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21/01/2009

RMI... non, Goethe : L’audace a du génie

PAR Ludovic Bablon

http://www.ludovicbablon.com/-Blog-

Il y a deux mois, je me rendis à Marseille à une convocation sociale en vue de signer un nouveau "contrat d’insertion" RMI.

Passons sur ce ridicule document de pressurisation administrative, que j’ai toujours rédigé moi-même, le remplissant de conneries.

En l’occurrence, nous - ma "référente RMI" et moi - lors de ce rendez-vous ne nous sommes aucunement occupés de cela.

Car dès le départ, j’ai fait connaissance en attaquant le dispositif de surveillance lui-même. Le bâtiment où je venais d’entrer m’avait été fermé à l’entrée, et on m’expliqua que c’était parce que trop de miséreux venaient faire chier, en journée... Le lieu d’accueil RMI était donc un bunker de droite, et ça m’énerva d’entrée, aussi je ne cachais rien de mes idées anti-sécuritaires à ma référente. De là, je développai amplement mon analyse des méfaits du gouvernement, ce qui nous occupa 40 bonnes minutes, puis nous fîmes un petit tour des questions philosophiques générales, du genre "qu’est-ce que l’homme ? quelle est sa valeur ?" Dans les 3 minutes restantes, il était temps de signer le contrat d’insertion.

J’ai eu de la chance. Une fois, à l’ANPE, ça avait très mal tourné : la connasse m’avait accueilli en m’expliquant qu’elle allait "intégrer mon profil à son portefeuille de compétences"..., ce sur quoi je lui répondis grosso modo de se foutre son langage technocratique au cul : je n’étais pas à vendre.

Mais cette fois-ci, ça se passa très bien : ma référente était de gauche. Et c’est elle qui m’a transmis quelque chose de précieux - cette citation de Goethe qu’elle avait affichée devant son bureau.

"Tant que nous ne nous engageons pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et l’inefficacité prévaut toujours. En ce qui concerne tous les actes d’initiatives et de créativité, il est une vérité élémentaire dont l’ignorance a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides. Dès le moment où on s’engage pleinement, la providence se met également en marche. Pour nous aider, se mettent en oeuvre toutes sortes de chose qui sinon n’auraient jamais eu lieu. Tout un enchaînement d’évènements, de situation et de décision crée en notre faveur toutes sortes d’incidents imprévus, des rencontres et des aides matérielles que nous n’aurions jamais rêvé de rencontrer sur notre chemin.... Tout ce que tu peux faire ou rêver de faire, tu peux l’entreprendre. L’audace a du génie, du pouvoir et de la magie."

Vient de paraître : Effets du facteur éolien de l'art sur l'érosion des choses

de Dominique BAUR (oeuvres récentes)

et textes de Werner LAMBERSY

aux Editions du Cygne

http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-effets-f...

Le cordon ombilical qui relie l’oeuvre d’art à la totalité de notre problématique n’a pas été coupé, le sang du mystère continue à circuler librement... Au demeurant, l’art ne saurait résoudre entièrement cette énigme ; il restera toujours une part de mystère.

 

Dominique BAUR, artiste protéiforme qui explore tant la peinture que la céramique et le récup-art, est aussi l’initiateur de l’association « La Voie ferrée ».

http://www.dominiquebaur.fr/

Werner Lambersy, né à Anvers en 1941,  choisit d'écrire en français bien qu'il soit issu d'un milieu néerlandophone : acte de résistance et d'anti-fascisme (par rapport à son histoire personnelle), dit-il, dont l'emblème inconscient guide toute son écriture.
Werner Lambersy vit et travaille actuellement à Paris (France) où il a été responsable de la promotion des lettres belges de langue fançaise (Centre Wallonie-Bruxelles). Il est avant tout poète, un des plus importants de la Belgique francophone à l'heure actuelle. Tout en variant dans leur ton et leur forme de l'extrême dépouillement à une respiration ample, sa poésie, à travers quelque quarante ouvrages publiés, poursuit une méditation ininterrompue sur le dépassement de soi dans l'amour (tant charnel que mystique) et l'écriture. Son œuvre maîtresse à ce jour, Maîtres et maisons de thé (1979), est largement reconnue comme un des sommets de la poésie française depuis la guerre pour la puissance de ses images et la profondeur de sa vision. Un autre de ses livres, Quoique mon cœur en gronde… (1985) a été publié en version bilingue au Canada (Despite my Growling Heart, Guernica 1990, avec une traduction de Daniel De Bruycker). Il a remporté de nombreux prix dans toute la francophonie.
En outre, il est traduit dans de nombreuses langues (allemand, américain, anglais, bengali, chinois, japonais, hindi, italien, macédonien, néerlandais, roumain, suédois, etc.), et son univers poétique touche un public de plus en plus large et cosmopolite. Découvrir son œuvre, c'est aborder un territoire incontournable de la poésie actuelle.
La poésie de Werner Lambersy, même lorsqu'elle s'adresse aux enfants, a toujours une portée philosophique, jouant des sens comme on jonglerait avec des bulles ou des ballons. Le poème est sa propre interrogation, et la poésie sa propre recherche. On avance avec Werner dans une contrée symbolique peuplée de mots qui forment ou déforment le poème, ce tout qui n'est rien, sinon un souffle qui “respire avec toi”.
Avec cet air de ne dire que le peu, le poète insuffle en vérité des particules essentielles dans notre lecture, sans pour autant interrompre ce fil d'Ariane de la pensée qui se déroule d'un bout à l'autre du livre. Une telle économie de moyen - de formulations et de mots - dirige nos pas, que la démarche de l'auteur nous accompagne allègrement jusqu'à une forme de sérénité, de bien-être primordial. Les questions ne se posent pas : elles planent. Et les enfants sentiront, par delà le plaisir jubilatoire de la musique et de la jonglerie des mots, une espèce de mystère qui se dévoile tout en préservant son ombre.
Werner Lambersy est assurément l'un des plus grands poètes contemporains. Ses œuvres allient abondance et ampleur. Livre après livre, il a su affirmer une parole tout à la fois ontologique, humaniste, polyphonique.
Il a reçu le prix de la SGDL (Société des Gens de Lettres) en 2004.
La biographie de Werner Lambersy doit être rapportée à ses livres; ils sont la trace d'un voyage intérieur emblématique que le poète estime suffisamment significatif

Bibliographie
- Caerulea, VDH, 1967.
- Radoub, VDH, 1967.
- À cogne-mots, VDH, 1968.
- Haute tension, VDH, 1969.
- Temps festif, VDH, 1970.
- Silenciaire, Henri Fagne, 1971.
- Moments dièses, Henri Fagne, 1972.
- Groupes de résonances, Henri Fagne, 1973.
- Le cercle inquiet, Henri Fagne, 1974.
- Protocole d'une rencontre, Henri Fagne, 1975.
- 33 scarifications rituelles de l'air, Henri Fagne, 1976. Deuxième édition, 1977.
- Maîtres et maisons de thé, Le Cormier, 1979. Deuxième édition, 1980.
- Le déplacement du fou, Le Cormier, 1982.
- Paysage avec homme nu dans la neige, Dur-An-Ki, 1982.
- Géographies et mobiliers, Dur-An-Ki, 1985.
- Quoique mon cœur en gronde, Le Cormier, 1985.
- Komboloî + Chand-Mala, Louis Dubost, 1985. Deuxième édition, 1986.
- Stilb, édition de luxe, B.-G. Lafabrie, 1986.
- Noces noires, La Table Rase, 1988.
- L'arche et la cloche, Les Éperonniers, 1988.
- Talkie-walkie angel, Unimuse, coll. " Lubies ", 1988.
- Un goût de champignons après la pluie, L'Arbre à Paroles, coll. " Le Buisson ardent ", 1989.
- Cantus obscurius, Architecture Nuit II, éd. du Théâtre Vesper; Les Éperonniers, 1989.
- Maîtres et maisons de thé, Bruxelles, Labor, coll. Espace Nord, préface de L. Bhattacharya; lecture de V. Engel.
- Entrée en matière, (ill. de Anne Rothschild.), Montpellier, éd. Cadex, 1990.
- Architecture nuit, Echternach, Montréal, Bruxelles, éd. Phi, Le Noroît, Les Éperonniers, 1992. Préface de Frans De Haes.
- Volti subito, Chaillé-sous-les-Ormeaux; Trois-Rivières; Amay, Le Dé Bleu, Écrits des Forges, L'Arbre à Paroles, 1992.
- La nuit sera blanche et noire, Éd. Jacques Boulan, 1992. Triptyque de Lionel.
- Grand beau, (ill. de Roland Renson), Éditions Petits classiques du grand pirate, 1992.
- Le nom imprononçable du suave, Amay, L'Arbre à Paroles, 1993. Coll. " Buisson ardent ".
- Quinines, Charlieu, La Bartavelle, (ill. de Lionel.), Coll. " La main profonde ", préface de J.-C. Bologne, 1993.
- La nuit du basilic, (ill. de Claudine Du Four), Éditions. Commune mesure, 1993.
- L'écume de mer est souterraine, (ill. de Bracaval), Nantes, Le Pré Nian, 1993.
- Errénité, (ill. de Jacques Clauzel), Éditions À travers, Gallargues-le-Montreux, 1994.
- Stilb, suivi de Iréniques, (ill. de Jacques Clauzel), Éditions. Cadex, Montpellier, 1994.

Le noeud qui a servi à nouer l’âme n’est pas un faux noeud qui se dénoue si l’on tire sur les extrémités : au contraire, il ne fait que se resserrer davantage. Nous entreprenons de le manipuler, de sentir le cheminement de la corde, d’en découvrir l’extrémité, et l’art naît de ces manipulations.

19:39 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Gilad Atzmon - The Unilateral People

They withdraw unilaterally
They ceasefire unilaterally
They invade unilaterally
They win unilaterally
They destroy unilaterally
They massacre unilaterally
They bathe in blood unilaterally
They spread white phosphorus unilaterally
They kill women and children unilaterally
They drop bombs unilaterally
They live on stolen land unilaterally
They support their homicidal leaders unilaterally
They love their 'Jewish Only State' unilaterally
Their democracy is unilateral
They love themselves unilaterally
They are the unilateral people.
Living behind walls of concrete, hatred and arrogance
They are still united and lateral failing to love their neighbours

 

 

Quand ils se retirent, c'est unilatéralement
Quand ils cessent-le-feu, c'est unilatéralement
Ils envahissent unilatéralement
Ils remportent leurs victoires unilatéralement
Ils sèment la destruction unilatéralement
Ils se baignent dans le sang unilatéralement
Ils arrosent au phosphore blanc unilatéralement
Ils tuent femmes et enfants unilatéralement
Ils balancent leurs bombes unilatéralement
Ils vivent sur des terres volées unilatéralement
Ils soutiennent leurs dirigeants homicides unilatéralement
Ils aiment leur « Etat pour les seuls juifs » unilatéralement
Leur démocratie est unilatérale
Ils s'aiment narcissiquement unilatéralement
C'est le peuple unilatéral
Il vit claquemuré derrière ses murailles de béton armé, de haine et
d'arrogance
Ils sont toujours aussi grégaires, et ils n'arrivent toujours pas à
aimer leurs voisins Latéralement.

Source : Palestine Think Tank
Traduction : Marcel Charbonnier
http://ism-france.org/news/article.php?id

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Gilad Atzmon, musicien de jazz réputé dans le monde entier, né en Israël en 1963, compositeur qui joue de tous les saxos (soprano, alto, tenor, bariton), mais aussi de la clarinette, du zurna et de la flûte, a émigré à Londres en 1994 où il a fondé l’Orient House Ensemble, qui s’est produit dans le monde entier, avec Asaf Sirkis à la batterie, Yaron Stavi à la basse et Frank Harrison au piano. Au fil des ans, Gilad Atzmon a intégré différents styles dans sa musique, un mélange détonant de Coltrane de be-bop et de Moyen-Orient, produisant un mélange très personnel d’une très grande puissance. ( http://www.gilad.co.uk ) Gilad Atzmon, critique acerbe de la politique israélienne, est aussi l’auteur de plusieurs essais et romans dont ’A Guide to the Perplexed’ et ’My One and Only Love’, qui ont été traduits dans 24 langues.

19/01/2009

Public Eye Award

Public Eye 2009: élisez l'entreprise la plus irresponsable de l'année!
Voici les listes des entreprises nominées pour les trois catégories suivantes: "Public Eye Global Award", "Public Eye Swiss Award" et le "Public Eye Positive Award".

Pour les détails : http://www.evb.ch/fr/p15044.html

Pour voter : http://www.publiceye.ch/fr/

Les noms des gagnants seront dévoilés lors de la manifestation du 28 janvier à Davos.


Dans la catégorie "Public Eye Global Award"

BNP Paribas
Newmont Mining Corporation
Tesco

Dans la catégorie "Public Eye Swiss Award"

Forces Motrices Bernoises FMB
Nestlé
UBS

Dans la catégorie "Public Eye Positive Award"

Irene Fernandez, directrice de l’organisation Women’s Force depuis 1991
Jacek Kotula, président du syndicat « Solidarité »
Freddy Lozano et Jairo Quiroz Delgado, responsables syndicaux chez Sintracarbon

Génocide à l’Uranium Appauvri à Gaza : le dossier

Pour lire un dossier très complet sur le sujet ainsi que sur l'utilisation : http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=4...

je vous mets ici simplement la conclusion, mais il est important de tout lire

Conclusion

Aujourd’hui, la charge de la preuve n’appartient plus aux simples citoyens ou aux observateurs civils. C’est aux armées israéliennes, américaines, françaises, russes et autres de démontrer qu’aucune des armes qu’elles emploient n’est radioactive. Car ce sont, répétons-le, des armes triplement criminelles : en tant qu’armes de guerre ; en tant qu’armes génocidaires ; en tant qu’armes écocidaires.

Et c’est aux journalistes, aux scientifiques, aux institutions internationales d’enquêter sur place pour faire la lumière. En fait, on devra chercher à Gaza, une fois revenue « la paix », non seulement de l’U238 (qui compose à 98 % l’Uranium appauvri) mais encore plusieurs autres actinides (y compris du plutonium) présents dans les déchets de combustion, car il apparaît que l’uranium appauvri dont se sert l’armée américaine pour fabriquer ses armes à UA n’est pas de l’UA issu directement du processus d’enrichissement. Alors, si nos hypothèses se confirment, l’opération « Plomb durci » se révélera pour ce qu’elle est : une opération employant des armes radioactives - des armes génocidaires.

Pour qui ne se pose pas les bonnes questions, le nom même de l’opération représente une énigme. Pourquoi donc « Plomb durci » ? Etrange, non ? Pourquoi pas « Stop Hamas », « Gaza Freedom » ou « Peace for Ever » ? Et qu’est-ce que pourrait bien être le « Plomb durci » ?

La bonne question est : Qu’est-ce qui peut être aussi lourd que du plomb, voire davantage, mais bien plus dur ?

Réponse : De l’uranium.

Comme pour la « lettre volée » d’Edgar Poe, invisible car posée sur la cheminée sous les yeux mêmes des enquêteurs, il arrive que la signature du crime soit donnée en même temps que le crime.

Il arrive que les stratèges s’amusent beaucoup. Leur cynisme est sans borne.

Aux dernières nouvelles, ce 13 janvier 2009, selon Serge Dumont, envoyé du Temps à Tel-Aviv, « l’armée israélienne affirme avoir détruit 225 souterrains. Il en existerait plus de 1000 » sur le « corridor de Philadelphie ». Les 1000 GBU-39B leur étaient-elles donc destinées ? Dans ce cas, à raison d’au moins une bombe par souterrain, 225 bombes GBU-39 auraient déjà été larguées, libérant à elles seules 6,7 tonnes d’uranium - près de 30 kg par bombe. On ignore combien de GBU-39B sont tombées sur la ville de Gaza et sur le reste du territoire, mais quand le stock aura été épuisé, il y aura 30 tonnes d’uranium appauvri dans la nature de Gaza et de ses environs. On ignore combien d’autres « bunker busters » et combien d’autres types de munitions à uranium auront été utilisées. On l’a vu un tiers de gramme d’UA inhalé peut rendre gravement malade un militaire américain et le faire mourir. Il n’en faut pas davantage pour tuer à petit feu un homme, une femme ou un enfant, à Gaza, à Sderot ou ailleurs.

Il arrive que les stratèges s’amusent beaucoup. Leur cynisme est sans borne.

Le 14 janvier 2009

ACDN (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire)

Jean-Marie Matagne, président

A.I.P.R.I. (Association Internationale pour la Protection contre les Radiations Ionisantes)

Paolo Scampa, président

Le riz Nerica - un autre piège pour les petits producteurs Africains

Les variétés de riz Nerica, obtenues par un crosiement entre des riz africain et asiatique, sont actuellement qualifiées de « plantes miracles » susceptibles d’apporter à l’Afrique une révolution verte du riz annoncée depuis bien longtemps. Une puissante coalition de gouvernements, d’instituts de recherche, de semenciers privés et de bailleurs de fonds ont engagé une grande initiative pour diffuser les semences de Nerica dans l’ensemble des rizières du continent. Tous affirment que le Nerica peut développer les rendements et assurer l’autosuffisance de l’Afrique en matière de production rizicole.Cependant, hors des murs des laboratoires, le Nerica ne s’avère pas à la hauteur de la publicité tapageuse qui en est faite. Depuis que les premières variétés de Nerica ont été introduites en 1996, les expériences ont été mitigées chez les agriculteurs, qui signalent un certain nombre de problèmes. Le plus grave problème lié au Nerica est peut-être que sa promotion s’intègre dans un mouvement plus large d’expansion de l’agrobusiness en Afrique, qui menace de faire disparaître les fondements même de la souveraineté alimentaire de l’Afrique: les petits producteurs et leurs systèmes locaux d’utilisation durable de semences.

L’histoire du riz en Afrique est longue et variée. Les agriculteurs africains ont probablement domestiqué cette céréale en même temps que les agriculteurs asiatiques, il y a 3000 ans. Les paysans africains ont développé l’espèce Oryza glaberrima tandis que les paysans asiatiques ont développé Oryza sativa. Cependant, il y a environ 500 ans, Oryza sativa a été introduit en Afrique, et les paysans l’ont depuis adapté à leurs systèmes de riziculture, et ont développé de nombreuses variétés locales de l’espèce asiatique, faisant de l’Afrique un important centre secondaire de sa diversité.
Bien que le riz soit rapidement devenu la plus importante culture vivrière dans une bonne partie de l’Asie, la production de riz en Afrique sub-saharienne est longtemps restée cantonnée à certaines régions du continent. Même dans ces régions, la géographie du riz a été fragmentaire. En Afrique de l’Ouest, par exemple, alors que le riz est depuis longtemps l’une des principales cultures vivrières des populations vivant en Sierra Leone, en Gambie et en Guinée, il n’était qu’une culture vivrière secondaire au Bénin et au Nigéria il y a encore quelques décennies. À l’intérieur même des pays, l’importance du riz est très variable. En Côte d’Ivoire, le riz est depuis toujours un aliment de base chez les Bété de Gagnoa, mais ce n’est pas du tout le cas pour les Ivoiriens de Bonoua ou de Ferkéssédougou.

Aujourd’hui, pourtant, le riz est devenu l’une des plus importantes cultures vivrières de l’Afrique. Depuis l’époque coloniale, les gouvernements ont adopté des politiques favorisant le riz comme aliment de base pour les populations urbaines en pleine expansion. La production de riz sur le continent a augmenté, mais pas suffisamment pour suivre le rythme de la hausse de la consommation. Alors que la production rizicole en Afrique subsaharienne a connu une croissance annuelle de 3,23 % entre 1961 et 2005, la croissance annuelle de la consommation de riz a été de 4,52 % durant cette même période. Selon le Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO), [1] le niveau d’autosuffisance en riz en Afrique subsaharienne a connu une baisse, passant de 112 % en 1961 à 61 % en 2006; ce qui veut dire qu’aujourd’hui le continent s’approvisionne sur le marché international du riz pour satisfaire environ 39 % de ses besoins de consommation en riz.2 Le coût de ces importations s’élève à presque 2 milliards de dollars par an.

Pour en savoir bien plus : http://www.grain.org/briefings/?id=216

 

 

18/01/2009

Mima au pinceau

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21:37 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Le Venezuela rompt les relations diplomatiques avec Israël


Il y a quelques jours le Venezuela avait expulsé du pays, l’ambassadeur et une partie du corps diplomatique d’Israël en signe de soutient au peuple palestinien.

Le Gouvernement du Venezuela a annoncé ce mercredi par un communiqué officiel, qu’il rompt les relations diplomatiques avec l'État d'Israël, en mesure de protestation face à l'invasion du territoire palestinien de la Bande de Gaza, qui a fait au moins mille morts et plus de 4500 blessés.

La République Bolivarienne du Venezuela rend publique, devant les peuples et les gouvernements du monde, son indignation pour l'insolence réitérée et le non-respect par l'État d'Israël des résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU, dont la dernière a été approuvée le 8 janvier 2009 ".

Il est ajouté dans le texte que « Israël a systématiquement ignoré les appels des Nations Unies, en violant de manière réitérée et effrontée les résolutions approuvées par l’écrasante majorité de ses membres, en se plaçant chaque fois plus en marge du droit international ».

« À cette occasion, le comportement infâme du gouvernement israélien s’est traduit en 19 jours continus de bombardements, par le meurtre de plus de mille personnes, et à la dévastation des infrastructures de la population de Gaza ; une catastrophe humaine est en train de se déchaîner devant les yeux du monde entier », déclare le texte officiel.

Il signale que « cet acharnement répugnant contre la population civile, n'est que le fidèle exemple de l'utilisation réitérée du terrorisme d'État par Israël, en touchant les vies des êtres les plus faibles et innocents : les enfants, les femmes et les personnes âgées ».

« La gravité des violations du principe de coexistence pacifique entre les peuples et l'utilisation systématique de la guerre comme politique d’expansion et d’outil de persécution contre le peuple palestinien, éliminent toute possibilité de justification de ces actes atroces et montrent le calcul insensible effectué par le gouvernement d'Israël », indique-t-il.

Au travers du communiqué, le gouvernement vénézuélien condamne « pour tout ce qui précède, la République Bolivarienne du Venezuela, en cohérence avec sa vision d'un monde de paix, de solidarité et de respect au droit international, a décidé en définitive de rompre les relations diplomatiques avec l'État d'Israël ».

« Et plus encore, face à la persécution inhumaine envers le peuple palestinien, dirigée par les autorités d'Israël, le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela insistera devant la communauté internationale, pour que soient dénoncés les crimes contre l’ humanité commis par leurs chefs, et il ne prendra aucun repos tant qu’ils ne seront pas sévèrement punis,», conclut le texte.

La décision a été prise après que le gouvernement vénézuélien avait décidé d'expulser de son territoire le représentant diplomatique d'Israël dans le pays.

Dans un communiqué diffusé par le Ministère des Affaires Étrangères le 5 janvier dernier, le Venezuela condamne catégoriquement les violations flagrantes du Droit International dans lesquelles s’est aventuré l'État d'Israël, ainsi que l'utilisation du terrorisme d'État pour châtier un peuple entier.

Le président Hugo Chávez Frías avait invité ce mardi la communauté juive vénézuélienne à se prononcer contre l'attaque entreprise par l'État d’Israël contre le peuple palestinien, dans la Bande de Gaza.

« Les juifs, qui rejettent avec force tout acte de persécution, doivent se prononcer, mettre la main sur le cœur et rejeter cette barbarie. Soyez justes », avait demandé le Chef d'État au cours d’une visite effectuée à l'Hôpital de Cardiologie Infantile Latino-américain ‘Dr.Gilberto Rodriguez Ochoa’, à Caracas.

En même temps, il a exhorté le peuple d'Israël à rejeter lui aussi les décisions prises par son gouvernement sur l'invasion de la Bande de Gaza.

À ce sujet, il a souligné : « Il y a une crise humanitaire terrible. Un véritable massacre, avec des bombardements toutes les 15 minutes, et maintenant l'invasion terrestre de la Bande de Gaza ».

La décision du Venezuela a été connue le même jour où la Bolivie a annoncé une mesure semblable.

Ce mercredi, au cours de la mise en congés du corps diplomatique accrédité en Bolivie, le président bolivien, Evo Morales, a informé que « la Bolivie avait des relations diplomatiques avec Israël, mais face à ces graves faits, atteinte à la vie, atteinte contre l'humanité, la Bolivie rompt les relations diplomatiques avec Israël ». Le président déposera également une plainte contre l’État israélien devant la Cour Pénale Internationale, pour les faits produits dans la Bande de Gaza.

Il a également sollicité le Comité du Prix Nobel dont le siège est à Oslo, pour qu’il retire le prix Nobel de la Paix décerné en 1994 au président Israélien Simon Peres. « Le monsieur Simon Peres, actuel président de l’État d’Israël, doit aussi être trainé devant la Cour Pénale Internationale puisqu’il n’a rien fait pour freiner l’attitude criminelle du premier ministre israélien et son gouvernement ».

«  Les crimes que commet le Gouvernement d’Israël affectent la stabilité et la paix mondiale et ont fait reculer le monde dans la pire période des crimes de lèse humanité qui n’a été vécue depuis la seconde guerre mondiale » a-t-il ajouté.


TeleSUR / in - yr / PLL
Source :
TELESUR, 14/1/2009

Traduit par Esteban G., Tlaxcala

14/01/2009

Un appel à faire dérailler le Terrorisme Alimentaire qui sabote la Biosphère!

Suite à mon mail précédent, intitulé "Kokopelli l'Insurgé", je souhaite rappeler que "Dans les cosmogonies Amérindiennes, Kokopelli est bien sûr le Semeur, le Joueur de Flûte, mais il est aussi le Shaman, le Farceur, le Vagabond, le Troubadour, le Colporteur, le Dissident, l’Hérétique, et le Séducteur."

L'Association Kokopelli existe toujours parce que le peuple nous a soutenus contre la Terreur d'Etat qui nous aurait sinon impitoyablement écrasés. Nous avons appris aujourd'hui que le Ministère de l'Agriculture a interdit au Potager du Roi (Château de Versailles) de commander des semences chez Kokopelli (ce qu'ils faisaient depuis un grand nombre d'années). Est-ce une nouvelle version du néo-libéralisme? Le Ministère de l'Agriculture va-t-il envoyer une missive à toutes les municipalités petites et grandes, à tous les jardins municipaux et botaniques, à tous les parcs régionaux, pour leur interdire de commander des semences chez Kokopelli? Les collectivités publiques auront-elles Monsanto comme fournisseur agréé et certifié conforme?

Cela fait plus de dix années que nous sommes harcelés par la mafia semencière et par leurs valets d'Etat. Parce que nous vendons des graines de tomates? Peut-être, mais surtout parce que nous promouvons des dynamiques d'autonomie: le jardinage familial, l'agro-écologie, la production autonome de semences, le soutien aux paysans du Tiers-Monde.

N'est-ce pas, en fait, cette promotion des Autonomies, en commençant par le jardin potager, que les Autorités reprochent réellement aux "Jeunes de Tarnac", (et à toute une "mouvance" qualifiée "d'anarcho-autonome" ou "d'ultra" afin de détourner l'attention de la crise qui se profile) ? A la question posée par le journal Libération (11 décembre) : "Comment s'expriment leurs velléités terroristes?", le contrôleur général Christian Chaboud, responsable de la lutte antiterroriste, a répondu : "De par leur attitude et leur mode de vie."

L'autonomie serait la preuve d'une tendance au sabotage et au terrorisme? Pathétique.

Une certaine presse s'est offert le luxe de grands titres lors de l'arrestation musclée des neuf jeunes de Tarnac accompagnée libéralement de télé-réalité. Cette même presse a quelque peu omis de "couvrir" la libération de sept d'entre eux avec les mêmes grands titres. Deux restent en prison: Julien Coupat et Yildune Levy. Je vous invite à consulter l'article publié en ce jour dans l'édition informatique du journal "le Monde" par le philosophe Michel Terestchenko "Non à la banalisation des législations d'exception!". Est-ce normal "que la nuit, toutes les deux heures, la lumière s'allume dans la cellule d'Yldune Lévy"? Est-ce normal qu'elle n'ait toujours pas été entendue par un juge d'instruction après 6 semaines d'incarcération? (Il est vrai que les juges d'instruction seraient sur un siège éjectable. Pour que peut-être l'Etat jouisse d'un peu plus d'Autonomie?)

Sont-ce les "dommages collatéraux" de la lutte anti-terroriste? Mais qui sont les vrais terroristes? Qui sont les vrais saboteurs? Ne sommes-nous pas confrontés à une gigantesque entreprise de sabotage à l'échelle planétaire? La biosphère est en train d'agoniser: pollution et érosion des sols, désertification, éradication de la biodiversité, cancérisation de l'humanité... Le principal coupable est l'agriculture chimique, mortifère et cancérigène. Le principal Terrorisme est Alimentaire: il permet de contrôler les peuples, il a été mis en place, depuis 1945, par les multinationales de l'agro-chimie et de la semence et par tous leurs complices dans certaines hautes administrations des pays Occidentaux.

Le manifeste "L'Insurrection qui vient" ne serait-il pas le cri de désespoir d'une certaine jeunesse face à l'autisme des Autorités sous le contrôle total de ces multinationales et de quelques empires financiers et économiques?

Ces multinationales continuent de s'organiser pour s'assurer du contrôle total de la planète et nous remercions tous ceux qui nous ont amené des informations concernant la nature et les agissements du MOMAGRI suite à mon appel à la vigilance. Le MOMAGRI est un "comité bien visible": ne le perdons pas de vue! Par contre, ses finalités réelles ne sont pas tout autant visibles.

Le MOMAGRI, le "Nouvel Ordre Mondial de l'Agriculture", c'est la recette assurée d'un nouveau TGV, un "Terrorisme à Grande Vitesse". Le nec plus Ultra du Terrorisme Alimentaire, une solution certaine pour la Fin dans le Monde.

Alors, non, je ne soutiens pas des saboteurs de TGV mais par contre, je dénonce les saboteurs de ce permanent "Terrorisme Alimentaire à Grande Vitesse".

Je ne promeus ni la violence (qui reste bien évidemment l'apanage "légal" des dominateurs), ni la non-violence. Mais une question reste entière: A quoi cela mène-t-il les tolérants de tolérer les intolérants? Que chacun tire les leçons du passé.

J'ai pu lire aujourd'hui que je détournais les fondements de Kokopelli, une association "distribuant des produits à l'ancienne"! Cela fait plus de dix années que je crie haut et fort qu'il ne sert à rien de protéger la biodiversité alimentaire si nous n'avons pas la liberté sociale de l'utiliser. Kokopelli n'est pas tourné vers le passé mais vers le futur. Au coeur de cette extinction d'envergure planétaire, nous voulons préserver des semences pour les oasis du futur, il est vrai, mais nous avons surtout à coeur de lutter pour conserver la liberté sociale de les jardiner et de les jardiner en agro-écologie.

Au risque de me répéter une énième fois, je réitère la question de Roger Heim en 1965, alors directeur du Muséum d'Histoire Naturelle et président de l'Académie des Sciences: «On arrête les “gangsters”, on tire sur les auteurs de “hold-up”, on guillotine les assassins, on fusille les despotes - ou prétendus tels - mais qui mettra en prison les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences?» Roger Heim avait préfacé l'ouvrage de Rachel Carson "Le Printemps Silencieux" qui dénonçait déjà en 1962 les incroyables méfaits de l'agro-chimie.

Qui mettra en prison les empoisonneurs publics?

Et au risque que d'aucuns m'accusent encore de mélange de genres, je réitère ce que j'ai exprimé dans mon article "Kokopelli, un joueur de flûte enchantée dans le Rêve de Gaïa": nous sommes spoliés par une confiscation systématique des plantes alimentaires, des plantes médicinales, des plantes sauvages, des plantes shamaniques, des extraits fermentés, du stevia, etc.

Et j'appelle à une Insurrection totale contre cette interdiction d'accès aux richesses de la biosphère.

Et j'appelle à la révolte des peuples contre cette Terreur d'Etat insidieuse qui nous pourrit la Vie.

Et je refuse de me calfeutrer dans le camp de ceux "qui ont les mains blanches mais qui n'ont pas de mains", comme le chantait le poète.

Kokopelli-ment vôtre. Dominique Guillet.


"De quel droit les Etats Occidentaux se mêlent-ils de légiférer et de criminaliser l’accès aux richesses de la biosphère, aux dons de la Terre Mère? Qu’attendent les peuples pour se révolter contre l’interdiction de concocter un extrait d’ortie ou de prêle pour soigner les légumes de leur jardin, contre l’interdiction de sucrer leur tisane avec du Stevia, contre l’interdiction de cueillir des champignons dans les prés à l’automne, contre l’interdiction de donner ou d’échanger des anciennes variétés de blés, de tomates, de maïs ou de courges? Nous exigeons un accès libre à toutes les richesses de la biosphère Gaïenne, à tous les dons de la Terre Mère. Maintenant. Et sans exception.

L’humanité est maintenant confrontée à un choix décisif: sombrer dans un esclavagisme chimique de synthèse, virtuel et artificiel (le véritable “enfer de la drogue”) ou se révolter pour recouvrer son droit inaliénable d’avoir recours aux plantes sauvages, aux plantes médicinales, aux plantes shamaniques et aux plantes alimentaires, le fruit de milliers d’années de co-évolution avec la biosphère. De ce choix dépend la survie de l’humanité, et d’une grande partie de la biosphère. Quant à Gaïa, une perle bleue sertie dans un univers de 135 milliards de galaxies, elle en a vu d’autres en 4350 millions d’années!"


Le site de Kokopelli: http://www.kokopelli.asso.fr/

Lettre ouverte à tous ceux qui soutiennent les inculpés du 11 novembre

jeudi 8 janvier 2009, par Benjamin (Date de rédaction antérieure : 7 janvier 2009).

de Benjamin

Salut à tous,

C’est après trois semaines de décompression et un temps de réflexion, de lecture intensive de tout ce qui s’est dit sur cette affaire pendant que nous étions au trou, que j’entame l’écriture de cette lettre.

Je suis sorti de Fresnes voilà un peu plus de trois semaines maintenant, un peu déboussolé. Je ne m’attendais plus à être libéré aussi vite devant ce qui semblait être un traquenard si bien orchestré. Retrouver l’air du dehors et l’horizon du monde ont bien sûr été un grand soulagement, on s’habitue si vite à voir son existence bornée par des murs et des grilles, qu’il semble que ça fait des siècles quand bien même ça ne fait au fond que 2 ou 3 semaines. Je remercie du fond du cœur tous ceux qui se sont démenés pour nous sortir de là. Je suis sûr que malgré tout l’arbitraire qui entoure les décisions de justice, cette pression nourrie par les comités, les parents, amis et tous ceux qui ont senti à raison que cette affaire les concernait au plus près a eu un effet conséquent. J’aurais aimé pouvoir le faire d’une seule voix avec mes camarades co-inculpés mais comme vous le savez il nous est interdit de rentrer en contact d’une quelconque manière sous peine notamment de retourner en prison.

Mais je suis hanté d’une certitude : cette libération relève d’une « chance » inespérée, chance qui remonte à loin, celle d’une part d’être né blanc, d’avoir eu l’opportunité d’être diplômé, d’avoir des parents et des amis issus de cercles « privilégiés » dont la mobilisation a sans nul doute plus de chance d’être entendue que si j’étais né ailleurs et dans un autre milieu.

Je suis hanté bien sûr par le fait que deux de mes amis et camarades soient toujours incarcérés pour des motifs aussi rocambolesques, mais aussi par la pensée que des centaines d’autres personnes croisées notamment au cours de ma courte détention n’ont jamais eu cette « chance » et pour cause. Les prisons françaises ont englouti au cours des dernières années toute une frange de la jeunesse de ce pays, cette frange jugée inassimilable, sans cesse harcelée, toujours « déjà condamnée » et qui refuse toujours de rentrer dans les rangs étouffoirs de cette société. Un fait saute aux yeux quand on fréquente les cours de prison, une très claire majorité de détenus est composée par des jeunes des quartiers populaires, dont certains ont été abonnés aux séjours en prison. On remarque aussi le nombre effarant de personnes détenues, pour des périodes souvent très longues, sous le régime de la détention provisoire, régime dit « exceptionnel ». 6 mois, 9 mois, 1 an, 2 ans, 3 ans, sans procès et bien souvent sans preuve tangible. C’est qu’il est sans doute plus compliqué d’avoir des ‘témoignages de moralité’, des garanties de représentation recevables quant on vient de Villiers-le-Bel, Aubervilliers ou Bagneux, quand vos parents sont considérés comme étrangers, qu’ils ne maîtrisent pas la langue des magistrats et des media ou quand ils ne justifient pas d’une activité professionnelle stable et surtout reconnue.

Pas de misérabilisme toutefois, la solidarité se forge aussi derrière les murs des prisons, la politique pénale de ce gouvernement est en train de fabriquer une bombe à retardement. Plus on bourrera jusqu’à la gueule les geôles de ce pays, plus des destins vont s’y croiser et dresser des ponts entre tous ces milieux si savamment séparés à l’extérieur.

Le rapprochement entre les traitements politiques, policiers et médiatiques (cette triade tend à devenir une expression consacrée, peut être faudrait-il penser à les fusionner officiellement !), de l’affaire de Tarnac et celle de Villiers-Le-Bel l’année dernière est pertinente à plus d’un titre…

Novembre 2005 (Clichy sous Bois), CPE, élection présidentielle, Villiers-le-Bel, LRU, … deux parties de la jeunesse que tout a priori oppose, nourrissent conjointement la paranoïa du pouvoir.

La réponse ne se fait pas attendre et prend les même traits. D’un côté « lutte contre le règne des bandes » pour justifier la répression dans les quartiers après les émeutes, de l’autre, fabrication de toutes pièces d’une « mouvance anarcho-autonome », de « groupuscules d’ultra-gauche », comme repoussoirs à la révolte diffuse qui essaime au fil des mouvements de la jeunesse étudiante ou « précaire ». Dans les deux cas, une politique de communication de longue haleine pour dessiner les contours de « l’ennemi intérieur », qui débouche bruyamment sur des opérations coup de poing sur-médiatisées. Démonstrations de force démesurées, curées médiatiques, embastillements purs et simples. Faut-il le rappeler, outre les inculpés et incarcérés multiples de novembre 2005, cinq personnes sont toujours incarcérées après le coup de filet de Villiers-le-Bel et attendent un procès qui ne vient pas, faute de preuves. Aujourd’hui c’est notre tour, mais la chasse aux dits « anarcho-autonomes » est ouverte depuis plus d’un an, six personnes au moins ont déjà été interpellées et entendues devant les juridictions anti-terroristes depuis décembre 2007 pour des faits ou des suspicions qui n’avaient jamais relevé d’un tel régime juridique jusque là. L’étau se resserre et tous les coups semblent désormais permis.

Il a déjà été développé largement dans les communiqués des comités de soutien à quel point le recours aux outils de l’anti-terrorisme représente un glissement significatif des procédés de gouvernement et de la « gestion » de la contestation. Des scénarii déjà vus dans plusieurs pays au cours des dernières années (USA, Royaume-Uni, Allemagne, Italie…) débarquent avec fracas en France et signent l’entrée dans un régime où l’exception devient la règle. Ces procédures n’ont la plupart du temps rien à voir avec le « terrorisme » et ce quelle que soit la définition qu’on en donne, elle répondent à la logique millénaire de « en réprimer un pour en apeurer cent ». En d’autres temps on en aurait pendu « quelques-uns » à l’entrée de la ville, pour l’exemple.

Dans notre cas, il est très vite apparu que « l’affaire des sabotages de la SNCF » n’était qu’un prétexte opportun pour déployer au grand jour une opération de communication et de « neutralisation préventive » prévue de longue date (depuis l’arrivée de MAM au ministère de l’intérieur). La rapidité de la mise en branle de « l’opération Taïga » et l’absence quasi totale d’éléments matériels au dossier, même après les perquisitions et les interrogatoires croisés, dévoile très vite à qui n’est pas occupé à hurler avec les loups, la grossièreté du montage policier. Il aura pourtant été fait de sévères efforts d’assaisonnement de cette histoire un peu fadasse, un « groupuscule en rupture de ban et s’adonnant à la clandestinité », un « chef incontesté », son « bras droit », ses « lieutenants », des « relations amicales » ménagées dans le village par « pure stratégie ». Mais rien n’y fait les gens croient définitivement et heureusement plus « à ce qu’ils vivent qu’à ce qu’ils voient à la télé ».

Une fois répondu pour chacun à la question de sa participation ou non aux « actes de dégradation » sur les caténaires de la SNCF, reste cet immense gloubi-boulga qu’est l’accusation de « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». C’est d’ailleurs le seul chef d’accusation qui pèse sur la plupart des inculpés dont moi-même.

Ce chef d’inculpation repose sur un faisceau d’informations et d’hypothèses disparates, réunies par les services de renseignement, mais que seule une prose policière pour le moins imaginative permet d’articuler entre elles d’une manière aussi unilatérale. Les liens d’amitié, politiques chacun à leur manière, deviennent sans l’ombre d’un doute des affiliations organisationnelles voire hiérarchiques. On fait d’une série de rencontres, de la participation de quelques uns à des manifestations, de la présence de certains autres relevée au cours des mouvements sociaux qui ont émaillé les dernières années, les présages de la raison d’être strictement ‘politique’ (au sens le plus classique et plat du terme) d’un « groupe » identifiable et isolable comme « cellule » (cancéreuse ?). Cela est une contre vérité absolue et détermine un certain nombre de contre-sens vis à vis de ce dont nous avons été diversement porteurs au fil des années.

Le délit « d’association » permet d’englober d’un seul coup l’entièreté de l’existence des personnes visées et tout peut y devenir un élément à charge : lectures, langues parlées, savoir-faire, relations à l’étranger, mobilité, absence de téléphone portable, rupture avec son ‘plan de carrière’ où avec son extraction sociale, vie amoureuse et j’en passe.

L’utilisation de ces outils « antiterroristes » n’est finalement rien d’autre que l’indice de l’agressivité propre à tout pouvoir qui se sait de toutes parts menacé. Il ne s’agit pas tant de s’en indigner. Il s’agit en tout cas de ne pas, ou plus, être dupe de cette opération de police politique. Elle n’est que la tentative, des tenants du pouvoir, de communiquer au « corps social » leur propre paranoïa, qui, elle, n’est peut être pas totalement sans fondement.

On parle beaucoup autour de cette affaire de l’essai intitulé « L’insurrection qui vient » et tout le monde y va de son hypothèse pour dire QUI est derrière cette signature qu’est le « comité invisible ». Cette question n’est intéressante que d’un point de vue strictement policier. Le choix éditorial d’anonymat qui a été fait doit être entendu, à mon avis, non comme une particulière paranoïa des auteurs (même si elle se trouverait aujourd’hui cent fois justifiée) mais par l’attachement à une parole essentiellement collective. Non pas la parole d’un collectif d’auteurs qu’on pourrait dénombrer, mais une parole qui s’est forgée dans les aléas d’un mouvement où la pensée ne saurait plus être attribuée à tel ou tel en tant qu’auteur.

Ce livre suscite beaucoup de désaccords, voire de réprobation y compris parmi nous qui avons pourtant fait l’effort de le lire et le comprendre. Il me semble que c’est l’objet même de l’écriture politique : mettre ce qui demande a être débattu sans délai au centre, le rendre incontournable, quitte à être cru et sans nuance.

Tous ceux qui, par ailleurs, prétendent savoir QUI est l’auteur de ce livre mentent purement et simplement ou prennent leur hypothèse pour la réalité.

Les « lectures » récentes de ce livre, notamment celle de la police et de quelques criminologues de salon posent à beaucoup la question de la « radicalité ». Cette « radicalité » nous est renvoyée à nous comme trait d’identité, voir comme chef d’inculpation qui ne dit pas son nom. Je ne me sens pas particulièrement radical, au sens d’être prêt à accorder les constats, les pensées et les actes (ce que plus personne ne fait malheureusement et depuis longtemps). Par contre la situation est radicale et l’est de plus en plus. Elle détermine des mouvements de radicalisation diffus, qui ne doivent rien à quelque groupuscule que ce soit. Chaque jour dans mon activité d’épicier notamment ou quand je sers au bistrot, ou bien encore quand j’étais en prison, je discute, j’écoute ce qui se dit, se pense, se ressent, et je me sens parfois bien modéré face à la colère qui monte un peu partout. Ce gouvernement a sans doute raison d’avoir peur que la situation sociale lui échappe, mais nous ne servirons pas sa campagne de terreur préventive, car le vent tourne déjà. Il vient de Méditerranée.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, de doutes à lever, de manipulations à déjouer, mais tout ça ne fait que commencer. Ainsi ma position est en phase avec celle des comités de soutien qui fleurissent un peu partout : abandon des charges de « entreprise terroriste » et « d’association de malfaiteurs », libération immédiate de Julien et Yldune et de tous ceux et celles qui sont incarcérés à ce titre, pour commencer…

Viendra le moment où on devra bien nous rendre des comptes pour le préjudice énorme qu’on nous a fait subir, à nous, à Tarnac, mais aussi pour ce qui n’est qu’une provocation supplémentaire à l’encontre de tout ce qui ne se résigne pas au désastre en cours.

13/01/2009

Mexique : massacre contre les indigènes et les paysans qui protégeaient leurs territoires de façon autonome

 

L'organisation « Maderas del Pueblo del Sureste, A.C. » (Bois des peuples du Sud-Est) informe dans un récent communiqué que le 3 octobre dernier a eu lieu, de façon beaucoup trop rusée et brutale, une opération policière des gouvernements fédéral et d'état contre la population indigène et paysanne tojolabal de la communauté Miguel Hidalgo, municipalité de la Trinitaria, Chiapas, violant ainsi les droits de l'homme individuels et collectifs les plus élémentaires.

Cette opération a été réalisée par des centaines d'agents de la Police Ministérielle, de l'Agence Fédérale de Recherche (AFI) et de la Police d'État Préventive (PEP), qui sont entrés dans le village en véhicules motorisés, à cheval et à pied. Dans le village, les forces répressives ont dû faire face à la résistance d'hommes, de femmes et d'enfants, ce à quoi elles ont réagi – selon le rapport de journalistes témoins des événements – avec fureur. « Ils frappaient sans discrimination les enfants, les femmes et les personnes âgées. Ils ont donné le coup de grâce à trois blessés graves et assassiné un chauffeur qui les transportait à l'hôpital de Comitán ».

L'action répressive exercée contre la communauté de Miguel Hidalgo en a complété une autre, déployée quelques heures auparavant, contre des groupes indigènes tojolabal des communautés de Santa Rita, Ojo de Agua, Nuevo Porvenir, Venustiano Carranza, Antela, San Nicolás, Tierra Blanca et Nueva Rosita. Ces groupes indigènes s'étaient approprié de façon pacifique, depuis le début du mois de septembre dernier, l'accès au Parc National Lagunes de Montebello, controlé et administré jusqu'alors par la Commission Nationale des Zones Naturelles Protégées (CONANP).

Le bilan de ces actes de force démesurée contre la population civile fut d'au moins six morts et deux douzaines de blessés, en plus d'au moins cinquante personnes détenues.

Avec cette répression, l'État mexicain (gouvernement fédéral et d'état) à violé de façon flagrante les droits des hommes, femmes et enfants qui ...

ont été attaqués, et non seulement leurs droits individuels, relatifs à l'intégrité et à la vie – droits consacrés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Convention américaine relative aux droits de l'homme et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques- mais aussi leurs droits en tant qu'indigènes, le respect de leur territoire et le droit à récupérer, protéger et administrer leurs patrimoines naturel et culturel ancestraux, comme le reconnaît la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (article 11), la Convention 169 de l'OIT (article 14) et comme le signale aussi le Centre des droits de l'homme « Fray Bartolomé de Las Casas » et la Commission civile internationale d'observation pour les droits de l'homme.

Cette brutale opération répréssive et ce massacre constituent un fait ignoble et l'exigence de justice et d'un châtiment exemplaire s'impose, non seulement envers les auteurs matériels mais aussi et surtout envers les auteurs intellectuels qui ont donné l'ordre depuis l'échelon le plus haut.

Cependant, ceci n'est qu'un exemple du genre et de l'envergure des intérêts qui vont de pair avec les intentions de s'emparer des territoires indigènes du Chiapas et du Sud-Est du pays et de les privatiser à des fins lucratives multinationales, car ces territoires sont riches en ressources naturelles de caratère stratégique (biodiversité, ressources génétiques, eau douce non polluée et débits d'eau producteurs potentiels d'hydroélectricité, vents – en tant qu'énergie éolienne-, couverture forestière qui capture le carbone) et aussi de paysages à la beauté inégalable et de centres cérémoniels sacrés et archéologiques – et non pas « ruines ».

Dans ce cas-ci, l'acharnement dont a fait preuve l'opération policière à Chinkultic semble être un signe que cette opération fut effectuée dans le but donner l'exemple ainsi que d'affaiblir et de décourager d'éventuelles résistances et tentatives de la part des indigènes qui – quelle que soit leur appartenance politique : aux zapatistes, au PRD (Parti de la révolution démocratique), au PRI (Parti révolutionnaire institutionnel) / PAN (Parti d'action nationale) – visent à défendre, récupérer, protéger et administrer de façon autonome leurs patrimoines culturel et naturel. Tout cela dans le but de garantir à l'investissement privé multinational (voire entre plusieurs autres Monsanto, Sanofi Aventis, Glaxo, Ford Motors Co., Iberdrola, Repsol, Femsa-Cocacola, Groupe Carso, entreprises hôtelières Meliá, Riu et Barceló) la « tranquilité sociale et politique » qu'ils exigent de plus en plus impatiemment.

C'est pour ces raisons que dans ce cas-ci, comme dans bien d'autres cas semblables au Chiapas et dans le reste du pays, l'enjeu ne concerne pas seulement les droits, territoires et ressources naturelles des peuples indigènes et des communautés en résistance, mais plutôt les droits de l'ensemble du peuple mexicain et la souveraineté même de notre nation.

World Rainforest Movement

 

... Article écrit le 2008-11-14 par Miguel Angel Garcia Aguirre
Source: World Rainforest Movement/ Article basé sur l’information contenue dans le communiqué de « Maderas del Pueblo del Sureste, A.C.

Revue de poésie LIBELLE

Spécialité/Genre : Poésie, Nouvelle, Critique, Bloc-notes & Concours.

Raison sociale, Statuts, administration, secrétariat, rédaction, éditeur,

Diffuseur & distributeur : Association loi 1901 « Libelle »

 

Adresse : 116, rue Pelleport - 75 020 Paris

Téléphone : 01.43.61.52.40

E-mail : pradesmi@wanadoo.fr    

Adresse de site : http://michelprades.estsurle.net

 

Directeur de publication & rédacteur en chef : Michel Prades

Illustration : Michèle Cirès-Brigand

 

 

Périodicité : Mensuelle

Format : largeur 14,8 cm & hauteur 21 cm

Nombre de pages : 6

Langue de publication : Française

Dépôt légal & ISSN : n° 1160 - 4043

 

 

Tarifs 2009

 

Prix de vente au numéro : 2 €

Abonnement annuel : 25 €

Abonnement annuel de soutien : 40 €

 

 

Il existe un recueil de l’année 1992 jusqu’à 2008 de tous les numéros de l’année parus.

Chaque recueil est de 30 € (Frais d'envoi inclus)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Micro revue mensuelle de poésie qui débute en 1991 par la création d’une association loi 1901 qui a pour nom « Libelle ». Bernard Rivet et Michel Prades sont les membres fondateurs. En 1994, Bernard Rivet « a rejoint les grands indiens » comme l’a dit Richard Bohringer. Nous vous livrons ici la conception « rivéenne » du poème :

« Sans lieu ni date. Le poème s’inscrit à l’envers du non-sens : mots de chair vive et sable chaud, verbe arraché aux brûlures du soleil, à l’angle de la pierre. Son dernier domicile est dans le vent ».

Michel Prades et ses animateurs continuent pour lui.

        

Sans prétention et avec de petits moyens, elle s’étoffe en qualité (pages, tirage…). Elle publie des inédits de poésie contemporaine en restant ouverte au plus grand nombre de poètes, peu ou pas connus, et aux maximums de styles. Elle est le reflet des goûts les plus divers, ne dédaigne pas les polémiques et affiche des aspirations profondes. Un bulletin anthologique paraît chaque année, proposant un éclectisme poétique de bon aloi. Libelle est un rêve porté à bout de bras par une équipe bien motivée.

Depuis plusieurs années, avec ce petit recueil de poèmes, vous prenez connaissance du « microcosme » et de ses acteurs, de quelques critiques, de beaux dessins, de l’annonce des concours et d’un bloc-notes en six pages. C’est une revue ouverte aux jeunes auteurs (nous voulons dire jeunes par la pratique de l'écriture). Le lectorat est très ouvert : 80% d'auteurs inconnus qui expédient leurs travaux, 20% des auteurs abonnés à la revue.

                 

Comme nous recevons de plus en plus de textes au fur et à mesure qu’on nous connaît, nous sommes un peu plus exigeants sur la « qualité », sur le travail poétique, mais toujours aussi libres, toujours aussi ouverts. Cinq personnes constituant le comité de lecture se réunissent tous les mois pour décider quels poètes devront figurer dans le libelle prochain. Chaque mois cinq cent exemplaires sont expédiés aux cent cinquante abonnés et aux revues de poésie françaises et étrangères.

         Libelle est une histoire d'amitié, d'amitiés, un cas d'écriture non installé, volontairement non installé. Bien sûr, il nous faut aussi des lecteurs, et nous comptons sur vous, sur le bouche-à-oreille pour amener d’autres abonnés. Nous comptons vivement sur le soutien fidèle des abonnés, unique condition de notre existence pour attaquer les années à suivre avec sérénité. Concrétisez votre fidélité.

 

 

 

Poétiques salutations     Michel Prades

11:12 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

12/01/2009

C'était dimanche dernier (4.01.09), à Annapolis, dans le Maryland

http://www.dailymotion.com/video/x7ymhl_gaza-rabbin-weiss...

 

URGENT - Scandale de très grande ampleur dans le nucléaire français

- Défaillance généralisée des mesures de rejets radioactifs dans l'environnement :
les laboratoires de toutes les centrales nucléaires EDF ont perdu leurs agréments !

- Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à M Borloo des explications immédiates


Le Réseau "Sortir du nucléaire" rend publique aujourd'hui une information de la plus grande importance et qui doit interpeller la totalité des citoyens français, menacés de façon chronique par les rejets radioactifs liquides et gazeux opérés dans l'environnement par les installations nucléaires.

Les laboratoires de toutes les centrales nucléaires françaises, censés faire en continu des mesures autour des installations en question, sont défaillants : leurs agréments sont actuellement suspendus ou refusés par le biais de quatre Décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), datées du 16 décembre 2008. (Voir liens ci-dessous)

On ne peut d'ailleurs qu'être stupéfait du silence total de l'ASN à propos de ses propres décisions qui, de par leur importance, méritent au contraire la plus grande publicité. Et ce d'autant que des questions graves se posent. Les autorités françaises doivent y répondre de toute urgence et le Réseau "Sortir du nucléaire" interpelle aujourd'hui même par courrier à M Borloo (voir ci-dessous), ministre en charge de l'énergie :
- alors que les laboratoires des centrales nucléaires EDF ne sont plus agréés, qui réalise actuellement les mesures exigées par les arrêtés autorisant EDF à exploiter ces centrales ? Si ces mesures ne sont pas faites, les centrales doivent être immédiatement arrêtées.

- quelles sont précisément les défaillances des laboratoires des centrales nucléaires EDF, et depuis quand ces défaillances existent-elles ?

- quelle peut être l'ampleur des rejets effectués depuis des années par les centrales nucléaires au-delà des limites légales (qui, pourtant, sont déjà fort laxistes) ?

- comment les citoyens peuvent-ils faire confiance aux "responsables" d'une industrie aussi dangereuses et qui s'avèrent incapables de mesurer leurs rejets radioactifs opérés l'environnement ?
Il est déjà choquant que, en France, ce soient les exploitants, en l'occurrence EDF, qui effectuent eux-mêmes la surveillance de l'environnement autour de leurs installations nucléaires : il est légitime de se méfier de l'industrie nucléaire qui est habituée à cacher ou travestir la vérité. Mais la situation est en réalité encore plus intolérable puisque les contrôles opérés par EDF sont défaillants et permettent très probablement des rejets radioactifs supérieurs aux limites légales, pourtant déjà fort laxistes.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que, fin 2007, une étude de l'université de Mayence (Allemagne) a montré que, parmi les enfants de moins de cinq ans grandissant à moins de cinq kilomètres d'une centrale nucléaire, les cas de leucémie sont deux fois plus fréquents que dans d'autres régions.

Une fois de plus, l'industrie nucléaire montre qu'elle est très loin d'être irréprochable alors que les conséquences et les risques qu'elle fait peser sur l'environnement et la santé des populations sont incommensurables et incomparables à tous les autres. Il est plus que temps de sortir du nucléaire.


LISTE DES REFUS ET SUSPENSIONS D'AGREMENTS :


Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 840 associations
Communiqué du lundi 12 janvier 2009 Contact : 06.64.100.333


Liste des suspensions et refus d'agréments des
laboratoires des centrales nucléaires françaises



1) Refus d'agrément pour les mesures de l'indice d'activité bêta global des eaux

Toutes les centrales nucléaires françaises (!), y compris l'ex-surgénérateur Superphénix (toujours en cours de démantèlement à Creys-Malville) :

Belleville (Cher), Blayais (Gironde), Cattenom (Moselle), Bugey (Ain), Civaux (Vienne), Chinon (Indre-et Loire), Chooz (Ardennes), Cruas (Ardèche), Dampierre en Burly (Loiret), Fessenheim (Haut-Rhin), Flamanville (Manche), Golfech (Tarn-et-Garonne), Gravelines (Nord), Nogent-sur-Seine (Aube), Paluel (Seine-Maritime), Penly (Seine-Maritime), Saint Alban (Isère), Saint Laurent (Loir-et-Cher), Tricastin (Drôme), ainsi que Creys-Malville (Isère)


2) Refus d'agrément pour les mesures de l'activité du tritium dans les eaux

Toutes les centrales nucléaires françaises (!), y compris l'ex-surgénérateur Superphénix :

Belleville (Cher), Blayais (Gironde), Cattenom (Moselle), Bugey (Ain), Civaux (Vienne), Chinon (Indre-et Loire), Chooz (Ardennes), Cruas (Ardèche), Dampierre en Burly (Loiret), Fessenheim (Haut-Rhin), Flamanville (Manche), Golfech (Tarn-et-Garonne), Gravelines (Nord), Nogent-sur-Seine (Aube), Paluel (Seine-Maritime), Penly (Seine-Maritime), Saint Alban (Isère), Saint Laurent (Loir-et-Cher), Tricastin (Drôme), ainsi que Creys-Malville (Isère)


3) Refus d'agrément pour les mesures de l'activité du tritium dans l'air

Belleville (Cher), Blayais (Gironde), Cattenom (Moselle), Civaux (Vienne), Chinon (Indre-et Loire), Cruas (Ardèche), Flamanville (Manche), Golfech (Tarn-et-Garonne), Gravelines (Nord), Nogent-sur-Seine (Aube), Paluel (Seine-Maritime), Penly (Seine-Maritime), Saint Alban (Isère), Saint Laurent (Loir-et-Cher), Tricastin (Drôme), ainsi que Creys-Malville (Isère).

Seules les centrales de Bugey (Ain), Chooz (Ardennes), Dampierre en Burly (Loiret) et Fessenheim (Haut-Rhin) échappent à la sanction sur ce critère.


4) Suspension et refus d'agrément pour les mesures de l'indice d’activité bêta global des aérosols sur filtre

Toutes les centrales nucléaires sont concernées :

- Suspension d'agrément :  Belleville (Cher), Blayais (Gironde), Cattenom (Moselle), Chinon (Indre-et Loire), Chooz (Ardennes), Cruas (Ardèche), Dampierre en Burly (Loiret), Fessenheim (Haut-Rhin), Flamanville (Manche), Golfech (Tarn-et-Garonne), Gravelines (Nord), Nogent-sur-Seine (Aube), Paluel (Seine-Maritime), Penly (Seine-Maritime), Saint Alban (Isère), Saint Laurent (Loir-et-Cher), Tricastin (Drôme).
- Refus d'agrément : Bugey (Ain), Civaux (Vienne) et Creys-Malville (Isère).

Liens vers les quatre décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) :
Attention : par une recherche appropriée, on peut trouver ces Décisions sur le site web de l'ASN. Mais... encore faut-il être au courant de leur existence. Or, aucune annonce ne figure sur la page d'accueil du site web, et aucune information n'a été faite par l'ASN qui semble vouloir garder confidentielles ces informations pourtant si sensibles. C'est une forme de "transparence invisible" : les informations sont disponibles... mais personne n'en a connaissance. Heureusement, le Réseau "Sortir du nucléaire veille...


Lundi 12 janvier 2009
Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 840 associations
9 rue Dumenge 69004 Lyon cedex
à M Borloo, ministre de l’Ecologie, de
l’Energie, du Développement durable
et de l’Aménagement du territoire

Objet : Défaillance généralisée des mesures de rejets radioactifs par les centrales nucléaires EDF

Monsieur le Ministre,

Nous attirons votre attention sur une situation absolument injustifiable qui concerne une nouvelle fois l'industrie nucléaire française qui, plus que jamais, met en danger les citoyens.

En effet, nous rendons publique une information qui est à ce jour restée cachée aux citoyens malgré sa gravité : les laboratoires de toutes les centrales nucléaires françaises, censés faire en continu des mesures autour des installations en question, sont défaillants, et leurs agréments sont actuellement suspendus ou refusés par le biais de quatre Décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), datées du 16 décembre 2008.

On ne peut d'ailleurs qu'être stupéfait du silence total de l'ASN à propos de ses propres décisions qui, du fait de leur importance, méritent au contraire la plus grande publicité. Et ce d'autant que des questions graves se posent, auxquelles nous vous demandons de répondre au plus vite et publiquement.

- alors que les laboratoires des centrales nucléaires EDF ne sont plus agréés, qui réalise actuellement les mesures exigées par les arrêtés autorisant EDF à exploiter ces centrales ? Si ces mesures ne sont pas faites, les centrales doivent être immédiatement arrêtées.

- quelles sont précisément les défaillances des laboratoires des centrales nucléaires EDF, et depuis quand ces défaillances existent-elles ?

- quelle peut être l'ampleur des rejets effectués depuis des années par les centrales nucléaires au-delà des limites légales (qui, pourtant, sont déjà fort laxistes) ?

- comment les citoyens peuvent-ils faire confiance aux "responsables" d'une industrie aussi dangereuses, qui montrent leur incompétence et leur incapacité à mesurer les rejets radioactifs opérés dans l'environnement ?

Il est déjà choquant que, en France, ce soient les exploitants, en l'occurrence EDF, qui effectuent eux-mêmes la surveillance de l'environnement autour de leurs propres installations nucléaires : il est légitime de ne pas faire confiance à une industrie nucléaire habituée à cacher ou travestir la vérité. Mais la situation est en réalité encore plus intolérable puisque les contrôles opérés par EDF sont défaillants et permettent très probablement des rejets supérieurs aux limites légales, pourtant déjà fort laxistes.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" vous rappelle que, fin 2007, une étude de l'université de Mayence (Allemagne) a montré que, parmi les enfants de moins de cinq ans grandissant à moins de cinq kilomètres d'une centrale nucléaire, les cas de leucémie sont deux fois plus fréquents que dans d'autres régions. Les mêmes conséquences sont très probables autour des centrales nucléaires françaises, et ce d'autant plus du fait des défaillances de mesure par EDF des rejets radioactifs.

Avec les évènements graves survenus cet été au Tricastin, cette nouvelle affaire confirme que l'interdiction de parler du nucléaire lors du Grenelle de l'environnement, décision ubuesque que nous avons condamnée, était irresponsable. Nous vous proposons à nouveau de vous rencontrer pour vous présenter divers scénarios de sortie du nucléaire, option incontournable et urgente pour protéger l'environnement et les êtres vivants.

Le Conseil d'administration du Réseau "Sortir du nucléaire"

16:23 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

11/01/2009

Nous n'avons pas beaucoup rêvé

Il ne reste que le sable
Ni les arbres n'étendent leur ombre sur les dormeurs,
Ni le vent ne s'assouplit lorsqu'une femme le touche,
Ni nos âmes ne nous suffisent…
Nous sommes sortis de l'enfance comme des papillons
Nous avons brûlé autour du feu de la première femme
Et avec sa sagesse la cendre nous a rendus malheureux
Nous étions pressés
Alors nous n'avons pas tété le lait des mères
Nous n'avons pas reniflé l'odeur des pères
Et le ciel ne nous a pas parlé, comme nos parents le souhaitaient

 

Nous étions pressés
Nous sommes nés
Nous avons improvisé la mort, le sens
Et nous nous sommes improvisés nous-mêmes
Nous n'avons pas beaucoup rêvé
Nous n'étions pas sur la terre
Sur les murs nous avons seulement écrit nos cœurs

 

Nous étions pressés
Nous avons grandi comme une obsession dans la nuit
Embryons, nous avions égaré
Nos premiers corps et maisons
Et nos soucis     pas de ciel pour nous ombrager
                        ni terre qui porte la nôtre
Alors nous avons empli la nuit de fantômes
Nous avons grandi
Et soudain nous nous sommes inclinés pour dire adieu aux choses
Avant de les quitter
Nous n'avons pas tété le lait maternel
Et la glaise n'a pas encore séché sur nos os
Il ne reste que le sable
Même les prophètes ont jeté les gouttes de lumière
Et se sont retirés dans leurs prières
Même le ciel est parti sans nous regarder.

 

Zouheir Abou Chayeb, poème publié dans Le poème palestinien contemporain, édition bilingue arabe-français, Le Taillis-Pré, 2008, p. 43

 

quand je gisant menu...

Quand écrire ne suffira plus, ni sa clarté, ni son fouillis, ni les images retournées du corps à secourir. Quand j’aurai raté de peu la vie délicate dans ce coin du monde, ce trottoir doucement inquiet, les jeunes gens, le soleil de biais, la marche lente.

 

(…)

Quand je serai cloué pour de bon à cette ville, lavé de toute enfance, nu, cherchant dans la grande avenue commerçante un morceau de ma clavicule ou de mon sein ; criant, marmonnant, parlant…

 

(…)

Et que j’aurai rejoint dans le plus grand des silences cette confrérie, dans ma ville, des sans logis, sans famille, sans merveilles de l’orient en poudre et sachets, sans guenille, sans histoire. Quand je serai cette ville. Quand je sauterai de haut, et disparu, démuni du fiel, et cousin du safran ou du pin, aimé, chéri.

 

Quand je gisant menu…

 

Alexandre Vallasidis in Quand je gisant menu…

 

Lieu du larcin : Traversées 52 - automne 2008

09/01/2009

Rappel d'un discours prononcé par Mahmoud Darwich à Ramallah en 2002

Extrait du discours prononcé à Ramallah le 25 mars 2002 par le poète
palestinien Mahmoud DARWICH à l'intention de la délégation du
Parlement International des Ecrivains.


" [...] Je sais que les maîtres des mots n'ont nul besoin de
rhétorique devant l'éloquence du sang. C'est pourquoi nos mots seront
aussi simples que nos droits : nous sommes nés sur cette terre, et de
cette terre. Nous n'avons pas connu d'autre mère, pas connu d'autre
langue maternelle que la sienne. Et lorsque nous avons compris
qu'elle porte trop d'histoire et trop de prophètes, nous avons su que
le pluralisme est un espace qui embrasse largement et non une cellule
de prison, que personne n'a de monopole sur une terre, sur Dieu, sur
la mémoire. Nous savons aussi que l'histoire ne peut se targuer ni
d'équité, ni d'élégance. Notre tâche pourtant, en tant qu'humains,
est d'humaniser cette histoire dont nous sommes simultanément les
victimes et le produit.
Il n'est rien de plus manifeste que la vérité palestinienne et la
légitimité palestinienne : ce pays est le nôtre, et cette petite
partie est une partie de notre terre natale, une terre natale réelle
et point mythique. Cette occupation est une occupation étrangère qui
ne peut échapper à l'acception universelle du mot occupation, quel
que soit le nombre de titres de droits divins qu'elle invoque ; Dieu
n'est la propriété personnelle de personne.
Nous avons accepté les solutions politiques fondées sur un partage de
la vie sur cette terre, dans le cadre de deux états pour deux
peuples. Nous ne réclamons que notre droit à une vie normale, à
l'intérieur des frontières d'un état indépendant, sur la terre
occupée depuis 1967, dont Jérusalem Est, notre droit à une solution
équitable du problème des réfugiés, à la fin de l'installation de
colonies. C'est la seule voix réaliste vers la paix qui mettra un
terme au cercle vicieux du bain de sang.
L'état de nos affaires est d'une criante évidence, il ne s'agit pas
d'une lutte entre deux existences, comme aimerait le montrer le
gouvernement israélien : eux ou nous. La question est d'en finir avec
une occupation. La résistance à l'occupation n'est pas seulement un
droit. C'est un devoir humain et national qui nous fait passer de
l'esclavage à la liberté. Le chemin le plus court pour éviter
d'autres désastres et accéder à la paix est de libérer les
Palestiniens de l'occupation, et de libérer la société israélienne de
l'illusion d'un contrôle exercé sur un autre peuple.
L'occupation ne se contente pas de nous priver des conditions
élémentaires de la liberté, elle va jusqu'à nous priver de
l'essentiel même d'une vie humaine digne, en déclarant la guerre
permanente à nos corps et à nos rêves, aux personnes, aux maisons,
aux arbres, en commettant des crimes de guerre. Elle ne nous promet
rien de mieux que l'apartheid et la capacité du glaive à vaincre
l'âme.
Mais nous souffrons d'un mal incurable qui s'appelle l'espoir. Espoir
de libération et d'indépendance. Espoir d'une vie normale où nous ne
serons ni héros, ni victimes. Espoir de voir nos enfants aller sans
danger à l'école. Espoir pour une femme enceinte de donner naissance
à un bébé vivant, dans un hôpital, et pas à un enfant mort devant un
poste de contrôle militaire. Espoir que nos poètes verront la beauté
de la couleur rouge dans les roses plutôt que dans le sang. Espoir
que cette terre retrouvera son nom original : terre d'amour et de
paix. Merci pour porter avec nous le fardeau de cet espoir.
"


Mahmoud DARWICH

Israel - Palestine : un peu d'histoire

"Trente ans d'occupation britannique auront suffi, écrit Nadine Picaudou, pour
que la Palestine, jusqu'alors paisible province de l'Empire ottoman, devienne
le cœur d'un conflit aux répercussions internationales. Deux dates balisent
cette période : 1917 , date de la déclaration Balfour, et 1947, date du plan
de partage de la Palestine présenté par l'ONU comme solution au conflit qui
s'ensuit entre les Juifs et les Arabes."

Au cours de la Première guerre mondiale

C'est au cours de la Première guerre mondiale que se dessine l'avenir de
la
Palestine. L'Empire ottoman, alors engagé aux côté des Empires centraux de
l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie, fait face au Royaume-Uni.

Dès 1915, les accords secrets Sykes-Picot (conclu entre les Britanniques et
les Français) dessinent le projet de démembrement de l'Empire ottoman et donc
les futures zones d'influence au Proche Orient, la Palestine devant rester
sous administration internationale en raison de son enjeu symbolique.

Mais les choses ne se déroulent pas ainsi. Les Britanniques, soucieux de
gagner la guerre contre les Empires centraux, multiplient des engagements
contradictoires en faveurs des nationalités soumises aux Ottomans.
Ainsi, selon l'idée que leur donne Chaïm Weizmann, président de la Fédération
sioniste britannique, les Britanniques promettent aux communautés juives des
Etats-Unis et de la Russie, en échange d'une pression sur leurs Etats pour
que ceux-ci poursuivent l'effort de guerre, de satisfaire à la revendication
du mouvement sioniste qui brigue la constitution d'un Etat juif en Palestine.
(Le mouvement sioniste avait été fondé en 1897 grâce à l'action de Theodor
Herzl notamment. Celui-ci avait, en tant que journaliste, couvert le procès
Dreyfus, et l'injustice qu'il avait constatée - et que Emile Zola avait
également dénoncée - l'avait amené à penser que les juifs seraient toujours
victimes de l'antisémitisme en Europe. Il avait alors imaginé comme solution
qu'ils aient une patrie bien à eux et avait exprimé cette idée dans un
ouvrage, Der Judenstaat. Conscient que son mouvement ne pourrait rien
réaliser de concret sans l'appui d'une grande puissance, il avait mené
plusieurs démarches en ce sens auprès de divers pays. Mais il mourut sans
avoir réussi sur ce point. L'occasion d'obtenir maintenant, en ces années 10
du XXème siècle, l'appui de la Grande-Bretagne paraît donc inespérée au
mouvement sioniste.)
Dans le même temps, aux Arabes (le hashémite Hussein de la Mecque), les
Britanniques promettent, en échange d'un appel général au soulèvement des
Arabes contre les Ottomans, un grand Etat arabe unifié, s'étendant de
la
Méditerranée à
La Perse.

En mars 1917, les Britanniques sont repoussés à Gaza. Durant l'été 1917, des
forces arabes commandées par un fils de  Hussein opèrent contre les Ottomans
dans le sud de l'actuelle Jordanie. En décembre 1917, les Britanniques sont à
Jérusalem. Entre-temps, en novembre 1917, les Britanniques se sont déclarés,
par la voix de Lord Balfour, leur ministre des Affaires étrangères,
"favorables à la création" en Palestine d'un "foyer national" pour les Juifs,
"sous réserve que cela ne contrevienne en rien aux droits des populations
autochtones". C'est la déclaration Balfour (novembre 1917), qui
officiellement récompense les travaux de Chaïm Weizmann ayant permis de
réaliser l'acétone synthétique.

Dans l'entre-deux guerres

Nadine Picaudou écrit en substance : "En novembre 1918, lorsque Londres
proclame son soutien à l'émancipation des peuples libérés du joug ottoman,
l'espoir est immense au Proche-Orient. A Jérusalem, on s'appuie sur cette
proclamation pour dénoncer la déclaration Balfour. Puis, en 1919, le premier
Congrès des Associations islamo-chrétiennes de Palestine, réuni à Jérusalem,
élève une "véhémente protestation" contre la promesse britannique faite aux
sionistes. Le texte n'en est pas encore publié mais les membres du Congrès
croient savoir qu'aux termes de cet engagement, "leur pays deviendrait une
patrie nationale" pour les Juifs. En 1920, une fête traditionnelle
palestinienne tourne à l'émeute et dégénère en troubles communautaires. C'est
le premier accrochage entre Arabes et Juifs. En 1921, la délégation
islamo-chrétienne s'adresse ainsi à Winston Churchill, alors secrétaire
d'Etat aux Colonies, de passage à Jérusalem : "Si les sionistes n'étaient
venus en Palestine que comme des hôtes ou si les choses en étaient restées à
ce qu'elles étaient avant la guerre, il n'y aurait pas de problème de Juifs
et de non-Juifs. Mais c'est l'idée d'une Palestine transformée en un Foyer
national juif que les Arabes rejettent et combattent." Les Palestiniens,
poursuit Nadine Picaudou, appellent à un retour à la Palestine du passé :
celle d'une coexistence communautaire entre musulmans, juifs et chrétiens."
(Nadine Picaudou est historienne, maître de conférences à l'INALCO à Paris.
Tous ses écrits cités dans cette page sont extraits du Géo n° 243, Mai 1999,
pp. 111-116.)

Il faut dire que la déclaration Balfour est pour le moins étrange. Arthur
Koestler, écrivain de même nationalité que Lord Balfour, écrit ainsi : "La
déclaration Balfour constitue un des documents politiques les plus
improbables de tous les temps. C'est un document par lequel une première
nation promettait solennellement à une seconde nation le pays d'une troisième
nation. Aucun plaidoyer ne saurait en rien diminuer l'originalité du procédé.
Il est vrai que les Arabes vivaient en Palestine sous la domination turque,
mais ils y vivaient depuis des siècles et il ne fait pas de doute que ce pays
était le leur, au sens généralement admis du mot." (cité dans Mourir pour
Jérusalem, André Larteguy, p. 366)

L'immigration continue cependant :"En 1919, écrivent Jean et André Sellier,
sur un total de 750 000 habitants en Palestine, on recense moins de 70 000
Juifs. En 1936, ils sont 400 000, en 1947 : 600 000 sur un total de près de 2
000 000." La population juive de Palestine passe donc, de moins de 10 % en
1919, à presque 30 % de la population totale en l'espace de moins de 30 ans,
grâce à l'immigration.

La politique britannique est d'abord conforme aux termes du mandat, autrement
dit favorable au programme sioniste : les Britanniques refusent de limiter
l'immigration et les achats de terres. En 1936 cependant, suite à des émeutes
et à une grève générale de la population arabe, les Britanniques
reconsidèrent leur position. En 1937, la commission Peel conclut qu'il faut
partager la Palestine. Il s'agit du premier plan de partage de la Palestine,
et il propose qu'il en soit fait trois parties : un Etat arabe, un Etat juif,
une zone internationale couvrant Jérusalem et ses alentours. Les Arabes
rejettent ces conclusions. Les émeutes reprennent, et durent jusqu'en 1939.

La Seconde guerre mondiale et ses conséquences

L'extermination des Juifs par les nazis en Europe au cours de la Seconde
guerre mondiale bouleverse les opinions publiques européenne et américaine.
Mis face aux horreurs dont s'est rendu coupable une nation européenne et aux
passivités dont ont fait preuve certaines autres nations européennes,
l'Occident est pris d'un remords affligeant, écrit en substance Bruno Guigue.
Il est dès lors prêt à toutes les concessions vis-à-vis du peuple juif pour
obtenir un exutoire à sa mauvaise conscience. (Lire à ce sujet Aux origines
du conflit israélo-arabe, l'invisible remords de l'Occident, Bruno Guigue,
L'Harmattan, 1998, pp. 70-78 et pp. 95-97).

Le mandat britannique sur la Palestine devant prendre fin le 15 mai 1948, le
Royaume-Uni porte, en 1947, la question devant l'ONU. Celle-ci, en novembre
1947, adopte un nouveau plan de partage qui accorde aux Arabes Palestiniens
(qui forment alors environ 70% de la population de toute la Palestine) 45 %
environ, et aux futurs Israéliens (qui forment alors environ 30% de la
population et possèdent environ 07% des terres) 55 % environ du territoire de
la Palestine. Le Haut comité arabe de Palestine répond : "Tout essai (...)
pour établir un Etat juif sur un territoire arabe est un acte d'oppression
auquel il sera résisté par la force en état de légitime défense." Bruno
Guigue commente : "Légitime défense, en effet, que celle d'un peuple qui
refuse la dépossession unilatérale à laquelle on voudrait le contraindre. Ce
partage qui n'en est pas un, pourquoi les Palestiniens auraient-ils dû s'y
résoudre ? Ils n'avaient aucune raison de s'astreindre à un devoir de
réparation pour des crimes affectant la conscience des autres."
(Op. cit., p.
105).

L'historien Elias Sanbar, rédacteur en chef de la Revue d'études
palestinennes, écrit quant à lui : "Les Palestiniens, dit-on aujourd'hui [en
1997] a posteriori, n'ont obtenu, après trois ans de négociations, que 2% de
ce qui fut leur patrie, alors qu'en 1947 on leur en avait proposé 45% et
qu'ils ont refusé. Regardez, leur dit-on, où vous a conduit votre
intransigeance. Il faut dire trois choses à ce sujet : au moment de refuser
les 45% de la Palestine qu'on leur propose, les Palestiniens ont une patrie
entière. Ils sont 1 400 000 personnes face à une communauté juive de 600 000
personnes, composée à 95% d'immigrants venus d'Europe. Ils sont dans leur
pays et ils ne comprennent pas pourquoi ils devraient en abandonner plus de
la moitié. Second point : lors des débats à l'ONU, les Palestiniens ne se
cantonnent pas dans leur refus du plan de partage. Ils réclament
l'indépendance et proposent la citoyenneté pour l'ensemble des habitants de
la Palestine, y compris les 600 000 juifs." (Le Monde, le partage de
la
Palestine, 30 novembre-1er décembre 1997, p. 14)

Toujours est-il que le 14 mai 1948, aussitôt après la proclamation de l'Etat
d'Israël, le conflit éclate ouvertement entre israéliens et arabes. C'est la
première de quatre guerres israélo-arabes. Elle ne se termine qu'en janvier
1949 par un armistice. A la faveur de cette guerre, l'Etat d'Israël s'est
agrandi d'un tiers par rapport à ce que lui offrait le plan de partage de
1947, tandis que plus de 700 000 Palestiniens ont dû connaître l'exode.

Conclusion

Du procès de Dreyfus à la nuit de cristal, du port de la rouelle à celui de
l'étoile jaune, des pogroms du Moyen-âge à l'expulsion du ghetto de Varsovie
et à la rafle du Vel d'Hiv, des bûchers du Moyen-âge aux chambres à gaz de
la
Seconde guerre mondiale, les Juifs ont souffert en Europe. Réellement.
Enormément. Qu'une solution et qu'une réparation à ces exactions aient été
envisagées, cela est totalement compréhensible. Ce qui ne l'est pas, c'est
que la réparation proposée et appliquée ait consisté à léser un autre peuple,
innocent, lui, de ce genre d'exactions, et devant dès lors vivre à son tour
ce que les Juifs avaient vécus dans le passé en Europe : brimades et
humiliations quotidiennes, terreur, exode...
Bruno Guigue écrit : "..."Le monde a trop à se faire pardonner à leur égard,
lit-on dans Le Populaire au lendemain de la proclamation de l'Etat hébreu,
pour disputer au Juifs le droit de se grouper et de vivre selon leurs
traditions." Le monde, vraiment ? Ou bien plutôt l'Europe... ?" (Aux origines
du conflit israélo-arabe, l'invisible remords de l'Occident, Bruno Guigue, p.
88). Nadine Picaudou écrit quant à elle ce qui peut être considéré comme le
mot de la fin : "Tandis que s'impose peu à peu dans l'opinion occidentale
l'idée d'un Etat-refuge en Terre sainte pour les rescapés de l'Holocauste, le
Proche-orient tout entier ne peut se départir du sentiment que l'Europe se
décharge ainsi sur la Palestine de sa propre culpabilité, réparant l'infamie
au prix de l'injustice". (Géo n° 243, mai 1999, p. 116)

 

Source : je ne sais plus où j'ai pris cet article qui date déjà pas mal mais il me semble important de rafraîchir un peu les mémoires en ces temps de confusion sanglante.

Pour la libération de Alexis Sinduhije, Burundi

Signer la pétition : http://www.thepetitionsite.com/246/petition-to-free-polit...

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Alexis SINDUHIJE, un combat pour la paix, la justice et la démocratie

 

Après des études de journalisme, Alexis SINDUHIJE rentre à la radio nationale au début des années 1990. Il y exerce les fonctions de présentateur et de reporter.

 

Avec la libéralisation de la vie politique au Burundi, rapidement le besoin de disposer d’un journal d’information, et non un porte-parole des partis nouvellement créés, s’impose. Alexis fonde avec le soutien de son ancien professeur de journalisme « La semaine du Burundi », hebdomadaire qui rapidement se distinguera pour la rigueur journalistique de ses articles.

« La Semaine du Burundi » couvre de nombreux évènements et déjà s’engage dans une démarche délibérée d’investigations permettant de porter à la connaissance des burundais de nombreux évènements. Il dénonce les menaces de coup d’Etat contre le Président démocratiquement élu Ndadaye (1er président hutu du Burundi, assassiné lors d’un coup d’Etat en octobre 1993) ; il publie des articles sur les massacres des hutus en 1993.

 

Lorsque cette aventure journalistique finit, Alexis quitte la radio nationale où il refuse l’étouffement né des pratiques du Parti Unique pour travailler pour l‘agence de presse Reuters.

Remarqué par les correspondant de la BBC, il rejoint alors le studio Ijambo fondé Search for Common Ground.

ll obtient en 1998 une bourse de recherche pour l’Université d’Harvard.

 

Convaincu de l’importance de donner la parole à tous et notamment à ceux qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer et de la nécessité de changer la façon d’analyser les évènements politiques, Alexis  obtient le soutien de la fondation Ford pour la création d’une nouvelle radio. Elle lui octroie 150 000 dollars pour lui permettre de lancer en 2001 la Radio Publique Africaine (RPA).

Réunissant d’anciens soldats du gouvernement, des membres des anciennes milices tutsies et rebelles hutus formés « sur le tas », la RPA permet à ses équipes de journalistes de travailler en complète mixité ethnique. 

Surnommée « la voix des sans voix », la RPA traite des problèmes liés à la justice et aux expropriations, dans un souci de rechercher la vérité. Ses enquêtes permettent la restitution de terres spoliées durant la guerre civile. Et les enquêtes menées sur l’assassinat du représentant de l’OMS en 2001 et sur le meurtre du dernier roi du Burundi en 1972 ont achevé de construire la solide réputation de la radio, au Burundi mais également au niveau international.

 

En 2004, Alexis s’est vu décerné le prix de la liberté de la presse par le CPJ, Comité de Protection des Journalistes.

 

Les espoirs suscités par le processus électoral de 2005 au Burundi, suite aux accords d’Arusha, se sont très vite dissipés quelques mois après l’élection du Président Nkurunziza. Corruption et exactions font toujours partie du quotidien des burundais.

Déçu des dérives du Président Nkurunziza et du parti au pouvoir, Alexis a mit un terme à ses fonctions de journaliste en décembre 2007 pour se lancer dans la vie politique.  Il a fondé le MSD, Mouvement pour la Sécurité et la Démocratie au Burundi, un parti "ouvert à toutes les composantes ethniques, qui veut guérir le Burundi des maux de l'ethnisme et du régionalisme".

 

Le parti n’a toujours pas reçu d’agrément malgré les diverses pièces apporter en réponse aux demandes des autorités[1].

 

Cette année, Alexis a été désigné par le TIME comme l’une des 100 personnalités les plus influentes du monde.

 

Alexis a été arrêté le 3 novembre avec 37 autres personnes du MSD pour « organisation de réunion illégale ». Il est resté en détention provisoire jusqu’au 11 novembre date à laquelle inculpé pour outrage au chef de l’état. Il a été incarcéré à la prison centrale de Mpimba. Les 37 autres personnes arrêtées avec lui ont été libérées.

Son procès a débuté le 28 novembre.

 

"Nous poursuivons Alexis Sinduhije pour avoir à Bujumbura, à une date indéterminée, écrit un document outrageant le chef de l'Etat, je cite: +la responsabilité dans les affaires de corruption et d'assassinats commandités par le parti CNDD-FDD (parti présidentiel) incombent à l'homme qui passe tout son temps dans des séances de prières+", a accusé le ministère public.[2]

 

Alexis a récusé le Président du tribunal, membre du parti présidentiel, ainsi que les deux autres juges étant donné qu’ils ne disposaient pas des diplômes requis pour juger de tels faits.

 

Alexis encourt une peine de prison de 6 mois à 5 ans.

 

Le dossier de l’accusation est vide et vraisemblablement il semblerait que le chef de l’Etat cherche à le maintenir en détention afin de l’empêcher de se présenter aux prochaines élections présidentielles en 2010.

La popularité qu’Alexis a acquise à travers son engagement en tant que journaliste et l’espoir qu’il incarne pour une majorité de burundais, font de lui un adversaire crédible face au Président Nkurunziza.

 


 

[1] Après avoir subi de nombreuses tracasseries administratives pour retarder son agrément, le ministre de l’Intérieur, a refusé d’enregistrer le MSD comme parti politique, prétextant qu’un parti ne peut pas inclure la « sécurité » parmi ses objectifs parce que la sécurité est du ressort exclusif de l’Etat.  Source : HW, communiqué du 5 novembre 2008.

Le MSD a changé de nom suite à l’arrestation d’Alexis pour devenir le Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie. Malgré cela, les autorités burundaises continuent à refuser de l’agréer.

[2] Dépêche AFP du 28.11.08

L’arrestation d’Alexis intervient dans un contexte de tensions croissantes au Burundi et d’atteintes aux droits civils et politiques : destitution de 22 députés en juin 2008, intimidations et arrestations fréquentes de militants de l’opposition, refus d’agréer les nouveaux partis, pressions judiciaires contre les défenseurs des droits de l’homme, limitation de la liberté des partis (une ordonnance d’octobre 2008 oblige les partis à obtenir une autorisation de réunion)[1].

Remettant en cause les accords d’Arusha de 2005 qui ont permis de restaurer la démocratie au Burundi, les dérives autoritaires dans tel un contexte alors que de nombreuses armes continuent de circuler dans le pays, inquiètent les observateurs internationaux et font craindre des risques d’aggravations des tensions ethniques[2].

 

« La communauté internationale, qui s’est fortement mobilisée pour le retour de la paix dans ce pays et pour la relance des pourparlers avec le Palipehutu- FNL, doit aussi prendre la mesure des risques qui entourent la préparation des élections de 2010 et exercer les pressions en conséquence. La relance de ce dialogue permettrait en effet d’organiser dans la transparence le débat que beaucoup réclament sur l’avenir institutionnel du pays. Ce dialogue faciliterait également la mise en place, avec l’appui et la participation active des partenaires extérieurs du Burundi et des Nations unies du cadre adapté à la tenue, dans la paix, d’élections libres et démocratiques en 2010. »[3]



[1] Communiqués d’Human Rigths Watch des 17 juin et 5 novembre 2008 ; Briefing Afrique de Crisis Group, n°53 du 19 août 2008, Burundi : renouer le dialogue politique (p 11 à 16).

[2] Briefing Afrique de Crisis Group, n°53 du 19 août 2008, Burundi : renouer le dialogue politique (p 11 à 16).

[3] Extrait de Briefing Afrique de Crisis Group, n°53 du 19 août 2008, Burundi : renouer le dialogue politique, conclusion p16.

Blog : http://alexis-sinduhije.blogspot.com/

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06/01/2009

POUR L'AN NEUF, LA REVUE NOUVEAUX DELITS SE MET SUR SON 31

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NOUVEAUX DELITS
Revue de poésie vive et dérivés
Numéro 31
 
 Janv/Fev/Mars 2009




Nouveaux Délits en panne de vœux
Vous souhaite d’Excellents Délits
Que l’an neuf (ou rien) après deux mille
Vous inspire de nombreux et vifs dérivés
Pour l’occasion ce numéro s’est mis sur son 31
Nous attendrons le prochain pour compter nos dents
 
CG




 
 
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Rester assis, c'est se mettre à genoux
Yanniss Youlountas






AU SOMMAIRE
 
 
Délit de poésie : Marcos Ana (Espagne) suivi d'une présentation par Cristina Castello (Argentine)
 
Délit cut : Rémi Froger (Lot)
 
Délit de filiation : La Toilette du Mort (extrait) de Werner Lambersy (Paris)
 
Délit de poésie non déclarée : Parcours poético-précaire et con/séquences de Cathy Garcia (Lot)
 
Délits d’(in)citations, cuvée de l’an nu comme un neuf.
Vous photocopierez le bulletin de complicité autant de fois que vous le voudrez

 
 
Illustrateur invité :
Jean-Louis Millet (Val de Marne)
jlmillet@free.fr




Je ne pense pas qu’il faille vivre très longtemps pour s’apercevoir
qu’il n’y a d’issue à notre condition que poétique.

Georges Perros
in Papiers collés II (1973)
 



 
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