13/10/2006
les ponts de l'Amour
Qui joue son âme au poker flatteur, couchera sous les ponts de l’Amour. Marc Bonetto in Disparates
Lieu du larcin : Traction Brabant 14
15:15 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
12/10/2006
Résistances irakiennes, débat, Paris, 25 octobre
Débat autour de l'ouvrage "Résistances irakiennes"
En présence de Nicolas Dessaux
Débat co-organisé avec Solidarité Irak
le mercredi 25 octobre à 19H45
au CICP - 21ter rue Voltaire Paris 11e
http://www.librairie-quilombo.org/debats.htm
DANS UN IRAK DÉCHIRÉ par l’occupation militaire et la guerre civile, des hommes et des femmes, arabes et kurdes, athées et croyants, sunnites et chiites, chômeurs, ouvriers, syndicalistes et féministes cherchent à sortir du chaos. Menacés par les islamistes, persécutés par les nationalistes, emprisonnés par les troupes d’occupation, ils tentent de répondre à ces questions: comment combattre l’impérialisme américain sans poser de bombes? Quelles stratégies adopter pour empêcher la guerre civile de se propager dans les quartiers? Comment défendre les droits des femmes alors que les islamistes participent au gouvernement et tiennent la rue? Quelles luttes sociales mener pour défendre l’égalité et lesdroits des salariés? Ce livre leur donne la parole. Ces neuf entretiens nous font découvrir cette autre résistance, résolument laïque, féministe et anticapitaliste qu’Al-Qaeda considère «plus dangereuse que le Mossad».
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tempête !
Le premier qui rira aura une tempête ! Zorah 3 ans et demi
Lieu du larcin : home sweet home
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Solitude
J'ai 100 amis*, vais pouvoir écrire "Cent amis de solitude" Ludovic Kaspar
Lieu du larcin : ma boite à courrier
*amis : terme désuet pour désigner les visiteurs de blog
20:39 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
11/10/2006
LES JARAWA des Îles Andaman, Inde en danger
Une situation critique
La situation des Jarawa, chasseurs-cueilleurs des îles Andaman - Inde - est aujourd'hui critique. Ces dernières années, nous avions espéré, notamment au vu de décisions des autorités indiennes favorables aux Jarawa, que leur situation irait en s'améliorant. Il n'en est rien.
Ce peuple est aujourd'hui à L'agonie et nous avons décidé de lancer une importante campagne de pression à L'encontre du gouvernement indien.
Les Jarawa vivent dans la partie ouest des Îles de Grande et Middle Andaman dans L'océan indien. Ils nomadisent par groupe de quelques dizaines d'individus et trouvent leur subsistance en chassant en forêt, en pêchant le long des côtes à L'arc et en ramassant des tubercules, coquillages et autres baies sauvages.
En 1991, le gouvernement indien décide de sédentariser les 270 membres du peuple Jarawa dans des villages construits pour eux alors que les conséquences de ce changement de mode de vie sont connues de tous :
propagation de nouvelles maladies qui se sont révélées fatales pour bien des peuples indigènes, acculturation, destruction des liens sociaux traditionnels, dépendance, etc.
Devant le peu de réussite de son plan, le gouvernement fait marche arrière. Cependant, la pression accrue des colons et L'augmentation du trafic sur la route qui longe le territoire Jarawa fait craindre le pire pour les Jarawa.
Front pionnier et épidémies
Sous la pression d'organisations de défense des Jarawa, la cour suprême indienne annonce en 2002 la fermeture de cette routeS mais les autorités locales ne tiennent pas compte de cette décision et jusqu¹à aujourd'hui, cette route est toujours ouverte, permettant ainsi au front pionnier de progresser à L'intérieur de la réserve, aux braconniers de chasser en territoire Jarawa et exposant les derniers Jarawa à de graves épidémies.
Ces dernières années, leur forêt est devenue la proie de braconniers toujours plus nombreux, certains d'entre eux offrant de la nourriture ou de l'alcool aux Jarawa en échange d'un "droit de braconnage". Des campements permanents de braconniers ont été observés à L'intérieur de la réserve, alors que la loi rend la prison obligatoire pour tout individu surpris à braconner au sein du territoire Jarawa. Plutôt que de protéger les Jarawa contre les actes des braconniers,
L'administration punit les Jarawa quand ils contre-attaquent. Ainsi, peu de temps après le tsunami de décembre 2004, des voleurs non identifiés se sont emparés de toute la récolte de miel d'une communauté Jarawa. En réponse, les
Jarawa ont attaqué un village de colons installés illégalement. En représailles, les autorités ont déplacé de force cette communauté vers un autre site.
En mai 2006, une nouvelle épidémie de rougeole a touché les Jarawa. Les autorités ont comme d'habitude tout d'abord démenti, puis, après l'hospitalisation de plusieurs enfants Jarawa affectés par des infections (pneumonies, infections ophtalmologiques) liées à la rougeole, ont fini par confirmer cette nouvelle épidémie. Ce sont notamment les enfants nés après la précédente épidémie de 1999 qui ont été touchés.
Cela ne se serait probablement pas produit si la Direction des Services Médicaux des Iles Andaman (DSM) avait fait ce qu¹elle s'était publiquement engagée à faire à L'issue de la précédente épidémie, à savoir : organiser pour les Jarawa des campagnes régulières de vaccination contre des infections qui sont mortelles pour eux puisqu¹ils ne sont pas immunisés. En 1999, plus d'une centaine de Jarawa, (un tiers d'entre eux) avait été touchée par L'épidémie.
Par ailleurs, la principale route longeant le territoire Jarawa vient d'être récemment élargie, facilitant ainsi L'exploitation des ressources forestières des Jarawa. Un nombre toujours croissant de colons pénêtre la réserve, exploitant sans retenue les dernières ressources végétales et animales dans un climat de violence.
Quel avenir...
Ces faits montrent que les autorités indiennes veulent désormais en finir avec les Jarawa qui représentent un frein au "développement" de L'île afin de laisser les compagnies forestières, les entreprises de bâtiments et les tour opérator (qui veulent profiter des récifs de coraux et de plages magnifiques et sauvages), étancher leur soif de profit.
Les Jarawa habitent dans le dernier carré de forêt tropicale des Iles Andaman. Les Jarawa disparus, les forêts et les récifs coralliens seront immédiatement à la merci des colons et autres investisseurs.
Les Jarawa disparus, c¹est aussi d'une ethnie unique, d'une famille humaine, de L'un de ces derniers peuples de chasseurs-cueilleurs, d'une langue que l'humanité, une fois de plus, se rendra irrémédiablement et à jamais orpheline.
Cela fait des années, qu¹au côté des associations indiennes et andamanaises sensibilisées à la cause des derniers négritos d'Asie, nous essayons d'attirer L'attention sur ces problèmes en suivant la négociation directe.
Quelques décisions judiciaires ont été favorables aux Jarawa et permis un peu d'optimisme quant au faible espoir de leur survie face aux agressions dont ils sont désormais continuellement victimes depuis leur récente pacification, mais elles n'ont pas été appliquées. Nos associations ont poussé la porte de conférences publiques, ont signé des pétitions pour se faire entendre. À chaque fois nous recevions L'assurance - en toute bonne foi apparemment - que le nécessaire serait fait.
Aujourd'hui, c¹est un génocide qui a lieu dans les îles Andaman : la nation Jarawa agonise en ce moment même sous nos propres yeux, et sous ceux du monde entier.
Le suivi de la campagne qui se fera à l'adresse suivante : http://www.icrainternational.org/urgence/314
Vous pouvez signez une pétition en ligne sur le site Cyberacteurs : http://www.cyberacteurs.org
16:21 Publié dans PEUPLES PREMIERS | Lien permanent | Commentaires (0)
JELLO BIAFRA « LES PAROLES », Ed. Rytrut
Les éditions RYTRUT vous informe que la sortie du livre de JELLO BIAFRA « LES PAROLES », en français, sur lequel nous travaillons depuis plus d’un an est prévue pour le Printemps 2007.
" Les Paroles " de Jello Biafra
Toutes les paroles des chansons de JELLO BIAFRA, chanteur, activiste, politicien et militant écologiste américain, écrites pour les albums de DEAD KENNEDYS, with NO MEANS NO, with D.O.A, LARD, TUMOR CIRCUS, with MOJO NIXON & THE TOADLIQUORS, THE NO WTO COMBO, with the MELVINS...…
TRADUITES en FRANÇAIS, avec illustrations… en cours.
RYTRUT éditions
Le Martinot
38190 ST Mury-Monteymond
France
Tel. 04 76 13 31 18
http://rytrut.free.fr
16:10 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (1)
Blabla médiatique
On parle des gens courageux et intègres quand ils en sont morts
on parlera de la Tchétchènie quand les Tchétchènes seront morts
les Tchétchènes... et les autres.
16:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Aux aguets
15:54 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
Août 1997 - La nuit, sur le pont d'un bateau, quelque part entre les côtes suédoises et danoises
Je voudrais suivre la route tracée par la lune pleine sur la peau de la mer, là où les sirènes nacrées se prennent dans des filets de pure lumière.
La route qui mène aux aubes rieuses des sorcières battant le ciel de leurs ailes noires. Cette route du bout du monde où les bateaux s'en vont sombrer dans le néant.
La mer est vaste et lisse. Un vide immense se glisse en moi, s'engouffre dans mes poumons, douce et tiède respiration, un chant humide, rituel d'amour auquel se mêle la lune, un envoûtement, un appel…
Il me prend comme une irrésistible envie d'enjamber la balustrade, pour aller marcher parmi les étoiles marines sur les eaux somnambules.
Légère comme ces voiles que les vieux rêves laissent sur leur sillage…
Aller rejoindre les mythiques baleines et les dauphins lunaires.
Le grand ballet des créatures océanes, disparues elles aussi au cœur d'un rêve qui scintille à la surface des mers, les nuits de lune trop pleine.
01:16 | Lien permanent | Commentaires (1)
09/10/2006
OISEAUX II
Oiseaux fous, oiseaux ivres,
Fuyant par milliers
Le vacarme des cités tendues,
Prêtes à exploser.
Oiseaux fous,
Oiseaux ivres,
Portant haut
Le vaste drapeau déchiré
Du ciel,
Vos cris se perdent
Sur les océans migrateurs,
Vos plumes se mêlent
A leurs pleurs
Et rougissent
Les pages du monde.
Nuit d’encre
Où se noient
Les rêves
de l’albatros.
Poète ,
Marche,
Vole !
Les hommes
Riront toujours de toi !
Tailler les jours
Entailler l’os,
La marée épaisse
Des rêves écorchés.
Oter à l’oiseau
Le droit de voler
Oter à l’humain
Toute volonté,
Couper les ailes
Trancher la main
Fabriquer des implants
De haine,
Des lois taillées
Sur des peaux blêmes,
Et pour mieux encore
Manipuler,
Pénétrer au cœur même
du sang
Et du gène !
Brider l’oiseau
Briser l’humain,
Mais toi poète,
Marche,
Vole,
Que les Hommes,
S’il en reste,
Puissent encore rire,
De toi !
17:30 | Lien permanent | Commentaires (4)
A PAS FEUTRÉS
Comment éviter
d’enclore l’amour
en des formes pré-conçues ?
Savourer la plénitude
de ce qui n’était pas convenu.
L’inattendu.
Comment ?
17:10 Publié dans CG 2007 - SALINES, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (1)
L'AMOUR FAUVE
je sens l’odeur
de ton sexe
et j’aime ça
ton jus qui coule
entre mes doigts
bouillon de ton sang
qui fait monter le mien
ou descendre
je ne sais plus
baisers tendres griffus
amour ce mot mouillé
amour ce mot souillé
de gourmandise
d’insolence
de stratégie féline
je te dévore
et quand il n’y en a plus
y’en a t-il encore ?
17:10 Publié dans CG 2007 - SALINES, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (1)
08/10/2006
DISCOURS DE CHAVEZ à l'ONU
Décidément j'ame beaucoup ce monsieur là ! Lisez le discours de Chirac, la comparaison est intéressante...
DISCOURS DE HUGO CHAVEZ à la 61ème assemblée générale de l’ONU
Mercredi 20 septembre 2006, siège des Nations-Unies, New-York.
"Représentants des gouvernements du monde, bonjour à tous ! Tout d’abord, je voudrais très respectueusement inviter ceux qui n’ont pas lu ce livre à le lire.
Noam Chomsky, l’un des Américains et des intellectuels du monde les plus prestigieux, Noam Chomsky, et ceci est l’un de ces tout derniers ouvrages, "L’hégémonie ou la survie : La stratégie impérialiste des Etats-Unis" [Chavez brandit le livre et l’agite en face de l’Assemblée Générale.] C’est un excellent livre qui nous aide à comprendre ce qui s’est passé dans le monde au cours du 20ème siècle, sur ce qui se passe aujourd’hui et sur la plus grande menace qui plane sur notre planète.
Les prétentions hégémoniques de l’Empire Américain mettent en danger la survie-même de l’espèce humaine. Nous continuons de vous alerter sur ce danger et nous en appelons au peuple des Etats-Unis et au monde à faire cesser cette menace, qui est une épée de Damoclès. J’avais pensé, un moment, vous faire la lecture de ce livre, mais pour des raisons de temps, [il fait tourner les pages du livre, qui sont nombreuses] je me contenterai de vous le recommander.
Il se lit facilement, c’est un très bon livre, et je suis sûr, Madame la Présidente, que vous le connaissez. Il a été publié en anglais, en russe, en arabe et en allemand. Je pense que les premiers qui devraient le lire sont nos frères et nos sœurs des Etats-Unis, parce que la menace se trouve exactement dans leurs propres foyers.
Le diable s’est introduit chez eux. Le diable, le diable lui-même, est dans leur maison.
Et Hier, le diable est venu ici. Ici, le diable est entré. Juste ici. [Il fait le signe de croix] Et ça sent encore le soufre aujourd’hui. Hier, Mesdames et Messieurs, de cette tribune, le président des Etats-Unis, le monsieur que j’appelle le Diable, est venu ici parler comme s’il possédait le monde entier. Vraiment. Comme s’il était le propriétaire du monde.
Je pense que nous pourrions appeler un psychiatre pour analyser la déclaration que le président des Etats-Unis a faite hier. En tant que porte-parole de l’impérialisme, il est venu pour faire partager ses remèdes de charlatan afin d’essayer de préserver le modèle actuel de domination, d’exploitation et de pillage des peuples du monde.
Alfred Hitchcock aurait pu utiliser cette déclaration comme scénario pour un de ses films. Je peux même proposer un titre : "La Recette du Diable". Comme Chomsky le dit dans son livre de façon claire et détaillée, l’empire américain fait tout ce qu’il peut pour consolider son système de domination. Et nous ne pouvons pas lui permettre de faire cela. Nous ne pouvons autoriser que la dictature mondiale se consolide.
La déclaration du dépositaire du monde - cynique, hypocrite, emplie de cette hypocrisie impérialiste provenant de leur besoin de tout contrôler.
Ils disent qu’ils veulent imposer un modèle démocratique. Mais c’est cela leur modèle démocratique ! C’est le modèle fallacieux des élites et, je dirais, une démocratie très originale qui s’impose par les armes, les bombes et l’artillerie. Quelle étrange démocratie ! Aristote pourrait bien ne pas la reconnaître - ou les autres qui sont aux racines de la démocratie. Quelle sorte de démocratie imposez-vous avec les Marines et les bombes ?
Hier, le président des Etats-Unis nous a dit, ici-même, dans cette salle, et je cite : "Partout où vous regardez, vous entendez des extrémistes vous dire que vous pouvez échapper à la pauvreté et retrouver votre dignité par la violence, la terreur et le martyre". Partout où il regarde, il voit des extrémistes. Et vous, mes frères - il regarde la couleur de votre peau et il dit, oh ! il y a un extrémiste. Evo Morales, le valeureux président de Bolivie est, pour lui, un extrémiste.
Les impérialistes voient des extrémistes partout. Ce n’est pas que nous soyons des extrémistes. C’est que le monde se réveille. Il se réveille partout. Et les gens se lèvent.
J’ai le sentiment, cher dictateur du monde, que vous allez vivre le reste de votre vie comme un cauchemar, parce que le reste d’entre nous se lève, tous ceux qui se soulèvent contre l’impérialisme américain, qui réclament l’égalité, le respect, la souveraineté des nations.
Oui, vous pouvez nous appeler des extrémistes, mais nous sommes en train de nous soulever contre l’empire, contre ce modèle de domination.
Alors, le président a dit - et c’est lui qui l’a dit - : "Je suis venu parler directement aux populations du Moyen-Orient, pour leur dire que mon pays veut la paix".
C’est vrai. Si nous marchons dans les rues du Bronx, si nous nous promenons dans New York, Washington, San Diego, dans n’importe quelle ville, San Antonio, San Francisco et que nous demandons aux gens, aux citoyens des Etats-Unis, que veut ce pays ? Veut-il la paix ? Ils diront oui. Mais ce gouvernement ne veut pas la paix. Le gouvernement des Etats-Unis ne veut pas la paix. Il veut exploiter son système d’exploitation, de pillage, d’hégémonie par la guerre.
Il veut la paix ? Mais que se passe-t-il en Irak ? Que se passe-t-il au Liban ? En Palestine ? Que se passe-t-il ? Que s’est-il passé ces 100 dernières années en Amérique Latine et dans le monde ? Et à présent il menace le Venezuela - de nouvelles menaces contre le Venezuela, contre l’Iran ?
Il a parlé au peuple libanais. Beaucoup d’entre vous, leur a-t-il dit, ont vu comment leurs maisons et leurs communautés ont été prises dans les tirs croisés. Comment peut-on être cynique à ce point ? Quelle capacité à mentir d’un air penaud ! Les bombes sur Beyrouth d’une précision millimétrée ? Ce sont des feux croisés ? Il pense à un western, lorsque les gens dégainent de la hanche et tirent et que quelqu’un se trouve pris dans les feux croisés. Ceci est impérialiste, fasciste, assassin, génocide. L’empire et Israël qui tirent sur les Palestiniens et les Libanais. C’est ce qu’il s’est passé. Et à présent, nous entendons "Nous souffrons parce que nous voyons nos maisons détruites".
Le président des Etats-Unis est venu parler aux peuples - aux peuples du monde. Il est venir leur parler - J’ai apporté quelques documents avec moi, parce que ce matin je lisais quelques déclarations - et je vois qu’il s’est adressé au peuple d’Afghanistan, au peuple du Liban, au peuple de l’Iran. Et il s’est adressé directement à ces peuples.
Et vous pouvez vous demander, alors que le président des Etats-Unis s’adresse à ces peuples du monde, ce que ces peuples du monde lui diraient si on leur donnait la parole ? Qu’auraient-ils à dire ?
Et je pense avoir une petite idée de ce que les peuples du Sud, les oppressés pensent. Ils diraient "Impérialiste yankee, rentre chez toi !" Je pense que c’est ce que ces peuples diraient si on leur donnait le micro et s’ils pouvaient parler d’une seule voix aux impérialistes américains.
Et voici pourquoi, Madame la Présidente, mes chers collègues, mes amis, l’année dernière nous sommes venus ici dans cette même salle, comme nous l’avons fait ces huit dernières années, et nous avons dit quelque chose qui s’est à présent confirmée - entièrement, entièrement confirmée.
Je ne pense pas que quiconque dans cette pièce pourrait défendre ce système. Voyons les choses en face ! Soyons honnêtes ! Le système de l’O.N.U., né après la Deuxième Guerre Mondiale, a fait faillite. Il est inutile. Oh, oui ! Il est bon de nous réunir tous ensemble une fois par an, de nous rencontrer, de faire des déclarations et de préparer toutes sortes de longs documents et d’écouter de bons discours, comme celui que de (inaudible), hier, celui du Président Lula. Oui c’est bon pour cela. Et il y a beaucoup de discours et nous en avons entendu beaucoup, du président du Sri Lanka, par exemple, et de la Présidente du Chili.
Mais nous, l’assemblée, avons été transformés en un organe à peine délibérant. Nous n’avons aucun pouvoir, aucun pouvoir d’avoir le moindre impact sur la terrible situation mondiale. Et c’est pourquoi le Venezuela propose une nouvelle fois, ici, aujourd’hui, le 20 septembre [2006] que nous ré-établissions les Nations-Unies.
L’année dernière, Madame, nous avons fait quatre propositions modestes que nous ressentions comme étant d’une importance cruciale. Nous devons en assumer la responsabilité, nos chefs d’Etats, nos ambassadeurs, nos représentants, et nous devons en discuter.
La première est l’extension [du Conseil de Sécurité], et Lula en parlé hier ici-même. Le Conseil de Sécurité comporte à la fois une catégorie permanente et une catégorie non-permanente, (inaudible) les pays en développement et les pays sous-développés doivent accéder à des sièges de membres permanents. C’est la première étape.
Deuxièmement, des méthodes efficaces pour s’occuper et résoudre les conflits mondiaux, des décisions transparentes. Point trois, la suppression immédiate - et c’est une chose à laquelle tout le monde appelle - du mécanisme antidémocratique connu sous le nom de veto, le veto sur les décisions du Conseil de Sécurité.
Permettez-moi de vous donner un exemple récent. Le veto immoral des Etats-Unis qui a permis aux Israéliens, en toute impunité, de détruire le Liban. Exactement devant nous tous alors que nous étions debout à regarder, une résolution du conseil fut empêchée.
Quatrièmement, nous devons renforcer, comme nous l’avons toujours dit, le rôle et les pouvoirs du secrétaire général des Nations-Unies.
Hier, le secrétaire général nous a pratiquement livré son discours d’adieu. Et il a reconnu que pendant ces dix dernières années, les choses sont tout simplement devenues plus compliquées ; la faim, la pauvreté, la violence, les violations des droits de l’homme se sont aggravées. C’est la conséquence extrême de l’effondrement du système des Nations Unies et des prétentions hégémoniques des Etats-Unis.
Madame, le Venezuela, il y a quelques années, a décidé de livrer cette bataille au sein des Nations-Unies en reconnaissant l’ONU. En tant que membres, et nous prêtons nos voix, nos réflexions. Notre voix est une voix indépendante pour représenter la dignité et la recherche de la paix et ré-élaborer le système international ; pour dénoncer la persécution et l’agression par les forces hégémoniques de la planète.
Voici comment le Venezuela s’est présenté. La patrie de Bolivar a cherché à obtenir un siège permanent au Conseil de Sécurité. Voyons ! Bon, il y a eu une attaque en règle par le gouvernement étasunien, une attaque immorale, pour essayer d’empêcher le Venezuela d’être élu librement à un poste au Conseil de Sécurité.
L’imperium a peur de la vérité, il a peur des voix indépendantes. Il nous appelle extrémistes, mais ce sont eux les extrémistes. Et j’aimerais remercier tous les pays qui ont aimablement annoncé leur soutien au Venezuela, même si le scrutin est secret et qu’il n’est pas nécessaire d’annoncer ces choses.
Mais étant donné que l’imperium a attaqué, ouvertement, ils ont renforcé les convictions de nombreux pays. Et leur soutien nous renforce. Le Mercosur, en tant que bloc, a exprimé son soutien. Nos frères du Mercosur. Le Venezuela, avec le Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay, est un membre à part entière du Mercosur.
Et de nombreux autres pays d’Amérique Latine, CARICOM et la Bolivie ont exprimé leur soutien au Venezuela. La Ligue Arabe, l’ensemble de la Ligue Arabe a exprimé son soutien, nos frères des Caraïbes, l’Union Africaine. Presque toute l’Afrique a exprimé son soutien pour le Venezuela et des pays comme la Russie et la Chine et beaucoup d’autres.
Je vous remercie chaleureusement de la part du Venezuela, de la part de notre peuple et de la part de la vérité, parce que le Venezuela, avec un siège au Conseil de Sécurité, n’exprimera pas seulement la pensée du Venezuela, mais il sera aussi la voix de tous les peuples du monde et nous défendrons la dignité et la vérité.
Au-delà et au-dessus de tout cela, Madame la Présidente, je pense que nous avons des raisons d’être optimistes. Un poète aurait dit "désespérément optimistes", parce qu’au-dessus et au-delà des guerres et des bombes et de la guerre agressive et préventive et la destruction de peuples entiers, on peut voir qu’une nouvelle ère se dessine.
Ainsi que Silvio Rodriguez le dit, cette ère donne naissance à un cœur. Il y a des moyens alternatifs de penser. Il y a des jeunes gens qui pensent différemment. Et ceci s’est déjà vu en l’espace d’une simple décennie. Il a été démontré que la fin de l’histoire était une affirmation totalement fausse et la même chose a été démontrée à propos de la Pax Americana et de l’établissement du monde capitaliste néolibéral. Il a été démontré que ce système engendre la pauvreté. Qui le croit maintenant ?
Ce que nous avons à faire maintenant est de définir le futur du monde. L’aube se lève partout. Vous pouvez vous en rendre compte en Afrique et en Europe et en Amérique Latine et en Océanie. Je veux insister sur cette vision optimiste.
Nous devons nous renforcer, notre volonté de livrer bataille, notre conscience. Nous devons construire un monde nouveau et meilleur. Le Venezuela se joint à cette lutte et c’est pourquoi nous sommes menacés. Les Etats-Unis ont déjà planifié, financé et mis en place un coup d’Etat au Venezuela et ils continuent de soutenir les tentatives de coup d’Etat au Venezuela et ailleurs.
La Président Michelle Bachelet nous a rappelé, il y a juste un instant, l’assassinat horrible de l’ancien ministre des Affaires Etrangères, Orlando Letelier. Et je voudrais ajouter une chose : Ceux qui ont perpétré ce crime sont libres. Et cet autre événement où un citoyen américain est mort, tué par les Américains eux-mêmes. Ils étaient des tueurs de la CIA, des terroristes. Et nous devons rappeler dans cette pièce que dans exactement trois jours il y aura un autre anniversaire. Trente ans auront passé depuis cette attaque terroriste horrible contre l’avion cubain de la ligne Cubana de Aviacion, où 73 innocents ont trouvé la mort.
Et où se trouve le plus grand terroriste de ce continent qui a pris la responsabilité de faire sauter cet avion ? Il a passé quelques années en prison au Venezuela. Mais grâce à la CIA et aux responsables du gouvernement [vénézuélien] de l’époque, il fut autorisé à s’échapper et il vit dans ce pays, protégé par le gouvernement [des Etats-Unis].
Mais il a été condamné. Il avait avoué son crime. Mais les normes du gouvernement étasunien sont à géométrie variable. Il protège les terroristes lorsqu’il le veut.
Et ceci, pour dire que le Venezuela est entièrement engagé à combattre le terrorisme et la violence. Et nous sommes l’un des peuples qui combattent pour la paix.
Luis Posada Carriles est le nom de ce terroriste qui est protégé ici. Et d’autres personnes extrêmement corrompues qui se sont échappées du Venezuela vivent aussi ici sous protection : un groupe qui a posé des bombes dans diverses ambassades, qui a assassiné des gens pendant le coup d’Etat. Ils m’ont kidnappé et ils allaient me tuer, mais je pense que Dieu est descendu et notre peuple est sorti dans les rues et l’armée y était aussi et ainsi je suis ici devant vous, aujourd’hui.
Mais ces personnes qui ont dirigé ce coup d’Etat sont ici, aujourd’hui, dans ce pays, protégés par le gouvernement américain. Et j’accuse le gouvernement américain de protéger ces terroristes et d’avoir un discours complètement cynique.
Nous avons mentionné Cuba. Oui, nous y étions, il y a encore quelques jours. Nous sommes revenus de là-bas très heureux. Et là-bas, vous voyez qu’une nouvelle ère est née. Le Sommet des 15, le Sommet des non-alignés, ont adopté une résolution historique. Ceci est le document qui en a résulté. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous le lire.
Mais vous avez toute une série de résolutions ici qui ont été adoptées d’une façon transparente après un débat ouvert - par plus de 50 chefs d’Etats. Pendant quelques semaines, La Havane était la capitale du Sud et nous avons donné, une fois encore, un nouvel élan au groupe des non-alignés.
Et s’il y a quelque chose que j’aimerais vous demander à tous ici, mes compagnons, mes frères et mes sœurs, c’est de bien vouloir prêter votre bonne volonté pour permettre un nouvel élan au Mouvement des Non-Alignés afin de donner naissance à une nouvelle ère, pour empêcher l’hégémonie et empêcher de nouvelles avancées de l’impérialisme.
Et comme vous le savez, Fidel Castro est le président des non-alignés pour les trois prochaines années et nous pouvons lui faire confiance pour qu’il dirige cette charge efficacement. Malheureusement, ils ont pensé "Oh ! Fidel est en train de mourir." Mais ils vont être déçus parce qu’il n’est pas mort. Et non seulement il est en vie, il est de retour dans son uniforme vert et il préside désormais les non-alignés.
Donc, mes chers collègues, Madame la Présidente, un nouveau mouvement, fort, est né, un mouvement du Sud. Nous sommes des hommes et des femmes du Sud. Avec ce document, avec ces idées, avec ces critiques. Je referme à présent mon dossier. Je prends le livre avec moi. Et, n’oubliez pas, je le recommande très fortement et très humblement à vous tous.
Nous voulons des idées pour sauver notre planète, pour sauver la planète de la menace impérialiste. Et espérons que dans ce siècle-même, dans pas trop longtemps nous verrons cette nouvelle ère. Et pour nos enfants et nos petits-enfants, un monde de paix basé sur les principes fondamentaux des Nations-Unies, mais de Nations-Unies rénovées. Et peut-être devrons-nous déménager leur siège. Peut-être devons nous le mettre ailleurs ; peut-être dans une ville du Sud. Nous avons proposé le Venezuela.
Vous savez que mon médecin personnel a dû rester dans l’avion. Le chef de la sécurité a dû rester enfermé dans un avion verrouillé. Aucuns de ces deux messieurs n’ont été autorisés à venir assister à la réunion de l’Onu. Ceci est un autre abus et un autre abus de pouvoir de la part du Diable. Cela sent le soufre ici, mais Dieu est avec nous et je vous embrasse tous.
Que Dieu nous bénisse tous ! Bonne journée à vous.
Traduit de l'anglais par Jean-François Goulon, directeur de Questions Critiques.
21:05 Publié dans LATINA AMERICA | Lien permanent | Commentaires (0)
06/10/2006
Juillet 1997 - Jelenia Gora, Pologne
Nous n’avons pas pu jouer et impossible de quitter la ville cause grosses inondations.
En essayant de sortir de Jelenia, nous réalisons l'ampleur du sinistre. Nous voilà comme sur une île...
Impressionnant tous ces gens qui écopent, balancent l'eau par les fenêtres de leurs maisons, cela renforce la sensation de désolation, certains bâtiments semblent rongés par la lèpre.
Nous sommes dans le bus, à l’arrêt dans une rue, attendant de trouver une solution pour quitter la ville… J’observe, nez collé à la vitre.
Un ouvrier fait de la maçonnerie à coups de hache, tristesse, lassitude.
D’une fenêtre à l'étage, un jeune gars regarde passer les gens, crache une morve vers le sol. Il me voit et me fixe. Je soutiens son regard, envie de lui sourire.
Une vieille dame apparaît sous un porche, les bras chargés d’un beau bouquet de fleurs. Des gamines traversent à vélo, puis passe une toute petite femme d'un certain âge, manteau chic.
Enfin sortis des eaux !
Nous voici en campagne verte et fleurie.
Petites maisons, colombages, jardins soignés qui m'évoquent l'Angleterre.
Grandes fermes en briques rouges, bétail en petit nombre, vaches, moutons, chèvres. Poules grassouillettes, canards et beaucoup de polypes paraboliques. Champs de colza, vastes prés.
Nous traversons Luban, petite ville avec ses usines, ses immeubles, quelques maisons neuves, un Christ enrubanné, une femme en bigoudis, corsage serré, penchée à sa fenêtre. Du charbon en tas alignés le long d'une voie ferrée. Plus une trace d'inondation.
Campagne à nouveau, un jardinet et sa chapelle miniature, une vierge blanche et fleurie protégée par un dôme en verre. Un reste de moulin en pierres noires surprend mon regard.
Et voici un de ces nombreux vendeurs de nains de jardin en bord de route, qui font la joie des touristes allemands. Je souris en ayant une pensée pour Casimirsky, le dinosaure de jardin, que j’avais acheté à une de ces échoppes en bord de route au retour, de Torun en 94. Trois ans déjà. Je n’avais pas ramené que ça d’ailleurs…
Deux mois après, on frappait chez moi… Première – et pas la dernière - visite de Tomek, bel amant d’une nuit et son copain poète. Nuit d’une blancheur merveilleuse pour qui aime l’aventure mais je ne laisserai peut-être plus aussi facilement mon adresse au bas d’un poster collé au mur d’un appartement inconnu…
Retour au présent, les vaches sont attachées au pré par de grosses chaînes. Pas de clôture. Une église au curieux clocher turquoise. Des champs, des champs, des pylônes et encore des pylônes !
***
Crépuscule sur campagne allemande, des nuages passent sur mon cœur.
A trop vouloir défendre l'amour, je m’expose au doute, aux questions vaines…
Suis-je vraiment heureuse ?
La sagesse peut apporter une certaine forme de bonheur, mais l'ego se révolte à l'idée d'un quelconque sacrifice. L'ego cherche le plaisir !
Pourquoi ai-je résisté ? La question n’est pas de savoir si j’ai eu tort ou raison, mais pourquoi ? Pour sauver quoi ?
***
Nous voilà en France, direction plein sud.
J'ai fait un étrange et pénible rêve ce matin mais qui m’a valut une discussion intéressante avec Jean-Phi. Retour sur mon passé, les conflits originels qui empoisonnent encore le présent. Tout est lié ! Je ne peux avancer qu’à tout petits pas. Envie de comprendre, besoin de comprendre.
Je suis déboussolée par tant de route pour au final ne faire qu'une seule représentation, celle de Gorlitz. Déboussolée au point de ne plus savoir quel jour nous sommes et depuis quand nous sommes partis ! J’angoisse sur mes problèmes et je n’ai pas de solution, que de l’amertume…
Envie d'air frais et d'une bonne douche !
22:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Juin 1997 - Banlieue parisienne
Ces villes démesurées où l'individu est englouti dans la masse et le béton, sont de véritables bombes ! Le jour où elles exploseront, ce sera un véritable carnage.
Pour l'instant, elles sont livrées à l'usure, le poison ronge de l'intérieur...
Dehors, la musique, un concert... Normal, c’est la fameuse « Fête » de la Musique ! Quelques malheureuses bottes de paille, pour un semblant de pique-nique champêtre. Même le temps fait la gueule et crache son mépris.
Tout à l'heure, j'ai vu des musiciens et une danseuse du Rajasthan, des êtres vivants offrant un spectacle aux zombies civilisés...
Maintenant, seule, dans une chambre d’hôtel et l'aimé à Draveil, pas très loin.
Et puis les autres, avec qui j'ai tant de mal à communiquer. L'ennui.
Je me sens trop différente et me tiens en retrait.
Projections, projections, comment savoir la réalité ? Amour, peur, mort entrelacés.
La beauté embrasse le sordide, croissance et dégénérescence.
Le couvre-lit aux motifs vaguement indiens est joli, couleurs d'automne qui s'accorderaient bien avec un feu de cheminée, mais nous sommes en été !
Je déteste cet endroit ! Créteil… Crétins !
Le bonheur, c'est simple comme deux poules et une paonne curieuse, de l'herbe sous les pieds, des étoiles accrochées à la nuit, l'amour qui respire…
Je suis double, c'est ma richesse, mon gouffre ! Un être impossible, aux trop multiples facettes. Quand je crois toucher terre, me voilà en plein milieu des océans !
Sur le mur, face à moi, une peinture, une façade de maison, des volets bleus, une glycine en attente de fleurir, un arbre qui invoque le vent, le soleil, quelques ombres…
Me voilà ramenée au Sud.
17:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Avril 1997 - on the road encore
L'espace, avalé, digéré, dégénéré ! Étouffé par la dilatation industrielle, dont les organes croissent et se multiplient. Maudite engeance aux veines bétonnées qui vomit ses tripes à l'air libre, la bouche grondante, avide.
Arbres, pauvres colosses meurtris, noircis par un poison invisible, dignes vieillards qui tendent leurs bras décharnés vers les colonnes de fourmis multicolores, flèches folles lancées sur un périphérique mortel !
Folie mégalomane du peuple pâle, le pied sur l'accélérateur, désespérément, comme pour se hâter vers la fin.
Tendres pousses vertes qui persistent à honorer le cycle de la vie.
Pour une goutte d'eau, un grain de poussière, il y a encore de l'espoir dans l'univers des possibles ! Merveilleux éclat de rire qui résonne. Pour combien de temps ?
Nous assistons peut-être bien au dernier acte, encore faudrait-il avoir compris quelque chose à l'Histoire, avant que le rideau ne tombe et ne nous laisse à l'obscurité, avant de sentir la course des rats perfides sur nos membres affolés, l’instant glacial qui précède les premiers hurlements…
Un grand mur nous attend au bout de la piste, élan aveugle, le plus impensable des génocides. Qui n'a pas son ticket-suicide ?
Nous devrions bondir hors de nos fauteuils, de nos maisons, de nos prétendues vérités, ces absurdes certitudes que nous brandissons avec tant de fierté, dont nous nous parons avec le plus sérieux des ridicules !
Dignité foulée au pied, seule compte la marque des chaussures.
Nous devrions rougir, mais seuls colère ou plaisir font monter le sang aux joues du peuple pâle, aussi conditionné que l’air qu'il respire, à l’ombre du béton et des conventions.
Nous devrions hurler à nous en faire éclater les poumons mais l'argent est un bâillon confortable… Le silence est d'or et je pèse mes mots, sur une balance truquée.
La mécanique rugissante nous avale toujours un peu plus.
Nos vies jetées en pâture entre ses mâchoires broyeuse, sous le sigle noir du progrès.
Nous voici complices de la plus sinistre des plaisanteries. L'Homme pousse l'arrogance jusqu'à croire qu'il peut se passer de lui-même !
Peuple pâle, peuple mutant, aurons-nous assez de force pour applaudir à la fin ou bien est-ce que nous allons pleurer comme des enfants devant l'irréparable?
17:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Calepins Voyageurs - Journal intime en tournée 1997/2002
Fragments d’images. Fractions d’espace. Un simple regard.
Le mien. Perspective, introspective, rétrospective.
Projections.
Un journal des turbulences ! La faune de mon esprit y laisse sa trace au fil des kilomètres…
Tant et tant de kilomètres, et presque dix ans que cette compagnie de théâtre de rue, son quotidien et ses spectacles, font et défont ma vie.
Une compagnie, une curieuse famille, et sans aucun doute les moments les plus intenses de mon existence.
Tous embarqués à bord du Je + Je + Je + Je… = Nous.
Beau navire ou belle galère selon les jours et les rêves de chacun en filigrane. Une belle histoire surtout, avec des orages et de la magie, des liens complexes, des fusions, des conflits. Il y a ceux qui partent, ceux qui arrivent, ceux qui reviennent. Les affinités vont et viennent, les amitiés grandissent, les projets mûrissent. Et puis ces périples, ces voyages qui nous enseignent, nous façonnent et nous transforment aussi sûrement qu’ils nous unissent.
Journal de voyages… Et puis journal d’escapade, de fuite parfois, les voyages hors du voyage.
C’est donc à vous tous, Plasticiens Volants présents et passés, tout particulièrement à Jean-Phi et avec une pensée toute spéciale à la mémoire de Hagop Arslanian, que je dédie ces pages.
L’aventure continue. Le voyage est avant tout intérieur et il est sans fin
Février 2001
14:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sweeter tasting sperm
Pour inaugurer TROP CON.COM, petites notes consternées :
parmi le flot quotidien de spams en tout genre, viagra en tête, j'en ai reçu un qui a eu le mérite de me faire hurler de rire, un lien à cliquer pour rendre votre femme plus heureuse grâce à je ne sais quelle subtance magicochonnerie qui rendrait messieurs, tenez-la vous bien, votre sperme plus sucré ! A quand le choix de la saveur ? Vanille, chocolat, fruit de la passion ? D'autant plus que l'on sait déjà qu'il est riche en oligo-éléments, de là à ce qu'on vous élève en batteries pour une production industrielle... y'a pas loin !
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
MANIFESTATION EN FAVEUR DES JARAWA, 10 octobre 2006, Paris
Survival France organise une manifestation en faveur des Jarawa
le 10 octobre 2006
de 12h30 à 14h
Rendez-vous devant l'Ambassade d'Inde
15 r Alfred Dehodencq
75116 PARIS
(M° La Muette)
L'avenir des Jarawa, une tribu récemment contactée des îles Andaman en Inde est gravement compromis. Malgré la décision de la Cour Suprême de fermer définitivement la route qui traverse leur territoire, celle-ci reste ouverte, favorisant la pénétration de colons et de braconniers qui sont source de conflits, les privent de leur gibier et leur transmettent des maladies contre lesquelles ils ne sont pas immunisés.
Survival a remis en septembre dernier une pétition de 50 000 signatures en faveur des Jarawa à Sonia Gandhi à Delhi
et à la Haute Commission indienne de Londres.
Venez nombreux manifester votre soutien aux Jarawa!
Pour des informations sur les Jarawa :
http://www.survivalfrance.org/tribes.php?tribe_id=172
Pour toute autre information, n'hésitez
pas à nous contacter
01 42 41 47 62 ou
info@survivalfrance.org
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Survival aide les peuples indigènes à défendre leur vie, protéger leurs terres
et déterminer leur propre avenir.
Survival n'accepte aucune subvention gouvernementale et dépend exclusivement
de ses membres et donateurs pour financer ses campagnes.
Pour en savoir plus ou apporter votre soutien :
http://www.survivalfrance.org
00:38 Publié dans PEUPLES PREMIERS | Lien permanent | Commentaires (0)
APPEL A TEXTES Ambition Chocolatée et Déconfiture
REVUE
8 ans après sa création, la revue ACD se lance dans une toute nouvelle formule Carte blanche à un auteur. Carte blanche à travers des oeuvres inédites de l'auteur, des entretiens sous formes de portraits chinois, des ouvertures vers des artistes invités par l'auteur carte blanche, ainsi que par une partie thématique ouverte à vos contributions.
Le premier numéro de cette saison est consacré à Brigitte Giraud, auteur de J'apprends (2005), Marée noire (2004), A présent (2001), Nico (1999).
Envoyez avant mi-octobre à guldorac@caramail.com vos textes et illustrations sur le thème suivant choisi conjointement par Brigitte Giraud et ACD : TOUT SERA COMME AVANT.
Infos pour participer à la revue http://www.bleton.com/acd/participez.htm
ABONNEMENT
Vous voulez moins de web et plus de papier ? Alors abonnez-vous et recevez dans votre boîte aux lettres, au fur et à mesure de leur parution, tous les prochains feuillets de la revue ainsi que les feuillets de nouvelles, de poésie et de bédés.
Voir les photos des feuillets http://www.bleton.com/acd/papier.htm#feuillets
Pour vous abonner, rendez-vous sur http://www.bleton.com/acd/abonnement.htm
LIVRES
C'est la grande information de la rentrée 2006 : ACD fabrique enfin ses livres et... vous les vend !! Directement du producteur au consommateur. 8 ans après le lancement d'ACD et de sa revue littéraire, voici donc 2 bédés et 1 recueil de nouvelles au format livre. Soyez heureux, il vous reste tant à découvrir...
Pour commander, rendez-vous sur http://www.bleton.com/acd/commander.htm
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ACD Ambition chocolatée et déconfiture
51 cours Tolstoï 69100 Vileurbanne (France) 04 27 89 26 31 www.bleton.com/acd deconfiture@voila.fr
00:30 | Lien permanent | Commentaires (1)