu’une Loi oblige l’exploitant à déterminer le point zéro, c’est-à-dire le niveau de radioactivité « naturelle » en surface avant l’exploitation qui a commencé en 1946 !

« Nous n’avons pu obtenir de la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement) aucun dossier scientifique concernant l’établissement des niveaux naturels de référence » (Synthèse rapport CRIIRAD 1992, page 9).

En l’absence de point zéro initial, COGEMA a choisi une station de référence en dehors de la division minière (RILHAC RANCON) avec un « point chaud » (lieu de forte radioactivité) pour dire ensuite que l’exploitation de l’uranium a diminué la radioactivité dans la région !...véritable tricherie évidemment.

Le même rapport CRIIRAD dit : « L’évaluation de l’impact sanitaire autour des sites, qu’il s’agisse de l’exposition externe ou des risques liés à l’inhalation de radon 222 ou des poussières radioactives conduit à des résultats en parfaite contradiction avec les mesures transmises à la DRIRE par COGEMA. »

En clair, qu’a donc fait COGEMA/AREVA… ?

COGEMA a fourni de fausses mesures, effectué des mesures sur site non pertinentes, déplacé des stations de mesure pour éviter le suivi dans le temps, fait disparaître des résultats embarrassants, laissé croire que l’impact est négligeable, pratiqué des moyennes pour éviter les mauvais résultats et diluer l’impact, et n’a pas installé des stations de mesure aux points compromettants pour éviter les comparaisons.

C’est, en fait, ce qui est décrit dans le rapport de l’IRSN en cette année 2008 !

Soyons donc clair : les travaux du GEP se basent principalement sur des analyses de COGEMA/AREVA ou sur des documents réalisés en autocontrôle par COGEMA et remis à la DRIRE. Les petites magouilles inutiles, à vouloir vider le lac touristique de SAINT-PARDOUX (près de LIMOGES) et curer un peu les sédiments radioactifs pour les rejeter dans l’ancienne mine de BELLEZANE, à dévier certains cours d’eau, à enlever (un peu) les sédiments radioactifs dans les réserves d’eau de la ville de LIMOGES, ne servent strictement à rien. Les problèmes reviendront plus tard puisque, par gravitation et situation des courbes de niveau, les mines d’uranium sont au-dessus de tous les autres lieux !

Cela ne sert qu’à faire réélire certains élus ou à COGEMA/AREVA de tremper dans des arrangements administratifs pour afficher une image « clean » avec des certifications dites « ISO » qui, bien sûr, ne reflètent absolument pas la réalité.

Toutes ces CLI et ce GEP ne servent à rien puisqu’il n’y aura jamais d’investigations in situ fines et précises sur tous les anciens sites miniers d’uranium.

Ce GEP n’est là que pour endormir les consciences, tranquilliser la population et arroser financièrement ses participants en faisant croire que ces derniers ont bien travaillé.

Ces organismes sont une véritable mascarade. Il est trop tard pour réparer les erreurs car ce qui est dans les eaux, les sols et l’air est là pour des millions d’années et parce qu’aucun moyen de signalement pérenne de ces pollutions majeures n’existe pour être sérieusement transmis à l’échelle de ces millions d’années.

Journalistes, citoyens, militants, vous faîtes fausse route : les inconsciences du passé ne peuvent être corrigées.

Morceler le traitement des pollutions radioactives et chimiques est une erreur ; ne pas traiter toutes les parties en même temps du nucléaire dans le Monde amènera le Genre Humain à sa perte.

Méfions-nous de ceux qui aujourd’hui se présentent en gestionnaires rigoureux pour demain alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d’hier.

Thierry LAMIREAU

21:27 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (4)

01/11/2008

Nouvelle Histoire de la Chèvre de Monsieur Seguin, 2008

 

   

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La nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin commence où s’achève la version que nous connaissons tous : 

 

« et au petit matin, le loup la mangea »…

 

Et bien dans la nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin, au petit matin, le loup ne la mange point.


Un conte pour les petits mais beaucoup pour les grands...


Illustration couverture © Michelle Martinelli
Edité et imprimé par l’auteur sur papier 100 % recyclé
16 pages, format A5
Ed. à Tire d’Ailes (autoédition) 2008

5 euros


Extrait :

 

 

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Les saisons s’enchaînent, l’hiver est presque doux. Il y a toujours dans une vallée ou une autre, une petite maison vide, une bergerie qui ne demande qu’à être réchauffée par un bon feu.Le bois, la nourriture, quelques couvertures et le gîte, ne sont pas difficiles à trouver pour qui a peu de besoins et beaucoup de temps à offrir. Il y a toujours quelqu’un à qui donner un coup de main et qui ne rechigne pas à partager sa table.

 

Le vieux Seguin invente de jolies histoires pour ses hôtes, en assurant que c’est la Blanchette qui les lui raconte, celle-ci acquiesce, ce qui fait beaucoup rire les enfants. Il compose de belles mélodies, de celles qui vous remuent tout en dedans et parfois la Blanchette l’accompagne de doux bêlements.

 

On les invite aux mariages, aux baptêmes, à toutes les fêtes de village et même une fois pour un enterrement. Celui d’un jeune Rom fauché par la maladie et pour qui les violons ont fait pleurer les roulottes des jours et des nuits entières. C’est avec eux qu’il s’entend le mieux, les gens du voyage. Il apprend à les connaître et ils le respectent parce qu’il aime la musique et parce que, comme eux, il est fils du vent. Il ne s’arrête que pour mieux repartir.

 

Monsieur Seguin ne parle jamais de son passé à la ville, il semble l’avoir oublié.

 

Et la vie s’écoule, pleine et ronde, comme la lune.

 

 

 

 

 

30/10/2008

Nos enfants nous accuseront

Vous trouverez les salles qui, à ce jour diffuseront le film "Nos enfants nous accuseront" à partir du 5 novembre prochain,

Pour qu'un film existe, il faut qu'un maximum de personnes le regarde le plus tôt possible, premières heures, premiers jours...
Alors nous vous invitons si vous le souhaitez à faire suivre cette liste à tous vos contacts.

28/10/2008

Déclaration poétique du 5 avril 2008 à Bruxelles de reconnaissance des génocides amérindiens


Déclaration écrite et dite en place de nos amis américains de tout le continent, du Grand Nord au Grand Sud, qui pour de multiples raisons ne peuvent encore prendre la parole comme nous le faisons aujourd’hui. Car le Tabou que représente pour eux toutes et tous, citoyennes et citoyens des Amériques, la question dite autochtone, des premières nations, des natives ou des amérindiens est encore comme feu qui brûle en plein hiver, cœur froid qui ne peut voir ou ressentir encore, car il faut avancer, il faut brûler, conquérir tous les territoires sans trop de questions se poser, et oui, sans se poser, courir loin loin et vite vite toujours et encore plus loin et plus vite… vers l’ouest, à l’opposé d’où surgit le soleil…

Nous,
belges, français, anglais, espagnols, portugais, italiens... et donc Européens.
Nous, arrière, arrière, arrière petits-enfants de Tous ceux qui d’ici ont vu partir ou dû partir ou décidé de quitter ce vieux continent pour conquérir un Nouveau Continent pourtant aussi ancien que le nôtre.

Nous,
reconnaissons qu’au nom de l’asile, de la conquête, de l’avidité, de la possession, de l’espoir et parfois même au nom de nos dieux,
Nous,
avons perpétré l’Innommable et qu’ici en ces lignes
Nous,
Déclarons comme Inacceptable, comme un regret trop tard arrivé : systématiquement nous, là-bas, encore européens puis américains, canadiens, mexicains, brésiliens, colombiens, argentins et autres centre et sud-américains, avons arraché à d’autres hommes leurs terres et leurs rêves, les terres et les rêves de leurs aïeux, leurs richesses, leur mémoire…
Nous,
les avons d’abord considérés comme sans terre, puis « sans âme » (comme nos femmes jadis), puis avons pillé, épuisé, territoire et humains, et sommes rentrés en Guerre contre des frères, les avons tués, massivement et ensuite expulsés…
Nous,
les avons acculés à l’occupation de maigres zones-territoires où nous nous efforçons de les maintenir aujourd’hui encore. Si nous les en sortons, c’est pour leur demander de renoncer à eux-mêmes, à oublier qui ils sont, d’où ils viennent et où les portent leurs rêves, pour qu’ils ne se rendent ailleurs que dans l’Invisible : les acculturer, changer leurs noms, les baptiser de nos religions, les violer dans ce qu’ils ont de plus intime, au plus profond d’eux-mêmes, au plus profond de nous.
Les Réserves n’hébergent les Casinos, zones hors taxes, que pour mieux les soûler – ivresse de l’Or qui a perdu toute vraie valeur de l’Esprit !
Ces Camps de la Mort Lente nous appellent à dénommer cette série d’actes qui dure depuis plus de 500 ans par son nom : l'un des Génocides les plus longs, durables et massifs de l’histoire connue de l’Humanité, celui des populations dites Indiennes des Amériques !

Nous,
petits-petits, minuscules enfants de ces hommes et de ces femmes qui pourtant rêvaient d’avenirs meilleurs, de mondes nouveaux, d’utopies… et qui ont commis ces actes…
Nous,
demandons PARDON.
À travers toi, Charles Coocoo, nous demandons humblement et insuffisamment PARDON.
Nous,
te confions, Charles, à toi, maître de cérémonies, Matotoson Iriniu, à toi et à tes ancêtres, cette Déclaration, signée par toutes les personnes de bonne volonté réunies ici ce soir, dont la liste est reprise ci-après… toutes personnes réunies autour de la Poésie, de la Musique, de l’Art et de la recherche de sens…

Cette Déclaration est un acte de Reconnaissance et de Repentance. Sa limite est le retard avec lequel elle est venue. Ses horizons sont sa sincérité et les gens qui la portent.
Cette Déclaration est aussi une Affirmation : l’être humain peut s’épanouir, continuer à découvrir et élargir ses territoires sans piller, tuer, massacrer, annihiler.
Cette Déclaration se veut enfin une Promesse : dorénavant, ensemble, construisons des formes nouvelles de coexistence des âmes, des pensées, des cœurs, des actions et des aspirations…
La Parole est pour nous tous la possibilité d’un pouvoir de Transformation de nos limites en réalisations de la Vie et donc du Sublime.
Un poète de chez nous, français, disait que s’il existait une montagne qui reliait la Terre au Ciel, cette Montagne était invisible à notre Vision ordinaire mais que pourtant, la Base de cet Invisible devait bien se trouver quelque part, et être Visible ! forcément…

À toi, poète, chamane, humain,
Nous,
confions cette Déclaration.
Elle voyagera après ce soir, rejoindra d’autres Ambassades que celle que symboliquement nous constituons ce soir.
Que de cette petite base visible, ton peuple et tous les peuples frères qui de tout temps, depuis l’expansion de l’homo sapiens, ont vécu de telles abominations, depuis l’invisible, fassent nourriture bien réelle pour les Fêtes, Danses et Créations que nous sommes appelés à vivre ensemble !

Fait à Bruxelles, le 5 avril 2008
A l’Espace Senghor, lors du Maelström FiEstival #2

Copie originale et signée remise à Charles Coocoo-Matotoson Iriniu. Copies étant faites pour être diffusées dans les jours, semaines, mois, années qui viennent… La déclaration peut être lue et signée également sur www.fiestival.org - Suivent : noms, prénoms, nationalité et lieu de résidence des personnes signataires

SIGNEZ EN LIGNE LA DÉCLARATION ici

http://fiestival.org/index.php?page=la-declaration

 

Photographies : Emmanuelle Guery "Les Cramées"

pour voir en gros, cliquez sur la photo :

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