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16/07/2015

Les temples de la consommation - documentaire, 2009

 

De Dubaï aux Etats-Unis en passant par Paris, les centres commerciaux et Malls poussent comme des champignons, créant alors des monuments architecturaux au service de la sacro-sainte consommation. Les plus grands d'entre eux atteignent 600 000m2 de boutiques et amènent les usagers à des réflexions surprenantes, ainsi, l'une des personnes interrogées affirme : « sans cellulaire, impossible de retrouver quelqu'un. Peut-être que c'est normal, c'est le progrès ». Ce film d'Olivier Montoro et Hélène Klodawsky est aussi terrifiant et angoissant que saisissant : passant rapidement sur l'évolution qui a mené à l'émergence de ces immenses structures, l'on s'arrête sur la vision qu'en ont leurs architectes et le quotidien de ceux qui y travaillent. Bienvenue dans l'enfer de la consommation à outrance.

 

 

Déboiser pour Knorr, Fruit d’or et Planta Fin ?

NON MERCI !

Le géant de l’huile de palme Wilmar déboise des forêts à la riche biodiversité et même des zones protégées au Nigéria. Demandons à Unilever, la multinationale commercialisant les marques Fruit d’or, Knorr et Planta Fin, de ne plus se fournir en huile de palme chez Wilmar.

Unilever ne doit plus acheter d’huile de palme à Wilmar, une entreprise qui détruit les riches forêts tropicales de Cross River au Nigéria

Au milieu d’une forêt tropicale défrichée, des paysans nigérians manifestent contre les agissement du groupe Wilmar dans leur pays Manifestation contre les déboisements du géant de l’huile de palme Wilmar au Nigéria ( © Environmental Rights Action/Friends of the Earth Nigeria - CC BY-NC-SA 2.0 )

Le désespoir laisse la place à la colère chez les paysans dans la région de Cross River au Nigéria. « Wilmar signe notre arrêt de mort en prenant nos terres » exulte le chef de village Aning Oja. Jusqu’ici, les autochtones pouvaient cultiver les terres autant que nécessaire pour leur subsistance. Maintenant, beaucoup sont dans la misère.

Des défenseurs des droits humains estiment jusqu’à 20.000 le nombre de personnes souffrant de la présence de Wilmar au Nigéria. L’entreprise, qui n’a ni consulté les habitants ni tenu ses promesses, « détruit la vie des gens au bulldozer » pour Godwin Ojo du Environmental Rights Action. L’organisation a publié une étude documentant les agissements de Wilmar au Nigéria.

Des images satellites attestent que depuis 2011, toutes les concessions où opère Wilmar sont de plus en plus déboisées. Et le producteur d’huile de palme veut manifestement installer des plantations à l’intérieur du Parc national de Cross River et de la Réserve forestière d'Ekinta.

Les forêts de Cross River abritent une forte diversité biologique comme les chimpanzés et les gorilles des plaines occidentales, une espèce de primate très menacée dont il ne reste que 300 individus. Léopards, lions et tortues terrestres ont déjà disparu de la région selon les autochtones. Antilopes et porc-épics pourraient bientôt suivre.

Même si Wilmar destine son huile de palme nigériane principalement au marché régional, nous considérons le groupe et ses clients informés de ses pratiques responsables de déforestation tropicale et d’accaparement des terres. Un important client de Wilmar est Unilever, la multinationale de l’agroalimentaire qui commercialise entre autres les marques Fruit d’or, Knorr et Planta Fin.

Demandons à Wilmar d’arrêter ses déboisements et à Unilever de ne plus acheter l’huile de palme de Wilmar.

 

Signez la pétition ici : https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1007/deboiser-po...

14/07/2015

YANIS VAROUFAKIS le 14 juillet

 

"Dans les heures et jours qui viennent, je siègerai au Parlement pour évaluer la lé...gislation qui fait partie de l'accord récent du sommet européen sur la Grèce. J'ai également hâte d'écouter en personne mes camarades, A Tsipras et Euclid Tsakalatos, qui ont traversé tant d'épreuves ces derniers jours. Jusque là, je garde mon jugement concernant la législation qui est devant nous. Mais avant, voici quelques premières pensées subjectives attisées par le rapport du sommet européen.

• Un nouveau Traité de Versailles hante l'Europe — j'avais utilisé cette expression dès le printemps 2010 pour décrire le premier prêt à la Grèc qui était en préparation à l'époque. Si cette allégorie était pertinente alors, elle l'est d'autant plus maintenant.

• Jamais auparavant l'Union européen avait prise une décision, qui affaiblit si fondamentalement le projet d'intégration européenne. Les leaders de l'Europe, en traitant Alexis Tsipras et notre gouvernement de la façon qu'ils l'ont faite, ont porté un coup décisif contre le projet européen.

• Le projet d'intégration européenne a en effet, été reç une blessure fatale durant ces derniers jours. Et comme Paul Krugman l'a bien dit, quoique vous pensiez de Syriza ou de la Grèce, ce ne sont ni les grecs ni Syriza qui ont fait mourir le rêve d'une Europe démocratique et unie.

• En 1971, Nick Kaldor, l'économiste renommé de Cambridge, avait mis en garde que forger une union monétaire avant qu'une union politique soit possible mènerait non seulement à un échec de l'union monétaire mais aussi à la destruction du projet politique européen. Plus tard, en 1999, le sociologue anglo-allemand Ralf Dahrendorf avait également alerté qu'une union monétaire et économique diviserait l'Europe plutôt qu'elle ne l'unirait. Toutes ces années j'espérais qu'ils avaient tort. Maintenant, les puissances qu'elles soient à Bruxelles, Berlin ou Francfort ont conspiré pour me donner tort.

• La déclaration du sommet européen d'hier matin se lit comme un document engageant la Grèce sur des termes de capitulation. Elle se présente comme une déclaration confirmant que la Grèce acquièsce à devenir un vassal de l'Eurogroup.

• Cet accord n'a rien à voir avec l'économie, ni avec quelconque considération pour le type d'agenda de réformes capables de sortir la Grèce de son bourbier. C'est purement et simplement une manifestation d'une politique d'humiliation en acte. Même si on est dégouté de notre gouvernement, on doit voir que la liste de demandes de l'Eurogroup représente un abandon majeur de toute décence et raison.

• L'accord du sommet européen signale une annulation complète de la souveraineté nationale, sans mettre à sa place de corps politique supra-national et pan-européen. Les européens, même ceux qui n'ont rien à faire de la Grèce, devraient s'inquièter.

• Beaucoup d'énergie a été dépensée par les médias pour savoir si les conditions de la capitulation passeront au parlement grec, et en particulier si des députés comme moi-même se conformeront aux ordres et voteront en faveur de ce projet de lois. Je ne crois pas que ce soit la question la plus intéressante. La question cruciale est: est-ce que l'économie grecque a la moindre chance de s'en sortir avec ces conditions? C'est la question qui me préoccupera durant les sessions parlementaires qui suivront les jours prochains. La grande inquiétude c'est qu'une capitulation complète de notre part mènerait à l'approfondissement d'une crise sans fin.

• Le récent sommet de l'Euro est en effet rien de moins que le moment culminant d'un coup d'État. En 1967, c'était les tanks que les puissances étrangères ont utilisées pour en finir avec la démocratie grecque. Dans mon interview avec Philip Adams sur ABC, j'ai avancé l'idée qu'en 2015 un autre coup d'État était mené par des puissances étrangères, utilisant non plus des tanks, mais les banques de la Grèce à la place. Peut-être que la principale différence ÉCONOMIQUE, est qu'en 1967 la propriété publique de la Grèce n'était pas ciblée, en 2015 les puissances derrrière le coup d'État ont réclamé la reddition de toutes les avoirs publiques qui restaient, pour qu'ils soient mis au service de notre dette, impayable et insoutenable."

 

(désolée, je n'ai pas le nom du traducteur, s'il se reconnait qu'il fasse signe)

13/07/2015

COUP-DOUBLE ! un court-métrage de Maud et Yannis Youlountas - 2012

 

un petit rafraîchissement ?

 

 

 

 

09/07/2015

Le discours d’Alexis Tsipras devant le Parlement européen

 

A la tribune du Parlement européen à Strasbourg, le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est dit confiant que son pays répondrait aux attentes de ses créanciers.

« J’espère que nous allons réussir ces prochains jours à répondre à ce que qu’exige la situation, dans l’intérêt de la Grèce et de la zone euro », a-t-il assuré.

« Ne laissons pas l’Europe se diviser », a plaidé le chef du gouvernement grec, répondant aux déclarations alarmistes de ses partenaires qui évoquent désormais sans tabou le « scénario noir » du Grexit, la sortie de la Grèce de l’Union monétaire, aux répercussions imprévisibles.

« Nos propositions pour financer nos obligations et restructurer notre dette ne pèseront pas sur les contribuables européens », a promis Alexis Tsipras, accueilli dans l’hémicycle sous les applaudissements des uns et les huées des autres.

Parmi les nombreuses interventions, Pablo Iglesias, porte-parole du mouvement espagnol Podemos a exhorté les socialistes européens à casser le statu quo et enfin « défendre les droits sociaux » :

 

 

 

Source : http://www.politis.fr/Discours-d-Alexis-Tsipras-devant,31...

 

 

Dieu est rouge de Liao Yiwu

traduit du chinois par Hervé Denès et Li Ru,

Books Edition et Les Moutons Noirs, février 2015

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 462 pages, 24 €.

 

Un pavé ! Un pavé dans la grande mare de Chine. Liao Yiwu nous livre ici le fruit d’un long travail, difficile aussi, celui de réunir autant de témoignages que possible de cette « histoire vraie de la survie et de l’essor du Christianisme en Chine, de Mao à Xi Ping ». Il a parcouru la Chine pour rencontrer des hommes, des femmes, souvent très âgés, mais d’autres plus jeunes aussi, qui répondent à ses questions dans des entretiens rapportés ici, et entrecoupés de « préludes », qui permettent d’en comprendre les contextes. Beaucoup de noms vont défiler, on s’y perd, des lieux aussi, où morts et vivants se côtoient dans un effort de mémoire, qu’on ne lira probablement pas de la même façon, si l’on est croyant ou pas, mais toujours est-il qu’à travers cette quête assez singulière, Liao Yiwu, en toute humilité, et dans un style qui lui est propre, simple et profond, nous livre un pan très peu connu, car aujourd’hui encore tabou, de l’Histoire contemporaine chinoise dans toute sa violence, avec ses drames et privations quasi ininterrompus. Avoir des témoignages directs, de personne à personne, des histoires individuelles aux destins souvent incroyables, est un trésor inestimable, car aujourd’hui encore il est extrêmement périlleux de fouiller dans ce récent passé et révéler des vérités. L’Histoire non officielle, non autorisée par le régime. L’auteur – qui a connu lui-même l’incarcération pour ses opinions - a dû souvent prendre de grandes précautions pour recueillir toutes ces confidences.

 

Dieu est rouge car la religion chrétienne en Chine a pris très tôt une couleur particulière, rouge du régime auquel elle a dû survivre dans la clandestinité, qui tantôt a tenté de l’éradiquer, tantôt de l’absorber, la couleur rouge d’une ferveur exacerbée par les persécutions, le rouge du sang versé lors d’innombrables tortures et exécutions, aussi la symbolique du martyr a été vécue par bon nombre de ces personnes d’une façon non métaphorique, mais bien littéralement dans leur propre chair. Les vies de bon nombre d’entre elles s’apparentent à de véritables chemins de croix.

 

On n’adhèrera pas forcément mais on ne pourra qu’admirer la force de conviction, le courage, l’abnégation et le dévouement que la foi chrétienne a donné à ces personnes et qui parfois semble avoir opéré ce qu’on pourrait appeler des miracles. Il est évident que tous ces témoignages sont aussi, même indirectement, une dénonciation des dérives et cruautés du régime communiste, surtout pendant la dite Révolution Culturelle, mais on y verra aussi plus loin que ça, comment les mauvaises choses – et l’Histoire en est pleine - en entraine des pires.

 

 

Dieu est rouge est un livre majeur pour qui veut appréhender l’Histoire contemporaine de la Chine, il contient une masse d’informations de première main assez phénoménale, parfois c’est vraiment atroce, et d’une façon plus large cela ouvre un questionnement fondamental sur l’aide qu’une spiritualité bien ancrée peut apporter dans les épreuves. Un défi que le bouddhisme et le taoïsme qui étaient en place bien avant l’arrivée des missionnaires chrétiens, semblent avoir eu du mal à relever, quand le communisme a eu la prétention de répondre à toutes les problématiques humaines en balayant d’un coup et sans discernement des savoirs millénaires.

 

Un livre où l’humain est donc au premier plan, dans toute sa déchirure entre extrême élévation et extrême bassesse, et dans lequel on peut distinguer comme un vague espoir, quelque chose qui transcenderait politique et religion, et c’est cela sans doute que l’auteur, ni totalement croyant, ni totalement sceptique, mais profondément sensible et ayant soif de vérité, a voulu nous transmettre. Quelque chose qui fait qu’on pourrait croire encore… en l’Homme. Malgré un tout qui demeure d’une bêtise effroyable.

 

Cathy Garcia

 

  

auteur28.jpgLiao Yiwu, est un écrivain chinois né en 1958 dans le Sichuan. Il est l'un des auteurs contemporains les plus audacieux de sa génération et son talent se nourrit des scènes de la vie quotidienne, de rencontres fortuites et d'enquêtes qu'il mène auprès de ceux que l'on peut considérer comme les laissés-pour-compte d'une Chine en plein bouleversement. Poète vagabond inspiré par Baudelaire et Allen Ginsberg, Liao Yiwu devient célèbre en 1989 avec son poème Massacre, dédié aux opposants de la place Tian Anmen, qui l'envoie en prison de 1990 à 1994. Une expérience d'humiliations et de tortures qu'il raconte dans son livre majeur, Dans l'empire des ténèbres. Ses livres sont interdits en Chine, même s’il est l’un des écrivains chinois les plus lus clandestinement. Dieu est rouge est publié à Taïwan en 2011, la même année, il s'exile en Allemagne et reçoit le Prix frère et sœur Scholl. En 2012, Liao Yiwu est l'invité d'honneur du Festival international de Littérature de Berlin où il organise une exposition sur les « prisons, visibles et invisibles ». Il reçoit le prix de la Paix des éditeurs et libraires allemands. En septembre de la même année, il rend visite au 17e karmapa à Dharamsala en Inde et l'invite au Berlin International Literature Festival dans le but d'attirer l'attention sur les auto-immolations de Tibétains.

 

 

 Note publiée sur http://www.lacauselitteraire.fr/

 

07/07/2015

Angélique Ionatos - "Les poètes sont en exil"

 

Les poètes sont en exil. Dans notre monde, soumis à une nouvelle barbarie celle de la ploutocratie, il nous faut les interroger pour retrouver la mémoire et l'utopie tout à la fois.
Ce sont eux qui veillent sur notre humanité.
Ma « belle et étrange patrie » qui a déposé une terre si fertile sur mes racines,...
m'a enseigné que la poésie depuis toujours nourrit le chant.
Et ce chant peut devenir un cri.

Aujourd'hui la Grèce est défigurée.
Les Grecs sont humiliés.
Le premier devoir d'un artiste est de témoigner de son temps.
Et de résister! « Chacun selon ses armes », disait le poète Elytis, pour redonner espoir et dignité.

Souvent je me sens découragée et impuissante face à tant de malheur.
Parfois je suis même tentée de me taire.
Alors je lis mes poètes. Leurs mots jamais ne s'oxydent à l'haleine du désespoir.
Leur parole est politique et souvent prophétique.

Et voilà que l'espoir revient comme « un chant de maquisard dans le forêt des aromates ».
Ce cri et cet espoir vont habiter aujourd'hui mon propre chant.

 

Angélique Ionatos. Juillet 2015

 

05/07/2015

Souscription pour "R comme"



 
                                                Compilation de textes,témoignages, poëmes...... relatant les événements de Sivens
 
                       Afin de savoir , de ne pas oublier.......
      

En renvoyant ce bon de souscription , vous participerez ainsi à sa publication.            
Tous les bénéfices de la vente seront reversés en soutien au mouvement


Merci et 
N'hésitez pas à faire suivre autour de vous
 
bon de souscription ( ci-joint ) : bon de souscription5.pdf
 
           
 
PS : offre valable à 10 euros jusqu'au 15 septembre
 
 
    

19:15 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Songhaï, une ferme bio au Bénin

Songhaï est le nom d’une ferme bio fondée en 1985 à Porto-Novo au Bénin par un prêtre dominicain américain d’origine nigériane, Godfrey Nzamujo. Au départ, elle ne dépassait pas un ha. Aujourd’hui, elle s’étend sur 24 ha. Désignée «centre d’excellence pour l’agriculture» par l’ONU, l’exploitation s’est développée au Nigeria, au Liberia et au Sierre Leone.

 

 

 

 

 

 

26/06/2015

Allocation universelle: la Finlande fait le test!

  24/06/2015 - Maïder Dechamps

 

Le gouvernement finlandais va tenter l’expérience d’un revenu de base versé à chaque citoyen et sans conditions. A suivre de très près!

Un revenu de base, qui remplace les allocations sociales et s’ajoute au salaire de ceux qui travaillent, versé sans condition à tous les citoyens pour couvrir ses besoins essentiels? La mesure a pour objectif secondaire de permettre à tous de s’investir dans les projets qu'ils choisissent (soins aux enfants, aux personnages âgées, vie associative, participation citoyenne). L'idée fait encore peur à beaucoup de gens, derrière l'argument "s'ils ne sont pas obligés de travailler, les gens se tourneront les pouces" et "on ne trouvera plus de candidats pour les métiers "difficiles". Pourtant, elle fait partie du programme du nouveau gouvernement finlandais. Une première en Europe après des essais (plutôt concluants) en Amérique du Nord en Asie et en Afrique, notamment. Pour rappel, l'allocation universelle avait été plébiscitée chez nous par le G1000 (http://www.g1000.org/fr/), ce groupe de citoyens tirés au sort pour débattre des priorités pour la société belge. Il est également au programme de Podemos en Espagne et du parti D’66 aux Pays-Bas.

C'est que la population y est largement favorable. Selon un sondage pré-électoral, 79 % des Finlandais soutiendraient une politique de revenu de base si celui-ci "garantissait le minimum vital, réduisait la bureaucratie et encourageait le travail et l’entrepreneuriat". Les jeunes et les séniors en particulier sont "pour". Mêmes les citoyens les plus aisés ont plébiscité le principe. Les seuls réticents étaient les agriculteurs, avec seulement 15 % d'adhésion. Les candidats aux élections législatives ont surfé sur la vague puisque deux tiers d'entre eux se sont prononcé en faveur d'une telle initiative, notamment les candidats écologistes (99%), ceux de l’Alliance de Gauche (95%) et les centristes (83%). Et c'est peut-être bien en partie parce que l'étude et la mise en test de l'allocation universelle était l'une de ses promesses de campagne que le Parti du Centre a remporté les élections.

Des essais vont donc être mené dans des régions du pays particulièrement touchées par le chômage  (et qui comptent environ la même population que la Wallonie). Mais on en est encore aux discussions sur le montant à accorder. L'Alliance de Gauche propose un montant de 620 €/mois, les Verts de 440 €/mois, le député libéral Björn Wahlroos estime qu'il devrait se situer entre 850 et 1.000 €.  Cela dit, selon le Helsinki Times, une somme mensuelle de 1.166 € serait nécessaire pour éradiquer véritablement la pauvreté.

24/06/2015

La marque du diable

  23 juin 2015

 (mise à jour : 24 juin 2015)

 

En 1879, le docteur Dujardin-Beaumetz, de l’hôpital St Antoine à Paris publie le cas inédit d’une jeune femme qui ne sent rien quand on la transperce d’aiguilles mais dont la peau est si sensible qu’on peut écrire sur elle… du bout du doigt.

Lorsqu’elle entre dans le service du docteur Dujardin-Beaumetz, Marie présente tous les symptômes de l’hystérie. Elle est souvent saisie de compulsions (pleurs et rires involontaires), s’évanouit à répétition et souffre tantôt de surdité, tantôt de somnambulisme, de catalepsie ou de convulsions. Cette malade de 29 ans présente surtout la particularité d’être totalement insensible à la douleur. «On peut lui traverser de part en part la peau des membres, du ventre, des seins, de la face, sans qu’elle ressente la moindre douleur», écrit Dujardin-Beaumetz. Chose inouïe, la peau qui ne réagit pas aux piqures semble en revanche ultra-sensible aux contacts légers. Elle est anesthésiée mais rougit «au moindre contact» (1). «On peut tracer les caractères que l’on veut sur la peau de cette malade». Il suffit d’y promener le bout du doigt. Ahuri par le phénomène, Dujardin-Beaumetz en fait part à un collègue, Ernest Mesnet, qui constate à son tour, stupéfait.

«Si, prenant un stylet mousse, un crayon taillé fin, nous traçons sur ses épaules, sur sa poitrine, sur les bras, sur les cuisses, le simulacre d’un mot, d’un nom, d’une figure […] nous voyons presque à l’instant une rougeur vive se manifester sur la ligne parcourue par l’instrument. Cette rougeur diffuse constitue le premier temps du phénomène. Deux minutes après, la lettre ou l’inscription commence à paraître sous forme d’un tracé blanc rosé, d’une teinte beaucoup plus pâle que l’érythème rubéolique qui l’encadre de tous côtés». Encore quelques minutes et voilà que «la ligne pâle s’étend, grossit rapidement, prend un relief de plus en plus saillant» qui peut atteindre 1 à 2 millimètres de hauteur. «Bien des fois, nous avons obtenu ainsi des inscriptions assez développées pour qu’on pût les lire à vingt mètres de distance », affirme Mesnet qui propose de baptiser le phénomène «autographie». Dujardin-Beaumetz suggère, quant à lui, de nommer la patiente «femme-cliché», par allusion au daguerrotype, alors en plein essor. Son allocution, prononcée le 11 juillet 1879, fait un triomphe. Tous les médecins se mettent à tracer des signes sur leurs patients, dans l’attente du même phénomène qu’ils essayent de comprendre…

Dans un chapitre de son livre L’Image ouverte, le philosophe et historien de l’art Georges Didi-Huberman essaye lui aussi de comprendre. La nomenclature évolue, dit-il. Dans le courant du XIXe siècle, on parle d’«urticaire factice» ou «nerveuse», de «dermoneurose vasomotrice», de « sténographie cutanée», de «stigmatographisme»… Puis on se lasse d’écrire sur le dos des patients en espérant saisir quoi que ce soit de leur maladie. Il y en a trop. En 1893, une thèse rédigée sur le «dermographisme» s’appuie sur l’étude de 70 cas. En 1901, le chiffre a probablement doublé, voire triplé. Un médecin note, blasé, que ce symptôme n’est finalement «pas très rare si on prend la peine de le chercher.» Il s’avère que les hystériques incorporent volontiers des troubles sur simple effet de suggestion. Les malades sont «impressionnables», dans tous les sens du terme. Il suffit de leur en faire la suggestion pour qu’ils se mettent à simuler sur commande quantité de maladies, dont leur peau reproduit magiquement les apparences. Certains d’entre eux peuvent contrefaire des boutons de scarlatine un jour, les érythèmes de la variole le lendemain et les rougeurs de la rougeole, le surlendemain. Leur peau est celle d’un caméléon, éperdument saisie par l’envie de «figurer» le mal (2).

L’hystérie est une «structure de fantasme», explique Didi-Huberman. Cette forme d’auto-intoxication consiste à simuler tous les troubles associés dans l’imaginaire populaire à ce que les médecins ont nommé «hystérie». Usant de leur corps comme d’un outil théâtral, les hystériques mettent en scène des symptômes. «Leur surface corporelle ne les spécifie qu’à devenir la pure surface d’inscription du désir de l’autre». C’est ainsi, note Didi-Huberman, que cette peau se stigmatise. Celle de Marie, notamment, – qui «perd son sens pour faire Accueil au sens de l’autre» – n’est pas sans rappeler la peau des sorcières qui, dit-on, les trahit par des marques attestant qu’elles appartiennent au diable. En 1890, Mesnet publie d’ailleurs, au sujet de Marie, un texte établissant le curieux parallèle entre les caractéristiques de sa maladie et «les stigmates de la sorcellerie». «De même qu’autrefois les maîtres imprimaient à leurs esclaves des marques pour les reconnaître dans leurs fuites, de même aussi les démons imprimaient, avec leurs ongles des marques qui attestaient perpétuellement la servitude dans laquelle ils avaient entraîné leurs nouveaux adeptes. Ces marques, ces stigmates étaient, entre tous les signes de possession, le plus démonstratif, le plus fatal ! C’était le stigma ou sigillum diaboli !».

«Une éraillure de la peau, une ou plusieurs empreintes accusaient la griffe du diable, marquée soit par un ongle — le plus souvent l’auriculaire — soit par tous les doigts ensembles appliqués sur la peau. Une cicatrice — où qu’elle fut placée — était signe de possession ancienne ; une rougeur avec gonflement et saillie indiquait la possession récente. […] Entre toutes les épreuves, celle de l’aiguille était la plus redoutable ! car si le démon, seul, pouvait, disait-on rendre la peau insensible à la piqûre, lui seul pouvait bien mieux encore faire naître des rougeurs, des élevures, des saillies sur ces régions du corps privé de sensibilité. (3)» Mesnet se félicite que «l’époque de fanatisme» et d’inquisition barbare soit révolue. Dieu merci, on ne condamne plus au bucher les femmes portant la «marque du diable». Mais le stigmate, pourtant, continue d’exister et ce sont les médecins eux-mêmes qui l’apposent. Ils ne se privent en effet pas de tracer des signes cabalistiques sur la peau de leurs patientes. Parfois même, ainsi que Didi-Huberman le révèle dans son livre, les médecins écrivent le mot SATAN sur le dos des hystériques.

«Le diable a dû battre en retraite devant les progrès de la Science et de la Raison», affirme Mesnet, qui omet pudiquement de dire à quel point la notion du Mal reste prégnante dans les milieux de la médecine. Le Mal, bien sûr, n’est plus de nature démoniaque, mais les mots savants dont on l’habille restent infamants. Ce qui explique peut-être pourquoi les hystériques du XIXe siècle manifestent de façon spectaculaire leurs troubles, affichant à même la peau le désordre qui les frappe : celui qui touche à l’utérus (hysteria). Elles ont le mal du désir, résume Didi-Huberman. Or ce mal, d’où vient-il sinon de l’autre ? Les femmes autographes en sont parfois «affectées» jusqu’au prodige. Certaines se mettent à avoir leurs règles dès lors qu’on leur caresse le dos. Le simple contact d’un doigt déclenche une montée de sang, ou plutôt «une remontée du viscéral vers la surface : c’est le moment où le sang fait “anadrome“, par dilatation du système vasomoteur, et vient, du dedans, troubler la surface cutanée». Il n’y a là rien d’innocent, ajoute-t-il : «cette “remontée“ de l’incarnat fut le plus souvent associé, dans les anciennes théories figuratives, à une naissance du désir».

A LIRE : L’Image ouverte, de Georges Didi-Huberman, éditions Gallimard. Collection Le Temps des images. 2007.

NOTES

(1) Son allocution, le 11 juillet 1879 à la Société des Hôpitaux, est suivie de la publication d’un texte intitulé «Troubles vasomoteurs de la peau observés sur une hystérique», dans le Bulletin de la Société médicale des Hôpitaux.

(2) Dès 1859, le médecin nommé Briquet (qui fut le professeur de Mesnet et Dujardin) insiste sur «l’élément affectif du système nerveux [qui] constitue le fondement de la prédisposition à l’hystérie

(3) Source : Ernest Mesnet. «Autographisme et stigmates dans la sorcellerie au XVIe siècle». Brochure publiée à Paris, en 1890, illustrée de 3 photos de Marie.

 

Source :  http://sexes.blogs.liberation.fr/2015/06/23/impressionne-... 

 

 

23/06/2015

Avis de parution chez Cardère : Terre écrite, photos de Christian Malon, textes de Jo Pacini

Trois regards bienveillants se posent sur la ruralité, s'interrogent sur son avenir :
celui du photographe agronome, celui du poète agronome, celui de l'éditeur pastoraliste...
 
 

Terre écrite

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« Nous, Transparents, irons plus loin »
…Dijon, 1971. Sur les bancs de l’institut de formation agricole, Christian Malon et Joseph Pacini échangent leurs visions d’un monde chargé de terre, confrontent leurs sensibilités rurales, comparent leurs origines, leurs itinéraires… sous le regard bienveillant de René Char, dont le recueil les Matinaux vient de sortir chez NRF-Poésie.
Issoire, 2014. La médiathèque René Char est le lieu de leur deuxième rencontre. L’œil aguerri de l’un, la plume affûtée de l’autre, s’entendent de nouveau pour donner à lire et à voir des parcours différents et cependant enracinés dans la vie rurale. Métamorphoses d’espace, métamorphoses de générations, métamorphoses de cette terre écrite, sont le support d’une invention de l’avenir.
« Terre écrite » est la rencontre de l’objectif du photographe et de la plume du poète sur fond de ruralité.

photographies rurales et poésie
Un livre de 64 p. imprimé en noir sur couché mat 170 g
Juillet 2015
prix public 12 €
ép. 6 mm pds 245 g
ISBN 978-2-914053-86-0


 
 

Les premières pages peuvent être consultées sur http://www.cardere.fr/ficheLivre.php?idLivre=260
 
 
 

 

 

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Voies lactées

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 Illustration ed couverture et modulée pour illustrer l'ensemble du livre

   

Voies lactées - . Dynamique des bassins laitiers entre globalisation et territorialisation

Soumises aux forces de la mondialisation et de la territorialisation, les activités agricoles et les territoires évoluent. Mais comment ? Et vers quelles perspectives ?
Cet ouvrage propose une analyse des reconfigurations à l’œuvre dans sept bassins laitiers du monde, en France, au Brésil, en Uruguay, au Sénégal et au Vietnam. Les auteurs éclairent les itinéraires de développement de ces bassins à travers les évolutions conjointes des systèmes d’élevage, des territoires et des filières dont ils dépendent. Ils montrent la diversité de leurs histoires faites d’exclusions mais aussi de complémentarités au sein d’un même territoire entre des formes de développement plus localisées et d’autres globalisées.
Cet ouvrage s’inscrit ainsi dans le débat très actuel de l’accompagnement des changements dans les territoires, en prenant en compte les interactions local-global dans une perspective de durabilité.

Un livre de 240 p. env., imprimé en couleur sur couché mat 115g.
Sortie mi-2015
prix public 20 €
ISBN 978-2-914053-85-3

Cardère éditeur

http://www.cardere.fr/ficheLivre.php?idLivre=258

 

 

 

20/06/2015

A l’occasion de la journée mondiale de l’Environnement, Survival livre un aperçu des savoirs écologiques indigènes

-  5 Juin 2015

Un Awá fabriquant des flèches, Brésil. Les Awá connaissent intimement la forêt et sont d’excellents chasseurs.
Un Awá fabriquant des flèches, Brésil. Les Awá connaissent intimement la forêt et sont d’excellents chasseurs.

© Survival International

Pour célébrer la journée mondiale de l’Environnement, Survival met en valeur des exemples marquants de savoirs écologiques des peuples indigènes.

- Les Indiens awá du nord-est de la forêt amazonienne du Brésil ont l’usage d’au moins 275 plantes et connaissent une trentaine d’espèces d’abeilles productrices de miel. Chaque abeille est associée à un autre animal de la forêt tel que la tortue ou le tapir. Pour en savoir plus.

- Les Pygmées baka d’Afrique centrale consomment 14 variétés de miel sauvage et connaissent plus de 10 variétés d’igname sauvage. Ils laissent une partie intacte de la racine dans la terre – l’un des aliments favoris des éléphants et des sangliers. Pour en savoir plus.

Une mère bushman et son enfant cueillent des baies dans la réserve du Kalahari central.
Une mère bushman et son enfant cueillent des baies dans la réserve du Kalahari central.

© Philippe Clotuche/Survival

- Les Bushmen du Botswana consomment plus de 150 variétés de plantes et leur régime alimentaire est riche en vitamines et en nutriments. Pourtant, les derniers chasseurs-cueilleurs d’Afrique sub-saharienne sont maltraités, torturés et arrêtés lorsqu’ils sont surpris en train de chasser pour nourrir leurs familles. Pour en savoir plus.

- En Inde, les Baiga ont lancé un projet visant à ‘sauver leur forêt du Département des Forêts’ – en imposant une réglementation destinée aux membres de leur communauté et aux étrangers afin de préserver la forêt et sa biodiversité. Ainsi, la quantité d’eau potable disponible a augmenté et ils ont pu cueillir davantage de plantes comestibles et médicinales dans la forêt. Pour en savoir plus.

Une femme baiga contemple la forêt de sa tribu. Des milliers de Baiga ont été expulsés au nom de la protection des tigres.
Une femme baiga contemple la forêt de sa tribu. Des milliers de Baiga ont été expulsés au nom de la protection des tigres.

© Harshit Charles/ Survival

Il existe bien d’autres exemples qui attestent que les peuples indigènes sont les meilleurs défenseurs de l’environnement et les meilleurs gardiens du monde naturel – des images satellite et des études ont montré que les peuples indigènes constituaient un obstacle vital à la déforestation de leurs terres. Pourtant, ils continuent d’être illégalement expulsés de leurs territoires ancestraux au nom de la conservation. On affirme souvent, à tort, que leurs territoires sont vierges alors qu’ils en dépendent et les gèrent depuis des millénaires.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Les peuples indigènes savent mieux que quiconque prendre soin de leur environnement – ils en dépendent et le gèrent depuis des millénaires. Pour une pratique efficace de la préservation de l’environnement les acteurs de la conservation devraient avant tout se soucier de l’opinion et des besoins réels des peuples indigènes pour protéger leur territoire et être prêts à les soutenir autant que possible. Il est urgent de repenser la conservation.

Notes aux rédactions :

- Voir la galerie des savoirs écologiques indigènes.
- De nombreuses personnalités, des organisations indigènes et des milliers de sympathisants de Survival ont rejoint notre appel pour une nouvelle approche de la conservation dont les peuples indigènes seraient les principaux acteurs.
- ‘Pygmée’ est un terme générique couramment employé pour désigner les peuples de chasseurs-cueilleurs du bassin du Congo et d’Afrique centrale. Ce terme est considéré comme péjoratif et est évité par certains groupes mais considéré par d’autres comme un facteur d’identité. En savoir plus.

 

http://www.survivalfrance.org/

 

 

L’histoire des terres indigènes en 60 secondes...

 

 

18/06/2015

Refusons l’étouffement de la Grèce, interpellons nos députés !

 

Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique et le collectif « avec les Grecs » lancent une interpellation les élu-e-s. Ce courrier permet à chaque citoyenne et à chaque citoyen de s’adresser à ses élu-e-s locaux, départementaux, régionaux et nationaux pour leur demander de faire pression sur François Hollande et son gouvernement. Jusqu’à ce jour, ce dernier s’est rendu complice de l’asphyxie de la Grèce et de son peuple par la Troïka (le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne), avec l’approbation des gouvernements européens.

Voici ci-dessous un outil pour interpeller directement les députés en particulier. Vous pouvez aussi diffuser le plus largement possible auprès d’autres élus (la lettre est disponible ici) et remonter auprès des deux collectifs (audit.citoyen@gmail.com et avec-les-grecs@googlegroups.com) les retours éventuels de vos élu-e-s.

 

signez ici : http://www.audit-citoyen.org/?p=6477

 

 

14:30 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

Trois idées reçues sur la crise grecque

 

Les Grecs…
1) ne travaillent pas
2) ne payent pas d’impôt
3) se sont gavés avec les plans d’aide européens

Vraiment ? Ces trois idées reçues sur la Grèce sont passées au crible dans cette courte vidéo… à visionner et diffuser largement !

Plus d’information :

Ecrit par Thomas Coutrot et Frédéric Lemaire,
Animé par Philippe Massonnet,
Sonorisé par Bruno Guéraçague,
Raconté et réalisé par Joris Clerté,
Produit par Virginie Giachino / Doncvoilà Productions

 

 

La dette grecque est illégale, illégitime et odieuse selon le rapport préliminaire du Comité sur la dette

 Les preuves présentées dans le rapport indiqueraient que la dette issue des plans d’austérité est une violation directe des droits fondamentaux de l’homme. Le comité serait arrivé à la conclusion que la Grèce ne devrait pas payer cette dette parce qu’elle est illégale, illégitime et odieuse.


17 juin 2015
E. Toussaint présentant un document du FMI qui prouve que le fonds savait que ses mesures augmenteraient la dette grecque.

E. Toussaint présentant un document du FMI qui prouve que le fonds savait que ses mesures augmenteraient la dette grecque.

Le comité sur la vérité sur la dette publique grecque présente aujourd'hui et demain ses premières conclusions. Le rapport sera officiellement publié demain vers 16h. Composé de 9 chapitres, le rapport conclut, sans vraiment beaucoup de surprise, que la dette grecque est en grande partie illégale, illégitime et odieuse.

Ce rapport préliminaire présente une cartographie des problèmes et des questions clés liées à la dette publique grecque, et fait état des violations juridiques associées; il retrace également les fondements juridiques sur lesquels peut se fonder la suspension unilatérale des paiements de la dette.

Les résultats sont présentés en neuf chapitres structurés comme suit (traduction du résumé publié en anglais ici) :

1. la dette avant la troïka

Ce chapitre revient sur les analyses de la croissance de la dette publique grecque depuis les années 1980.

Il conclut que l'augmentation de la dette n'est pas le résultat de dépenses publiques excessives, qui sont en fait restées inférieures aux dépenses publiques des autres pays de la zone euro, mais plutôt en raison des taux extrêmement élevés, des dépenses militaires excessives et injustifiées, de la perte de recettes fiscales due à des sorties illicites de capitaux, de la  ​​recapitalisation  des banques privées, et des déséquilibres internationaux créés par les failles dans la conception de l'Union monétaire elle-même.

L'adoption de l'euro a conduit à une augmentation drastique de la dette privée en Grèce à laquelle les grandes banques privées européennes ainsi que les banques grecques ont été exposées. La crise bancaire a contribué à la crise de la dette souveraine grecque. Le gouvernement de George Papandreou a aidé à présenter les éléments d'une crise bancaire comme une crise de la dette souveraine en 2009 en mettant l'accent et en augmentant le déficit public et la dette.

2. Evolution de la dette publique grecque entre 2010 et 2015,

Ce chapitre conclut que le premier accord de prêt de 2010 a principalement visé le sauvetage des banques privées et a permis aux banques de réduire leur exposition aux obligations d'État grecques.

3. la dette publique grecque en 2015

Ce chapitre présente la nature controversée de la dette actuelle de la Grèce, les principales caractéristiques des prêts, qui sont analysés plus en profondeur dans le chapitre 8.

4. Mécanisme de la dette en Grèce

Ce chapitre révèle les mécanismes des accords qui ont été mis en œuvre depuis mai 2010. Ils ont créé une quantité importante de nouvelle dette, tout en générant des coûts abusifs ainsi que l'approfondissement de la crise.

Les mécanismes révèlent que la majorité des fonds empruntés ont été transférés directement aux institutions financières. Plutôt que de bénéficier à la Grèce, ils ont accéléré le processus de privatisation, par l'utilisation d'instruments financiers .

5. conditionnalités contre la durabilité

Ce chapitre présente comment les créanciers ont imposé des conditions intrusives attachés aux accords de prêt, ce qui a conduit directement à l'impossibilité économique et à l'insoutenabilité de la dette. Ces conditions, sur lesquelles les créanciers insistent encore, ont non seulement contribué à la baisse  du PIB, mais aussi à un emprunt public plus élevé, faisant la dette de la Grèce plus insoutenable encore, mais a également provoqué des changements dramatiques dans la société, et a provoqué une crise humanitaire.

La dette publique de la Grèce peut être considérée comme tout à fait insoutenable à l'heure actuelle.

6. Impact des "programmes de sauvetage" sur les droits de l'homme

Ce chapitre conclut que les mesures mises en œuvre dans le cadre des "plans de sauvetage" ont directement affecté les conditions de vie des personnes et ont violé les droits de l'homme, que la Grèce et ses partenaires sont tenus de respecter, de protéger et de promouvoir en vertu du droit national et international.

Les ajustements drastiques imposés à l'économie grecque et à la société dans son ensemble ont provoqué une détérioration rapide du niveau de vie, et restent incompatibles avec la justice sociale, la cohésion sociale, la démocratie et les droits humains.

7. les questions juridiques entourant les protocoles d'entente et de prêt

Ce chapitre soutient qu'il y a eu violation des droits de l'homme de la part de la Grèce elle-même et des prêteurs que sont les États membres de la zone euro, la Commission européenne, le Parlement Européen, la Banque Centrale et le Fonds monétaire International, qui ont imposé ces mesures à la Grèce.

Tous ces acteurs ont échoué à évaluer les violations des droits de l'homme comme un résultat des politiques qu'ils ont obligés de poursuivre, et ont aussi directement violé la Constitution grecque en dépouillant efficacement la Grèce de la plupart de ses droits souverains.

Les accords contiennent des clauses abusives, qui contraignent la Grèce à capituler sur des aspects importants de sa souveraineté. Ceci est imprimé dans le choix de la loi anglaise comme régissant le droit pour ces accords, ce qui a facilité le contournement de la Constitution grecque et les obligations internationales des droits de l'homme.

Il y a plusieurs indications qui montrent que les parties contractantes ont agi de mauvaise foi, ce qui rendent ces accords invalides.

8. évaluation des dettes illégitimes, odieuses, illégale et la non-viables

Ce chapitre fournit une évaluation de la dette publique grecque selon les définitions relatives à la dette odieuse, illégitime, illégale et non viable adoptées par le Comité.

Ce chapitre conclut que la dette publique grecque, en date de juin 2015 est insoutenable, puisque la Grèce est actuellement incapable de rembourser sa dette sans compromettre gravement sa capacité à remplir ses obligations de base des droits humains. En outre, pour chaque créancier, le rapport fournit des preuves de cas indicatifs de dettes illégales, illégitimes et odieuses.

Dette envers le FMI : Elle doit être considérée comme illégale puisque qu'elle a violé les propres statuts du FMI, et ses conditions enfreignaient la Constitution grecque, le droit international coutumier, et les traités auxquels la Grèce est partie. Elle est également illégitime, puisque les conditions incluses empiétaient sur les obligations en matière de droits de l'homme. Enfin, elle est odieuse puisque le FMI savait que les mesures imposées étaient antidémocratiques, inefficaces, et conduiraient à de graves violations des droits socio-économiques.

Dettes envers la  BCEElles doivent être considérées comme illégales car la BCE a sur-intensifié son mandat en imposant l'application des programmes d'ajustement macro-économiques (par exemple la déréglementation du marché du travail) par l'intermédiaire de sa participation à la Troïka. Les dettes envers la BCE sont également illégitimes et odieuses, puisque la principale raison d'être du programme était de servir les intérêts des institutions financières, permettant aux grandes banques privées européennes et grecques de se débarrasser de leurs obligations grecques.

9. les fondations juridiques pour la répudiation et la suspension de la dette souveraine grecque

Ce chapitre présente les options concernant l'annulation de la dette, et en particulier les conditions dans lesquelles un Etat souverain peut exercer le droit de répudiation ou la suspension du paiement de la dette en vertu du droit international.

Plusieurs arguments juridiques permettent à un Etat de répudier unilatéralement sa dette illégale, odieuse et illégitime. Dans le cas de la Grèce, un tel acte unilatéral peut être fondée sur les arguments suivants :

  • la mauvaise foi des créanciers qui ont poussé la Grèce à violer la loi nationale et les obligations internationales relatives aux droits de l'homme;
  • la prééminence des droits humains sur les accords tels que ceux signés par les gouvernements précédents avec les créanciers ou la troïka;
  • la coercition;
  • les clauses abusives qui violent de manière flagrante la souveraineté grecque et violent la Constitution;
  • et enfin, le droit reconnu en droit international à un Etat de prendre des contre-mesures contre les actes illégaux commis par ses créanciers, qui endommagent délibérément sa souveraineté budgétaire, l'obligent à assumer la dette odieuse, illégale et illégitime, violent l'autodétermination économique et les droits humains fondamentaux.

En ce qui concerne la dette insoutenable, chaque État est légalement en droit d'invoquer la nécessité dans des situations exceptionnelles afin de sauvegarder les intérêts essentiels menacés par un péril grave et imminent. Dans une telle situation, l'Etat pourra être dispensé de l'accomplissement de ces obligations internationales qui augmentent le péril, comme cela est le cas avec les contrats de prêts en suspens.

Enfin, les Etats ont le droit de se déclarer unilatéralement insolvable quand le service de leur dette est insoutenable, dans ce cas, ils ne commettent aucun acte illicite et donc n'en portent pas la responsabilité.

La dignité des personnes vaut plus qu'une dette illégale, illégitime, odieuse et insoutenable

Ayant achevé son enquête préliminaire, le Comité estime que la Grèce a été et est la victime d'une attaque préméditée et organisée par le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne, et la Commission Européenne. Cette mission violente, illégale et immorale était exclusivement destinée à transférer la dette privée sur le secteur public.

En mettant ce rapport préliminaire à la disposition des autorités grecques et du peuple grec, le Comité estime avoir rempli la première partie de sa mission telle que définie dans la décision du président du Parlement du 4 Avril 2015. La commission espère que le rapport sera un outil utile pour ceux qui veulent sortir de la logique destructrice de l'austérité et défendre ce qui est aujourd'hui mis en péril : les droits humains, la démocratie, la dignité des peuples, et l'avenir des générations futures.

Source : left.gr

 

 

11/06/2015

Prix COPO et le COPO des lycéens 2015 : Marlène Tissot et Thomas Vinau

Pour tout savoir : http://www.lecopo.fr/

 

 

Remise du prix CoPO 2015 : le 4 juin 2015 !

 
 

Le jeudi 4 juin 2015,à partir de 19h à l'Aître Saint Maclou de Rouen, aura lieu la remise des prix COPO et COPO lycéens de cette année, en présence des deux auteurs récompensés : 

 

 «  Sous les fleurs de la tapisserie » de Marlène Tissot

 « Juste après la pluie » de Thomas Vinau

 

 Ne manquez pas cette occasion de saluer encore une fois le talent et la réussite de ces deux poètes ! A bientôt.

 
 

Prix COPO 2015 - les lauréats

 

Ce vendredi 27 mars, les ambassadeurs lycéens et les membres du jury du prix poétique COPO se sont réunis, dans la salle du bien nommé restaurant « Faites-le vous-même ! »  à Rouen, pour la désignation des lauréats des deux prix COPO 2015. Dix œuvres poétiques présélectionnés parmi plus d’une soixantaine d’ouvrages en lice attendaient d’être départagés : 

 

« Vous l'appellerez : rivière », d’Edith Azam

« Parler étrangement » de Rita Baddoura

« Diplomatiques » de Guillaume Decourt

« La Donation du Monde » de Christian Doumet

 « S’édenter la chienne » de David Goudreault

« Moujik Moujik » de Sophie G. Lucas

 « Traverses » de Lou Raoul

 « Donne-moi ton enfance » de James Sacré

 «  Sous les fleurs de la tapisserie » de Marlène Tissot

 « Juste après la pluie » de Thomas Vinau

 

 

PRIX DES LYCEENS

 

Un peu avant midi, les représentants de cinq classes réparties sur quatre lycées de la région Haute-Normandie ont rendu leur verdict. Après de très intéressants débats, un premier vote a permis d’isoler un trio d’ouvrages parmi les dix œuvres de cette année :

 

« S’édenter la chienne », de David Goudreault, Editions Ecrits des Forges.

« Sous les fleurs de la tapisserie », de Marlène Tissot, Editions Le Citron Gare.

« Juste après la pluie », de Thomas Vinau, Editions Alma Editeur.

 

Après d’ultimes échanges et un second tour de votes, c’est l’ouvrage de Thomas Vinau qui a été retenu. Thomas Vinau devient donc le tout premier lauréat du prix COPO Lycéens. Toute l’équipe du COPO lui adresse ses plus chaleureuses félicitations, et tient encore à remercier les jeunes participants lycéens pour leur investissement dans ce projet, ainsi que pour leur pertinence et leur sérieux lors des échanges. Cette première expérience très encourageante nous commande de la poursuivre dans les années à venir, sans aucun doute possible !

 

 

PRIX COPO 2015

 

C’est en début de soirée que les membres du jury COPO sont à leur tour venus à bout de leur toujours délicat exercice d’arbitrage. Les ouvrages en lice présentaient cette année des atmosphères personnelles d’envergure, à haut pouvoir d’attraction. Le temps des échanges et quelques relectures partagées ont permis, après deux tours de vote, d’isoler un trio de tête :

 

« S’édenter la chienne », de David Goudreault, Editions Ecrits des Forges.

 « Donne-moi ton enfance », de James Sacré, Editions Tarabuste.

« Sous les fleurs de la tapisserie », de Marlène Tissot, Editions Le Citron Gare.

 

Un troisième et dernier vote a désigné Marlène Tissot comme lauréate du prix COPO 2015. Avec une simplicité tenue, une délicatesse et un touchant jeu de vérité, Marlène Tissot a su séduire et attirer l’attention du jury COPO en quelques vers d’une jolie impertinence.  Félicitations à elle !

 

 

 

Appel à participation : prix COPO 2016

Appel à participation : prix COPO 2016 - Le COPO
 
 
 
 

 

 

 

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10/06/2015

Postcards from Pripiat de Danny Cooke (2014)

Une vidéo saisissante de la zone désertée de Tchernobyl enregistrée à l'aide d'un drone, dans le cadre d'un reportage pour CBS News.
Le drone déambule dans la ville fantôme de Pripiat, en Ukraine, à 3 kilomètres de la centrale nucléaire de Tchernobyl, et traverse notamment la célèbre – et sinistre – fête foraine. Après la catastrophe nucléaire en 1986, Pripiat a été entièrement vidée de ses habitants.

 

 

 

 

 

 

10:10 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)