06/12/2006
L'ENRÔLEUSE de Christian SAINT-PAUL (335° Encres Vives).
Vient de paraître
L'image de la femme, poursuivie sur ses pistes fascinantes, saisie en ses parades pathétiques, continue de hanter le parcours poétique de Christian Saint-Paul. "L'Essaimeuse" la présentait naguère, "pétrie de volupté", mais aussi hasardée, téméraire, victime, au terme de l'épreuve sans fin qu'elle y faisait de son désir. Aujourd'hui, avec L'Enrôleuse" (Encres Vives n° 335), Christian Saint-Paul accentue l'âpreté de la quête érotique. Si la femme guette "la promesse d'une flamme plus haute qui pourrait monter le long de son échine", l'homme rallume sans fin "la torche incendiaire/d'une simple caresse".
Car il s'agit de se vouer à la femme, corps et âme, de la connaître par la "texture langoureuse" de sa chair, pour, désarmé par sa grâce, se laisser terrasser par ses fatalités.
Ce pacte sensuel, dévorant, de l'homme et de la femme, ou plutôt de la Femme et des hommes, conduit à une amertume telle que la quintessence de la félicité se trouve menacée de toutes parts.
Comment les hommes en détresse, "martelés de mythes" par la Femme et déterminés à "tuer le futur", sauveraient-ils du dérisoire la conquête inépuisable de la beauté ?
Comment éviteraient-ils le vertige d'une autodestruction qui va jusqu'à l'âme en faisant jaillir "les escarbilles de leur conscience" ?
Tout est-il faux dans cette "allégresse mouvante et chaude" ? Qui, de l'homme ou de la femme, se trouve finalement vaincu par la lassitude de la beauté ? Et qui possède, encore ici, la clé de cette "parade sauvage" (Arthur Rimbaud) ?
Gilles LADES
13:11 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
04/12/2006
Mexique : Le mouvement d’Oaxaca devient « gouvernement alternatif »
par Christophe Koessler
Or rien de tout cela. C’est à travers 23 commissions de travail thématiques que les délégués vont organiser la résistance civile et coordonner leur appui aux communautés locales, sans comité central.
Un autoritarisme qui a fait l’unité contre lui - alors que les groupements étaient très dispersés jusqu’alors - surtout après la dure répression qui s’est abattue le 14 juin sur les instituteurs, alors en grève pour une simple augmentation salariale. « Les puissants ont cru que la violence pouvait résoudre le conflit. En réalité, ils n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu », explique Rodolfo Rosas Zarate, jeune sociologue, militant du Comité de défense des droits du peuple.
L’organisation participe aussi, depuis hier, à une grève nationale lancée par le mouvement zapatiste et se joindra aux protestations massives contre l’entrée officielle à la présidence du pays de Felipe Calderon le 1er décembre. Son élection a également été entachée de fraudes. Inspirées par l’Assemblée d’Oaxaca, 25 organisations sociales du Chiapas ont fondé, le 11 novembre dernier, une APPCH. Une assemblée populaire de Mexico devait être constituée ce week-end. Le mouvement d’Oaxaca sera-t-il le déclencheur d’un changement radical pour l’ensemble du pays ?
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Source : Le Courrier (www.lecourrier.ch), 21 novembre 2006.
18:07 Publié dans LATINA AMERICA | Lien permanent | Commentaires (2)
Pas touche à mon numéro de Sécu
Jamais les outils informatiques n’ont atteint une telle puissance et cependant jamais le gouvernement n’a été aussi désinvolte et irrespectueux de la vie privée des citoyens. Aujourd’hui, il propose au Parlement d’autoriser l’interconnexion de tous les fichiers sociaux au moyen du numéro de Sécurité Sociale (NIR) ; tandis qu’un amendement est déposé pour utiliser ce même numéro pour toutes les connections au Dossier médical personnel (DMP) des 60 millions de personnes concernées.
Le numéro de Sécurité sociale est un numéro qui associe à chaque chiffre une information qui renseigne sur son titulaire. Pour éviter qu’il ne soit dangereux en terme de liberté, son usage a été très fortement limité par la loi.
Retrouver ce numéro signifiant dans de multiples fichiers serait la dernière étape avant l’interconnexion des fichiers. Est-il acceptable qu’un même identifiant soit utilisé à la fois pour la gestion du droit à la sécurité sociale comme aujourd’hui, et également demain pour croiser nos fichiers sociaux et accéder à notre DMP, et comme certains l’ont déjà demandé pour identifier notre dossier fiscal, voire notre dossier chez l’assureur ? Peut-on considérer que le droit à une vie privée serait aussi bien préservé avec de telles extensions ? Évidemment, non.
Aucun argument technique pour étendre l’usage du NIR n’est pertinent. Aujourd’hui comme depuis trente ans, ces arguments techniques ont toujours été utilisés pour légitimer l’objectif politique de pouvoir interconnecter des fichiers concernant une même personne. Tous ces arguments ont maintes fois été écartés par les démocrates, notamment dans des débats à l’Assemblée nationale.
Une nouvelle fois, avec une forte détermination du gouvernement, le dossier revient sur le tapis de l’Assemblée et c’est la CNIL qui se verrait confier la décision de l’usage de ce numéro pour accéder et au DMP et à notre dossier médical à l’hôpital ou chez le médecin traitant. La CNIL a toujours été fermement opposée à l’usage de ce numéro, mais des voix y compris en son sein semblent s’élever pour accepter de modifier cette doctrine.
Une extension de l’usage du NIR porterait un coup décisif au respect de la sphère privée protégée par la non connexion des fichiers. Nous exigeons que cette garantie des libertés individuelles demeure encore et toujours au premier plan des préoccupations de l’État.
Ceci est donc un appel solennel adressé à la CNIL et à toute personne qui disposerait d’un pouvoir pour les décisions dans ce domaine à ne pas autoriser l’extension de l’usage du NIR, et ce dès aujourd’hui dans le cadre du Dossier médical personnel, afin de préserver les droits et libertés des citoyens. On ne doit pas jouer à l’apprenti sorcier avec nos vies privées.
Appel à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et de DELIS (Droits Et Libertés face à l’Informatisation de la Société).
Voir et signer l’appel
http://www.pastouchenumerosecu.org/petitions/
17:54 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
J'ai lu Barrio Flores de Philippe Claudel
Ce livre aux allures de fable s’attache à de pittoresques personnages qui font battre le cœur du Barrio Flores, bidonville à l’improbable géographie. « Petite musique », espiègle gamin des rues, sert ainsi de trait d’union entre les différents habitants du quartier, jamais à court d’idées pour égayer le quotidien... « Traduit de l’imaginaire » par Philippe Claudel, ce roman est enrichi d’un cahier photographique de Jean-Michel Marchetti.
la Dragonne, 2000, 100 pages ISBN : 2-913-465-09-9
Mon avis : Barrio Flores est comme l'indique son sous-titre, une "petite chronique des oubliés". Barrio Flores aux relents d'Amérique latine, évoque un de ces innombrables bidonvilles, et les oubliés qui y vivent, y survivent. " j'avais dévalé la nuit. Le jour me prenait dans les parfums de fritures. Des ivrognes à l'angle d'un immeuble éboulé s'accrochaient à leur aube de tromperies et d'alcool de canne." Un gamin comme il en existe tant, enfant des rues d'autant plus vivants qu'ils cotoient la mort au quotidien, nous y promène comme une "petite musique", "Je marchais sur des trottoirs blancs comme des fesses d'agneaux", une comptine entêtante. J'ai été séduite, envoûtée par le chant des mots, la beauté de ce texte qui rend hommage aux exclus "dans le matin du quartier de tôles et de carton, dans le matin hésitant des chiens maigres et des loups de fortune". Un hommage à ceux dont l'existence n'est parfois qu'une brève étincelle "le battement de son coeur, si rapide, qui se précipitait de vivre en quelques mois une vie entière". Un texte poétique, vibrant et juste, qui résonne encore longtemps après lecture. " Elle a lampé à la bouteille un oubli aux couleurs de lune morte."
Cathy Garcia
17:34 Publié dans CG - NOTES DE LECTURE | Lien permanent | Commentaires (0)
DÉGRINGOLADE
une étoile est tombée
tout au fond de moi
ne la cherche pas
trop brûlante encore
l’amour est un accident
qui défigure au dedans
mais le cœur
est un leurre
il saigne
mais ne meurt pas
le cœur est un fauve
aux accrocs incisifs
une émotion
qui ne sait ni se taire
ni dire son nom
ça mord
à l’entrecuisse
des traces de toi
périmées
mon sexe abysse
une mâchoire
à langue coupée
noire mais surtout
exaltée à l’extrême
jonction
16:54 Publié dans CG 2007 - SALINES, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (1)
mots clés florilège 2
voici de nouveaux chemins qui ont amené les internautes sur ce blog :
acheter taser en france
bruit pet pleure rire
avale sperm
machine dotée de pouvoir merveilleux
prélèvement agricole garonne
16:33 | Lien permanent | Commentaires (2)
30/11/2006
A l'ombre d'un soufi, Ahmadou Yacouba Sylla
A l’ombre d’un soufi, Ahmadou Yacouba Sylla, Ed.Vallesse, 2006
Ce livre est le premier publié par la jeune maison d’édition ivoirienne, Vallesse, qu’il convient d’encourager. C’est également le premier ouvrage de l’auteur qui, comme le dit le préfacier (Paul Dakoury Tabley, évêque de Grand Bassam qui comme l’auteur a grandi à Gagnoa) n’a jamais eu l’intention d’être écrivain. Ayant pris la plume pour réagir dans la presse ivoirienne, dans des « Lettres ouvertes », celui-ci a été supplié d’écrire ou plutôt de témoigner pour les générations futures. Le titre suggère l’importance du soufisme dans la vie de l’auteur principalement sous les traits de son père Cheik Yacouba Sylla (né en 1906 au Mali et mort en Côte d’Ivoire en 1988). Le premier chapitre est justement consacré à cet homme disciple du Cheikh Hamallah qui incarna en Afrique de l’ouest le Hamallisme, mouvement social, religieux et révolutionnaire dérivé de la Tijaniya et qui est, selon l’auteur, « une adaptation du soufisme à la culture africaine ». En 1930 la France coloniale fait arrêter Yacouba Sylla qui est déporté en Côte d’Ivoire à Sassandra. Libéré en 1938, il décida de s’installer à Gagnoa, ville où le convoi qui le transférait huit ans plus tôt à Sassandra fit escale. Dans la seconde partie, l’auteur, Yacouba Sylla fils (né en 1934) nous relate d’une façon sobre et sincère son vécu selon un parcours original : comment il fut contraint, par son père, d’arrêter l’école en classe de CM2 pour ce qu’il nomme « l’Ecole de l’Ignorance », ses séjours et rencontres en France, les relations de son père avec Houphouet-Boigny, sa propre « vie accidentelle en politique », surtout son idéal panafricain et hamalliste. Une quarantaine de photographies d’archives (sans doute personnelles) viennent compléter ces deux premières parties. Dans la troisième et dernière partie, intitulée « Douleur capitale », plus d’une trentaine de « lettres ouvertes » (la première publiée en août 1998 et la dernière le 28 juillet 2006) nous sont livrées dont un grand nombre a été adressé aux différents présidents ivoiriens ainsi qu’à des chefs politiques africains et français. On éprouve alors le bonheur de lire une parole africaine libre, affranchie de toute idéologie simplificatrice.
15:51 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (17)
17/11/2006
le claquement des fouets
divisez en dansant le claquement des fouets
Paul Eluard - 1922 - in Conseils d'Ami, tiré du recueil Les malheurs des immortels
Lieu du larcin : Les poèmes entretiennent l'amitié, la lettre de Benoist Magnat
Paul Eluard est mort le 18 novembre 1952
11:31 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
12/11/2006
Ecrivez à Bilqis Yakoob Rasool : femme, défenseure des droits humains.
« Ils ont commencé à s’en prendre aux filles en déchirant leurs vêtements. Les filles nues ont été violées devant toute une foule. Ils ont tué mon oncle maternel, ainsi que la soeur de mon père et son mari… Ils ont aussi tué mon bébé ». Bilqis Yakoob Rasool.
En mars 2002, Bilqis Yakoob Rasool était enceinte de cinq mois quand elle a été victime d’un viol collectif et a vu sa fille de trois ans tuée par des émeutiers. Elle a courageusement porté plainte, pour le viol et pour le massacre de 14 membres de sa famille. En janvier 2003, le dossier a été classé au motif qu’il n’était pas possible d’établir qui étaient les violeurs et les meurtriers, en dépit du fait qu’elle avait donné leurs noms précédemment. Une enquête menée ultérieurement par le Bureau central d’investigation a révélé que l’affaire avait été étouffée. En avril 2004, 12 personnes ont été arrêtées pour viol et meurtre. Par ailleurs, six policiers ont été inculpés. La Cour suprême a ordonné, en août, le renvoi de l’affaire devant un tribunal d’un autre État. Le procès n’est toujours pas terminé. La soif de justice de Bilqis Yakoob Rasool et son combat en faveur des droits humains ont permis à d’autres femmes d’avoir le courage de prendre la parole et de porter plainte contre leurs agresseurs : la Cour suprême a ordonné la réouverture de plus de 2000 cas au motif de négligence de la part de la police. Prenez votre stylo et encouragez Bilqis Yakoob Rasool dans son combat.
Consignes d’écriture : Écrivez des messages simples et personnalisés de type : « nous espérons que vous allez bien, ici nous pensons à vous et… ». Ne faites pas allusion à la situation politique du pays ou aux accusations portées contre les individus.
Adresse : Bilqis Yakoob Rasool c/o AI India C-161 4th floor Gautam Nagar (Behind Indian Oil Building/Gulmohar Commercial Complex) New Delhi 110 049 Inde
Dernière modification le : 10 novembre 2006
P.-S.
D’autres individus sont en danger ! Plus d’informations ? Envoyez un e-mail à individus@aibf.be
Source : http://www.amnestyinternational.be/doc/article9323.html
22:09 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
Biélorussie. La violence domestique...
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
22:00 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
10/11/2006
L'ouest des HLM sans ailes
de Ludovic Kaspar
Ce recueil est composé des textes que j’ai pu écrire en septembre 2006. Il se décline en différents thèmes ne vous en déplaise.
Je remercie Éric Dejaeger pour sa lecture attentive.
L.K
Extrait :
Mémoire sauvée de Brautigan
Poussière de lecture
Deux heures dans les étoiles, la Grande Ourse médite sur l’écran plat à l’horizon du souvenir. Le papier d’un livre imprimé en 1994 est déjà jaune en 2005. Déjà. Les couleurs ont des temps d’arrêt…celui-là est le jaune. Tournent les pages, tourne le temps peintre. Le temps peintre. Il m’a fallu onze ans pour apprendre à me servir de Brautigan. Le temps que ses phrases noires soient sur fond jaune. Cette nuit je me rappelle dans la fumée grise des cigarettes ce que peut devenir :
Une carabine 22 long rifle… d’où sort une petite balle au ralenti de phrases légères et d’autant que je m’en souvienne, douces. Elle provient du canon des années à la dure – Dépression. La cible est au présent vingt ans plus tard. L’espace d’une génération. Cette petite balle sur les rayons des librairies. Discrète, secrète dans son parcours.
Une balle de carabine tirée par un gosse pour dégommer des pommes. Elle révolutionna comme un boomerang autour d'un lac où pêchait une Amérique de petites gens timbrés. Balades sépia près d’un lac aux moustaches d'herbes et à l'Ouest du chapeau mis en ciel, un canapé sur la rive. Deux gros balourds affalés dessus devant l’écran du lac comme masse média, original. Ça l'a marqué le gosse devenu homme et sombre son ombre, son crépuscule d’homme sans âge marchant seul avec ses phrases porteuses, son petit vent témoin d'époque en mutation.
De nos jours les timbrés des années Eldoradodo dorment là là là... la panse capitalisée Budweiser, cerveaux en chips trop remâchés devant le lac des télés. Bétail. Cow-Bush. Liront-ils Mémoire sauvées du vent ? Sauveront-ils ce qu’il reste à sauver ? Ce livre, des mots, sont-ils destinés à sauver quoique ce soit ? Du vent. Le vent est il à sauver ? Je me garderai de toute réponse osant à peine poser des questions, risquer mon corps à la rencontre du vent. Je garde ces mémoires au fond de moi sans trop savoir qu’en faire. Comme on ne se défait pas de l’image d’une femme aimée. Le vent d’une femme qu’on a aimé souffle parfois dans une rue et cela passe.
Petite balle vingt ans après atteint sa cible, têtue, comme les secondes amoncelées forment une vie… pour rencontrer la tempe de l’homme morcelé.
No pets sur la pelouse. On s’en fait du cinéma avec le tien, Richard Brautigan. Pendant que la Grande Ourse surplombe le monde où tu existes encore par milliers de pages à lire comme constellations à lire.
Le décapsuleur
Alors la capsule s’était barrée
Pliée par le vieux décapsuleur
Orgueil de ses mains
L’une serrant la bouteille
Comme s’il se paluchait
L’autre se prenant pour une déesse
C’était la vingtième victime
Qu’elles désarmaient, la paire
Sans trembler d’un index
Sans même en pointer un vers quoique ce fut
Calmement, avec une assurance infinie
En pros.
Le décapsuleur s’installa dans sa voiture
En partance pour les trous de l’Os en Gelée
Le sens unique
Sur l’autoroute déracinait
Ses mémoires par six mètres
Par dessous le goudron
Épanché sur son volant, décapoté, le vieux
Chuintant comme un vent virulent
Il intima — regard de braise éteinte —
À l’aube approchante :
De ‘suivre la ligne jaune’, ‘conduire droit’
Et ‘la boucler vite fait, vite’
Il y eut brutalement un désert impeccable
De mémoire de décapsuleur
On avait rarement vu telle solitude
Chez un décapsuleur
En bordure d’autoroute
Warnings poussés au noir
Dans les tranchées
Cet asile de lune
On retrouva notre décapsuleur
En buée sur les vitres de sa voiture
Un clochard de pissotière lui dessina
Une bite en traviole sur la tronche
— Il avait des dents d’aluminium —
Puis ajouta une paire de couilles barbues
Ça sniffait l’éthylisme
La buée se reforma
Quand la cloche souffla
Son drôle d’haleine sur les carreaux
Ce type avait du coeur
Assez pour transformer
Le décapsuleur en homme-capsule
Abruti sur son capot
Il se passa alors de commentaires
Sur la planète entière…
Pour couper court aux ragots :
Un homme décapsulé capsule !
— Il ressemble eau pour eau
Á une bouteille de Budweiser
Posée sur le capot d’une décapotable
Au loin les lumières de L’Os en Gelée
Clignotent à grand peine, il manque d’électricité
Sur cette aire de repos s’élevant
Le cri nu d’un gitan à la nuit —
Il allume un feu, le vieux
S’installe à genoux au beau milieu des flammes
Décrète qu’elles sont des femmes
Les plus Belles d’entre toutes
Celles qu’il aura aimées
ET se transformE en pluie
UNE averse de tous les diables.
© rollerpen 2006
Pour commander, adressez-vous à l'auteur : ludov78280(chez)yahoo.fr
12:50 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (1)
J'en appelle à toutes les langues
C'est une étrange sensation de se lire dans une autre langue, voire de ne même pas pouvoir s'y lire mais c'est très jouissif de pouvoir franchir ainsi des frontières. J'espère en franchir encore beaucoup d'autres, voire aider un peu à les dissoudre. Voici donc quelques-uns de mes délits
EN CATALAN
traduction par Joan Navarro (Barcelone, Espagne)
http://www.sapiens.ya.com/joan-navarro/alfa/alfa17/sumari...
EN ARABE
traduction par Mohamed Guseibat (Syrie)
http://www.jozoor.net/main/modules.php?name=News&file...
http://www.adbyat.com/modules.php?name=News&file=arti...
http://www.silvioum.com/det.asp?Show=132
http://www.doroob.com/?p=10185
traduction par Zeinab Kessaf et Silvia Khory (Liban)
http://www.jozoor.net/main/modules.php?name=News&file...
EN ANGLAIS
traduction par Le Merle (Vancouver, Canada)
http://mgversion2.free.fr/esect/es00h.htm
http://lapoesiequejaime.net/cathy_garcia.htm
12:30 | Lien permanent | Commentaires (4)
06/11/2006
LES VOCABLES
Les anatomies éclaboussent des estrapades, les chairs giclent des gibets.
Liquides, propriétés caractéristiques. Parlers blanchis.
Dans l’évidé des yeux, une convention : le repos, le trépas s’affichent comme couleurs.
Il faudra de la résolution pour régler les pendules sur l’inéluctable, codifier tous les cadrans sur le temps obligatoire.
Les affreux camelots qui ont cédé la nouvelle se frappent aux beffrois qui beuglent comme Cybèle.
Aux douze collisions se substitue le calme et sous les étoiles effarées, des guerriers sournois parviennent à nous guider dans un trouble d’escarbilles.
Le Cosmos a toussé. Il crache, s’asphyxie. La Terre s’étrangle d’élucubrations.
Au cœur des agitations, on entend claquer les faîtières du firmament, un bruit effrayant résonner dans les altitudes. Archanges hameçonnés, des séraphins frétillants se pressent sur la glèbe. S’écrasent.
Le toxique s’épand comme une empreinte souffre. Irradiations. Ire.
L'ouvrage est grignoté, nous voici déroutés… Interpellez-vous !
Il fut des saisons où tout pivotait en harmonie, les averses étaient torrides, la verdure savoureuse. Nous râpions tous les ensorcellements...
Mais les époques des époques se sont consumées, il est maintenant la saison de rentrer sagement au sablier.
1993
15:14 | Lien permanent | Commentaires (4)
De A comme asile à Z comme zoo
Avant de m'endormir, octroyez moi mon baiser de cortisone que je puisse aller saluer les pachydermes aux défenses d'émeraudes.
Je volerai la Jaguar du Professeur Tournesol et j'aplatirai du kaki, en tenue panthère !
Je mettrai le feu à tous vos galons, messieurs ! A coups de couperet, j'en ferai du spaghetti meilleur qu'en Italie !
A moins que je ne préfère une mangue, comme un jour de Noël, car le large est opale depuis la fenêtre de mon pédicure...
C'est en toute quiétude que je ne fais nulle rature à ce texte savant.
J’étais déjà têtu dans l’utérus, malle à la dextre, à espérer n’importe quel joueur de yo-yo ou de balafon qui m'emporterait au Zaïre !
14:57 | Lien permanent | Commentaires (1)
NOVEMBRE
Novembre la nuit
Plus noire encore
Le gel se glisse
Même sous la peau
Fumées glacées
Dont l'aube se parfume
En souvenir du passé
Naissent crapauds
A mandibules
Gros vers
fluorescents
Tous les enfants
De la lune
Au festin des choses mortes
Agrippés à nos portes
Les remords griffent
Versent des larmes
Mêlées de flammes
Que le vent froid disperse
Du tranchant de sa lame
Des rythmes cubains
Font illusion
Novembre
Pour oublier
Pour oublier !
00:55 | Lien permanent | Commentaires (1)
05/11/2006
LA DAME EN NOIR DANS LE BOUDOIR
Sifflement de félidés à neuf queues.
L’ingénue ouvre grand la bouche, veut crier, hurler mais le sang dégorge en gros bouillons. Le vieux sang répandu.
Elle pénètre, haletante, dans un étrange boudoir où le temps s’est vicié.
Sur un sofa fané, nonchalamment posés, des gants de soie grège à fragrance de lys.
Près du guéridon, une dame vêtue de noir tient un fourreau serti de perles.
D’une main laiteuse, elle exhibe la fine lame et tranche !
Le gosier damné.
L’oiselle de nuit veut crier, hurler mais ne fait que cracher caillots, grumeaux denses et la main blanche de la dame en noir sans trembler, tranche la jugulaire à perpétuité.
23:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2006
Mots clés florilège
Comme vous le savez peut-être je peux savoir en cliquant dans les coulisses de votre blog préféré sur STATS quels sont les mots clés tapés par vous chers internautes qui vous conduisent ici même en cet antre de poétisation, et comme vous le constaterez dans cette rubrique aussi futile qu'inutile, oui, tous les chemins mènent à la poésie !
combien le calmar géant peux til faire de bébé
phrases bêtes
camion igloo alimentaire transportable
les morts les plus con.com
cherche bénévole pour faire l’amour
baiser par serpent
chatte extrême gratuit
cela vous étonne t-il si je vous dis que le plus souvent c'est le mot SEXE qui arrive en tête
alors que normalement il se situe un peu plus bas
16:10 | Lien permanent | Commentaires (2)
logique enfantine
Tu sais comme ça s’appelle cet arbre ? Un glandeur.
Zorah, 3 ans et demi, en montrant une image du chêne de la fable de la Fontaine
Lieu du larcin : salon
15:34 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
NOUVEAUX DELITS, le numéro 20
Vient de paraître, voir :
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/
L’attentat pâtissier est un mode d’action thérapeutique idyllique contre les nuisances au pouvoir et les pète-sec puisque c’est un véritable esperanto rebelle, on est tout de suite compris dans le monde entier qui a été élevé avec Laurel et Hardy et Bugs Bunny ; puisque ça blesse réellement la cible visée mais uniquement dans son ego surdimensionné, ça ne fait bobo qu’à son amour-propre nombrilesque, ça ne met à mal que l’image derrière laquelle il se cache
Noël Godin
Georges Le Gloupier,
alias l’entarteur belge
13:30 Publié dans LA REVUE NOUVEAUX DELITS | Lien permanent | Commentaires (0)
CLOWNS SANS FRONTIERES a besoin de vous
http://www.clowns-sans-frontieres-france.org
POUR IMPRIMER LE BULLETIN DE SOUTIEN : cliquez sur
http://www.clowns-sans-frontieres-france.org/nousaider.html
Merci de diffuser largement ce message
12:40 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)