20/10/2006
THE FUTURE OF FOOD
Deborah Koons Garcia / 2005
Future of food est une enquête choc réalisée, après trois ans de travail, par Deborah Koons Garcia. Au départ, la réalisatrice avait conçu un film sur l’utilisation de pesticides dans l’agriculture américaine. Ses recherches l’ont conduite à des questions plus angoissantes ayant trait aux OGMs (organismes génétiquement modifiés), leurs effets inconnus et potentiellement catastrophiques sur la santé humaine et sur l’environnement. Le documentaire soulève également les questions éthiques que posent les brevets génétiques, le contrôle de l’alimentation par des sociétés comme Monsanto, multinationale de biotechnologie agricole, porte drapeau du génie génétique.
Future of food est le premier film d’importance sur l’histoire et la technologie du génie génétique. Il traite des conséquences multiples causées par des semences génétiquement modifiées sur l’environnement, et du danger pour les consommateurs.
Le documentaire raconte l’histoire personnelle de Percy Schmeiser, agriculteur dans la province du Saskatchewan, au Canada, poursuivi par le géant de l’agroalimentaire Monsanto, parce qu’avaient été retrouvés dans ses champs des plants de colza résistant au Round-up. Percy cultivait ses terres depuis 50 ans quand une lettre de menace lui a été adressée par la multinationale : celle-ci exigeait le paiement de graines qu’il n’avait jamais semées. Le film montre le harcèlement dont Percy et sa femme Louise ont été victimes. Nous rendons aussi visite à des fermiers d’Oaxaca au Mexique, qui ont découvert que leur maïs local avait été envahi par du maïs transgénique alors même que sa culture est interdite chez eux. Au récit des agriculteurs viennent s’ajouter des entretiens avec des défenseurs de l’environnement, des universitaires, et des spécialistes reconnus des questions alimentaires.
Deborah Koons Garcia dispose brillamment toutes les pièces du puzzle et nous montre ainsi avec quelle rapidité notre système alimentaire se transforme. Brevetage du vivant, faillite des instances de régulation et de chercheurs dépendants financièrement de l’industrie agro-alimentaire, va et vient dérangeant entre le gouvernement américain et les conseils d’administration des grandes firmes d’agro-chimie, le film dresse un portrait inquiétant de l’agriculture en Amérique du Nord.
Deborah Koons Garcia a également réalisé All About Babies, Poco Loco et Grateful Dawg, un documentaire sur son mari, Jerry garcia, des Grateful Dead, aujourd’hui disparu.
21:48 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
LES ENAWENE NAWE, écrivez pour les soutenir
Les Enawene Nawe sont un petit groupe d’Indiens d’Amazonie qui vivent de pêche et de cueillette dans l’Etat du Mato Grosso au Brésil.
Comment vivent-ils ?
Les Enawene Nawe, contactés pour la première fois en 1974, vivent dans un relatif isolement. Ils représentent aujourd'hui une population d'environ 420 personnes vivant dans des malocas, de grandes maisons communautaires.
Les Enawene Nawe sont réputés pour leurs techniques halieutiques. Durant la saison de la pêche, les hommes disposent des barrages aux mailles finement tressées sur les rivières. Ils passent plusieurs mois dans la forêt et capturent de grandes quantités de poissons qu'ils boucanent pour ensuite les transporter en canoë dans leur village. Les Enawene Nawe cultivent du manioc et du maïs et pratiquent la cueillette. La récolte du miel est célébrée lors du keteoko, la fête du miel : les hommes qui ont recueilli de grandes quantités de miel sauvage dans la forêt le cachent sur le chemin du retour au village ; ils ne le dévoileront qu'au moment où les femmes commenceront à danser. Contrairement aux autres peuples d'Amazonie, ils ne mangent pas de viande rouge.
A quels problèmes sont-ils confrontés ?
Depuis plusieurs décennies, les Enawene Nawe sont confrontés à l'invasion de leurs terres par les exploitants de caoutchouc, les chercheurs de diamants, les éleveurs et, plus récemment, les planteurs de soja. En 1997, le plus grand producteur de soja au Brésil, la compagnie Maggi, a construit illégalement une route sur leur territoire. La route fut finalement fermée sur décision d'un procureur fédéral. Bien que leur territoire ait été reconnu et ratifié par le gouvernement en 1996, une zone importante, celle du rio Preto, fut exclue du projet.
Cette région est extrêmement importante pour les Enawene Nawe, aux niveaux économique et spirituel - c'est là qu'ils construisent leurs barrages et leurs installations de pêche, et c'est le lieu où résident les esprits. Les Enawene Nawe demandent qu'elle soit inclue de toute urgence dans leur territoire pour la protéger de l'invasion des exploitants forestiers et des planteurs de soja qui détruisent la forêt à vive allure et polluent sols et rivières.
La campagne de Survival L'organisation fait pression sur le gouvernement brésilien pour qu'il reconnaisse de toute urgence la région du rio Preto comme partie intégrante du territoire enawene nawe. Survival soutient un projet de protection territoriale mené par les Enawene Nawe et l'OPAN, une organisation non gouvernementale brésilienne.
QUE POUVEZ-VOUS FAIRE ?
Écrivez une lettre brève et courtoise (en français ou en portugais) en vous inspirant du modèle ci-après ou écrivez librement. Il est préférable d'envoyer votre lettre par la poste, qui est sans aucun doute le moyen le plus efficace. Vous pouvez également l'envoyer par fax, mais les numéros sont souvent changés ou les fax déconnectés. Les adresses électroniques ne sont proposées que dans les cas où les emails ont des chances d'être lus.
Je suis très préoccupé par la situation des Enawene Nawe de l'Etat du Mato Grosso confrontés à la déforestation massive de leur territoire ancestral. La pollution et l'empoisonnement des eaux de la région du Rio Preto due aux pesticides utilisés pour le défrichage menacent gravement ces Indiens dont la survie dépend étroitement des ressources naturelles. Je vous prie instamment de charger la Funai d'envoyer une équipe technique sur place afin de procéder à la délimitation et à la démarcation de leur territoire avant qu'il ne soit trop tard.
Envoyez vos lettres à :
Dr Márcio Thomáz Bastos
Ministro da Justiça
Ministério da Justiça
Esplanada dos Ministérios, Bloco T
70064-900 Brasília DF
Brésil
Fax : + 55 61 224 2448/ 322 6817 /224 0954
Email : gabinetemj@mj.gov.br
Et si possible une copie à :
Dr Mércio Pereira Gomes
Presidente
FUNAI
SEP Quadra 702 Sul
Edificio Lex, Bl A, 3º andar
70390-025 Brasília DF
Brésil
Fax : + 55 61 226 8782
Email : mercio.gomes@funai.gov.br
L'affranchissement nécessaire pour le Brésil est de 0,85 € jusqu'à 20gr et 1,70 € jusqu'à 50gr.
16:10 Publié dans PEUPLES PREMIERS | Lien permanent | Commentaires (0)
J'ai lu La douce récolte des larmes d'Edwige Danticat
Amabelle a huit ans quand ses parents se noient devant elle. Recueillie sur la rive du fleuve par une famille espagnole, elle devient la servante de l'épouse d'un colonel de l'armée. Elle aime Sébastien, un coupeur de canne à sucre. Elle l'aime, malgré malgré les cicatrices sur son visage et ses mains calleuses. Elle veut devenir sa femme. Tous les deux sont Haïtiens, utiles pour les Dominicains, mais pas vraiment bienvenus. Des rumeurs courent : dans certaines villes, les Haïtiens sont persécutés voire tués. Ils décident donc, avec des amis, de retourner en Haïti, mais c'est l'horreur qui les attend. Comme des milliers d'autres, Amabelle survit à ce bain de sang, mais elle est épuisée, disloquée, lorsqu'elle parvient sur l'autre rive du fleuve. Un ami de Sébastien l'emmène dans sa famille : ils ne parviendront pas à s'aimer, le souvenir de Sébastien qui a disparu lors du massacre est bien trop fort.
Ce roman se déroule en 1937, sur l'île des Caraïbes divisée entre Saint-Domingue d'une part, Haïti d'autre part. La partie orientale de l'île, qui porte le nom de République dominicaine, fut occupée par l'armée nord-américaine entre 1916 et 1924, armée qui laissa le pouvoir aux militaires dominicains, dont l'un des chefs, le général Trujillo, exerça une dictature féroce à partir de 1930.
Lorsque le roman commence, Trujillo vient de décréter que les immigrés haïtiens, travaillant dans les champs de canne à sucre de Saint-Domingue, sont trop nombreux. Ils menacent selon lui de dévoyer la culture espagnole des Dominicains puisque Haïti (occupée elle aussi par l'armée américaine entre 1915 et 1934) n'est qu'une île méprisable, déclare-t-il, seulement peuplée d'anciens esclaves noirs, ne parlant pas espagnol mais seulement créole. Trujillo excite alors la haine raciale contre ceux qui sont désormais désignés comme des étrangers à renvoyer chez eux, même s'ils vivent à Saint-Domingue depuis plusieurs générations. Il lâche ses escadrons de soudards pour ratisser les villages.
Qu'ils soient domestiques depuis de nombreuses années au service de grandes familles dominicaines, simples ouvriers agricoles vivant comme des bagnards sur les grandes exploitations de canne à sucre, prêtres, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, malades ou bien portants, les Haïtiens sont chargés de force dans des camions, entassés dans des prisons sommaires sous prétexte d'attendre qu'on les ramène à la frontière haïtienne. La plupart n'y parvinrent jamais, exécutés au cours du voyage, battus à mort dans les prisons, livrés au lynchage de la foule. Environ 20 000 Haïtiens, vivant et travaillant du côté dominicain de l'île, furent ainsi massacrés.
CE QUE J'EN PENSE :
La douceur, la lenteur de cette écriture sans heurts, m'a d'abord un peu déroutée. Une berceuse presque... mais si on se laisse bercer, c'est pour découvrir assez rapidement que la berceuse est empoisonnée. Faut dire que j'avais un léger à priori dû au titre, la traduction française ne rendant pas la force du titre original, The farming of bones (que l'on peut traduire grossièrement par "L'agriculture des os"), mais j'avais envie de lire Edwige Danticat depuis que j'avais découvert des extraits sur le net de We Are Ugly, But We Are Here.
CG
Edwidge Danticat est née à Port-au-Prince (Haïti) le 19 janvier 1969. Quand elle a deux ans, son père émigre à New York ; deux ans après, sa femme le rejoint. Danticat et un frère restent en Haïti chez un oncle et sa femme. À 12 ans, elle rejoint ses parents et s’installe dans une nouvelle langue et un nouveau pays. Aux Etats-Unis, elle découvre New-York et la communauté haïtienne de la diaspora. C¹est de cette rupture qu'Edwige Danticat tirera l'essentiel des thèmes abordés dans ses romans ; la relation entre la migration et la préservation d'une identité, le rôle des femmes dans la transmission des cultures d'origine, les questions liées à l¹apprentissage de la langue du pays d'accueil, etc. Dans la majeure partie de ses romans, les personnages sont des femmes qui se réapproprient leur histoire individuelle, leur personnalité, leur corps et leur sexualité. Cependant, même si l'auteur insiste sur le rôle des femmes dans les sociétés humaines en générale et haïtiennes en particulier, dans ses romans, les relations entre hommes et femmes ne sont pas conflictuelles. Les femmes qu¹elle raconte sont " souples et fortes comme des fleurs ". Une fois ses études secondaires terminées, Edwige Danticat entreprend des études de littérature française à Brown University. Elle obtient un Master of Fine Arts Degree et sa thèse de fin d¹études Breath, Eyes, Memory est déjà un véritable succès littéraire. Elle lui vaut l¹honneur d¹une publication en 1994 et constitue son premier roman traduit en français sous le titre, Le Cri de l¹oiseau rouge. Le réalisateur américain, Jonathan Demme a acheté les droits pour une adaptation cinématographique. Plusieurs romans suivront cette première publication dont La récolte douce des larmes qui obtient le prix Carbet de la Caraïbes en 1999. En parallèle de ses activités littéraires, Edwige Danticat a travaillé avec des réalisateurs tels que Jonathan Demme (Le silence des Agneaux, Philadelphia, La vérité sur Charlie, etc) ; notamment sur Beloved (adaptation cinématographique du roman de Toni Morisson) et Jean Dominique, the Agronomist, documentaire très remarqué dont la bande originale est signée Wyclef Jean, également haïtien immigré à New-York. Edwidge Danticat poursuit sa carrière d’écrivaine en se consacrant également à l’enseignement ("creative writing") – e.g., à New York University et à l’Université de Miami – et à de nombreux projets sur l’art et la culture haïtienne, comme l’indiquent ses collaborations avec les cinéastes Patricia Benoit et Jonathan Demme, et son engagement auprès de la National Coalition for Haitian Rights.
Oeuvres principales :
Romans / Novels:
Breath, Eyes, Memory. New York: Soho Press, 1994; New York: Vintage Books, 1995.
The Farming of Bones. New York: Soho Press, 1998; Penguin, 1999.
The Dew Breaker. New York: Knopf, 2004.
Récit:
After the Dance: a Walk through Carnival in Jacmel, Haiti. New York: Crown, 2002.
Nouvelles:
Krik? Krak! (recueil de nouvelles) New York: Soho Press, 1995; New York: Vintage Books, 1996.
"A Rain of Daffodils." Seventeen 53.4 (1 April 1994): 152- ; Literary Cavalcade 52.6 (March 2000): 4-9.
See also below – liens d’« île en île » – voir ci-dessous.
Anthologies:
The Butterfly’s Way: Voices from the Haitian Dyaspora in the United States. Edited with an introduction by Edwidge Danticat. New York: Soho Press, 2001.
The Beacon Best of 2000: Great Writing by Women and Men of All Colors and Cultures. Edited by Edwidge Danticat. Boston: Beacon Press, 2000.
Littérature pour la jeunesse:
Behind the Mountains: the Diary of Celiane Espérance. New York: Orchard Books, 2002.
Anacaona, Golden Flower. New York: Scholastic, 2005 (à paraître).
Distinctions littéraires:
1994 Fiction Award, The Caribbean Writer.
1995 National Book Award finalist, for Krik? Krak!
1995 Pushcart Short Story Prize.
1996 Best Young American Novelists Award, for Breath, Eyes, Memory by Granta.
1999 American Book Award, for The Farming of Bones.
1999 Prix Carbet de la Caraïbe, pour La récolte douce des larmes (The Farming of Bones).
Enregistrements / Recordings:
The Farming of Bones. Read by Rebecca Nicholas. Books on Tape, Inc., 1999.
15:35 Publié dans CG - NOTES DE LECTURE | Lien permanent | Commentaires (1)
CLASH
mon amertume
suce vertige au néant
jette des soleils à la benne
crache poussière à la nuit
se dissout
et se mêle à la lie
dans le pâle ordurier
de mon cœur
vieux linges tachés
des oiseaux pliés jetés
sur les machines
accélèrent l’arythmie
densifient l’encre
coulée dans le corps
le corps
qui s'étale
comme flaque
de plomb de chair
quelques larmes
13:10 | Lien permanent | Commentaires (5)
19/10/2006
festival des mots
le frauduleux festival des mots
22:25 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
Tracts
arrachés au trop des slogans
désarticulés
nous irons enfin
mais nulle part
A vouloir accrocher la sororité
à des points de suspension,
la fraternité n'a pas d'avenir
(affiché sur le ventre de mon frigo)
A 17h15 très précises,
l'AG distribuera les revendications
pour la lutte des claques.
Soyez absents !
(affiché au flanc gauche - à l'opposé du beurre donc - de mon frigo)
Evidons nos songes
ils ont trop souvent
bu nos entrailles
et recraché le silence
Eveillons nos rages
Elles sonnent l'heure
(affiché face à moi)
Lieu du larcin : Soleils en cendres n°76 "Tract " (les tracts ont été produits au cours d'ateliers d'écriture et de travaux du comité de rédaction)
21:05 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
je me suis brouillé
Est ressemblant
On dirait
Je me croise
On ne se salue plus
Claude Vercey
in autoportrait
16:04 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
TORD-BOYAUX
un vin sale
au fond du cœur
une histoire
au bord des lèvres
deux doigts pour la vomir
la noyer
haut et court
à des comptoirs
crasseux
quand tout se mélange
le cocktail dans mon sang
compagnon
se nomme feu de paille
00:15 | Lien permanent | Commentaires (1)
18/10/2006
le fleuve des plus vives eaux
Au fond, la poésie est une sorte de magie opérative. Ce n'est pas une science, mais un art, un faire initiatique, un pouvoir d'autotransformation sans que l'on puisse en identifier la source. Le poète n'en est pas le maître ou le démiurge. Il n'est que l'instrument ou le porte-parole du silence qui le hante . Il est habité par ce qui le traverse et le dépasse. Le poète, disait Jean Carteret, est l'homme le plus troué du monde.
***
Le poète n'est pas le créateur. Il est porteur d'énigmes
***
La part du oui qu'il y a dans le non
et la part du non qu'il y a dans le oui
sortent parfois de leur lit
et s'unissent dans un autre lit
qui n'est ni oui ni non
Dans ce lit court le fleuve des plus vives eaux.
Roberto Juarroz
16:45 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (6)
L'ORDRE MONDIAL DU COMMERCE
1 : Abreu, Marcello de Paiva, "Brazil, the GATT and the WTO : History and Prospects", September 1998, Dpt f Economics, PUC, Rio de Janeiro, N°392.
2 : GMOS and the WTO : Overruling the Right to say NO, by "World Development Movement", November 1999, www.wdm.org.uk
3 : Murphy Sophia, "WTO Agreement on Agriculture : Suitable Model for a Global Food System?", Foreign Policy in Focus, v.7, n°8, June 2002.
4 : Montague Peter, UAW Local 1981/AFL-CIO, The WTO ant Free-Trade, Environmental Research Foundation in www.garynull.com
5 : "PR Operation on GM Foods again exposes EFSA industry-bias", Press Release, 29.12.2004.
www.gmwatch.org
15:00 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
17/10/2006
sauter en paix
Malbrought s’en va t-en guerre pendant que Dame Malbroutée se fait sauter en paix
Jean-Sébastien LEMEY
Lieu du larcin : Comme un terrier dans l’igloo dans la dune n°84
19:05 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
Un raté dans le cœur
14:25 | Lien permanent | Commentaires (1)
Si l’aspirateur pouvait aussi avaler les mensonges…
La vie est le couvercle d’une casserole bleue. L’amour est un vélo sans selle. Le mariage est le chemin le plus court entre deux points. Et alors ?
Qu’est-ce que l’ignorance ? Se poser la question est y répondre.
Qu’est-ce que l’hypocrisie ? C’est étonnamment simple.
Qu’est-ce qu’une roue étoilée ? la première étape vers un réveil brutal
Qu’est-ce qu’une femme en chaleur ?
C’est peut-être la fin du monde.
14:12 | Lien permanent | Commentaires (1)
Poupée du soir, poupée placard
La poupée sent la poussière, elle a peur dans le noir ! Elle pense au croque-guillotine, la lame à trancher les certitudes. Elle a peur des coins où se tassent les habitudes, alors elle griffe les murs de ses ongles en caoutchouc, elle cogne sa petite tête de poils synthétiques et elle hurle sa rage à l’araignée du soir, qui n’a pas d’oreille, qui sait seulement lire les nouvelles et qui se fout de savoir si quelqu’un les comprend !
14:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
plus personne ne pense
A la télé, comme un peu partout, tout est fait pour nous faire dépenser et dépenser. Ne pas s’étonner alors que presque plus personne ne pense… Georges Cathalo
Lieu du larcin : Traction Brabant 14
13:16 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (1)
16/10/2006
THE YES MEN
Réalisé par Chris Smith, Dan Ollman, Sarah Price
Documentaire américain / 2004
Distribué par Rezo Films
Les "Yes Men", un petit groupe d'activistes, après avoir créé un faux site de Bush, créent un faux site internet affilié à l'Organisation Mondiale du Commerce. Leur ruse fonctionnant au-delà de leurs espérances, ils parviennent à intégrer les rangs de l'OMC, alors qu'ils sont politiquement opposés à la dite organisation. Les voilà invités à de conférences internationales en conférences internationales, ils profitent alors de leur nouveau statut pour défendre leurs "points de vue" et égratigner les manières du libre-commerce mondial, en attendant une réaction...
A voir pour y croire, édifiant, grotesque, terrifiant...
le site des Yes men : http://www.theyesmen.org/
19:44 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
MEMOIRE D'UN SACCAGE
Titre original : Memoria del saqueo
Distribué par Ad Vitam
ce film dénoue un à un les mécanismes qui ont conduit à cette catastrophe. Il est dédié à tous ceux qui résistent avec dignité et courage.
19:29 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
THE CONSTANT GARDENER
The Constant Gardener,
sorti en 2005, de Fernando Meirelles
Inspiré du roman de John Le Carré, ce film raconte l'histoire tirée de faits réels d'une firme pharmaceutique qui a testé sur des Kenyans un médicament contre la tuberculose. Un médicament qu'elle savait mortel, parce que pas encore au point. Une tragédie que le réalisateur brésilien retranscrit parfaitement dans un film qui révolte, attriste, écoeure, mais qu'il faut absolument voir.
Au départ, « La Constance du Jardinier », était un livre : celui de John Le Carré, publié en 2001. L'écrivain voulait dénoncer les activités criminelles d'une société pharmaceutique qui, au Kenya, testait un médicament contre la tuberculose sur des gens pauvres. Rien de mal a priori, si ce n'est que, pour éviter trop de dépenses, les tests ont été effectués alors que la molécule n'était pas au point. Et des gens sont morts. C'est ce drame qu'a adapté avec brio Fernando Meirelles, qui a tourné au Kenya, pays où le livre a été interdit apparemment par crainte de débordements.
« Ces gens seraient morts de toute façon »
Le réalisateur brésilien Fernando Meirelles avait tout pour faire un bon film : une histoire poignante, des acteurs convaincants et une bande son qui n'a rien à envier à la beauté du reste. Restait à ouvrer pour captiver le spectateur et mettre en place une intrigue dynamique sans court-circuiter la force du message. L'auteur de l'excellent Cité de Dieu a réussi, en misant sur les flash-back, à tenir le spectateur en haleine et à laisser monter la révolte, la tristesse et l'écourement. Surtout lorsque Sandy, un « ami » de Justin Quayle, explique que ces meurtres n'ont pas d'importance puisque, vu « le taux de mortalité », ces gens seraient morts de toute façon...
Encore plus révoltant quand on sait que cette histoire est vraie et qu'elle n'est sans doute pas la seule du genre. On en entend peu parler, mais les cobayes africains existent. Pas qu'Africains d'ailleurs. Les plus pauvres font les frais des pratiques criminelles de firmes qui veulent se faire de l'argent en mettant en danger la vie de ceux qui n'ont pas grand-chose. The Constant Gardener est donc un film excellent pour montrer jusqu'où ceux qui sont sensés sauver des vies sont prêts à aller parce qu'ils estiment que toutes les vies n'ont pas le même prix.
18:59 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
NO MAN'S LAND
Avec Branko Djuric, Rene Bitorajac, Filip Sovagovic
Film français, britannique, italien, belge.
18:31 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
LE CHEMIN DE LA LIBERTE
Rabbit Proof Fence = Le chemin de la liberté
Australie / 2003 / Réalisation : Phillip Noyce
En Australie dans les années 1930, les autorités politiques confisquent les enfants aborigènes pour les placer en institut. ce qu'on appelera plus tard the stolen generation. Trois petites filles refusent de se soumettre à ce diktat. Elles parcourent plus de 2000 Km à pied en suivant la clôture à lapins, pour retrouver leurs mères. La traque engagée par le gouvernement pour récupérer les enfants sera sans merci...
Ce film splendide et bouleversant, est tiré d'une histoire vraie, le reportage sur le tournage est à voir aussi absolument.
18:10 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)