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09/02/2013

Ils vendent tout

 

Ils vendent les coquillages de bord de mer
Comme ils ont vendu l’eau,
Prêts à troquer leurs mères
Ces salauds...
Ils vendent le sable fin, les algues
Et ils conviennent
Pour s’enrichir de brev’ter
Les couleurs et l’oxygène.
Ils vendent aux plus offrants
Mais n’offrent rien, jamais d’cadeaux,
Sauf pour un abonnement de bienvenu
A tous leurs idéaux.
Ils vendent les hymens de
Jeunes vierges sur la planète
Et les mains ouvrières
De jeunes enfants analphabètes.
Ils vendent tous les combats d’hier,
Les acquis des grands-pères ;
Ils vendent ce qu’ils rejettent
Et tous leurs déchets nucléaires.
Ils vendent des dictatures
Et de l’or noir dans les assiettes,
Des mètres cubes d’air pur
Ils ont décidé qu’ça s’achète !
Ils vendent même le sacré,
Le visage des guérilléros ;
Les slogans des révolutions
En période de promo.
Ils vendent les symphonies
Aux opérateurs de mobile ;
Aux pays du Tiers-Monde
Ils vendent leurs vieilles automobiles.
Ils vendent tous les progrès passés
Et leurs vieilles maladies,
Ne dévoilent jamais les secrets
De leurs vieilles pharmacies.
Ils vendent la solidarité,
Les pièces jaunes des grands-mères ;
Préfèrent la charité,
Ont inventé l’humanitaire.
Ils vendent coûte que coûte
Tout c’qui leur coûte et même l’écoute ;
Vendent tous les engagements
Même les mots, leur langage ment .
 
Ils vendent à coup d’publicité
Des espoirs sans lend’mains
Au public des cités
A qui ils ont lié les mains.
Ils vendent la peau de l’homme
Et bien avant de l’avoir tué ;
L’ours, le loup et l’orme
Sont des espèces du temps passé.
Ils vendent des marées noires
Et sacrifient les littoraux ;
Dans l’arène des gueulards
Ils vendent l’agonie des taureaux.
Ils vendent de vieilles constitutions
Aussi malades que leurs systèmes ;
Ils condamnent la contestation
Dans des tribunaux qu’ils enchaînent.
Ils vendent depuis toujours
Le travail des travailleurs ;
Ont vendu nos vieux jours,
Des mouroirs comme dernière demeure.
 
Ils vendent l’idée laïque
En dépeçant l’universel ;
Les clergés revanchards
Sont toujours une bonne clientèle.
Ils ont vendu la signification
Du mot public,
Celui qui s’oppose aux lois de l’argent
Est archaïque.
Ils vendent aux oreilles innocentes
Que des chansons sans âmes
Pourvu qu’elles soient divertissantes,
Ils endorment le quidam.
Ils vendent au grattage, au tirage
A la française des bœufs ;
On se gratte, ils nous tirent,
Jamais d’affaire c’est pas du jeu.
Ils vendent aux yeux bleus des mineurs
Des poussières sans charbon ;
Ils percent au fond des cœurs
Une existence sans fond.
Ils vendent aux sans papiers
Des grillages sans les griots ;
Les marchands d’barbelés
Déménagent tous les idéaux.
 
Ils vendent le devenir
Des grands primates en liberté ;
Les forêts séculaires
Y’a plus d’endroits où se cacher.
Ils vendent des armes
A des culs-de-jatte fanatisés ;
Ils vendent des larmes
A des orphelinats entiers.
Ils vendent aux élites corrompues
Le pouvoir d’informer,
Des bouquets satellites
Remplis d’épines empoisonnées.
Ils vendent l’esprit critique
A quelques philosophes mondains,
Les chiens de garde de la pensée unique
Aboient pour rien.
Ils vendent des étiquettes
Cousues à même la peau des gens ;
Leurs marques sont des tatouages
Que l’on refuse aux indigents.
Ils vendent à nos consciences
Un nouveau vocabulaire,
Ne disent plus « indigènes »
Mais parlent de main d’œuvre moins chère.
Ils vendent des rallyes arrogants,
Font l’pari du Dakar ;
A chaque édition
Des enfants écrasés par un char.
Ils vendent leurs sommets capitaux
En face des bidonvilles, c’est chic !
Transforment une capitale
Le temps d’un enjeu olympique.
Ils vendent, ils crient
« Soldons ! », « Cédons ! »,
Qu’importe les périodes,
Ils ont même vendu les saisons !
Ont vendu les organismes,
Les cellules et les planctons...
...
Ils ont même vendu les saisons !
 
 
Thomas Petiot
 
 
 
(Merci à Tom !)

07/02/2013

Naissance de Troqu'et dons en Quercy

Voir ici : http://troquetdonsenquercy.hautetfort.com/

Ce blog est une initiative de l'Association Nouveaux Délits http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/

Il a pour vocation de relayer des annonces de trocs, dons et échanges, de matériels et de services, dans tous les domaines, sur le territoire du Quercy. Dans l'optique "penser global et agir local", il propose donc un service gratuit. Il suffit d'envoyer vos annonces (avec photos si besoin) et votre contact (mail, téléphone), à nouveauxdelits arobase orange point fr et nous nous chargerons de les mettre en ligne. Les personnes intéressées vous contacteront directement. Nous ne serons pas tenus responsables des problèmes qui pourraient survenir lors de ces échanges, nous ne servons que de relai, à chacun donc de s'assurer du bon déroulement des choses. Par contre, nous n'accepterons pas de nouvelles annonces provenant de personnes qui n'auraient pas respecté la base de respect et de confiance nécessaire dans ce genre d'échange. Nous voulons participer à un monde plus solidaire et plus humain et non l'inverse. Nous nous réservons le droit de refuser une annonce, si nous pensons qu'elle ne correspond pas à notre éthique.

C'est pourquoi aussi nous demandons à ce que les personnes qui proposent des annonces soient toutes des habitant(e)s du Quercy (département du Lot et proches environs) afin de rester sur une dimension locale, ce qui pourrait favoriser également de véritables rencontres qui pourraient déboucher sur des projets, des amitiés. Pourquoi pas ?

Merci de nous tenir au courant quand une annonce n'a plus lieu d'être, afin d'éviter que vous soyez sollicités pour rien. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent adhérer à l'association (10 euros) mais ce n'est en aucun cas obligatoire.

Les Guarani Kaiowa en grand danger : les propriétaires terriens payent des tueurs à gages !!

Les Guarani Kaiowa en grand danger : les propriétaires terriens ne lâchent rien et payent des tueurs à gages ! Stop à l'agonie des Peuples !

Ladio Veron se recueillant sur la tombe de son père Marcos assassiné en 2003, déclare que Jacinto Honório da Silva Filho a donné une arme à feu, un téléphone cellulaire et R $ 600 relais à un homme pour le tuer. Le cacique Ladio Veron est sous protection de la défense des droits de l'homme car menacé de mort.

En 9 ans, plus de 273 Guarani-Kaiowá ont été tués. A de rares exceptions près, les crimes n'ont pas été résolus. Les morts violentes d'autochtones se produisent dans le contexte d'un conflit lors de la reprise des terres ancestrales et est principalement la responsabilité de l'État brésilien. La démarcation des terres autochtones a 20 ans de retard.

 

Signons les pétitions :

** PÉTITION... OFFICIELLE "Força e Coragem":

STOP AUX MASSACRES DES PEUPLES D'AMAZONIE

 


** PÉTITION OFFICIELLE EUROPÉENNE :

STOP A L'EXPULSION DU PEUPLE GUARANI-KAIOWA DE SES TERRES

Microbiote : ces bactéries qui nous gouvernent - Aux frontières de la conscience

Brésil, Cícero Guedes, leader du MST est assassiné à Rio

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Le travailleur rural et militant du Mouvement des Sans Terre a été assassiné par des tueurs à gage le 25 janvier 2013, aux alentours de la raffinerie sucrière Cambahyba, dans la municipalité de Campos dos Goytacazes (RJ).

Cícero a été atteint par des tirs à la tête alors qu’il quittait l’unité productive à bicyclette. Né à Alagoas, il fut coupeur de canne et coordonnait l’occupation par le Mouvement des Sans Terre dans la raffinerie qui regroupe sept haciendas pour un total de 3.500 hectares.

Cette grande propriété fut considérée improductive par décision du juge fédéral Dario Ribeiro Machado Júnior, qui a été rendue publique en juin. La zone appartenant au défunt Heli Ribeiro Gomes, ex-vice-gouverneur « bionique » (1) de Rio, est aujourd’hui sous le contrôle de ses héritiers.

Cícero Guedes était membre de l’unité productive Zumbi dos Palmares créée en 2002 sur le site Brava Gente, au nord de Rio de Janeiro mais il continuait à lutter pour la réforme agraire. Il était devenu une référence dans la construction des connaissances en agro-écologie tant parmi les compagnons du Mouvement Sans Terre que parmi les étudiants et les professeurs de l’Université do Norte Fluminense.

Sur son terrain il développait des techniques agro-écologiques avec une diversité de plantes, dans le respect de la nature et en profitant de tout ce qu’elle pouvait donner. Il a commencé avec une plantation près de chez lui avec une couverture de fleurs qui a permis d’embellir sa propriété et aussi de dégager une source de revenus. Cícero était aussi connu pour sa production intensive de bananes, cultivée parmi des légumineuses, du maïs et des espèces fruitières. Les enfants ont grandi en observant le développement de l’expérience et ont appris avec leur père comment produire des aliments de meilleure qualité que ceux du supermarché.

Dès que le producteur agricole Cícero Guedes dos Santos a occupé son terrain en 2002, il a mis en place son vieux projet de développer une diversité de plantations dans le respect de la nature, une expérience proposant un nouveau type de conscience et affirmant le sentiment croissant jour après jour de la nécessité de préservation et d’équilibre.

La violence des grandes propriétés terriennes

Ce complexe d’haciendas est le théâtre de tout type de violences : exploitation du travail infantile, exploitation de main d’oeuvre esclave, absence de paiement des droits et des indemnisations aux travailleurs, en plus de crimes environnementaux.

En décembre 2012 l’INCRA (Instituto Nacional de Colonização e Reforma Agrária) a pris l’engagement de créer une unité productive dans la zone de la raffinerie mais jusqu’à aujourd’hui on n’observe aucune avancée concrète dans l’octroi de terres aux familles de producteurs.

La mort du compagnon Cícero est la conséquence de la violence des grandes propriétés, de l’impunité des meurtres de militants Sans Terre et de la lenteur de l’INCRA à répartir les terres improductives aux mains des petits producteurs et pour mettre en oeuvre la réforme agraire. Le Mouvement des Sans Terre exige que less coupables soient jugés, condamnés et emprisonnés.

Les grandes propriétés de la raffinerie Cambahyba accumulent des dettes de millions de Reales avec l’État brésilñien et leur processus de désappropriation est paralysé depuis 14 ans — l’INCRA avait alos déclaré ces terres improductives et donc sujettes légalement à l’expropriation aux fins en vertu de la réforme agraire.

Cependant la dette de la raffinerie sucrière ne se limite pas à l’aspect financier. En mai 2012 les brésiliens ont été horrifiés par les révélations selon lesquelles les fourneaux de Cambahyba furent utilisés pour incinérer les corps de 10 militants polítiques sous la dictature civile et militaire. Les aveux du délégué du Département d’Ordre Politique et Social (Dops), Cláudio Guerra, publiés dans le livre “Mémoires d’une guerre sale », ont été largment repris dans la presse.

Jusqu’à aujourd’hui cependant, la Justice Fédérale empêche l’expropriation de la zone et a décidé d’expulser violemment les familles qui revendiquent la terre. C’est la deuxième fois que le MST réalise une occupation de la raffinerie.

La première fut en 2000. Sept ans plus tard, les Polices Fédérale et Militaire par décision de la justice Fédérale de Campos , ont expulsé les 100 famílles qui avaient créé le campement Oziel Alves II.

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(1) Ce terme désigne au Brésil des gouverneurs nommés sous la dictature militaire, sans suffrage populaire

Traduction du portugais : Thierry Deronne

Source : http://www.mst.org.br/content/cicero-guedes-coordenador-da-ocupacao-na-usina-cambahyba-e-assassinado-no-rio

06/02/2013

UN PROJET DE DÉCROISSANCE

Un projet de décroissance

 

Notre société capitaliste et productiviste du «toujours plus» est en crise... Nous ne devons pas cependant attendre que ce système s'écroule de lui-même et que de ses ruines encore fumantes surgisse spontanément un monde meilleur.

J'appartiens à ceux qui préfèrent chanter au présent plutôt qu'à de lointains lendemains qui chantent. C'est dès maintenant que nous devons commencer à trouver des issues.

Nous avons une bonne nouvelle à apporter à l'humanité : la société des humains est déjà assez riche pour permettre à plus de sept milliards d'humains de bien vivre...

Nous n'avons donc pas à courber l'échine devant les politiques de récession sociale mais nous devons, bien au contraire, affirmer qu'être fidèles aux combats émancipateurs de nos anciens, c'est être aujourd'hui encore plus exigeants, c'est donc imposer un nouveau pacte de droits sociaux qui ne soit pas en retrait, c'est imaginer un nouveau pacte qui ne nous conduise pas à défendre un système qui nous tue, mais qui nous permette de commencer à changer véritablement de société.

Nous avons un débat entre nous sur la bonne façon de nommer ce nouveau pacte : revenu social, Dotation Inconditionnelle d'Autonomie, revenu universel ou de citoyenneté, salaire socialisé, dividende social, peu importe finalement le terme. L'essentiel c'est que les adeptes d'un revenu garanti inconditionnel se disent tous convaincus qu'il ne s'agit pas d'être moins disant socialement mais mieux disant...

L'essentiel c'est que nous soyons tous convaincus que cette Dotation Inconditionnelle d'Autonomie est un composant essentiel de ce nouveau pacte social qui permettra d'avancer vers plus d'autonomie et d'en finir, au plus vite, avec la centralité du travail dans nos vies.

Les débats sur les formes que prendra ce revenu social doivent se poursuivre. Nous avons tout à gagner à ne pas cultiver ce qui nous différencie, mais à chercher une convergence qui tienne compte de notre histoire sociale, politique et culturelle.

Nous devons en finir avec plus de vingt ans d'échec du combat en faveur de ce revenu social, nous ne devons pas davantage être dupes lorsque nos adversaires comme Alain Madelin, Christine Boutin ou Dominique de Villepin parlent de «dividende social».

Ce qui nous oppose à la droite ce n'est pas seulement le montant du revenu garanti, ce n'est pas uniquement son caractère universel ou pas, inconditionnel ou pas, c'est la place qu'occupe ce revenu garanti universel et inconditionnel comme instrument de sortie du capitalisme et du productivisme.

 

 

Pour le dire autrement : la Dotation Inconditionnelle d'Autonomie n'est en rien un simple revenu de survie ! Il est lié à la notion de don, de gratuité, donc à la construction de «communs»...

J'ai toujours dit ma préférence pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie qui prendrait plusieurs formes : une partie sous forme de monnaie nationale (en euros), une autre partie importante sous forme de monnaie locale à inventer (afin de faciliter notamment la relocalisation de biens socialement et écologiquement responsables) et une partie, essentielle à mes yeux, distribuée sous forme de droits d'accès aux biens communs (gratuité de l'eau vitale, des transports en commun, bouclier énergétique, etc.).

Je suis convaincu que notre combat pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie doit prendre avant tout la forme de la défense et de l'extension de la sphère de la gratuité (libre accès à certains biens et services).

Ce Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie (DIA) ouvre un grand chantier, celui d'une décroissance économique qui profite d'abord aux plus pauvres, celui d'une décroissance qui, se refusant à réclamer plus d'austérité encore à «Hollandréou», cherche à inventer ce que pourrait être une politique du Buen vivir à la française !

 

Un article de Paul Ariès, publié par projet-decroissance.net

L'OEIL DE BIG BROTHER SE TROUVERA À 5000 MÈTRES AU-DESSUS DE NOUS

L'agence pour les projets de recherche avancée de défense des Américains (DARPA) a mis au point une caméra baptisée ARGUS-IS tout à fait redoutable puisqu'elle est capable de couvrir une zone de 40 kilomètres carrés, filmant avec précision des objets très petits (15 cm), à une hauteur de plus de 5 000 mètres.

L'ARGUS-IS fournit des images de 1,8 gigapixels et peut soit les diffuser en live à une régie au sol, soit les stocker jusqu'à une capacité maximum d'un exabyte (1 million de terabytes). Il s'agit en réalité d'une caméra capable de filmer jusqu'à 65 vidéo HD en même temps.

Montées sur des drones, des avions ou des hélicoptères, ces caméras vont permettre d'étendre encore plus les capacités de surveillance du gouvernement américain, aussi bien "offshore" que sur son propre territoire.

Et là, les délinquants de Camover vont pouvoir aller se rhabiller avec leurs perches. Personne ne pourra savoir qu'il est espionné par ces faucons.

Bref, il sera bientôt impossible d'échapper à l'oeil qui voit tout de Big Brother, sauf peut être à rester terré chez soi.

Source :

http://www.terresacree.org/actualites/module-mere-comment...

http://gizmodo.com/5979372/watch-the-worlds-highest-resol...

05/02/2013

La nuit du loup de Javier Tomeo

La nuit du loup, Javier Tomeo

Janvier 2013, traduit de l’espagnol par Denise Laroutis, 150 p. 15 €

édition: Christian Bourgois

 

Voici une bien drôle d’histoire, serait-on tenté de dire. Dans une ambiance inquiétante qui frôle le fantastique, Javier Tomeo nous fait assister tout au long de La nuit du loup à une longue et étrange discussion. Cela se passe une nuit de 30 novembre, une date qui n’est pas anodine, cependant le sujet n’est pas là. Le sujet, ce sont deux hommes partis faire un petit tour après le repas, et qui tous deux, à une cinquante de mètres de distance l’un de l’autre, se foulent malencontreusement la cheville. Les voilà donc immobilisés là, dans la lande déserte. Tout proches, et cependant hors de vue, à cause d’un virage qui sépare Macarío, le premier, réfugié sous un abribus, d’Ismael, le deuxième, assis plus loin au bord de la route. Macarío vit à cinq cents mètres à peine de là, c’est un retraité solitaire, poète lyrique et un peu bizarre. Ismael, qui s’est foulé la cheville quelque temps après Macarío, est un assureur qui devait passer une nuit à l’hôtel du village, après avoir vendu quelques assurances-vie à des villageois faciles à convaincre. Un homme qui ne fait rien de plus que son métier, en somme, un citadin, marié, dont la seule bizarrerie serait d’aimer les films de vampires et de loups-garous, ce qui ne peut que nourrir l’imagination un peu plus qu’il ne le faudrait dans une telle situation.

« Il ne parle pas en l’air, il se juge assez entendu en la matière. Il n’a pas eu besoin d’aller voir sur Internet pour savoir tout ce qu’il sait sur les loups-garous. Au cours des quinze dernières années, il a vu tous les films de Dracula et de loups-garous qui sont passés au cinéma de son quartier et à la télévision, et il est capable de faire la différence entre les loups qui naissent loups et ces hommes atteints de mélancolie qui finissent par se transformer en lycanthropes ».

Macarío lui, est doté d’une grande érudition du genre « googlelienne », qu’il a acquise en passant des heures et des heures, jour après jour, sur internet. Il a mémorisé toutes sortes de choses, de chiffres, de détails, à propos de tout et n’importe quoi, ce qui n’est peut-être pas très utile en soi, mais se révèlera bien pratique pour alimenter une conversation, presque tout au long d’une nuit. Presque, parce que l’humain est ainsi fait – mettons ça sur le compte de la lune, pleine cette nuit-là – qu’il demeure au fond de lui un fond d’agressivité, de cruauté, de folie, qu’il est parfois difficile de contenir et dissimuler trop longtemps sous le vernis mondain. Seuls témoins de cette conversation à bâtons rompus qui, pour contrer la peur et les ténèbres qui siègent à l’intérieur même de chacun, galope et dérape en toutes directions, parfois jusqu’à l’absurde, un corbeau, un hibou et mêmes deux grillons, qui croassent, ululent et chantent, comme pour approuver ou désapprouver ces échanges, durant lesquels la lune, jouant avec les nuages, jouera aussi un rôle de révélateur et d’amplificateur.

C’est presque une fable que nous offre ici Javier Tomeo, non dénuée d’humour, tantôt léger, tantôt grinçant, où l’on apprend plein de choses, des choses qui ne servent à rien, comme savoir que la girafe n’a que sept vertèbres, ou pouvoir réciter dans l’ordre alphabétique les cinq pays du monde dont le nom commence par la lettre k, ou encore raconter la vie des saints du calendrier, mais qui pourraient se révéler bien utiles, s’il nous fallait ainsi parler toute une nuit à un inconnu sans le voir.

 

Cathy Garcia

 

Javier-Tomeo_9483.jpgJavier Tomeo Estallo est un écrivain et dramaturge né le 9 septembre 1932 dans l’Aragon. Il a passé une licence de Droit et de Criminologie à l’Université de Barcelone. En 1963, il a publié, avec Juan María Estadella, La brujería y la superstición en Cataluña (La sorcellerie et la superstition en Catalogne). En 1967, il écrit son premier roman. Il a obtenu en 1971 le premio de novela corta Ciudad de Barbastro, pour El Unicornio. Dans les années 70 sont apparus d’autres titres comme El castillo de la carta cifrada. Dans les années 80, il écrit Diálogo en re mayor, Amado monstruo ; dans la décennie suivante ont été publiés de nombreux livres, comme El gallitigre (1990), El crimen del cine Oriente (1995), Los misterios de la ópera (1997), Napoleón VII (1999) ou Cuentos perversos (2002), La mirada de la muñeca hinchable (2003), Los nuevos inquisidores (2004), El cantante de boleros (2005), Doce cuentos de Andersen contados por dos viejos verdes (2005), entre autres. Quelques unes de ses œuvres ont été portées sur les scènes avec un accueil favorable de la critique, et surtout en France. Amado monstruo (Monstre Aimé) a été donné au Théâtre National de la Colline de Paris en 1989 avec un grand succès. Il a reçu le Premio Aragón a las letras en 1994 et la médaille d’or de la municipalité de Saragosse. Il rédige aussi des articles pour différents médias, comme ABC.

03/02/2013

L'ADN REMPLACERA-T-IL LES DISQUES DURS DE NOS ORDINATEURS ?

Voilà un info qui me laisse perplexe...

 

L'ADN remplacera-t-il les disques durs de nos ordinateurs ?

 

Selon les chercheurs de l'Institut européen de bio-informatique à Hinxton, au Royaume-Uni, l'ADN pourrait un jour stocker toute notre mémoire numérique de manière stable pendant des milliers d'années.

La densité de stockage de l'information de l'ADN est plus de mille fois supérieure à celle des meilleures mémoires informatiques actuelles mais ce saut technologique se heurte à la question du coût. On estime en effet que l'encodage des données dans l'ADN revient encore aujourd'hui à 8 000 euros par mégaoctet.

Mais le stockage sur ADN présente d'immenses avantages : alors que la plupart des moyens actuels de stockage numérique ne durent que quelques décennies, le mode de stockage sur ADN mis au point par ces chercheurs promet une conservation d'au moins 10 000 ans.

Pour leurs essais, les chercheurs ont ainsi encodé, à une densité de stockage d'environ 2,2 pétaoctets par gramme, un fichier MP3 avec le fameux discours de Martin Luther King "I Had a dream" et les 154 sonnets de Shakespeare (sous forme de texte ASCII). Le tout tient dans une poussière d'ADN dans laquelle les chercheurs sont parvenus à récupérer les données numériques avec une précision de 100 %.

Ces données numériques composées de successions de 0 et de 1 ont été transcrites une première fois en système trinaire utilisant des 0, des 1 et des 2. Puis à nouveau de manière à les faire correspondre aux quatre bases azotées qui composent l'ADN, en A, C, T et G. Les chercheurs ont imaginé un code d'indexation des fragments d'ADN pour éviter les erreurs de lecture.

Dans un premier temps, il est envisagé d'utiliser l'ADN pour archiver des données ne nécessitant pas un accès fréquent mais devant être sauvegardées sur plusieurs générations, comme par exemple l'emplacement des sites nucléaires dans le monde.

 

Un article de Georges Simmonds, publié par rtflash.fr

Rêve.............ou cauchemar ?

 

Transhumanisme, on y est.... des bienfaits, certes envisageables, mais avec tout le pire qu'on peut imaginer... tous les fantasmes les plus malsains de l'Homme concentrés : l'avènement du surHomme, et qui dit surHomme, dit... son contraire pour une masse d'individus, welcome dans le meilleur des mondes...

mais comme toujours, ça part d'un bon sentiment, ça chatouille notre bonne conscience, un peu comme les ogm qui allaient éradiquer la faim et la famine... la bonne blague...

 

 

Textile : ces vêtements qui nous intoxiquent

Source : http://www.bastamag.net/article2907.html

Combien de molécules chimiques dans votre pull, pantalon ou tee-shirt ? Combien de substances interdites ou jugées dangereuses pour la santé ? Les 80 milliards de vêtements fabriqués dans le monde chaque année regorgent de produits chimiques. Pour les rendre si colorés, si brillants, si faciles à repasser et si bon marché : des perturbateurs endocriniens, métaux lourds ou nano-matériaux, qui empoisonnent travailleurs du textile et consommateurs, et se diffusent dans l’environnement. Enquête sur ces vêtements qui nous rendent malades.

A l’automne dernier, quelques heures après avoir enfilé une jupe et un tee-shirt neufs, une fillette de quatre ans a vu des boutons apparaître sur sa peau, aux endroits de contact avec les vêtements. Les petits points rouges se sont rapidement étendus au reste du corps. Son visage s’est mis à gonfler. Le personnel soignant qui s’est occupé de l’enfant a d’abord soupçonné le diméthylfumarate (DMFu), un anti-fongique qui avait défrayé la chronique en 2008 et 2009 suite à l’intoxication d’une centaine de personnes, via des fauteuils. Le biocide a finalement été mis hors de cause. Quelle substance a pu provoquer de telles réactions ? Le choix est malheureusement très vaste.

Nos vêtements regorgent de molécules chimiques, dont certaines très nocives pour la santé. Mais le secteur de la confection a du mal à s’en passer. Prenons le formaldéhyde : classé dans les « substances cancérogènes avérées pour l’homme » par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), il est souvent présent dans les vêtements synthétiques, qu’il contribue à rendre infroissables, résistants et hydrofuges. Il fixe aussi les colorants : grâce à lui, pulls, jupes, et chaussettes qui ne décolorent pas à la première lessive. Problème : très volatile, le formaldéhyde provoque des irritations des yeux et des voies respiratoires, et accroît le risque de pathologies asthmatiques et de sensibilisations allergiques, même à faible dose.

Des perturbateurs endocriniens en pagaille

Derrière la mention « sans repassage », une autre molécule : les composés perfluorés (PFC), telles que les fibres téflon. Grâce à ces tensio-actifs, les graisses et l’humidité pénètrent plus difficilement dans les fibres. Et les vêtements sont plus faciles à nettoyer et à repasser. Ces composés merveilleux, qui peuplent nos gore-tex sont malheureusement des perturbateurs endocriniens, provoquant problèmes d’infertilité ou de développement, cancers, déficits immunitaires ou perturbations du développement neurologique. De nombreux textiles contiennent par ailleurs des retardateurs de flammes [1]. Pour éviter qu’ils ne prennent feu rapidement, les articles sont traités avec un mélange de substances, regroupées sous le nom de polybromodiphényléthers (ou PBDE).

Une fois passées dans le corps humain, on retrouve ces substances chimiques persistantes jusque dans le sang des cordons ombilicaux [2] . Elles altèrent l’attention, la mémoire, l’apprentissage et le comportement des animaux de laboratoire, même à des doses minimes ! Certaines de ces substances, présentes dans les vêtements de nuit (mais aussi matelas, fauteuils et rideaux) sont des perturbateurs endocriniens. Et n’oublions pas les métaux lourds, qui permettent de faire briller les vêtements et de les teindre efficacement. Ou encore les nano-matériaux, notamment le nano-argent, qui élimine efficacement les microbes. Et que l’on retrouve dans les chaussettes ou vêtements de sport, à cause de leurs propriétés anti-tâches et anti-odeurs, alors même que l’on ignore les effets sanitaires réels de ces nouvelles technologies.

Les travailleurs, premières victimes

Inhalés, ingérés ou passant à travers la peau, ces polluants touchent d’abord les salariés qui confectionnent les articles textiles. Mais il a aussi des modes indirects d’intoxication, souligne Jerôme Frignet, chargé de la campagne Detox à Greenpeace : « Une large part des polluants part dans l’eau au moment du lavage. La fin de vie de ces vêtements — brûlés ou enterrés — entraîne aussi des relargages de polluants dans l’écosystème. »

En Inde, dans la ville de Tirupur, célèbre pour ses teintureries, les ouvriers utilisent des colorants azoïques (interdits en Europe) ou chlorés. Ils manipulent ces produits et les dissolvent dans l’eau sans aucune protection. Selon les médecins locaux, rencontrés par Inge Alteméier et Reinhard Hornung, auteurs du documentaire « Du Poison dans nos vêtements », le nombre de personnes atteintes de cancer a doublé ces 10 dernières années dans la région. « Les gens souffrent ici de cancers des organes internes – reins, estomac, œsophage, col de l’utérus, sein », détaille l’un des cancérologues.

Deuxième étape toxique : les lieux d’embarquement et de réception des chaussures et vêtements. Dans les grands ports européens où débarque chaque semaine près d’un million de containers, les travailleurs respirent des quantités de substances organiques chlorées, destinées à désinfecter la marchandise et à éradiquer les parasites (champignons, rongeurs,...). A Hambourg, la médecine du travail a découvert que la moitié des containers en provenance d’Asie contenaient ces substances. Les mesures de la qualité de l’air des containers sont aléatoires, et non obligatoires. Au Havre, les douaniers se sont insurgés contre les quantités de vapeur qu’ils respirent en ouvrant les containers. Pour l’instant, les recommandations se limitent à laisser le container ouvert le temps que les vapeurs toxiques s’échappent...

370 fois la dose autorisée

Parmi les substances cachées dans nos placards, certaines sont totalement interdites. D’autres ont un usage règlementé, avec des seuils autorisés – comme le formaldéhyde, les phtalates ou les métaux lourds. Mais ces seuils sont régulièrement dépassés. Dans une enquête réalisée en 2012 [3], Greenpeace a trouvé dans des vêtements pour enfants des doses de phtalates 370 fois supérieures à la norme en vigueur pour les articles destinés aux enfants ! Utilisés pour assouplir les plastiques, ces perturbateurs endocriniens notoires sont souvent présents sur les dessins, inscriptions et décorations collés sur les pulls, tee-shirts, casquettes ou pyjamas.

Autre découverte de l’ONG : des éthoxylates de nonylphénol (NPE), dont la dose pouvait atteindre 45 000 ppm (partie par million), pour 1000 ppm autorisées ! Utilisés comme détergents, les NPE sont déversés dans les égouts lors du lavage des vêtements. Ils se décomposent alors en nonylphénol (NP), un sous-produit très toxique, bio-accumulable et perturbateur endocrinien. Identifiés par Greenpeace grâce à des contrôles complexes et coûteux, ces produits passent régulièrement nos frontières incognito. Les contrôles sont insuffisants, du fait d’un manque de moyens humains et matériels. D’autant que la présence des toxiques n’apparaît pas sur les étiquettes...

Des coupables jamais inquiétés

Alimenté en France par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), le système d’alerte européen Rapex publie chaque semaine un bilan des produits de consommation dangereux. Dans son rapport 2011, textiles, vêtements et articles de mode arrivent en tête, avec 27% des notifications, juste devant les jouets (21%), puis les moteurs (11%). Quand ils apparaissent dans la système Rapex, les articles sont généralement retirés « par les acteurs économiques eux-mêmes ». Qui ne sont pour autant jamais inquiétés.

« Si les produits sont fabriqués en Union européenne, où s’applique la réglementation Reach, un particulier ou une association qui découvrent des dépassement de seuils de substances chimiques utilisées peut attaquer la marque, détaille Jérôme Frignet. Mais si le produit est fabriqué hors Union européenne, comme c’est le cas pour un grand nombre de produits textiles, cette réglementation ne s’applique pas ! » Et « tous les Etats-membres ne signalent pas les articles défectueux », déplore le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), qui estime que Rapex « mériterait d’être renforcé ».

Des entreprises qui tiennent à leur image de marque

Le Beuc réclame aussi une vigilance particulière envers les perturbateurs endocriniens. Pour Greenpeace et le Réseau environnement santé (RES), les demandes sont plus radicales : il faut les interdire. La délimitation de doses limites (comme le fait souvent la directive européenne Reach [4]) ne vaut pas pour ces substances, estiment les deux organisations.

« On reste sur le principe qui dit que "la dose fait l’effet", mais c’est injustifiée pour les perturbateurs endocriniens », explique Gilles Nalbone, chercheur à l’Inserm et membre du RES. Pour ces produits, le moment d’exposition est tout aussi important que la dose : « Les périodes de vie in utero étant particulièrement vulnérables. » Pour lui, la réduction globale de l’exposition à ces substances, qui menacent nos capacités reproductrices, est urgente. Sur cette question, il estime que la France « est plutôt en avance. Elle a été la première à interdire le bisphénol A par exemple. Et une loi est en préparation pour généraliser l’interdiction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Cette façon de cibler une famille de polluants, c’est tout à fait nouveau ».

Les entreprises seront-elles d’accord ? Suite à la campagne Detox menée par Greenpeace à l’automne, des marques comme Benetton, Mango, Esprit ou Levi’s se sont engagées sur des échéanciers précis pour éliminer les produits incriminés. « Aucune d’entre elles n’a envie d’apparaître en tête de gondole de notre prochaine campagne. Leur image de marque est capitale. Et leur cible, les ados, sont très sensibles aux campagnes lancées sur les réseaux sociaux », explique Jérôme Frignet de Greenpeace. La marque Zara, premier vendeur de vêtements au monde, a assuré à Basta ! qu’elle travaille depuis des années dans cette direction. La page dédiée de son site ferait presque rêver, tant les objectifs sont ambitieux...

Réduire la pression sur les producteurs

Inditex, propriétaire de la marque Zara, « s’engage d’ici 2020 à encourager un changement systémique, c’est-à-dire social et politique, pour atteindre l’objectif de « zéro rejet » de substances dangereuses (dans la chaine de production et dans tout le cycle de vie des produits) en une génération, ou moins », peut-on y lire. Comment la marque compte-elle s’y prendre pour financer ces changements radicaux ? Osera-t-elle ponctionner son milliard d’euros de bénéfices net (chiffre de 2010), en hausse de plus de 30% en un an ? « Nous jugeons cet engagement crédible », précise Jérôme Frignet. Qui espère que l’engagement de grandes marques influenceront leurs collègues. Côté grande distribution, où s’achètent une grande partie des vêtements consommés en France chaque année, silence radio. Ni Auchan, ni Carrefour n’ont donné suite à nos (nombreuses) sollicitations.

Les grandes marques se savent sous surveillance. Mais elles ont aussi appris à ruser. La technique hautement toxique du sablage de jeans, qui permet de leur donner ce côté délavé très tendance, est toujours pratiquée, malgré les promesses, rappelle Nayla Ajaltouni, coordinatrice du collectif « De l’étique sur l’étiquette ». « Le sablage a été interdit en Turquie, où la mobilisation a été rapide et efficace. Mais il se développe au Bangladesh. Des systèmes de vérifications vraiment performants sont donc nécessaires. » Autre piste : assouplir la demande. « Les donneurs d’ordre ne peuvent pas ignorer qu’en demandant les mêmes produits, aux mêmes coûts dans les mêmes délais, ils autorisent implicitement la poursuite de l’utilisation de techniques ou de produits soi-disant interdits. »

Repenser nos modes d’habillement

Avoir des vêtements sans dangers implique de renoncer à certains standards. « Vous ne trouverez pas chez nous de vêtements d’un blanc immaculé, impossible à obtenir sans utilisation massive de produits chimiques », détaille ainsi Sabrina Cherubini, directrice marketing chez Ekyog, qui travaille depuis 10 ans sur la construction de filières textiles éthiques et sans produits chimiques. « Pour les imprimés, nous nous passons de plastisol (qui contient des phtalates, ndlr). Mais la technique que nous avons sélectionnée suppose trois passages en machine au lieu d’un seul. Nous allongeons donc les délais pour nos fournisseurs. Et payons trois jours de travail au lieu d’un. » Les coûts des produits textiles proposés par Ekyog ou encore Bleu Forêt (une entreprise située dans les Vosges qui fabrique des collants et chaussettes) « pourraient diminuer si tout le monde s’y mettait », assure Sabrina Chérubini.

Impossible de poursuivre l’achat effréné d’habits, en les passant simplement en coton bio, et colorants sans chimie de synthèse. « Si plusieurs milliards de gens voulaient des bluejeans en fibre naturelle teintée avec des colorants naturels, l’humanité devrait dédier des millions d’hectares à la culture de l’indigo et du coton uniquement pour satisfaire cette demande – des hectares nécessaires à l’agriculture », précisent Michael Braungart et William McDonough dans leur ouvrage Cradle to cradle, recycler à l’infini. « Il faut sans doute repenser nos modes d’habillement, avance Gilles Nalbone. Nous avons certes des vêtements high tech, en grande quantité et pour pas cher, mais on en paie le prix fort ensuite, en terme de santé. Évidemment, on touche là à notre modèle de société, et il y a beaucoup à faire. »

Nolwenn Weiler (@Nolwenn Weiler sur Twitter)

Photo : © George Nikitin / Greenpeace et © Ivan Castaneira / Greenpeace

Notes

[1] Voir Les fringues qui tuent, synthèse de l’association Santé environnement France.

[2] Voir Les toxiques en héritage, de Greenpeace, 2005.

[3] L’enquête de Greenpeace a porté sur 20 marques de vêtements, et a inclus des tests sur 141 produits vendus par des enseignes connues et reconnues de la mode, comme Zara, Calvin Klein, Mango, Tommy Hilfiger ou encore Vero Moda.

[4] Règlement sur l’enregistrement, l’évaluation, et l’autorisation et restriction des produits chimiques.

Conclusion du film Sous Les Pavés, La Terre (2009)

01/02/2013

Niger: 1 600 t de ferrailles potentiellement radioactives en circulation

 

La pollution radioactive perdure au Niger affirme la CRIIRAD. Selon le laboratoire indépendant, environ 1 600 tonnes de ferrailles potentiellement radioactives provenant des sites d’extraction d’uranium d’Areva au Niger dans la région d'Arlit, auraient été remis dans le circuit du recyclage des ferrailles, en toute illégalité.

« La contamination des ferrailles par des métaux lourds radioactifs associés à l’uranium tels que uranium 238, thorium 230, radium 226, plomb 210, polonium 210 entraîne une exposition des populations par irradiation externe et des risques de contamination interne en fonction des modes d’utilisation des ferrailles recyclées » affirme Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et responsable de la CRIIRAD.


Le laboratoire demande qu’Areva fasse « toute la transparence » sur les conditions de cession des ferrailles issues des sites d’extraction d’uranium, revoie les procédures de contrôle de radioactivité des matériaux autorisés à quitter ses installations minières et s’engage à repérer et racheter les ferrailles contaminées déjà mises en vente dans le domaine public.
 
 
Source © Enviro2B

Australie Les manchots pygmées de "Granite Island" sont en voie d'extinction

Les Manchots pygmées de la petite ile touristique de "Granite Island" dans le sud de l’Australie sont en voie d'extinction totale assure Graham Philp le maire de la commune voisine de Victor Harbor.

«Nous nous devons de sensibiliser le gouvernement à cette extrême vulnérabilité de notre petite colonie de manchots pygmées de "Granite Island" », a déclaré M. Philp.

La principale menace est l'augmentation incontrôlée de la population invasive de l’otarie de Nouvelle-Zélande. Une étude a prouvé que la multiplication des otaries à fourrure a eu un impact certain sur le milieu marin de la région, et pas seulement le long de la côte sud, mais aussi sur les "Kangaroo Island".

Le dernier recensement de la population des pingouins pygmées de Granite Island en 2012 a montré un déclin rapide de la colonie, seulement 26 d'entre eux ont été comptabilisés l'année dernière" affirme M. Philp

Il rappelle que les colonies de West Island et l'île de Wright se sont dejà éteintes et que la colonie de Granite Island est maintenant trop faible pour assurer son existence et sa survie dans les conditions naturelles.

La colonie de Manly est déjà considérée comme en extrême danger et les populations de "Penguin Island" en Australie-Occidentale ont eux aussi besoin de toute notre attention.

Toute les colonie de l’Australie montrent des signes inquiétants de déclin rapide, et aucune mesure gouvernementale de protection n'a jusqu'ici était prise.


Graham Philp le maire de Victor Harbor lance un appel à l'aide et aux dons pour sauver sa petite colonie.


Il exhorte la population à écrire aux ministres d'État de toute urgence en les exhortant à appuyer l'initiative de sauvegarde dite "Car Little Penguin" avant qu'il ne soit trop tard.

10:25 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

Un entrepreneur lyonnais offre des villages provisoires aux SDF

Alain Sitbon a mis sa fortune au service des sans-abri en créant trois villages en préfabriqué pour accueillir des SDF ou des familles à la rue. Le concept de bungalows mobiles est une formule d'habitat d'urgence pour l'accueil des familles, des couples ou des personnes isolées. Les personnes hébergées sont orientées vers ce dispositif par le Samu social. Les chambres et des bungalows sont sommaires, mais disposent des équipements indispensables.

L'homme d'affaires a investi en deux ans deux millions d'euros de sa poche pour construire trois villages de bungalows, deux à Lyon (Rhône) et un à Dijon (Côte-d'Or). Un restaurant et un dispositif d'accompagnement social sont aussi disponibles sur les lieux.

Pékin : de l'air en canettes....................

Un milliardaire chinois distribue des canettes d'air dans Pékin asphyxiée

Bouffées d'air en canettes !

 

La capitale chinoise étouffe depuis trois jours sous un épais brouillard de particules nocives, après avoir connu à plusieurs reprises en janvier d'autres pics de pollution. Les autorités municipales de Pékin, mégalopole de 20 millions de personnes où circulent plus de 5 millions de véhicules, déconseillent toute sortie aux enfants, aux personnes âgées et aux résidents à la santé fragile, et en tout cas de limiter leurs déplacements.

Pour lutter contre la pollution, le milliardaire et philanthrope Chen Guangbiao, qui a bâti sa fortune sur le recyclage de matériaux de construction, a décidé de distribuer des canettes d'air dans les rues, en avertissant du danger de ne pas préserver la planète.

Mardi, les autorités locales ont affirmé avoir imposé la fermeture de 103 usines et avoir interdit à 30% du parc de voitures officielles de circuler. Ces mesures timides n'ont pas permis d'éviter un nouvel épisode de pollution préoccupant. L'ambassade des Etats-Unis, qui calcule et publie son propre indice de qualité de l'air, a jugé que la pollution atmosphérique avait atteint un niveau "dangereux" mercredi 30 janvier dans l'après-midi.

 

Pour voir la vidéo : http://www.francetvinfo.fr/video-pekin-etouffe-et-un-mill...

31/01/2013

La malédiction du gaz de schiste

Zamosc, en Pologne orientale : au hasard d'un tournage dans cette région rurale, Lech Kowalski rencontre en 2009 des paysans sur les terres desquels de grandes firmes américaines ont commencé à prospecter pour extraire du gaz de schiste. Fissures dans les murs des fermes, pollution des eaux, bulldozers investissant des champs à quelques dizaines de mètres des habitations... Les villageois sont inquiets. Or cette situation locale n'a rien d'anecdotique et témoigne d'un phénomène qui menace aujourd'hui toute la planète. Bradford County, aux États-Unis, est au gaz de schiste ce que l'Arabie Saoudite est au pétrole. Mais on est loin de l'image idyllique d'une "énergie non conventionnelle" propre et d'exploitation aisée que veulent donner les industriels. Dans ce petit comté du nord-est des États-Unis, le réalisateur filme des paysages dévastés et l'épuisement physique et psychologique des habitants...

 

"Just The Wind", de Bence Fliegauf

Ours d'argent, Grand Prix du Jury

Avec Lajos Sárkány, Katalin Toldi, Gyöngyi Lendvai, György Toldi
Hongrie, Allemagne, France, 2012, 91 minutes

Synopsis. Hongrie, 2012. Des familles entières de la communauté tsigane sont littéralement traquées et assassinées par des milices, la nuit. Une de ces familles décide de partir vivre au Canada. En attendant, chaque membre : la mère, la fille et le jeune fils, font tout pour ne pas se faire remarquer. Mais où qu'ils aillent, ils se trouvent face à la menace, au danger.

Avec Just the wind, le cinéaste hongrois Bence Fliegauf réalise un film politique fort parce qu'effroyable et, hélas, réel. Les assassinats de familles tsiganes lors d'expéditions nocturnes par des milices font en effet l'actualité de la Hongrie actuelle. La cause principale de ces actes barbares : le ressentiment d'une partie de la population hongroise sans ressource, contre une communauté jugée assistée.

Pour relater ce sentiment exarcerbé, tendu, délétère, Flieghauf filme pratiquement en permanence à quelques centimètres de chaque personnage comme une menace sans fin et plaquée, une impossibilité de s'échapper. Tournée en été, la sensation de chaleur ne peut exhaler que de l'étouffement, comme une métaphore des tsiganes qui s'accordent à peine le droit de respirer tant leur peur de se faire remarquer et assassiner est palpable. Mais ce qui intéresse surtout Fliegauf est de montrer l'état de délitement, la déliquescence intense de son pays, où personne ne tente plus de construire quoi que ce soit : la police ne fait que constater, la communauté tsigane semble s'enfoncer dans des endroits de survivance démolis, les Hongrois restent dans l'envie. De ce constat a priori sans espoir, il émane cependant une certaine puissance : celle de la dénonciation, de la prise de conscience indispensable pour mettre un terme à cette barbarie.


Date de première diffusion sur ARTE :Ven., 17 févr. 2012, 14h48

30/01/2013

Additifs, arômes, enzymes... : des substances issues d’OGM, dans la chaîne alimentaire

par Pauline VERRIERE

L’industrie agroalimentaire utilise de très nombreux « artifices » pour donner du goût, une couleur appétissante ou la bonne consistance aux aliments qu’elle nous fait avaler. Que ces éléments soient introduits directement dans le produit ou simplement utilisés lors de la fabrication, font-ils l’objet d’évaluation et dans quelle mesure les consommateurs sont-ils informés de leur présence ? Mais surtout, les « auxiliaires technologiques » sont de plus en plus d’origine transgénique. Étiquetés ou pas ? Essayons d’y voir plus clair derrière les E250 et autres lécithine de soja, présents dans nos gâteaux préférés.

 

Lors de la transformation d’aliments, sont quasiment systématiquement incorporées des substances, « des agents alimentaires améliorants », qui ne sont pas des aliments en tant que tels, mais qui améliorent le produit ou lui donnent certaines caractéristiques : ce sont les additifs, arômes, enzymes et auxiliaires technologiques. Certains d’entre eux sont incorporés dans l’aliment et se retrouvent dans nos assiettes. C’est le cas des additifs, pour donner du goût ou une odeur à des aliments (arômes) ou pour d’autres fonctions : colorants, édulcorants, conservateurs, anti-oxydants, agents de textures... Les autres, les enzymes et auxiliaires technologiques [1], sont « simplement » utilisés lors du processus de fabrication mais ne sont pas présents dans le produit final ou seulement de façon involontaire. Les enzymes peuvent parfois avoir un effet dans le produit final, elles sont alors autorisées en tant qu’additif.
Dans le « paquet améliorant », ensemble de normes juridiques sur la question, la Commission européenne a souhaité encadrer les additifs, arômes alimentaires et enzymes. En revanche, pas de cadre particulier pour les auxiliaires : une telle réglementation est jugée « disproportionnée » par la Commission européenne, dans la mesure où le cadre général sur la sécurité des aliments s’applique.
Ainsi additifs, arômes et enzymes sont tous soumis à la même procédure d’évaluation et d’autorisation [2], procédure similaire à celle des OGM. Sur la base d’un avis de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (AESA), la Commission européenne propose d’autoriser ou non la substance. En bout de course, le Comité Permanent de la Chaîne alimentaire et de la sécurité alimentaire (CP CASA) se prononce sur l’autorisation.
À cette réglementation commune, s’ajoutent trois réglementations sectorielles [3] qui définissent des conditions d’utilisations particulières à chaque catégorie de substance, ainsi qu’une liste positive des substances autorisées [4]. Ainsi, une substance non inscrite sur l’une de ces trois listes n’est pas autorisée et ne peut être utilisée lors de la fabrication d’un aliment commercialisé dans l’Union européenne.
La présence d’additifs et arômes est obligatoirement signalée dans la liste des ingrédients par l’indication de leur nom. Ils peuvent également être signalés sous la forme de leur code européen (ex. E150 pour le colorant caramel ou FL02.015 pour l’arôme « menthol »).

 

Auxiliaires technologiques : pas évalués ni étiquetés

 

En ce qui concerne les auxiliaires technologiques, il n’existe pas d’harmonisation au niveau européen et ils ne sont pas considérés comme des ingrédients. Conséquence : pas d’évaluation, pas d’autorisation préalable et pas d’étiquetage puisqu’en principe, ils ne sont pas présents dans le produit fini. Ces derniers peuvent néanmoins subsister à l’état de trace : les opérateurs doivent s’assurer que ces résidus, présents dans les denrées, ne présentent pas de risques (règlement 178/2002 sur la sécurité alimentaire). Quelques traces d’agents antimousse ou solvants d’extraction ? Puisqu’on vous dit que c’est sans danger [5]...
La France est l’un des rares pays européens (avec le Danemark) qui possède un dispositif national sur ces auxiliaires technologiques prévoyant les conditions de leur autorisation et utilisation [6]. Sont ainsi fixés les auxiliaires autorisés, les conditions de leur utilisation et la dose résiduelle maximale autorisée dans le produit final. A noter toutefois qu’en vertu du principe de reconnaissance mutuelle des législations des États membres, les auxiliaires légalement autorisés dans les autres États membres doivent être autorisés en France ou faire l’objet d’une procédure d’autorisation simplifiée.
Qu’on ne s’y trompe pas, parmi ces agents améliorants, tout n’est pas « chimique ». Certains arômes notamment, peuvent être qualifiés de naturels à la condition que l’arôme en question ait été obtenu exclusivement ou au moins à hauteur de 95% d’une source végétale ou animale. Les codes européens des additifs cachent parfois des substances contenues naturellement dans les aliments ou consommées couramment depuis longtemps (par exemple l’acide citrique contenu dans le citron (E330), ou encore le curcuma utilisé comme colorant (E100)). Un arôme naturel pourrait-il être GM ? Interrogé par Inf’OGM, le Syndicat National des Industries Aromatiques Alimentaires (SNIAA) admet que la législation est « peu précise » sur ce point mais qu’il ne « semble pas envisageable, du strict point de vue commercial, de mettre sur le marché des arômes qualifiés de naturels qui dans le même temps comporteraient une déclaration de présence d’OGM ». Faisons donc confiance au commerce !

 

Mais force est de constater que l’utilisation d’agents améliorants génétiquement modifiés (GM) est de plus en plus courante. Additifs, arômes et enzymes, s’ils sont GM, doivent respecter la réglementation sur les OGM en vigueur et donc faire l’objet d’une autorisation spécifique en tant qu’agent améliorant GM à l’issue d’une évaluation. Les règles d’étiquetage s’appliquent également. S’ils sont volontairement introduits dans un aliment, leur présence doit être indiquée, quelle que soit la quantité dans le produit. Il existe cependant une petite nuance dans le droit européen, mais qui peut faire toute la différence. Sont concernés par l’obligation d’étiquetage, les aliments GM ou produits à partir d’un OGM [7] mais pas ceux produits à l’aide d’un OGM [8]. Sont donc seuls concernés par l’étiquetage les additifs (et enzymes utilisés comme additifs) et arômes GM ou produits à partir d’un OGM. En revanche, les additifs et arômes obtenus à l’aide d’un OGM ne sont pas concernés par l’étiquetage [9].
De même, les auxiliaires et les enzymes utilisés en tant qu’auxiliaires (c’est-à-dire utilisés lors du processus de fabrication), qui ne sont pas considérés comme des ingrédients, dans tous les cas, ne sont pas concernés par cet étiquetage [10].

 

Agent améliorant sans OGM : la perle rare

 

Autre difficulté : il serait de plus en plus difficile de trouver un certain nombre de ces agents améliorants qui ne soient pas issus d’OGM. C’est ce que nous révèle un rapport de mai 2012 de la Commission européenne sur l’application de la réglementation européenne sur l’agriculture biologique [11]. Dans le conventionnel, cela ne pose pas trop de problème, pour autant que le consommateur ne s’inquiète pas trop de la question : il ne s’agit pas ici d’OGM, ils sont produits par un OGM, donc pas d’étiquetage.
En revanche, pour les produits issus de l’agriculture biologique, cela peut s’avérer plus compliqué puisqu’il y a interdiction d’utiliser des OGM (avec une tolérance en cas de contamination jusqu’à 0,9% pour le label européen). En cas de non disponibilité sur le marché, la Commission européenne peut accorder certaines dérogations pour permettre l’utilisation de certaines substances, en principe interdites, sans la perte du label. Sur ce cas particulier, la Commission européenne précise n’avoir jamais accordé aucune exception de ce genre (cf. encadré ci-dessous).
Quid des consommateurs qui refusent les OGM dans leur alimentation, qu’ils soient produits à l’aide ou à partir d’OGM ?
Le texte français sur le « sans OGM » interdit en principe l’utilisation des arômes, additifs et auxiliaires technologiques, qu’ils soient GM, produits à partir ou à l’aide d’OGM, mais cette règle est assortie de possibilité de dérogation. Il faut néanmoins apporter ici quelques nuances et éviter les jugements trop rapides. Pour permettre un jour aux consommateurs de pouvoir véritablement manger sans OGM, encore faut-il que cela soit techniquement faisable par l’existence d’alternatives non génétiquement modifiées. Il faut donc rendre à nouveau possible la production de ces agents alimentaires hors modification génétique, avant qu’il ne soit trop tard...

 

[1] Les enzymes sont des protéines qui permettent de catalyser une réaction biochimique dans l’aliment (ex. chymosine, qui permet de transformer le lait en fromage) ; les auxiliaires sont utilisés lors du processus de fabrication, dans un but technologique, mais n’ont plus d’effet dans le produit fini (ex. agents de démoulage, agents désinfectants comme les sulfites dans le vin).

[2] Règlement 1331/2008 établissant une procédure d’autorisation uniforme pour les additifs, enzymes et arômes alimentaires

[3] Enzymes : règlement 1332/2008 ; additifs : règlement 1333/2008 ; arômes : règlement 1334/2008

[5] Les auxiliaires peuvent être présents à l’état de résidus dans les aliments sans que ne soit systématiquement défini précisément le seuil d’acceptabilité. Au niveau européen, seuls les agents d’extractions font l’objet d’un seuil résiduel maximal (directive 2009/32). Au niveau français, l’arrêté du 19 octobre 2006 définit également des seuils résiduels par type d’auxiliaire, mais pour beaucoup d’entre eux pas de seuil précis, mais une formulation plutôt vague : « Teneur techniquement inévitable ».

[6] Décret n°2011-509 du 11 mai 2011 fixant les conditions d’autorisation et d’utilisation des auxiliaires technologiques pouvant être employés dans la fabrication des denrées destinées à l’alimentation humaine. Arrêté du 8 octobre 2012 modifiant l’arrêté du 19 octobre 2006.

[7] Par exemple, une huile de colza GM est étiquetée GM même si la présence d’ADN GM n’est plus détectable du fait du raffinage.

[8] C’est ainsi qu’est considérée la viande issue d’un animal nourri aux OGM et c’est pour cette raison qu’elle échappe à tout étiquetage.

[9] Pour connaître les additifs produits à partir d’OGM et autorisés à la consommation humaine : http://ec.europa.eu/food/dyna/gm_re...

[10] La liste des auxiliaires technologiques est disponible dans l’annexe de l’Arrêté du 8 octobre 2012 relatif aux auxiliaires technologiques dans la fabrication de certaines denrées alimentaires. Cette liste précise lesquels sont issus de souches GM.

[11] Rapport de la Commission européenne au Parlement européen et au Conseil sur l’application du règlement 834/2007 du Conseil relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques. « Il est toutefois connu que certaines substances comme les vitamines B2 (riboflavine) et B12 (cobalamine) et les enzymes chymosine (pour la fabrication du fromage) et les phytases (pour les aliments pour animaux) ne sont souvent disponibles que produites par des OGM. », http://ec.europa.eu/agriculture/org...

 

Source : http://www.infogm.org/spip.php?article5321

 

Jean Pain, ça vous dit quelque chose ?

ou comment être autonome en gaz et électricité avec des broussailles...