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01/10/2014

Barbarie disent-ils…

 

lundi 29 septembre 2014

Les décapitations filmées d’otages occidentaux en Irak et d’un randonneur français en Algérie suscitent légitimement un sentiment d’horreur et une condamnation unanime et sans appel. Ces assassinats insensés ne peuvent être le fait que de criminels pervers au service d’une idéologie déviante. Ces mises en scène macabres viennent à la suite d’images tout aussi insoutenables montrant des exécutions de masse d’hommes désarmés. L’émotion produite par ce théâtre de la cruauté est cependant froidement manipulée par des médias et des relais politiques en Occident. La qualification sans cesse reprise de « barbaries », perpétrées par des « barbares », répond à la volonté de déshumaniser les auteurs de ces atrocités. Hors du limès de la Civilisation, ils ne relèvent plus du droit commun et ne sont plus passibles des lois ordinaires. Il s’agit pour la propagande blanche, conforme à ses usages établis et ses traditions éprouvées, de dénoncer l’irréductible barbarie de « l’autre » présenté comme totalité indistincte pour mieux soumettre ou exterminer, au-delà des criminels, toute une société. Ou comme dans les cas de l’Irak et de la Syrie de détruire des Etats.

Ces assassinats médiatiques sont représentés par les organes de propagande comme des actes irrationnels d’une radicale altérité, quasiment non-humaine. Mais bien davantage, des échelles du Levant à celles de Barbarie, ces atrocités seraient inhérentes à une sphère ethnico-religieuse, l’Islam, qui malgré des nuances langagières, reste intrinsèquement dangereuse, quasi-incompréhensible et systématiquement opposée à un Occident dont, par essence et définition, les valeurs humanistes sont définitivement supérieures à toutes les autres.

Dans un amalgame éhonté mais clairement assumé, les musulmans d’ici et d’ailleurs, suspectés de connivence « culturelle » avec les assassins, sont sommés par des policiers de la pensée de se désolidariser publiquement de ces crimes. Il leur est enjoint d’approuver la nouvelle guerre moyen-orientale de l’Occident et les bombardements « vengeurs » décidés par la Civilisation.

Ces arguments d’une propagande essentialiste visant à diaboliser des communautés toutes entières sont odieux et totalement ineptes. Cette propagande de stigmatisation et de culpabilisation est d’autant plus inacceptable que ces journalistes-procureurs seraient particulièrement bien placés, s’ils faisaient leur métier, pour évoquer, en spécialistes, la sauvagerie systématique et des exactions d’une ampleur sanguinaire inouïe de ceux dont les armes se tournent contre les populations arabo-musulmanes depuis des décennies.

Ces journalistes, qui martèlent le mot de barbarie, qu’ont-ils écrit sur les centaines de milliers de morts civiles en Irak, sur le recours au phosphore blanc et aux munitions à l’uranium appauvri contre des populations civiles ? Qui parmi ces parangons de la Civilisation a évoqué le sort de ces dizaines d’enfants mal formés à Falloujah et ailleurs du fait de l’utilisation d’armes interdites ?

A-t-on entendu des cris d’indignation de la part de cette presse au garde-à-vous, lorsque la très civilisée Madeleine Albright, ancienne secrétaire d’état américaine, justifiait la mort de cinq cent mille enfants irakiens ? Qui de cette presse ou de ces chaines de télévision s’est insurgé devant le fait que dans ce pays des droits de l’homme des criminels au moins aussi sadiques que ceux de l’Etat Islamique puissent mourir dans leurs lits grâce aux amnisties et à l’amnésie d’Etat ?

Mais il n’est nul besoin de remonter aux guerres coloniales au nom des « Lumières » de la génération précédente pour reconnaitre une même sauvagerie contemporaine, tout aussi indécente, qui se drape des valeurs de la Démocratie et des Droits de l’Homme. Barack Obama, prix Nobel de la paix, peut ainsi mener sept guerres depuis qu’il a reçu cette distinction qui a définitivement perdu toute signification morale. Qui parmi ces médias évoque les dizaines de milliers de victimes innocentes des frappes de drones à travers le monde ? La mort, sous les missiles guidés et les bombes « intelligentes », de cinq cent enfants de Ghaza n’est -elle pas une « barbarie » ? Tout comme les bombardements d’écoles gérées par les Nations Unies seraient tout au plus les dégâts collatéraux de frappes chirurgicales. Il est vrai que sans images et ensevelis sous la mystification et le silence complice des journalistes de l’infotainment, les dizaines de milliers de morts des guerres asymétriques n’existent pas. Pures statistiques, les cadavres déchiquetés de pauvres et de désarmés ne suscitent aucune émotion.

Il n’est donc nul besoin d’effectuer de minutieuses recherches pour découvrir que la réalité de la « barbarie » est fort différente de ce que cette presse en battle-dress veut faire accroire. On ne tentera pas non plus d’établir ici la généalogie politique de l’Islamisme fanatique fabriqué par les monarchies du Golfe et armé par l’Occident. Qui se souvient des missiles français Milan, des armes anglaises et américaines généreusement fournis aux « moudjahidine » afghans, hier freedom-fighters et aujourd’hui talibans extrémistes ?

Les mises en scène d’assassinats abjects dans des circonstances horribles par des psychopathes apolitiques ne peuvent, en aucun cas, servir de prétexte à des manipulations haineuses. Le discours sur la barbarie asséné par les relais de propagande, destiné à désigner de faux ennemis intérieurs, vise à faire taire ceux parmi les musulmans en Europe qui dénoncent les aventures guerrières au Moyen-Orient. A faire oublier ceux commis par les alliés de l’Occident. Et également, en jouant sur la peur à jeter en pâture des minorités visibles « d’apparence musulmane » à une opinion matraquée que l’on cherche à conditionner depuis des années. Ces gesticulations autour d’une soi-disant barbarie musulmane ne parviennent pas à masquer la vérité sanglante d’un Occident colonialiste hier, impérialiste aujourd’hui, qui assume sans discontinuer depuis le dix-neuvième siècle ses guerres éminemment civilisées et très sanguinaires dans le monde arabo-musulman. Les criminels de l’Etat Islamique ont été à bonne école.

Dans le dispositif éprouvé de préparation psychologique, la barbarie de l’autre est la justification ultime de la guerre. Or, les « guerres » éternelles contre le terrorisme, engagées depuis des dizaines d’années, loin d’avoir endigué le phénomène, l’ont généralisé et complexifié. Il ne fait guère de doute, à la lumière de l’expérience, que le refus d’approches politiques et la fascination pour la guerre manifestée par les dirigeants occidentaux, outre une dangereuse régression du droit international, ne produira qu’un surcroit de subversion.

(...)

FONDATION FRANTZ FANON
27 septembre 2014

http://fondation-frantzfanon.com/article2250.html

 

 

 

 

 

30/09/2014

Le Complexe d’Eden Bellwether, Benjamin Wood

traduit de l’anglais par Renaud Morin - Ed. Zulma 2014

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497 pages, 23€50

 

La vérité est la torche qui luit dans le brouillard sans le dissiper.

Helvétius

 

 

Ici, ce qui capte le lecteur sur presque cinq cent pages, ce n’est pas tant l’histoire elle-même, bien qu’elle soit absolument digne d’intérêt, mais bien l’art de l’auteur de lui donner une tension et un souffle vraiment très particuliers, et quand on sait que c’est un premier roman, on ne peut que saluer la prouesse. La plume de Benjamin Wood nous promène toujours sur le fil du rasoir, dans ce qui pourrait être un thriller cérébral, dans une ambiance qui frôle parfois le gothique, mais sans jamais basculer dedans.

 

Bien que l’intrigue prenne place à Cambridge en juin 2003, l’ensemble du roman semble légèrement teinté de sépia, sans qu’il ne sente pour autant la poussière. Il y a bien sûr en fond de décor l’illustre université, beaucoup de livres et une maison de retraite et puis, il y a la musique aussi, musique de chambre ou de chapelle, et l’instrument central du roman, presque un personnage à lui tout seul : l’orgue. Un orgue qui va servir à des rituels bien étranges, et peut-être même dangereux…

 

Le jeune Oscar Lowe n’est pas étudiant, il travaille à Cerdarbrook, dans une maison de retraite toute proche de l’Université, mais passionné de littérature, il se sent proche du Dr Paulsen, un des patients dont il s’occupe. Ancien professeur de lettres à Cambridge et chargé de cours à King’s College, aussi cultivé que caustique, voire grossier, seul Oscar peut l’approcher sans se voir méchamment rabroué, voire pire, car il « était le seul membre du personnel à savoir respecter son besoin d’intimité ». En échange, il peut emprunter au Dr Paulsen, les innombrables ouvrages de sa bibliothèque, ce qui permet à Oscar d’assouvir son immense soif de lecture.

 

C’est en rentrant chez lui un soir, fatigué après le travail, qu’Oscar, traversant le campus, va être irrésistiblement attiré par la musique émanant de la Chapelle de King’s Collège, quelque chose d’inexplicable et de fascinant qui le fera entrer, bien qu’athée, pour assister à l’Office, dans un état proche de l’extase. Il y remarquera aussi une jeune fille blonde dont il fera connaissance à la sortie : la troublante Iris Bellwether, étudiante en médecine et puis fera la connaissance, très vite aussi, du plus troublant encore, mais de manière plus irritante peut-être, Eden Bellwether, organiste prodige et frère d’Iris. Tous deux futurs riches héritiers d’une famille qui apprécie cependant autant, sinon plus, l’ouverture d’esprit que la bonne éducation et qui saura accueillir Oscar avec sympathie, de même que le petit cercle, plutôt fermé, d’amis qui gravitent autour du frère et de la sœur, et cela bien qu’Oscar soit de condition bien plus modeste et complètement étranger au monde étudiant.

 

Cette double rencontre va entrainer Oscar dans une relation amoureuse avec Iris, mais aussi dans une aventure de plus en plus oppressante, dans laquelle viendront s’emberlificoter d’autres histoires, dont celle de son patient préféré à Cedarbrook et d’Herbert Crest, un éminent psychologue atteint d’une tumeur maligne au cerveau.

 

Le pivot central étant Eden Bellwether, en qui génie et folie se disputent la vedette, et tout particulièrement au dépend de sa sœur Iris, avec qui il entretient une trouble relation.

 

« Parfois, les individus ayant une Personnalité narcissique essayent de faire la preuve de leurs talents, s’enfermant dans un cycle sans fin. Elles peuvent s’imposer des tâches extraordinaires, impossibles à réaliser ou à surmonter, et se débattent ensuite avec les sentiments d’échecs et d’incompétence que ces défis auto-imposés ont fait naître. Elle avait souligné la dernière partie de la citation plusieurs fois. Si cette fureur reste contenue, dirigée vers l’intérieur, elle peut conduire à l’automutilation et à l’idéation suicidaire. »

 

Le complexe d’Eden Bellwether nous entraine dans les méandres de la psychologie et de la morale humaine et pose des questions qui ne peuvent se satisfaire d’une seule et unique réponse, tant celles-ci sont complexes et Benjamin Wood fait tout cela avec talent et simplicité, sachant susciter sans faiblir l’intérêt du lecteur. On peut le dire : de façon magistrale.

 

Cathy Garcia

 

 

benjamin-wood_5023260.jpgBenjamin Wood, né en 1981, a grandi dans le nord-ouest de l’Angleterre. Amplement salué par la critique et finaliste de nombreux prix, le Complexe d’Eden Bellwether est son premier roman

 

Cette note a été publiée sur le site de La Cause Littéraire :

http://www.lacauselitteraire.fr/

 

 

 

29/09/2014

Agroécologie - Enjeux et perspectives

vient de sortir de presse, un nouveau numéro de la collection "Alternatives Sud"

Points de vue du Sud
Éditions Syllepse - Centre Tricontinental
Volume XXI (2014), n°3, 211 pages

 
 
 

Pressions sur les terres et les ressources, persistance de la faim, aggravation des inégalités et exacerbation des conflits ruraux, destruction des écosystèmes, exclusion des paysans des «bénéfices» de la mondialisation… l’agriculture productiviste est loin d’avoir tenu ses promesses. Comptant parmi les premiers contributeurs au changement climatique, elle crée les conditions de sa propre perte. En dépit de ce bilan désastreux, ses promoteurs continuent de la promouvoir, convaincus que les recettes biotechnologiques de l’agrobusiness vont finir par résoudre ces problèmes.

Au croisement d’une multitude de savoirs, l’agroécologie entend rompre avec cette logique mortifère. Moquée par les partisans du modèle industriel intensif qui la considèrent au mieux comme une production de niche, au pire comme une régression passéiste, elle ne se réduit pas à un patchwork de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. En optimisant à moindre coût exploitations familiales et savoirs paysans, elle devient un puissant instrument de transformation sociale dans les campagnes du Sud. En évitant l’emploi massif d’intrants externes, elle constitue un espace de résistance qui échappe à la mainmise des multinationales sur le système alimentaire. Et facilement adaptable, elle se révèle être une composante centrale du projet de «souveraineté alimentaire».

Pour amorcer la transition agroécologique et enclencher un changement d’échelle vital, ses acteurs doivent construire de nouvelles alliances et s’appuyer sur les expériences les plus encourageantes.

 

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28/09/2014

Madeleine Riffaud

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©PHOTO Gérald BONCOURT
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Engagée dans la Résistance à l'âge de 18 ans sous le nom de code Rainer, elle participe à plusieurs « coups de mains » contre l'occupant nazi, dont l'attaque du train de la Butte... Chaumont (gare de Ménilmontant) où elle contribue à la capture de quatre-vingts soldats de la Wehrmacht.

Responsable d'un triangle du Front National des Étudiants du Quartier latin, elle entre dans les FTP en mars 1944. Elle obéit au mot d'ordre d'intensifier les actions armées en vue du soulèvement parisien d'août 1944, ce qui la mène à exécuter en plein jour de deux balles dans la tête un membre de l'armée d'occupation pont de Solférino. Capturée par un milicien, elle est livrée à la Gestapo. Elle est torturée par les Allemands rue des Saussaies près de la place Beauvau à Paris, puis par les français à la Préfecture de police . Devant son silence elle est condamnée à la peine de mort. Elle échappe cependant à son exécution et à la déportation en étant échangée. Libérée à la mi-août1, elle reprend immédiatement son combat dans la Résistance où elle est affectée à la Compagnie Saint-Just avec le grade d'aspirant. Son engagement s'arrête à la fin des combats pour la Libération de Paris, l'armée régulière ne l'acceptant pas en tant que femme d'une part, mineure d'autre part. Ses camarades de la Compagnie Saint Just poursuivent la lutte contre les nazis au sein de la Brigade Fabien jusqu'à la victoire totale sur le régime hitlérien.

Journaliste, poète, correspondante de guerre, grand reporter pour le journal L'Humanité, écrivaine, après 1945, elle couvre la guerre d'Algérie, au cours de laquelle elle est victime d'un attentat organisé par l'OAS. Aussitôt guérie, elle couvre la guerre du Viêt Nam pendant sept ans, dans le maquis du Vietcong sous les bombardements américains. À son retour, elle se fait embaucher comme aide-soignante dans un hôpital parisien, expérience dont elle tire le best-seller Les Linges de la nuit.
 

Vient de paraître : Pour Philippe Soupault

  

Association

Le Livre à Dire

 

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présente :

 

pour

                                          PHILIPPE SOUPAULT

 

                           sous la direction de Jean-Marc Couvé

 

                    avec les contributions de               

 

  Alexandre Alexeïeff,Bernard Ascal, Jacques Basse, Jean-Louis Bernard, Claudine Bohi, Jean-Marc Couvé,Eric Dejaeger, Yves Frémion, Georges Friedenkraft, Marie-Joseph Godard, Christine Guilloux,  Alain Helissen, Werner Lambersy, Danielle Le Bricquir, Wanda Mihuleac, Bernard Morlino, Peter Neu, Bernard Noël, Denis Parmain,  Man Ray, Ghislain Ripault, Yak Rivais, Jean Rousselot,  Amina Saïd, Louis Savary, Simonomis, Christine Soupault-Chemetov, Nicolas Stérin,Jean-Claude Tardif, Marlène Tissot, Anne Wicker, Christian Zeimert

  

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– 110 pages ; format 16 x 24 –

 

textes inédits, collages, dessins, gravures, documents iconographiques...

 

( )  Je désire acquérir  ……   exemplaire(s) du livre « Philippe Soupault »

 

au prix unitaire de 15€ (+ 3 € de frais de port)

 

                               Nom :                                         Prénom :

                               Adresse :

                               Ville :                                          Code Postal :

 

                        Veuillez trouver, ci-joint, un chèque de ………. €, libellé à l'ordre

                               de Association « Le Livre à Dire » ou de Jean-Marc Couvé.

 

 

 

Jean-Marc Couvé, 12 chemin de la Colline, 76 200 Dieppe ; tél : 06 28 71 43 11

Association « Le Livre à Dire » (Jean-Claude Tardif) 11 rue du Stade, 76133 Épouville

revue.alindex@free.fr

 

 

 

 

11:44 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

27/09/2014

EL CANTO ETERNO

 

Apareció antología de Poetas del Mundo dedicada al Ché, ya se puede obtener a través de este mismo sitio.

 

La voici et m'y voilà :

CHILE-Santiago: En Cuba, en la ciudad de Holguín, hace 20 años se realiza un evento cultural donde el mejor arte joven del país se une a los participantes del Mundo para hacer de las Romerías de Mayo el Festival Mundial de Juventudes Artísticas.

Este año el evento estuvo dedicado, entre otros motivos, al CHE creador. Por esta razón el 3er Encuentro de Poetas del Mundo en Cuba "La Isla en Versos" y Poetas del Mundo convocó a los Miembros del movimiento a enviar un poema dedicado al CHE para ser colocado en las redes sociales cubanas y para la edición de una antología en homenaje al Comandante Ernesto Che Guevara. La antología ha sido editada en Chile por Apostrophes Ediciones. Los beneficios que se logren serán destinados a financiar los proyectos de nuestro movimiento. El libro ya está a disposición de quienes estén interesados en obtenerlo.


CARACTERÍSTICAS:

ISBN:  978-956-8230-43-2

Páginas: 200

Formato: 13,5 X 21 cm.

Encuedernación: Rústico cosido a mano, papel beige ahuesado de 80 grs.

Edición y Diagramación: Luis Arias Manzo (Chile)

Recopilación: Kiuder Yero Torres (Cuba)

Portada:

-Diseño: Miguel Alejandro Rojas (Cuba)

-Óleo sobre lienzo de 1x85cm: Bruno Portuguez (Perú)

Asistentes de Edición:

Maggy Gómez Sepúlveda y Camilo Ardila Gómez (Colombia)

 

LOS INTERESADOS PUEDEN OBTENERLO:

1.- Con tarjeta de crédito:

Valor del ejemplar 18 + 7 (gasto de envío por correo certificado y gasto de la transacción)= 25 USD

 

 

2.- Enviando el importe a nombre de Maggy Gómez Sepúlveda, por Western Union, Money Gram, ou otro sistema de envío de dinero a Chile.

Documento de Identidad: 23.432.999-5

Dirección postal: Santa Rosa 276-E / Santiago - Chile

 

CONTACTO: noticias@poetasdelmundo.com

 

AGRADECEMOS A LOS POETAS DEL MUNDO QUE NOS ENVIARON SU CONTRIBUCIÓN, LA LISTA DE PARTICIPANTES ES LA SIGUIENTE:

1 Antonio Acevedo Linares (Bucaramanga, Colombia, 1957). Poeta, ensayista, sociólogo y profesor universitario. Magíster en Filosofía Latinoamericana. Entre sus libros publicados se encuentra: Arte Erótica (1988); Por la reivindicación del cuerpo y la palabra (2008); La pasión de escribir (2013) y Tolerancia, cultura, democracia y otros ensayos (2014). Ha participado en varias antologías poéticas. Id=4735

2 Juan Orozco Ocaña (Sevilla, España, 1964). Poeta. Ganador del Primer premio del XXII Certamen de Poesía “Ciudad de Benicarló”, 2002. En 2005 ganó el Primer Premio del Certamen de Poesía de la Casa de Andalucía. Ha sido Tercer Premio del XXIII Certamen de Poesía del Ateneo Popular “Pedro Ruíz Berdejo” de Sevilla. Premio de Poesía “Isbhyliya” en los años 2009, 2010 y 2012. Id=4022

3 José Ernesto Delgado Hernández (Puerto Rico,…). Poeta autor de los poemarios: Bajo la sombra de las palabras (Casa de los poetas, 2011) y Tatuajes: del amor a la piel (Casa de los poetas, 2013). Su poesía ha sido publicada en diversas revistas literarias de Puerto Rico e internacionales. Es delegado cultural del Liceo Poético de Benidorm, España en la ciudad de Caguas. En el 2012 participó de la celebración de las artes 2012 en Montevideo, Uruguay. Id=8028

4 Ernesto R. del Valle (Camagüey, Cuba, 1940). Poeta, escritor con varios libros publicados. Residente en los Estados Unidos. Ha recibido varios premios literarios internacionales. Sus textos han sido publicados en Australia e Italia. Editor de la Revista Guatiní. Id=3313

5 Juana Elvira Conejero Teijeiro (La Habana, Cuba, 1934). Poetisa, escritora y promotora cultural. Doctora Filosofía y Letras. Conduce y dirige desde hace diez años la Tertulia de Arte y Literatura “Sol Adentro”. Ha publicado varios libros y recibido múltiples reconocimientos por su labor cultural en Cuba y en otras partes del Mundo. Es colaboradora del Portal CUBARTE donde desarrolla la Columna “Palabra Abierta”. Miembro de la UNEAC. Id=8254

6 Francesco Manna (Acerra, Italia, 1954). Poeta narrador e investigador. Entre sus libros publicados se encuentran: Verso i bordi (Editoria Universitaria, 1992); OnThe Road (VerlegerEditore, 1997); Varco d’animeperdute (Editrice Il Torchio, 2004); L’ombra del Guerriero (Ilmiolibro.it, 2011) y Isoleintorno al mondo (Prospettivaeditrice, 2013). Es fundador y redactor de la revista poética Inverso, Quadrimestrale di poesíaen Padova. Id=4804

7 Helenice Maria Reis Rocha (Brasil, 1955). Música y poeta. Ha estudiado por más de veinte años acordeón y guitarra clásica.  Fue líder estudiantil en los años 80, participó de una reforma estudiantil que se aplicó en la universidad y se encuentra en vigor. Compositora de 45 obras musicales y pintora impresionista. Id=2536

8 J. Arturo Sánchez Trujillo (Medellín, Colombia) Poeta, narrador, sociólogo. Cofundador de revistas y talleres literarios. Ha publicado sus escritos en periódicos y revistas literarias colombianas, así mismo los poemarios: Ágata (1994); Baile en el bosque del extravío (1996); Makela Bantú (1998); Con las flores en el Fogón (2008) y Ojos de Ácrata (2010). Recibió el Premio Radio Habana Cuba y Poesía Capital de la Casa de Poesía Silva. Id=1631

9 João Sevivas (Viseu, Portugal, 1954). Poeta. Licenciado pela Universidade de Coimbra em Direito é o actual Presidente do Instituto dos Advogados em Prática Isolada da Ordem dos Advogados Portuguesa. Id=655

10 Horacio Santana Madero (Juan L. Lacaze, Uruguay, 1954). Escritor, periodista radial comunitario y artista plástico con nueve libros publicados y siete libros más en coautoría. En la actividad plástica, trabaja el expresionismo y las esculturas de papel. Periodista radial comunitario con estudios sobre culturas nativas latinoamericanas. Reside en Colonia del Sacramento. Id=7402

11 José Hilton Rosa (Araúna, Brasil, 1956). Poeta. Cursou diversos cursos técnicos, gestão de pessoas, psicologia do trabalho. Autor de 4 livros de poesias: Laços de sangue, Choro de sangue,Versos em alças de fogo e Inversos (co-autoria de Carmo Antunes).Participou de diversas antologias, entre elas:Um canto de Amor, Mil poemas a Pablo Neruda y Antologia poética –Chile – Tomo I. Id=5170

12 Marcelo de Oliveira Souza (Brasil, …). Poeta y Profesor de Lengua Portuguesa, graduado en Universidade Católica do Salvador. Ha obtenido premios y menciones en diferentes concursos literarios. Id=1804

13 María Elena Valenzuela Romero (Valparaíso, Chile, 1944). Poeta y escritora de literatura para niños. Beca de Creación Literaria, 2009 otorgada por el Consejo Nacional de la Cultura y las Artes de Chile. Ha obtenido varios premios literarios internacionales. Tiene publicado: Siempre en mí (Ed. del Ateneo de Valparaíso, 1996); Los tres viajeros (Ed. Conexión Gráfica, 2001); El conejo astuto (Ed. Conexión Gráfica, 2003) y Nuestro Secreto (2010). Id=4100

14 Miguel Yus Nájera (Oviedo, España, 1981). Poeta y compositor. Licenciado en Bioquímica. Ha trabajado de voluntario ambiental en Colombia. Id=6881

15 Ricardo Luis Plaul (Tandil, Argentina, 1948). Poeta, periodista y traductor literario. Maestro Normal Nacional. Licenciado en Ciencias de la Educación. Es autor de libros sobre temas de Pedagogía, Didáctica y Filosofía: Caminos del Pensamiento, Huellas Didácticas y Pedagogía y Didáctica Socio-críticas. Ha publicado los libros de poemas y prosa: Atrévete a Vivir, Latidos y Sobre hombros de gigantes. Id= 8256

16 Rubén Darío Gil Gomez (Olavarria, Argentina, 1954). Poeta, psicólogo, arteterapeuta, actor y escritor. Socio del Círculo de Escritores Va Región – Viña del Mar. Ha impartido y publicado seminarios, cursos, talleres, conferencias, workshops de su especialidad. Participante activo en eventos poéticos como presentador y declamador. Id=8019

17 Roberto Massari (Roma, Italia, 1946). Poeta y editor. Graduado en Filosofía, en Sociología y en Conservatorio de piano. Autor de 30 libros. Presidente desde 1998 de la Fundación Ché Guevara Internacional. Autor de varios libros y una película sobre el Ché. Director de la revista internacional Ché Guevara. Cuadernos de la Fundación. Animador de la Asociación internacional Utopía Roja. Id= 8255

18 Rosina Valcárcel Carnero (Lima, Perú, 1947). Poeta, periodista y editora. Ha editado libros diversos de poesía, antropología, ensayo, crónica. Recibió el I Premio Poesía Hipocampo, 2010. Fue docente en la UNMSM. Dirigió la revista Kachkaniraqmi. Fue laureada por el Centro de la Mujer Flora Tristán y el Centro de Cultura de España por el 8 de marzo de 2013 y por el Colegio Profesional de Antropólogos de Lima, 2012. Id=8257

19 Yabel René Guadarrama Rivera (Capulhuac de Mirafuentes, México, 1968). Poeta, narrador, docente y danzante tradicional. Becario del Programa de Estímulo a la Creación y Desarrollo Artístico Fondo Especial para la Cultura y las Artes del Estado de México. Autor de Vértice del Abismo y La frágil pena que se llora; Josué Mirlo y Arcillas de mi tierra –Tradición oral de Capulhuac-. Ha sido compilado en antologías mexicanas y del extranjero. Id=7752

20 Juan Fran Núñez Parreño (Villamalea, España, 1972). Poeta con nueve libros publicados y ha participado en más de 60 antologías, españolas e internacionales. Id=4873

21 César Tellería Oliva (Santa Cruz de la Sierra, Bolivia, 1948). Escritor boliviano – argentino; reside en Córdoba, Argentina. Es autor de varios libros de poesías, cuentos, novelas y ensayos. Entre sus libros publicados tenemos: Maravillosa (1996), En Paz (1998), La Relatividad Social (2011), El Principio y fin de todas las cosas, Inolvidable y Para ti humanidad (2014). Id=7535

22 Antonio Mora Vélez  (Colombia, 1942). Escritor, docente universitario, periodista y abogado. Autor de varios libros. Cuentos suyos han sido compilados en varias antologías colombianas y en el exterior. Miembro del Parlamento de escritores del Caribe colombiano, de la Unión Nacional de Escritores y de otras entidades culturales. Miembro de la Junta Directiva de la institución universitaria CECAR y director de su Revista Institucional. Id=6327

23 Pedro Oscar Godínez (La Habana, Cuba, 1948). Poeta, periodista, ensayista y promotor cultural. Miembro de la UNEAC (Cuba), de REMES (España), de UNIVA (Perú) y de Poetas del Mundo. Autor entre otros libros: Los ojos de la lluvia (Edición bilingüe ruso-español, Moscú, 2003), Bajo una luz más clara (Eds. Unión, 2006) y El equilibrista y otros textos (Latin Heritage Foundation, 2011). Sus poemas han sido traducidos al árabe, al ruso y al inglés y figuran en periódicos, revistas, en la web y antologías de varios países. Id=4204

24 Antonio Mora Vélez  (Colombia, 1942). Escritor, docente universitario, periodista y abogado. Autor de varios libros. Cuentos suyos han sido compilados en varias antologías colombianas y en el exterior. Miembro del Parlamento de escritores del Caribe colombiano, de la Unión Nacional de Escritores y de otras entidades culturales. Miembro de la Junta Directiva de la institución universitaria CECAR y director de su Revista Institucional. Id=6327

25 Alicia Cora Ramos  (España) es colaboradora en España de la Fundación Nicolás Guillén.  Id=6491

26 Guillermo Ibáñez (Rosario, Argentina) nació en Rosario, Provincia de Santa Fe, República Argentina, el 1º de Junio de 1949. Ha realizado estudios de letras, pintura y derecho.
Publica desde 1968 en diarios y revistas del país y del extranjero los géneros poesía, narrativa, ensayo y crítica.
Id=2545

27 Cathy Garcia  (France, 1970). Poeta y actriz. Trabajó más de diez años con la compañía de teatro de calle Plasticiens Volants. Ha publicado en varias revistas y periódicos parte de su obra como escritora. Id=986

28 Hiber Conteris (Paysandú, Uruguay, 1933). Poeta, narrador y dramaturgo. Reside en Montevideo. Su obra El asesinato de Malcolm X fue mención especial del concurso literario de Casa de las Américas en 1968; fue representada en varios países de América Latina y europa. Tiene publicado entre otros libros: Round Trip - Viaje regresivo (Ed. Planeta, 1999); El diez por ciento de vida, 1986; Oscura memoria del sur (2002); Cuarteto (2007) y El rastro de la serpiente (2013). Premio Nacional de Literatura en Uruguay: en dramaturgia, 1969 y en narrativa, 1999. Id=8249

29 Rolando Enrique Rosales Murga (Jutiapa, Guatemala, 1990). Poeta. Estudiante de Abogacía y Notariado en mi país. Ha ganado certámenes literarios y he obtenido menciones honoríficas. Ha publicado en varias antologías de Latinoamérica. Id=7880

30 Xose Figueroa Lorenzana (Sabadelle-Chantada-Lugo, España, 1957) Id=8258

31 Yvette Vasseur (Wattrelos, Francia, 1953). Poeta y artista plástica autodidactica. Parte de su obra literaria se encuentra publicada en varias revistas y antologías. Id=5557

32 Sarah Carrere Mbodj (Isla de Gorée, Senegal,). Cantautora, poeta y arpista. Titulada de la escuela de Arte de Dakar, la artista senegalesa nata en Dakar. Id=5727

33 Driss Jebrouni Mesmoudi (Tetuán, Marruecos, 1949). Poeta, ensayista y profesor de español. Graduado de Letras y en La Escuela Normal Superior de Profesores. Tiene publicado poemas y varios múltiples ensayos de literatura hispanoamericana. Id=2169

34 Yusmel Pérez Figueredo (Holguín, Cuba, 1976). Poeta. Graduado de Historia del Arte. Profesor de la Universidad de Holguín. Colaborador con las publicaciones territoriales. Tiene publicado el libro: Sin temer a lo borrado (Eds. La Luz, 2011). Aparece recogido en las antologías: Poderosos pianos amarillos (Eds. La Luz 2013) y Memoria de una Isla Vol. II (Apostrophes Ediciones, 2014). Id=8194

35 Oscar Alberto Rissotto (Buenos Aires, Argentina, 1947). Poeta, narrador y ensayista. Ha obtenido varios premios literarios. Nació en el campo, se  crió en los suburbios de Bs.As., comenzó a leer a los 5 años [gracias viejo] y a garabatear poemas a los 12, hoy ya siendo un señor mayor interviene en todo lo que puede para tratar de aportar un granito de arena para mejorar el mundo [nada menos...], tiene mucho trabajo, sabe que no está solo. Id=7145

36 Daouda Mbouobouo (Yaoundé, Camerún, 1977). Poeta y miembro del panteón universal de la poesía de la que es el delegado para Camerún. Embajador de la paz en el círculo universal de los embajadores de la paz (Francia–Suiza). Miembro de la sociedad de los poetas y artistas de Francia. Tiene publicado entre otros de Vivredans le noiry Le fossé des baobabs. Ha obtenido varios premios literarios. Id=8259

37 Magalis Rodríguez Borges (Moa, Cuba, 1964). Poeta y periodista. Ha obtenido varios premios literarios. Fue premiada por Quintavenida.it (Italia) dedicado a los 5 antiterroristas cubanos presos en E.U. Varios de sus poemas aparecen publicados en las antologías: El Sitio que Habitamos, Varias Maneras y en antologías dedicadas a Miguel Hernández y a José Martí. En las revistas Ámbito, Diéresis y Azahar (España). Id=8260

38 Jorge Castañeda (Bahía Blanca, Argentina, 1951). Poeta, escritor y periodista. Radica en Valcheta (Río Negro). Ha publicado 14 libros y numerosas antologías. Es colaborador de varios medios periodísticos. Entre otros premios y distinciones es Ciudadano Ilustre de Río Negro, Cónsul de Poetas del Mundo, Embajador Universal de la Paz (UNESCO), Miembro Fundador de Naciones Unidas de las Letras (Colombia). Premio SELAE 2013 a la Trayectoria Literaria (Milán). Id=3223

39 Byron Javier Picado Molina (Estelí, Nicaragua, 1959). Poeta miembro de la Sociedad Biosófica de Nicaragua. Id=6803

40 Carmen Amelia Del Cristo Vázquez (La Habana, Cuba, 1950). Poeta, narradora, cronista, psicodramatista. Licenciada en Educación en la especialidad de Pedagogía-Psicología. Máster en Psicología Educativa. Organizadora del proyecto Picualas. Miembro de la Asociación de Pedagogos y de la Sociedad de Psicólogos de Cuba. Tiene publicados artículos sobre Psicodrama. Escribe crónicas sobre la realidad cubana y tiene dos novelas en preparación. Id=8039

41 Myriam Teresa Mena (Córdoba, Argentina, 1957). Escritora y poeta autodidacta, Co-fundadora y miembro del Grupo ORIGENES (Difusión de Arte y talleres creativos para niños carenciados). Ufóloga (de campo). Ha sido compilada en varias antologías nacionales e internacionales. Miembro de APEBEL (Escritores Beltranences). Exsecretaria del SALAC, San Lzo. (Soc. Arg. De Letras, Arte y Ciencia). Tiene publicado los libros: Puntos de Luz y Mutando hacia otra dimensión. Id=7055

42 Jorge Mussiett Canales (Santiago de Chile, Chile, 1936). Contador de profesión y aficionado por las artes. Estudió música en el Conservatorio Nacional. Compositor del Himno del Banco del Estado. Autor de “Las Perlas de Jormuscan” Id=7999

43 Juan Pablo Melto (San Miguel de Tucumán, Argentina, 1942). Poeta. Reside actualmente en San Luis, Argentina. Director de estudios del colegio don Bosco desde 1971 a 1973. Coordinador de áreas de la campaña nacional de alfabetización del adulto desde 1973 hasta 1976. Tiene publicado el libro Palabra peregrina (Inca Editorial, 2006). Conduce con Norberto Foresti, el programa Memoria de Abya Yala desde el 2009. Id=8191

44 Lautaro R. Dores (Buenos Aires, Argentina, 1969). Poeta. Cursa sus estudios de arte en la Escuela Nacional de Bellas Artes "Manuel Belgrano". Ha participado en antologías poéticas de la editorial Tres más uno y en numerosos periódicos en la República Argentina y Latinoamérica y publicaciones online (Argentina, Chile, Uruguay, España). Id=5087

45 Diego Mare (Puerto Rico) Poeta argentino.  id=8390

46 René Ovidio González (Santa Elena, El Salvador, 1958). Poeta, narrador, locutor y periodista. Profesor de Educación Básica. Ha ganado Premios Nacionales en Poesía y en Cuento. Fue Director de Radio y Corresponsal Informativo. Diferentes periódicos y revistas han publicado sus trabajos literarios. Fundador de un Taller Cultural. Id=7169

47 Nicole Barrière (Saint-Babel, France, 1952). Poeta, ensayista y traductora. Ha publicado varios libros y su poesía se encuentra en numerosas revistas y antologías. Directora de la colección Acento tónico a las Ediciones el Harmattan, Administradora de la asociación "Del costado del Puente Mirabeau" de París, Miembro de la Sociedad de los Literatos. Ha obtenido varios premios literarios. Sus poemas han sido traducidos al italiano, persa, español, rumano, kabyle y árabe. Id=4893

48 Sérgio O. Sá (Maia, Portugal, 1943). Artista plástico, historiador, ensayista, músico y poeta. Su formación Académica es en las áreas de la estética y la historia del arte. Tiene publicaciones de historia, antropología, patrimonio cultural, política y poesía. Id=4758

49 Óscar Alberto Marchesin (Uruguay) Poeta. Colabora con revistas literarias de América, España y Holanda. Co-fundador de varias revistas literarias. Colaborador en SADE en talleres literarios y presentaciones. Trabaja actualmente con publicaciones que intentan hacer conocer los genocidios encubiertos caso Gaza. Publicó algunos libros en alguna época. Reside en Montevideo desde 1998. Id=822

50 Mariana Enriqueta Pérez Pérez (Santa Clara, Cuba, 1951).Poeta, narradora, investigadora y promotora cultural. Licenciada en Letras. Pertenece a la Unión de Escritores y Artistas de Cuba. Posee cuatro poemarios publicados. Textos suyos aparecen en antologías y publicaciones seriadas, tanto impresas como digitales. Ha obtenido premios y menciones en Cuba y el extranjero. Id=8261

51 William Pérez Vega (Comerío, Puerto Rico, 1949). Poeta, narrador, ensayista y militante de las luchas sociales. Ha publicado 17 títulos, entre ellos: Versos cotidianos (1987), Por eso es el grito (1998), Arcoiris (1990), La muerte de los dioses (2007), Areito (2010). Ha participado en varias antologías y festivales nacionales e internacionales. Parte de su obra ha sido musicalizada. Miembro de la Junta de directores del Festival Internacional de Poesía en Puerto Rico.  Id=6717

52 Roberto Romeo Di Vita (Buenos Aires, Argentina) Poeta, escritor y periodista. Tiene publicado los libros: Once y uno (cuentos), La pasajera de la ciudad (novela), Mayo en la sangre (cuentos), América en el corazón (prosa lírica), Áspero quiero que mi verso sea (poesía), Homenaje de amor y otras yerbas (poesía), La conjura de los libreros (novela), Emboscada amores y patria (novela) y otros. Ha recibido numerosos premios literarios. Sus poemas han sido traducidos a varios idiomas. Publica y colabora con revistas literarias. Pertenece a la SEA.  Id=4076

53 Pablo Velásquez Ortíz (Aguacatán, Guatemala, 1985). Poeta, escritor y guitarrista. Miembro de la Red Mundial de Escritores (REMES). Poemas suyos han sido publicados en varios sitios en Internet. Su obra ha sido compilada en varias antologías. Forma parte al Club Macondo, en Aguacatán, Huehuetenango. Estudia la Licenciatura en Administración Educativa en la Universidad Mariano Gálvez de Guatemala. Id=7037

54 Ali El Hadj Tahar (Merad, Argelia, 1954) Nacido el 18 de marzo en Merad, región de Tipasa. Poeta y Pintor argelino, muy joven comenzó a dibujar y escribir. Su última exposición se realizó en 2004 en el Museo de Bellas Artes de Argel. Es licenciado en letras inglesas de la Universidad de Argel en 1978. En 1974 comienza a escribir en la prensa especializándose en la crítica de arte. Miembro del Instituto Internacional de Prensa, ex redactor en jefe de la revista Tassili, ex director de artes en el ministerio argelino de la cultura. Id=2817

55 Quito Nicolaas (Aruba, 1955). Poeta. Estudió ciencias políticas/derecho internacional. Ha publicado diez libros; seis de poesía, tres novelas y un volumen de cuentos. Sus ensayos, reseñas de libros y entrevistas fueron publicados en distintas revistas. Sus poesías han aparecido en distintos antologías y revistas en China, Albania, Canadá, Brasil, Holanda, Argentina. Italia y en el Caribe. En 2006 una sección dedicada a su trabajo fue publicada en la historia de la literatura de Aruba y las Antillas Holandesas. Id=4945

56 Jorge Etcheverry Arcaya (Santiago de Chile, 1945). Poeta. Doctor en literatura y traductor. Su último libro de poemas es Cronipoemas (Ottawa, 2010). Tiene prosa, poesía y crítica en Chile, Estados Unidos, Canadá, México, Cuba, España y Polonia. Los poetas y el general, Eva Golsdschidt, LOM Chile, 2002; Anaconda, Antología di Poeti Americani, Elías Letelier, Poetas Antiimperialistas de América, Canadá, 2003; Antología de poesía chilena. Vol 1. La generación del 60 o de la dolorosa diáspora, Teresa Calderón, Lila Calderón y Thomas Harris, Catalonia, 2012. Es coeditor de Split/Quotation. Es embajador en Canadá de Poetas del Mundo donde reside desde 1975. Id=654

57 Ruzha Velcheva (Bulgaria). Poeta, Es miembro de poetas del mundo por Bulgaria. Nació el 22 de agosto de 1946. Desde 1956 vive en Veliko Tarnovo. En 1972 se graduó como ingeniera en el Instituto Superior de Ingeniería Mecánica y Eléctrica en Gabrovo - especialidad "Electrónica" Trabajó en 33 años, los últimos 29 años es una especialista en telecomunicaciones en BTC. Id=1801

58 Héctor Medina (El Carmen de Bolívar, Colombia, 1965). Poeta y licenciado en Ciencias Sociales y económicas. Especialista en Informática y Telemática. Es docente en la Institución Educativa Técnica Industrial. Ha publicado los siguientes poemarios: Trasegar (2006), Papeles azules en la calle (2011). Publicó el libro de cuentos: Puños de acero (2013) en formato virtual. Es director de la Revista cultural Vestigios. Id=2140

59 Josefina Blanco Rodríguez (Benuza, España, 1948). Poeta y narradora. Docente jubilada. Parte de su obra se encuentran en tres antologías realizadas en Buenos Aires, Argentina, ciudad donde reside en actualmente. Id=7475

60 Delia Checa (Jujuy, Argentina, 1942). Poeta. Ganadora 1er. Premio Nacional Poesía 2012 SADE San Rafael (Mendoza). Ganadora 1er. premio Poesía Concursos Equinoxio 2014 (“Amor eterno” y “Día de los enamorados”) y Equinoxio Nacional 2014 "Mes de la Mujer". Colaboradora en Antologías. Libros: Danzando en la luz, Remolinos de silencio, El mundo y su esplendor, Susurros de eternidad y Poesía. Participante Cultura de Mendoza. Id=8262

61 Janitzio Alejandro Villamar Rodríguez (Ciudad de México, México, 1969). Poeta. Estudió L. Clásicas, dirigió revistas literarias. Fue Embajador Cultural de la Fundación Max Aub. Dirige un Centro de Estudios Literarios. Ha publicado poesía, cuento, novela, ensayo y traducciones. Libros: Mi hijo, El lobo, Nave comando “Emperador”, Canción de navidad, Furia de dragones, Licantropía, Marte en la memoria, La caída del espectro, España, Aparta de mí este cáliz, Silencio, Soluciones a la de Ares periferia y Desconcierto. Id=2071

62 Humberto Pinedo Mendoza (Lima, Perú, 1947). Poeta y escritor. Ha publicado cuatro libros de poesía: Olguita Amando, Topus, Avizor y Convulsión. Libros de Historia: Rostros y Rastros del Callao y La Historia de San Miguel. Incluido en la Historia de la Literatura Peruana de Augusto Tamayo Vargas, César Toro Montalvo y José Beltrán. Id=7807

63 Ramiro Sepúlveda Zapata (Puerto Berrío, Colombia, 1943). Poeta. Tiene publicado los libros: Poemas del Grupo Puerto (coautoría con Carlos Ossa, Ed. Difusión, 1980); Territorio Imaginado (Eds. La gota amarga, 2010). Ganador del concurso de Poesía Joven Universidad de Antioquia 1969. Poemas suyos han sido publicados en suplementos literarios del país. Reside en Medellín. Id=8391

64 Natacha Santiago Ortega (La Habana, Cuba, 1945). Poeta escritora y profesora universitaria. Licenciada en Pedagogía y Psicología. Premio ABDALA de poesía 1970 Premio Ada Elba Pérez, 2000. Primer Premio Nacional de Poesía Regino Pedroso, 2001, entre otros. Ha publicado los libros: Estado de Gracia (México, 2001); El Poder de la hormiga (2002) y El Mal de Casandra (2009). Parte de su obra ha sido recogida en antologías, sitios web, en la prensa radial y escrita. Id=7015

65 María Amelia Dinova Castro (Mercedes, Argentina, 1953). Poeta, docente documentalista, fotógrafa. Escritora integrante de la comisión fundadora de SADE (sociedad argentina de escritores). Ha publicado en las antologías: Los Poetas de la Plaza de Mayo, Antologías XXII, XXIII, XXIV de la sociedad de poeta Ismael Siri y en Café con Letras de Re-evolución de la Palabra. También participó del Encuentro Internacional de Escritores en Uruguay y en el Encuentro Internacional de Escritores del Instituto Cultural Latinoamericano de Junín Bs As. Id=8263

66 Javier Gaytán Gaytán (México DF, México, 1971). Poeta. Licenciado en Letras Hispánicas por la UAM. id=7440

67 Luis Arias Manzo (Melipilla, Chile, 1956) Poeta y narrador. Fundador y Secretario General del Movimiento Poetas del Mundo. Autor del “Manifiesto Universal de Poetas del Mundo” (traducido a 28 idiomas). Tiene publicado los libros: Agualuna (2002), Mil años de Amor (2003) e Instantes (2004) por Apostrophes Ediciones. Su obra poética está presente en numerosas antologías editadas en América Latina, Europa y en Internet. Id=377

68 Silvia Nellys Cesin (Pando, Uruguay, 1957). Poeta. Miembro de Poetas del Mundo. Miembro de la UHE Unión Hispano mundial de Escritores. Ha participado en varios Congresos y Festivales de poesía. Fue invitada al 16 Festival Internacional de Poesía de La Habana, 2012. Integra varios grupos Literarios en su País. Participa en Talleres Literarios para niños donde trabaja y se desarrolla como profesora de Danza en el Club Urupan de Pando. Id=8264

69 Yuri Zambrano (Bélgica, 1968). Poeta y activista a cargo del Festival Mundial de Poesía. Residencia en los últimos seis años, México, España y Grecia. Miembro de la Fundación Ché Guevara Internacional y del Colectivo Utopía Roja. Tiene más de 15 libros de poesía (3 para niños), traducidos a diferentes idiomas, novelas, cuento y ensayos sobre la revolución cubana y la vida del Ché. Id=8393

70 Blanca Garnica (Cochabamba, Bolivia, 1944). Poeta y profesora de literatura. Ha publicado los poemarios: La vocal de la higuera (1986), La razón del musgo (1986), Retama y lombriz (1986), De la tierra y de las preguntas (1992), Vástago del sol (1993), Siempre el amor (1993), Epingles en argent (2000), Rasguño del silencio (2004), El reloj anda descalzo (2005) y La luz de la memoria (2009). Id=8265

71 Zoulikha Moussaoui Lakhdari (Marruecos) Poeta y profesor de francés. Tiene publicadas las novelas en árabe: El Amor en Tiempo de Fragmentos, 2006; Tarinkhir entre luz y espejismo, 2011; En los jardines de Kafka, 2012 y El sordo y la historia, 2012. Tiene publicado el poemario: Las Golondrinas del Silencio, 2008. id=7601

72 Moïse Kofane Tsade (Douala, Camerún, 1982). Poeta y docente de español en un instituto de su país. Miembro de La Ronde des poètes du Cameroun y del Centro cultural Francis Bebey en Yaundé, en Camerún. Tiene poemas publicados en la red y en la antología Terre de poètes, terre de paix (Ediciones Ifrikya, 2007) Id=3980

73 Mario Albán Camacho (Heredia, Costa Rica, 1955). Poeta. Su obra la componen 44 libros. La temática de su poesía es plural desde la más delicada expresión amorosa hasta la más enconada erupción política. Id=8266

74 Erasmo Nava Espíritu (Mochitlán, México, 1950). Poeta. Licenciado en Economía y Maestro en Ciencias en Planificación del Desarrollo Regional. Ha publicado los libros de poesía: Oración a los humanos y otros poemas (Edición de autor, 2002); Cuando los Dioses hablan y otros poemas (Ed. Garabato, 2007) y La danza mortal de las Palmeras (Ed. Versodestierro, 2011) Id=7742

75 Jorge R. Bermúdez (Villa Clara, Cuba, 1944). Poeta, ensayista y crítico de arte. Doctor en Ciencias de la Información. Profesor de Arte y Comunicación. Miembro de la Unión de Escritores y Artistas de Cuba. Ha publicado los poemarios: Obediencia de la madera (Ed. Letras Cubanas, 1991); Alma América (Ed. Gente Nueva, 1992) y Las ramas del fuego (Ed. Unión, 2011). Es autor de la colección Antología visual, en la que recoge ensayos y obras de artes plásticas y gráfica sobre José Martí, Ernesto Guevara y José Lezama Lima. Id=8180

76 Siboney del Rey (Caracas, Venezuela, 1976). Poeta, articulista y estudiante de letras. Trabajadora del sector bancario y promotora de talleres de promoción a la lectura. Ostenta el reconocimiento Heroínas Venezolanas. Integrante de la Sociedad de Poetas Andrés Eloy Blanco y de la Asociación Venezolana en Solidaridad con el Pueblo Saharaui. Embajadora de Venezuela del Movimiento Poetas del Mundo. Libros: Besos al Viento, 2008; Corazón Saharaui, 2013 y Al Heroíco Comandante Ernesto Ché Guevara, 2014. Id=3821

77 Juan Miguel Idiazábal (Mar del Plata, Argentina, 1984). Poeta, traductor y docente de inglés. Tiene publicado poemas y cuentos diversos en antologías de varias editoriales argentinas e internacionales. Colabora con la revista La Avispa, donde aparecen varios de sus poemas. Obtuvo el 2º Premio en el Concurso de Cuentos Cortos-Premio CEM 2012. Miembro del colectivo artístico La Prosa Mutante. Id=8267

78 Ivanka Deneva (Bulgaria) Poeta, escritora, y periodista. Graduada de filología búlgara. Miembro de la Sociedad de los Escritores Búlgaros. Tiene publicado los libros: Brasa (Ed. Zahari Stoyanov, 1999); Este bocado duro–la vida (Sociedad de los Escritores Búlgaros, 2003); La vida en nudo (Ed. Liternet.bg, 2006); Cruces y vientos (Ed. Escritor búlgaro, 2008). Es autora además de obras teatrales y parte de su obra es publicada en varias revistas y antologías de varios países. Id=7877

79 Dennis Orlando Escobar Galicia (Guatemala, Guatemala, 1959). Poeta, comunicólogo y periodista. Ha ejercido la docencia, el periodismo y la edición de textos. Ha publicado periodismo y literatura. Es expresidente del Pen Club Guatemala y exvicepresidente de la Asociación de Periodistas de Guatemala (APG). Actualmente edita la Revista APG, la Revista Códice del PEN Guatemala, la Revista Científica Tikalia y el Boletín Agro de la Facultad de Agronomía de la Universidad de San Carlos de Guatemala. Id=8392

80 Jaime Osvaldo Bernales Abarca (La Calera,  Chile, 1950). Poeta. A lo largo de su vida ha estado insertado en el quehacer sindical, político, social y cultural. Trabajó en la Fundación de Ayuda al Niño Limitado, por más de 25 años. Tiene publicado el poemario: Los Bosques del Silencio, 2013. Id=8268

81 José Agustín Pacanchique R (Bogotá, Colombia, 1962). Poeta, gestor y promotor cultural. Ha escrito varios libros de poesía místicos, para niños, sociales, y ecológicos aun inéditos. Id=3312

82 Umar Faruk Al Sadik (Ciudad de Panamá, Panamá, 1952). Poeta y músico. Desde muy joven consagra su vida a la música, arte en el cual se destaca como uno de los trompetistas más populares de su país. Id=6955

83 Feliciano Mejía Hidalgo (Abancay, Perú, 1948). Poeta. Con múltiples libros publicados, entre ellos: Poemas Racionales, Tiro de Gracia, Poema en Y, Anillo de algodón, El estertor de la Rata y El grito de terride. Ha obtenido varios premios literarios. Parte de su obra se encuentran en revistas y antologías de varios países. Ha sido traducido a varios idiomas. Id=584 

 

Luis Arias Manzo – Fundador Secretario General

Athanase Vantchev de Thracy – Presidente Mundial

Maggy Gómez Sepúlveda – Sub-Secretaria General

 

CANAL TV POETAS DEL MUNDO

http://www.youtube.com/Ariasmanzo

 

 

Grand rassemblement contre le barrage de Sivens

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Fête des semences paysannes à Montfaucon

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23/09/2014

Fugitive lu par Michel Host

In Le Scalp en feu – VIII par Michel Host (Chronique)
http://www.lacauselitteraire.fr/le-scalp-en-feu-viii-par-michel-host

 

 

Fugitive, de Cathy Garcia, chez Cardère éditeur, 2014, Coll. Poésie,55 p., 12 € [www.cardere.fr]Illustrations originales de Cathy Garcia.

Belle impression, beau papier que l’œil et le doigt caressent avec plaisir, caractère d’une lisibilité parfaite et encres de Cathy Garcia dont on sait qu’elle a plusieurs flèches à son arc.

On est mal, parfois. On va mal, tout ou presque va mal. La déglingue nous guette, le ciel même s’inscrit en contre : Le ciel a mordu. Les chiens sont lâchés. / Dans les poitrines, les cœurs s’épavent. // Partout s’installent des cirques funèbres. /// Foutoir irrespirable.

Alors, quoique le naufrage guette, nous allons sur cette terre : Je marche. / Je dois marcher. Cathy Garcia, en dépit du titre donné au recueil, ne fuit pas, ou sinon en avant, vers le ponant donc, à la suite de son ombre qu’elle rejoindra dans « le rouet des incantations »,du côté de cette priance amoureuse qu’est la poésie. Mais d’abord il y aura eu l’épreuve, cette souffrance en forme d’« exil », dans cette maison [qui] gonfle, crève. Lambeaux dégueulasses… où même les bêtes [sont] désarticulées. Je sais, depuis d’autres lectures, la poésie de Cathy Garcia toute tournée vers la vie pleine et vivante, dans un souhait de joie de l’esprit et de la chair… Ce que nous conte Fugitive est hors de sa voie, hors de son habitude, si l’on se permet de penser que nous vivons tous, à de certains moments du moins, dans des lieux qui nous sont habituels. Dans ce registre inattendu parce qu’entêtant, dangereux, méchant même – (toute cette nature, ces bêtes désarticulées, n’est-ce pas ?), le poème de Cathy Garcia tremble, inquiet, ému, se frayant un dur chemin parmi les spectres, rencontrantl’ogre de désir où son navire se fracasse les flancs, tout cela dans le déchirement tellurique qui suggère une fin du monde, un  irréversible et fatal assaut des vieux instincts : Conjuration du vide. / La meute aime le rut.Le « récit », car il s’agit d’un récit à peine déguisé, laisse deviner l’élargissement de l’ombre, la plongée dans un enfer désespérant, un chaos des sens qui fait douleurs les faux plaisirs de l’instant : Un corps de femme à lapider, encore et encore.Alors, après avoir marché encore et encore, [lâché] les simulacres, sur quels horizons s’ouvrira le futur ?

La marche en terre d’exil s’improvise voyage, au risque du naufrage en terre-ciel, errance funambulesque dans les temps et les espaces, et jusqu’à soi… Il s’agit de se réancrer, de déployer la corolle, de retrouver des paysages habitables… fût-ce en se soumettant à de mystérieuses magies afin que l’âme s’encorde aux cailloux sorciers. Retrouver terre, reprendre pied. Des amants, sans doute, plusieurs aubes, la lente mais sûre réconciliation : Je cours et je danse. // La terre est une et nous sommes un.

Laissons le poème suivre sa pente, après la rencontre avec le rapace dont les serres ont marqué [l]a chair,mais pas seulement, l’âme aussi, le cœur, l’être en son fond le plus profond, tout ce qui fait la matière d’une vie, à la fin Irréversible mais large comme un fleuve. Dans ce récit d’une longue étape d’un voyage heureusement inachevé, je comprends et saisis une fois encore cette force et ce courage des femmes, cette puissance invincible du désir d’être envers et contre les embuscades de la destinée, tout ce que j’admire et que j’avais déjà pressenti dans de précédents recueils de Cathy Garcia, cela qui lui appartient, en liaison avec des joies stimulantes aussi, et qu’elle nous donne en partage.

 

Michel Host, septembre 2014

 

 

Lèche-vitrine par la cie Tintamar

 

Avec un morceau de mon "jardin du causse" dedans...

 

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Quimperlé, rue Savary, 10h00

 
 

10h à Quimperlé : Il se passe quelque chose d’étrange rue Savary. La ville se réveille et avec elle, les mannequins des devantures. Les boutiques s’animent et les vieux magasins abandonnés reprennent vie. L’ambiance est un peu rétro pour cette grande foire organisée par la compagnie Tintamar. Le chiffre de vente promet d’être bon, la foule de clients potentiels n’en finira pas de grossir. Produit du jour : l’être humain sous toutes ses formes, avec ses défauts exacerbés.
La pluie ne fait que passer et les passants matinaux se pressent petit à petit devant les vitrines. Chaque groupe est pris en charge par une vendeuse hybride, mi humaine mi-mannequin qui va les mener de tableau en tableau. Si certains font rires, d’autres suscitent froncements de sourcils et regards songeurs.
Au fur et à mesure qu’on déambule sur les pavés, c’est le scénario plus si improbable d’une humanité tellement perdue, aux vices si extrapolés et pour laquelle l’être humain devient l’ultime bien de consommation, qui se dessine. De l’homme connecté à la grand-mère nostalgique, chaque personnage dégage une soif d’exister devenue trop grande à épancher que ce soit en consommant ou en étant consommé. Ce spectacle tout en hyperbole et à l’humour grinçant est à retrouver demain, toujours rue Savary, à 10h et 17h.

 

Pour voir le diaporama :

http://www.lesreportagesdufourneau.com/Leche-vitrine-par-...

Parcours poétique au Reposoir (74)

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Sur une chaleureuse invitation de la Bibliothèque Point à la ligne

et de Walter Rulhmann !

 

22/09/2014

La voleuse de fraises d'Eun Hee-Kyung

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 Cette phrase « Je ne peux pas dire que je sois quelqu’un de bien. Ce n’est pas non plus mon obsession » qui inaugure la première nouvelle de ce recueil de micro-fictions, celle qui donne son titre à ce livre, donne le ton pour l’ensemble de ces textes, dans lesquels les personnages semblent évoluer comme dans des sortes d’aquariums et l’auteur donne au lecteur la possibilité de les observer ainsi, tels des poissons un peu blafards. Le quotidien de ces personnages est souvent morne et si ça change c’est pour passer au noir, voire au morbide, donnant une sensation d’absurdité. Absurde comme le moment où la mort sans prévenir vient frapper et mettre fin à toutes nos prétentions, mais ici c’est à chaque fois l’autre qu’elle vient frapper. Mort accidentelle et tragique quand il s’agit de celui ou celle que l’on désire « plus on se côtoie, plus on se désire et plus on finit dans une obsession qui ronge le cœur » ou criminelle quand il s’agit de celles et ceux qui nous insupportent. L’écriture de EUN Hee-Kyung, froide, détachée, clinique, appuie sur le malaise, elle rappelle parfois celle de l’écrivain Lee Seung-U.

Ainsi malgré que La voleuse de fraises semble être une victime perpétuelle de la perfidie de son entourage, le style dénué d’émotion de l’auteur, qui ici utilise la forme du récit, ne favorise pas un sentiment inné de sympathie chez le lecteur, qui du coup ne ressent pas forcément de compassion, quand il découvre que cette voleuse de fraises a en fait réglé ses problèmes en développant les automatismes d’une serial killer, pas plus qu’un sentiment d’indignation. Une sorte de nausée le laisse entre deux.

Une autre phrase tirée cette fois-ci de la deuxième nouvelle, Le voyage d’affaires, illustre encore parfaitement le propos de l’ensemble du recueil, « la moitié des pommes étaient gâtées. En les triant, elle s’était aperçue qu’elles aussi pourrissaient à partir du point de contact avec d’autres fruits : c’était comparable à ce qui se passe entre les êtres humains », car dans aucune de ces nouvelles les gens ne se font du bien, tout est voué à se corrompre d’une façon ou d’une autre. Les personnages semblent y perdre en permanence des morceaux d’eux-mêmes, que ce soit leur dignité, comme dans La voleuse de fraises, l’amant pour la protagoniste du Voyage d’affaire, qu’elle perdra deux fois, une fois parce qu’il se marie, même si leur liaison reprendra peu après, et la deuxième fois dans un accident de la route dont elle se sentira coupable, tandis que par ailleurs sa fille, avec qui la complicité s’étiole, perd symboliquement son enfance avec ses premières règles. Enfin, dans la dernière nouvelle Le cirque du soleil, le personnage principal perd son travail et par extension sa vie et son niveau social et devient le simple instrument d’un autre qui perd celle qu’il aime au point d’avoir dérobé la caisse de son entreprise, pour partir avec elle en Australie. Celle qui voulait tant voir Le cirque du soleil périra à la place dans un incendie.

En fait, il s’agit de personnages qui ne cessent de perdre leurs illusions et EUN Hee-Kyung est sans pitié, elle les dépouille sans aucune contrepartie.

Un livre à déconseiller aux dépressifs.

 

Cathy Garcia

 

 

EUN Hee-Kyung .pngEun Hee-kyungest née à Gochang en Corée en 1959. Depuis 1996 elle a publié une quinzaine de romans et obtenu de prestigieux prix littéraires comme le prix Isang ou le prix Dongin. Appréciée par la critique littéraire comme par le grand public, elle jouit d’une réputation considérable dans son pays et dans le monde entier.

 

 

 

 

 

 

 Note parue sur la Cause Littéraire : http://www.lacauselitteraire.fr/la-voleuse-de-fraises-eun...

 

 

 

 

 

18/09/2014

A nous le temps des sorcières

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par Naïké Desquesnes, septembre 2014

Une vieille dame, laide et pauvre, affairée devant un chaudron. Personnage aussi fascinant que repoussant, la sorcière des contes de fées semble avoir toujours existé, au fond de sa forêt, prête à se glisser dans nos imaginaires. Or cette figure a une histoire, faite de femmes en chair et en os, ostracisées et persécutées entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Et, sans cette histoire, on ne peut comprendre les origines du capitalisme. C’est ce que nous dit Silvia Federici, universitaire américaine, marxiste et féministe, dans une analyse menée avec une limpidité réjouissante. Dévoré à l’étranger, Caliban et la Sorcière paraît enfin en français, dix ans après sa première publication en anglais (1).

L’auteure commence par revisiter un concept fondamental de la pensée marxiste pour situer la sortie du système féodal : l’« accumulation primitive », soit l’expropriation terrienne de la paysannerie et la création du travailleur « libre » et indépendant. Seulement voilà : du sort de la travailleuse, Karl Marx ne dit mot. Un constat déjà posé par des féministes depuis les années 1970, qui trouve ici une profondeur historique indispensable pour saisir les liens entre capitalisme et instauration du patriarcat salarié : la femme est petit à petit forcée à faire du travail de reproduction et des tâches domestiques son activité « naturelle », non rémunérée.

Selon Federici, trois éléments fondent le nouvel ordre économique : la privatisation des terres villageoises autrefois collectives, la colonisation du Nouveau Monde et... la chasse aux sorcières. Les clôtures éliminent l’accès universel à des biens de base : le bois, le pâturage, les herbes thérapeutiques. Davantage dépendantes de ces biens communs pour leur subsistance, leur autonomie et leur sociabilité, les femmes sont les premières à pâtir de leur disparition. Si les hommes pauvres partent travailler à la ville, elles restent seules. Elles rejoignent les rangs des vagabonds, empruntent ou chapardent. Accusées de pacte avec le diable, de vols nocturnes ou encore de meurtres d’enfants, deux cent mille d’entre elles sont victimes de procès en sorcellerie sur une durée de trois siècles, selon l’historienne Anne L. Barstow (2).

En étudiant la répression et la discipline des corps féminins dans l’Europe du Moyen Age, Federici éclaire la condition de toutes les femmes à ce moment de basculement. Car la sorcière, c’est la femme en marge ; et, en attaquant les marges, l’Etat et l’Eglise construisent la norme. Sous l’étiquette de « sorcière », on pourchasse toutes celles qui ne rentrent pas dans le moule : célibataires, libertines, vagabondes, connaisseuses des remèdes traditionnels voués à disparaître au moment où la médecine moderne se met en place et devient l’apanage des hommes de science.

La militante altermondialiste et sorcière néopaïenne Starhawk parle d’ailleurs de cette période comme celle de « l’expropriation de la connaissance (3) ». Le soin devient un domaine nécessitant un diplôme. Aux pratiques des sages-femmes traditionnelles et des sorcières qui développaient une médecine douce, à base d’herbes, on oppose une médecine de style héroïque, avec l’arrivée des saignées et des purges. A une époque de plus en plus rationnelle, on combat sévèrement l’immanence. Starhawk défend aujourd’hui cette conception selon laquelle la valeur sacrée réside dans chaque élément du monde, et non dans un Dieu extérieur, dans l’espoir de renouer avec le monde qui nous entoure et de résister à une société capitaliste, industrielle et mécaniste.

Victime des logiques marchandes et autoritaires, mais aussi symbole de subversion et d’émancipation : d’hier à aujourd’hui, la sorcière représente la figure par excellence de la femme insoumise. Des mouvements écologistes aux groupes queer, elle donne du souffle aux luttes et aux questionnements intimes. D’une belle manière, les deux ouvrages dirigés par Anna Colin déploient en images et en textes cette symbolique, prolongeant un cycle d’expositions et de performances présentées notamment à Montreuil et à Quimper (4). Acclamons donc « l’heure des sorcières », ce moment du retournement du stigmate où des femmes pourchassées retrouvent la confiance et reprennent du pouvoir sur leurs vies.

Naïké Desquesnes

Rédactrice spécialiste de l’Asie du Sud à Courrier international
 
 
 
 
 

16/09/2014

Chroniques du Diable consolateur de Yann Bourven

Ed. Sulliver, septembre 2013

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110 pages, 11 €.

 

  

Les Chroniques du Diable consolateur est un monologue du Bourven, l’auteur, qui s’adresse ici à sa compagne de malfortune : « Je nous vois cernés et haletant dans ce grand lit, Inhès ». Inhès aux adorables petites fesses. Un monologue poétique tout sauf monotone, qui prend sa source dans la chambre et le quotidien d’un couple, artiste, rsa, taf alimentaire, galère… dans Paris, or si la poésie a souvent pour fonction de transfigurer, ici c’est une transfiguration inversée, vers la face obscure. En effet, ce récit se place sous le signe des Ombres et de la lune avorteuse, des nuits insomniaques et des sommeils bavards. Les Chroniques du Diable consolateur sont le livre des terreurs nocturnes mais aussi celui de la fureur, où l’auteur enchaîne des textes-spasmes, oniriques et hallucinés qui parlent de la Réalité-nuit (saturée d’Ombres perverses), entre bad-trip et delirium tremens, pour exorciser une Réalité-jour, bien pire encore. Réalité-jour que l’on me tend et que l’on voudrait m’imposer par la force où même les campagnes sont tristes, jonchées de cadavres de chevaux, de vaches et de vieillards aux dos tout tordus. C’est donc et surtout aussi un livre-colère contre une société et une époque qui ne savent procurer qu’angoisses destructrices et impuissance désespérée et même si l’auteur s’enfonce dans la nuit-foutre-fugue-nuit, cela ne suffit pas pour apaiser la colère et la trouille. Voyage entre deux mondes, « Voyageant d’une douleur à l’autre ! D’une jouissance à l’autre !  Avec au bout du Fleuve Noir, quand la Seine devient Styx, Pluton et Proserpine fornicateurs, faisant cargaison de chair fraîche à bord de leur sombre péniche.

 

Yann Bourven dans la lignée des écrivains-poètes que l’on disait maudits, les visionnaires torturés, les mystiques contrariés, le regard exorbité sur l’invisible sans pour autant échapper à la merditude du réel, nous évoque des Baudelaire, Burroughs « J’étais là, une barre au crâne, comme nu, et les passants ressemblaient à des limaces géantes qui défilaient en rampant et en grognant dans la boue, survolées par des hiboux klaxonnant. » ou Lautréamont, Artaud, qui auraient longuement macéré à la sauce punk. « Non, je ne suis pas un ado attardé, merde !... ».

  

« C’est l’avenir qui nous torture ».

 

Le lit, le couple, le radeau de survie, le couple solaire malgré tout par opposition au couple maudit infernal et dévorateur, mais comment échapper aux cauchemars de la Réalité-jour sinon en se maudissant pour y échapper par la Réalité-nuit. « Caresse-moi et je te dirai comment je vomirai cette société et cette Europe mal famée. Je t’expliquerai ma politique sanglante, tu verras ! »  La Vraie-Vie ou le désert au bout du Fleuve Noir ? Lequel des deux est le pire ? Faut-il écouter Proserpine ?

 

- Cette Vraie-Vie est un leurre ! Si tu restes ici je te prédis une vie bête et sans saveur ! Une vie de routine et d’asservissement, d’ennui et de surconsommation ! Sois mignon, reviens ! Allez ! Au pied ! Tu feras partie de ma légende putréfiée ! »

 

Puisque Vie et Beauté sont tant malmenées dans la Réalité-jour aux écrans de nausée sexuelle, où l’amour balancé sur les trottoirs est dévoré par des chiensqui le chient quelques heures plus tard dans les jardins d’enfants,

 

« C’est la nuit (pilotée par la lune avorteuse) qui nous intéresse ! La nuit qui nous hurle ses poèmes épileptiques ! »

 

Et les amants s’accrochent l’un à l’autre. « Tes caresses sont précises et elles me lisent à tombeau ouvert. La mort, c’est ma peau que tu tends comme un voile dans la nuit. »

 

Ce sont des enfants en « folles virées dans Tragédie City. Enfants dépourvus d’innocence qui partent en vrille ».

 

« Nos noms s’affichent sur les murs de la ville froide. Avis de recherche. Perdus à jamais. Dans des nids de frelons. Dans la Réalité-nuit. On nous oubliera vite, tu sais. On nous oubliera. »

 

Et les amants baisent et baisent encore, le sexe comme flambeau d’amour rédempteur, « Je ne débande plus, regarde-là, elle est dure comme du bois ! Tâte ces veines diurnes qui surgissent une à une gonflées à mort ! De vraies racines qui palpitent ! ». Sexe défonce, antidote au venin de la trouille, au feu dévorant de la rage, mais pas assez puissant puisque « L’homme tourne en rond dans la pièce, marche autour du lit en se grattant le menton, en se claquant les joues et en se grondant la bite. Puis il se jette par la fenêtre. »

 

« Ci-gît l’espoir, ils ont assassiné la poésie-vérité ! me disais-je enfiévré. Ils m’ont eu, mais qui ? Qui tire les ficelles de la résignation ».

 

Portrait sous acide-vitriol et paradoxalement extralucide de notre époque, où « des vigiles métalliques nous expliquent qu’ils lacèreront nos enfants si jamais nous en faisons », ne passez pas à côté de ces Chroniques du Diable consolateur qui sonnent comme une alarme salutaire de poésie-vérité.

 

  

Cathy Garcia

 

 

 

sans-titre.pngYann Bourven est un écrivain français né le 17 octobre 1978 à Rennes. Il a déjà publié Face à la Mer (2001), Mon Héroïne (2003), La Course Éperdue du Gosse Enflammé (2004) et Les Fantômes te détestent (2006), parus aux éditions Diabase. Puis : Le Dérèglement (2009), Maclow, Ville-Fièvre (2011) et Chroniques du Diable consolateur (2013), parus aux éditions Sulliver.

 

 

 http://www.lacauselitteraire.fr/chroniques-du-diable-cons...

 

15/09/2014

Hubert Reeves - Du cosmos à la nature - Conférence

 

 

 

 

 

 

 

14/09/2014

Festival de Lectures et Poésie à Maurs (15)

                                        

 

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Cathy Garcia a le plaisir d'y faire l'auteur

avec bouquins et d'y exposer des gribouglyphes... 

mais aussi la revue et les publications de Nouveaux Délits.

Rendez-vous samedi après-midi au salon ?

 

 Renseignements :
Les Encantades, Pradeyrols, 15600 Boisset
Contacts : 06 79 61 65 06 (Luc Guérant)
06 29 91 50 57/ 04 71 45 10 75 (Arnaud Péan)
encantades@free.fr

 

 

 

 

 

Soutenez l'héroïne de la lutte contre l’exploitation minière au Pérou

 

Avec ses terres et le lagon bleu en arrière plan, Máxima Acuña de Chaupe,  coiffée du chapeau traditionnel des agriculteurs péruviens nous salue le bras en l’air et le pouce tendu vers le ciel.Máxima Acuña : un formidable exemple de courage et d’abnégation (photo: Jorge Chávez Ortiz)

      

   

 

Máxima Acuña de Chaupe est une héroïne malgré elle. Cette modeste paysanne péruvienne aurait bien aimé continuer à cultiver ses quatre hectares de terres sur les hauts plateaux andins et à vendre ses récoltes de pommes de terres sur le marché local. Mais, pour avoir refusé de vendre son terrain à une puissante multinationale, elle est devenue un symbole de la résistance à l’exploitation minière dans son pays.

Depuis plusieurs années, la compagnie minière Yanacocha essaie de mettre en œuvre le projet Conga, une extension de la plus grande mine d’or à ciel ouvert d’Amérique du Sud. Elle fait tout son possible pour acquérir les terres des populations locales, quitte à enfreindre leurs droits. Máxima a toujours refusé de céder à l’entreprise les terres qui fournissent les moyens de subsistance à sa famille. Et elle paie très cher ce refus.

Harcèlement de la police et de la société minière

Selon les médias locaux, la police péruvienne et ses forces spéciales (DINOES) mènent une grande campagne d’intimidation à l’encontre de Máxima et de sa famille : passages à tabac, meurtre de leur chien, occupation de leurs terres, destruction de leur maison… La famille a dû ainsi dormir dehors à 3.600 m d’altitude le temps de reconstruire une bâtisse avec l'aide de parents et d'amis.

De son côté, Yanacocha a porté plainte contre la paysanne qui détient le titre de propriété de ce terrain depuis 1994. Le 5 Août 2014, un juge a pourtant condamné Máxima et sa famille à deux ans et huit mois de prison avec sursis, à verser près de 1 500€ de dommages et intérêts à la société minière et à évacuer immédiatement leurs terres.

L’admirable courage de Máxima ne suffit plus face à cet acharnement. Elle a besoin du soutien de la communauté internationale. Écrivons aux autorités péruviennes !

 

Agissez : https://www.sauvonslaforet.org/petitions/965/heroine-de-l...

 

 

 

 

11:30 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

13/09/2014

Coluche, il manque...

 

 

12/09/2014

La lutte de Sivens: ZAD du Testet, barrage de Sivens (le film)

En savoir plus, soutenir : http://www.collectif-testet.org/index.php

https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/

 

 

 

 

 

 

 

10/09/2014

La Porte du Messie de Philip le Roy

Cherche Midi, 7 mai 2014.

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384 pages, 19,50 €

 

Captivant, haletant, passionnant, il n’est pas difficile de trouver des qualificatifs pour encenser ce thriller théologique, encore plus enthousiasmant quand on sait que cette fiction est basée sur des recherches historiques, linguistiques, archéologiques, littéraires et théologiques donc, tout à fait sérieuses, encore peu diffusées, sur les origines du Coran et que certains de ces chercheurs ont mis pour elles, leur carrière, mais même parfois leur vie, en danger. D’ailleurs une des protagonistes de ce roman va elle-même transmettre toutes ces informations à son auteur, pour qu’il en fasse bon usage, lors d’un salon du livre à Porto-Vecchio en juillet 2013, ce qui laisse habilement le lecteur à cheval sur un fil fragile entre fiction et réalité.

 

Simon Lange, diplômé en théologie, apprend à Beyrouth, le jour des funérailles de ses parents, un couple franco-libanais mort dans un accident de voiture à Paris, qu’il a été adopté et que son père adoptif donc, lui a laissé des documents concernant son origine dans le coffre d’un hôtel à Jérusalem. Quand il s’y rend en compagnie d’un ami de la famille rencontré lors des funérailles, un certain Markus, le coffre est vide. Simon Lange, grand amateur très peu raisonnable de Talisker, le "rocher escarpé" en langue nordique, un whisky de l'île de Skye, noiera son dépit dans les bars de Jérusalem en compagnie de ce Markus. Leur odyssée les conduira devant la célèbre Porte du Messie ou porte Dorée, une des huit qui percent les remparts de la ville et qui donnait sur l’esplanade du Temple ou esplanade des Mosquées. Soliman le Magnifique la fit murer en 1541. En effet, selon une croyance chrétienne, Jésus serait entré dans Jérusalem par cette porte et selon la tradition juive, le prochain Messie rentrera par là également. D’où le mur et la construction d’un cimetière musulman juste devant, sachant qu’un grand prêtre ne pourrait le traverser. Il est dit aussi que cette porte se rouvrira à la fin des temps. Or, complètement ivre, Simon Lange mit au défi par Markus qui filmera la scène, se jette contre le mur et disparaît.

 

Simon se réveille dans une cellule de dégrisement, incapable d’expliquer comment il a pu se retrouver de l’autre côté de la porte, Markus dont l’appartement a été cambriolé reste introuvable et cela marque le début d’une course-poursuite effrénée entre Jérusalem, Paris, Berlin, le Liban et la Syrie.

 

« Tout commence en Syrie » est la phrase clé qui guidera Simon tout au long d’une enquête fiévreuse qui mêle à ses propres origines de plus en plus énigmatiques, une mystérieuse branche chrétienne qui semble avoir survécu dans l’ombre depuis l’époque de Jésus, en changeant sans cesse de nom au cours des siècles et ce qui seraient les véritables origines du Coran. Simon dont la tête semble être mise à prix par de nombreux groupes d’individus, trouvera aussi sur sa route, des personnes qui lui indiqueront sans en avoir l’air la direction à suivre, dont Sabbah une très séduisante syrienne vivant à Paris et travaillant pour l’Unesco.

 

Simon se rendra compte peu à peu que tout son vécu antérieur semble avoir eu pour seul but de le préparer à affronter toutes ses incroyables aventures et que plus il avance et moins le hasard a son mot à dire. Cette enquête semée d’embûches le mènera du Corpus Coranicum, un projet de recherche de l'Académie des sciences humaines de Berlin-Brandebourg au village montagneux syrien Maaloula, à majorité chrétienne qui parle encore l'araméen.

 

Qu’est-ce qui relie les énigmatiques Nazôréens, Jérusalem, les Bouddhas géants des falaises de la vallée de Bamiyan en Afghanistan, la bibliothèque secrète d’Ivan le Terrible, Waraqa ibn Nawfal, le cousin de Khadija, première épouse de Mahomet qui fut, selon certaines sources, un prêtre converti au christianisme nestorien, Bachar el Assad, Saddam Hussein, les Frères Musulmans, Hitler et le troisième Reich, le Hezbollah, l’Arabie Saoudite, la CIA et les évangélistes américains ?

 

Pour découvrir la vérité sur ses propres origines, Simon Lange va devoir démêler tout ça, en usant de toutes ses remarquables capacités physiques et intellectuelles et un certain don pour les tours de magie. Nous le suivons sans nous ennuyer une seule seconde et dans ce roman explosif car il touche à un sujet tabou en lien direct avec le monde actuel, il se pourrait que la fiction puisse éclairer de nombreux évènements en cours et aussi soutenir celles et ceux, majoritaires, pour qui l’Islam est une spiritualité intérieure face à ceux pour qui c’est une idéologie politique asservissante, au service d’une quête fanatique du pouvoir.

 

Une mine de pistes à suivre pour tenter d’en comprendre un peu mieux les enjeux, énormes. Après avoir lu ce livre, le lecteur peut tout à fait se transformer en enquêteur à son tour.

 

Cathy Garcia

 

PLeRoy.jpgPhilip Le Roy est un auteur français de polars, né en 1962 à Toulouse. Autodidacte doublé d'un globe trotteur. Touche-à-tout, il est à la fois adepte des arts martiaux (viet vo dao), bassiste rock à ses heures, ancien publicitaire et auteur de romans (très) noirs depuis 1997.Après Pour adultes seulement, lauréat du Prix du polar de Toulouse et Couverture dangereuse, deux premiers romans noirs, il est révélé en 2005 par le Grand Prix de littérature policière pour Le Dernier Testament, où apparaît pour la première fois Nathan Love. En 2007 paraît La Dernière Arme, deuxième enquête du profiler zen. Ses livres sont publiés dans la collection Points Thriller et sont traduits en Italie, Espagne, Russie, Allemagne, Corée…

 

 

Cet article est en ligne sur le site de la Cause Littéraire.

http://www.lacauselitteraire.fr/la-porte-du-messie-philip...

 

et pour en savoir plus sur le contexte : http://salon-litteraire.com/fr/philip-le-roy/review/1878850-la-porte-du-messie-il-s-agit-d-aborder-un-sujet-tabou-et-de-remettre-en-question-1400-ans-de-formata