03/01/2013
Voeux de Gaël Macho
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Voeux de Lionel et Anicet
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Voeux de Alain Cotten
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Voeux de Georges Cathalo
Fin du monde ou fin d'un monde ?
Puisque vous lisez ces quelques lignes, c'est que la fin du monde vous a épargnés. Tant mieux pour vous : ce sera pour la prochaine fois, à Bugarach ou ailleurs...
Trêve de plaisanterie, rappelons ce que nous enseignent les historiens ou les sociologues. A les lire, l'on s'apercevra vite qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil et que, de tout temps, les hommes ont cherché à se faire peur en inventant toutes sortes d'âneries pour justifier leur trouille face à une apocalypse possible.
Ce qui serait extraordinaire désormais, ce serait de contribuer à la fin de l’immonde. Mais qu'est-ce donc que l’immonde ? Rien de plus simple, voyez-vous : c'est un ensemble compact qui regroupe nos façons de vivre et de penser. L'immonde, c'est notre indifférence face aux grands bouleversements mondiaux dont nous avons connaissance en « temps réel » et que nous faisons semblant de ne pas voir. Les beaux esprits répondront immanquablement : « Mais voyons, nous ne pouvons rien faire ni rien changer au cours des choses ». Rien de moins sûr! Si l'on veut bien s'en donner la peine, l'on peut constater qu'il existe déjà, un peu partout, sans que cela soit médiatisé, des alternatives au monde consumériste qui nous est imposé à grands renfort d'injonctions publicitaires. Évoquons juste ici les associations de résistance active, les « indignés », les initiatives citoyennes, les SEL, les AMAP, … et tant d'autres qu'il faudrait s'efforcer de mettre en avant pour servir d'exemple sans qu'elles deviennent des modèles, sans quoi l'on en serait alors revenu aux archétypes dont l'on veut faire disparaître et qui nous sont imposés par les gens de pouvoir.
Alors voilà : afin de nous débarrasser des immondes immondices qui traînent dans nos neurones atrophiés, il ne reste plus qu'à fixer une date et un lieu pour convenir d'une fin de l'immonde. A suivre...
Georges Cathalo – 22 décembre 2012,
lendemain de la « fin du monde » et... jour de mon 65° anniversaire
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MONSANTO A TRANSFORMÉ L'INDE EN GIGANTESQUE ET MEURTRIER LABORATOIRE
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02/01/2013
Noé Nectar et son étrange voyage de John Boyne
Gallimard Jeunesse, novembre 2012
illustrations Oliver Jeffers, traduit de l’anglais (Irlande) par Catherine Gibert
255 pages, 13 €
Voilà un roman original et atypique qui aborde, avec grâce et imagination, un sujet aussi grave que la mort d’un parent. À contre-courant des mangas et des histoires truffées de gadgets high-tech. L’étrange voyage de Noé Nectar est doté de ce qu’on pourrait appeler un charme d’antan, renforcé par les illustrations en noir et blanc qui semblent sortir tout droit d’un vieux manuel scolaire. Un récit à tiroirs, renfermant bon nombre de surprises, qui, tout en épinglant quelques travers, porte à l’honneur des valeurs humaines comme le courage, la persévérance, l’amour du travail bien fait, l’entraide, l’engagement et l’importance de la relation humaine qui est bien plus essentielle que la réussite dans le monde extérieur. En effet, rien ne sert de courir vite, si nous n’arrivons pas à temps là où nous sommes réellement attendus par ceux qui nous aiment vraiment. C’est aussi un très bel hommage au travail des mains, à l’artisanat dans ce qu’il a de plus noble.
Noé est un petit garçon de 8 ans qui quitte sa maison, ses parents, un beau matin, très tôt, bien décidé à ne plus jamais y revenir. Ce n’est pas qu’il n’aime pas ses parents, mais il refuse d’affronter l’inacceptable. C’est pourquoi il doit partir à l’aventure et très loin. Sa maison est à la lisière de la forêt et il prend donc le chemin qui s’y enfonce. Un chemin qui va le conduire presque tout droit dans un monde qu’il ne soupçonnait pas, où les arbres ont du caractère comme les objets qui sont animés et souvent dotés d’un prénom et où les animaux parlent. Après avoir traversé deux villages aussi bizarres et inquiétants l’un que l’autre, Noé qui commence à avoir vraiment très, très faim, atteint un troisième village où il fera la rencontre d’un teckel et d’un âne, qui lui aussi a continuellement très, très faim. Dans ce village, près d’un arbre plus étonnant encore que les autres, il découvre une drôle de maison toute biscornue, défiant toutes les lois de la construction. Surprise de taille, c’est un magasin de jouets ! Noé ne peut résister à l’envie d’y entrer. Là, se trouvent tous les jouets dont un enfant pourrait rêver, mais en bois. Tout est en bois, pas le moindre bout de plastique ! En bois et peint dans des couleurs tellement plus belles que tout ce qu’il connaît, que Noé ne saurait pas dire leur nom. Un magasin inquiétant lui aussi tout de même, où d’innombrables pantins semblent conspirer, où les portes se déplacent toutes seules, où les sonnettes sonnent si elles le veulent, où les pendules sont timides, où les planchers font ce qu’ils peuvent pour ne pas que vous tombiez dans le vide. Quant au coucou qui donne l’heure, c’est un véritable coucou qui entre par la fenêtre toutes les heures. Dans ce lieu extraordinaire, vit un vieil homme qui va accueillir Noé, l’inviter à manger et à qui, peu à peu, Noé va se confier. Le vieil homme aussi va lui raconter sa vie, aussi étrange et exceptionnelle que cette maison où il demeure et où avait vécu son propre père, un certain Gepetto… Et c’est ainsi que cet univers totalement imaginaire va croiser un conte que tous les enfants connaissent, celui de Pinocchio.
Cathy Garcia
John Boyne by Richard Gilligan
John Boyne est né en Irlande en 1941 et vit aujourd'hui à Dublin. Il a étudié la littérature anglaise et l'écriture. John Boyne a commencé à publier ses premières nouvelles à l'âge de 20 ans. 70 d'entre elles sont publiées. Auteur de six romans, «Le garçon en pyjama rayé» fut couronné de deux Irish Book Awards, sélectionné pour le British Book Award et brillamment adapté au cinéma. Ses romans sont traduits dans trente langues différentes.
17:33 Publié dans CG - NOTES DE LECTURES JEUNESSE | Lien permanent | Commentaires (0)
Question d'échelle... Bonne Année !
11:29 Publié dans LE MONDE EN 2013 | Lien permanent | Commentaires (1)
LA FRANCE OBLIGE LES INDUSTRIELS À DÉCLARER LES NANOPARTICULES DANS LEURS PRODUITS
C'est une première en Europe. Une amorce de régulation qui laisse encore à désirer, mais qui vient, tardivement, combler un vide alarmant. A compter du 1er janvier, les fabricants et distributeurs de produits contenant des nanoparticules devront les déclarer à l'Agence nationale de sécurité sanitaire afin d'assurer un minimum de traçabilité, d'informations au public et un recensement des produits mis sur le marché.
Alors que les nanotechnologies se répandent depuis des années dans des champs aussi variés que la médecine, l'électronique, l'énergie ou l'alimentation, cette initiative de la France ne manque pas d'inspirer d'autres pays européens, comme le Danemark – qui pourrait adopter une déclaration obligatoire dès 2014 –, la Belgique, les Pays-Bas, ou encore l'Italie, qui réfléchit à une déclaration basée sur le volontariat.
Si les Etats européens se mettent à agir chacun de leur côté, c'est que l'UE n'a pas élaboré, jusqu'ici, de régulation spécifique pour encadrer ces nanomatériaux aux propriétés nouvelles – et ce, malgré un grand flou autour des risques potentiels qu'ils font courir sur la santé et l'environnement.
En 2009 déjà, le Parlement européen demandait à la Commission de "réviser toute la législation en la matière d'ici à deux ans afin de garantir la sécurité de toutes les applications de nanomatériaux". Il estimait notamment que "la notion d'approche 'sûre, responsable et intégrée' prônée par l'Union européenne est compromise par l'absence d'informations sur les nanomatériaux qui sont déjà sur le marché".
Lire le zoom : Nanoparticules : l'ingrédient qui est discrètement entré dans nos assiettes"
SECRET INDUSTRIEL ET MANQUE DE SENSIBILISATION
S'il devenait urgent, ce premier pas de la France en laisse déjà certains sur leur faim. Comme Rose Frayssinet, du réseau écologiste Les Amis de la Terre, qui doute que, même s'il en aura désormais la possibilité, "le consommateur, bien peu sensibilisé aux nanoparticules, prenne l'initiative de rechercher s'il y en a dans sa barre chocolatée". Le gouvernement a toutefois promis "un étiquetage systématique des ingrédients nanoparticulaires" dès 2014. Une plus grande transparence donc, mais qui ne signifie pas forcément un plus grand contrôle des produits "nano" avant qu'ils ne soient mis sur le marché.
Autre point qui focalise les critiques : les seuils retenus pour qu'un produit soit soumis à la déclaration obligatoire. Il doit contenir au moins 50 % de nanoparticules – quand le Comité scientifique européen des risques sanitaires émergents recommandait une concentration de 0,15 %. Et ces nanoparticules doivent mesurer entre 1 et 100 nanomètres (nm). Aux Etats-Unis, la limite retenue par la Food and Drug Administration est de 1 000 nm, selon VeilleNanos.
Enfin, relève Rose Frayssinet, "les industriels peuvent se cacher derrière la clause de confidentialité. Donc c'est pipeau." Le secret industriel et commercial peut en effet être brandi et dispenser un producteur de déclarer la composition de son produit, ce qui rend l'obligation toute relative. Surtout si l'on considère par ailleurs le montant de la sanction en cas de non respect de la loi : 3 000 euros, avec une astreinte journalière de 300 euros. Et si l'on considère, enfin, la difficulté à contrôler les déclarations des industriels – face à une avalanche de produits divers et variés, et à des nanoparticules difficiles à détecter.
LA "PARALYSIE" FACE À UNE NANO-RÉGLEMENTATION
Dans l'industrie alimentaire, les nanomatériaux sont principalement soumis, au niveau européen, au règlement "Novel Food" : les nouveaux aliments doivent recevoir une autorisation avant d'être mis sur le marché. Toutefois, comme le relève le ministère, jusqu'ici, "aucune demande d'autorisation (...) n'a été recensée au niveau européen".
Ils sont aussi soumis, sans disposition spécifique, au règlement européen sur les substances chimiques,"Reach", en vigueur depuis 2007. Mais, selon VeilleNanos, "en réalité, les nanomatériaux sont mis sur le marché (...) sans enregistrement préalable ni suivi, en contradiction avec le principe directeur de Reach : 'Pas de données, pas de mise sur le marché'". D'une part, parce qu'il ne s'applique pas en dessous d'une production d'une tonne par an, rarement atteinte chez les "nanos". D'autre part, parce qu'il n'oblige pas à différencier le nanomatériau de son cousin existant à l'échelle macroscopique, depuis bien plus longtemps en général (par exemple, le nanoargent de l'argent). Et ce, quand bien même leurs propriétés sont différentes.
En octobre, la Commission européenne a pourtant répété que Reach était "le meilleur cadre possible pour la gestion des risques liés aux nanomatériaux", tout en concédant le besoin "d'exigences plus spécifiques", auquel elle entend répondre en modifiant des annexes "après 2013". Le Conseil européen de l'industrie chimique a applaudi cette approche. Plusieurs associations, les Verts européens et la société civile un peu moins. Le Bureau européen des unions de consommateurs, par exemple, a déploré qu'"une nouvelle fois, consommateurs et environnement aient perdu face aux objectifs d'innovation et de croissance économique".
Lire : Les nanomatériaux vont-ils échapper au filet sanitaire européen ?
En décembre, ce sont plusieurs Etats membres, dont la France, qui ont exprimé à la Commission qu'ils ne se satisfaisaient pas d'une modification annexe de Reach pour encadrer les nanomatériaux. Les voix n'en finissent plus de se joindre pour pousser l'Europe à davantage de régulation des nanotechnologies.
En juillet, ce sont des scientifiques qui, dans un article de Nature intitulé "Enough is enough" (c'en est assez), dénonçaient le flot de commandes d'études scientifiques qui, au lieu de déboucher sur l'action de l'UE, ne faisait que l'enfoncer dans la "paralysie".
Angela Bolis
Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/12/31/la-franc...
11:19 Publié dans NANOTECHNOLOGIES | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2013
La monnaie -1/7 du pouvoir d'achat au pouvoir d'être - Une crise en trompe l'oeil.
Vous trouverez la suite sur youtube
16:18 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2012
Comment nourrir tout le monde
17:07 Publié dans ALTERNATIVES | Lien permanent | Commentaires (0)
Manifeste pour une Dotation Inconditionelle d’Autonomie
17:05 Publié dans ALTERNATIVES | Lien permanent | Commentaires (0)
28/12/2012
MICROBE 75, de la bombe !
Le 75e numéro du Microbe est prêt !
Ce numéro a été préparé par Jany Pineau.
Au sommaire :
Samantha Barendson
Anna de Sandre
Cathy Garcia
Isabelle Guilloteau
Virginie Holaind
Sabine Huynh
Perrine Le Querrec
Murièle Modély
Emmanuelle Pagano
Catherine Peintre
Jany Pineau
Cécile Portier
Céline Renoux
Khun San
Marlène Tissot
Jasmine Viguier
Illustrations : Sabine Danzé
Les abonnés le recevront dans quelques jours.
Les abonnés « + » recevront également le 38e mi(ni)crobe signé Murièle Modély : À LA LETTRE.
Comme d’habitude, les autres ne recevront rien !
http://courttoujours.hautetfort.com/archive/2012/12/26/mi...
.
11:41 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
27/12/2012
Man - l'Homme
20:15 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (4)
L’éponge des mots – Saïd Mohamed
Les Carnets du Dessert de Lune – 2012.
128 pages, 12€.
L’éponge des mots est un livre sans commencement, ni fin, dans lequel on entre, puis on s’assoit et on écoute. On écoute un compagnon qui nous passerait la bouteille, on boirait à même le goulot, sans faire de manières, avant de la repasser à un autre, qui serait là aussi, quelque part au bord du monde, parce que toutes les routes ont déjà été arpentées, tout a été dit, et pourtant nul n’a encore trouvé le remède au mal de vivre.
L’éponge des mots éponge le trop plein.
Pas de gloire à se combler d’alcool
Pour s‘inventer des cataplasmes.
Boire encore et tordre le cou aux sortilèges.
Capitaine au long cours veillant sur l’histoire du hasard.
Taillader son chemin dans l’aventure des rues lisses.
Tel un Ulysse qui ne retrouvera jamais son port. Les mots eux-mêmes deviennent éponge pour absorber le trop plein d’amertume, de vanités, de désillusions, de chagrins rouillés. Un trop plein qui n’a d’équivalent que la béance du manque d’amour.
Revenir sur ton ventre noyer ma détresse à l’hôtel des carnages
en soudoyant le gardien de nuit
après une errance de bar en bar
pour resquiller la lumière
Lorsqu’on va chercher très loin ce que l’on ne trouvera jamais, le voyage devient errance, parce que depuis longtemps nous sommes perdus à nous-mêmes.
Dans cette nuit espagnole, tu pointes un doigt vers le ciel
et désignes l’aube avec sa rivière
roulant des perles noires.
(…)
Je jure de ne plus savoir retourner chez moi.
Car vivre c’est Être au monde avec ses pertes de lumière, des voiles trouées et ces haubans qui sifflent au moindre vent.
Dans L’éponge des mots, Saïd Mohamed nous livre son désenchantement, et à chaque page pourtant, on trébuche sur des pépites. Si les larmes sèchent vite aux vents des quatre coins du monde, les mots eux, n’ont pas fini de couler.
nous ne sommes pas devenus fou subitement,
cela a demandé du temps.
D’abord, on a vu l’étrange plaie
qu’est la joie dans les yeux des autres.
(…)
Pris dans la tourmente des loups dépouillés
qui guettent l’étrange et le dérisoire.
Partout avec ces mots de pauvre, aller
dans la perception des miroirs
en traversant sur les passages cloutés.
Les mots vomissent leur impuissance à changer le monde.
Il n’est de sommeil plus puissant
Que notre intelligence à ne pas vivre
(…)
L’idiot va à ses ratages comme à une science exacte,
Seule raison valable pour achever cette bouteille.
Quelle autre sagesse peut évoquer un tel carnage ?
Le voyageur va chercher ailleurs quelque chose qui lui ferait croire qu’il vit plus intensément.
La dentelle des jours nous pousse à faire escale
dans les ports aux romances inachevées,
à chercher dans la multitude des petits riens
ces choses de peu qui manquent le plus.
Plus c’est loin et plus on espère trouver cet autre chose qui nous ferait nous-mêmes autre.
J’ai connu les ventres outragés et le rire des singes,
L’ombre du feu avec dans la bouche
Les cendres des morts comme seule preuve de vie
Et combien de corbeaux, de singes, de najas,
D’étranges banyans et d’immenses
Oiseaux de nuit.
Mais il y a quelque chose de définitivement voué à l’échec dans cette quête, des courants contraires aux chercheurs d’intensité, des trésors éphémères qui fondent comme goutte d’eau au soleil.
Des éclats de possibles,
des bribes de rien dans le silence résorbé des villes
et des hommes de papier mâché
au bar des illusionnistes.
(…)
Partout être à contretemps,
à contre-emploi, à contresens du flux
dans le décalage permanent,
fuir quand tout converge.
Grande est la désillusion, quand on découvre les coulisses de ce qui n’apparait au final, comme rien d‘autre qu’un grand cirque pathétique.
Qu’auront nous dit vraiment ?
Le silence est préférable à ces babils,
ces faux-savoirs,
ces mensonges appris comme une leçon.
Ces bribes de rien, de tout, d’abject aussi, récitées par cœur
quand le plus grand dénominateur commun ouvre sa gueule
dans l’immonde barnum du tube cathodique,
ce rectum de la pensée qui souille
tout ce qu’il touche.
Saïd Mohamed sait ce qui pousse à Parcourir le monde comme le sang bat les veines à la recherche de l’instant qui rend caduc tous les autres. (…) et la promesse toujours la promesse d’autres choses encore.
Le voyage, la fuite, la solitude et l’oubli impossible.
Accolé aux murs des villes, ton visage, ton sourire obsédant, ton ventre au mien accroché, où dedans le vent s’engouffre, dans le salpêtre, la crasse, l’odeur des poubelles, je t’ai cherchée.
Dans le repli de l’indifférence j’ai appris à regarder avec cette habitude à qui rien n’échappe, en tous lieux j’erre seul, heurté à la raison qui maintient les êtres dans leur camisole. Partout où tu as posé les pieds, je retourne la terre. J’hésite à te nommer, pour laisser en friches ces souvenirs qui me reviennent, m’accablent et me jettent dans les bras d’hier.
Saïd Mohamed sait qu’il est difficile de vivre en ignorant son ombre, elle se tord et crie si on marche dessus.
Tout au long de son livre on sent peser cette ombre qu’aucune destination, si lointaine fut-elle, aucun alcool, ne sauraient dissiper.
Tous ces arbres morts qui s’évertuent à lancer au ciel des branches pour s’y pendre…
Et pourtant, nous confie t-il, ma raison demeure dans l’agitation du monde, de ces villes juchées les unes sur les autres, où dans l’ennui les hommes se laminent, se chevauchent.
Dans la troisième partie du livre, il nous ramène à un « Ici et maintenant ». Une sagesse que connaissent tous ceux qui savent qu’il est vain de tenter d’être ailleurs, que dans ce laps de temps présent. Et si les souvenirs sont toujours là, en filigrane, il est temps de tirer un trait et Saïd Mohamed est sans doute un de ces êtres brûlés au feu de la passion comme de la lucidité, cette lucidité féroce qui pousse à n’importe quel extrême pour lui échapper, en vain.
Nous n’avons pas grandi malgré le poids sur nos épaules.
Prisonnier de l’enfance, on croit être devenu un autre
en refusant l’idée que seul le corps change.
L’éponge des mots est comme un fleuve qui s’écoule, qui déborde parfois, puis se calme à nouveau, qui remonte le temps aussi bien qu’il file vers une hypothétique embouchure.
On relit ce qu’on a écrit sans le reconnaître.
Ivresse de la prière païenne qui se nourrit d’elle-même
À laquelle aucun parler n’est comparable.
Ce mystère ne nous appartient pas.
En bouche vient le fleuve,
Message jamais interrompu ni commencé.
Il y a l’ombre, mais aussi un flot de lumière, au sein même de ce qui peut sembler comme un constat désespéré.
Dire l’instant émerveillé devient insolence
Aux hommes obscurcis par trop de misère.
L’auteur sait qu’avec les mots on peut tout inventer et il a gardé Des affamés (…) les vertus de l’illumination, les tenailles du silence et la tyrannie de l’aube.
En d’autres termes, le chant et la soif du poète, mais il s’interroge sans cesse, il nous interroge.
Comment apprécier l’insolence des moineaux et convaincre l’ombre du bien-fondé de la lumière
Survivre aux ratages de l’existence et à cette nostalgie qui éreinte.
Il faut avoir touché le fond pour en connaître la texture réelle et savoir si bien en rendre compte.
Le mal de vivre n’a pas de nom, inquiétude rebelle, cœur sans raison.
Le voyageur a vu la face périmée du rêve et le poète l’a bue jusqu’à la lie.
L‘insulte nous a cueillis au cœur de la joie. Déplumé l’oiseau aux sept couleurs. Sidaïque l’oncle Jo des Amériques. La petite Jeanne s’injecte de l’héroïne.
Comme des orphelins, efflanqués nous ne croyons plus en rien. Nous avons vu tant de désastres, de boue ruisseler des montagnes, de louves pleines les flancs ronds, de vagabonds pointer sur la carte du ciel une étoile rouge.
Et comme ces marins condamnés à errer d’île en île, lui comme nous sommes étrangement ballotés entre l’histoire d’un monde aux urgences de grisaille et l’impatience de vivre.
Saïd Mohamed n’a certainement pas fini d’essorer, encore et encore, L’éponge des mots, et c’est tant mieux !
Cathy Garcia
©photo de Bénédicte Mercier
Saïd Mohamed, né en 1957, en Basse-Normandie, d’un père berbère, terrassier et alcoolique et d’une mère tourangelle lavandière et asociale, il a passé son enfance et son adolescence à la DASS. Nomade dans l’âme, il a été tour à tour, ouvrier imprimeur, voyageur, éditeur, chômeur, enseignant. Chef de fabrication dans le secteur éditorial, il a enseigné au BTS édition à Toulouse et poursuit désormais son enseignement à Paris, dans le cadre de la prestigieuse École Estienne.
Romans
Un enfant de cœur, Éditions EDDIF, Casablanca, 1997.
La Honte sur nous, Éditions Paris Méditerranée, 2000. Éditions EDDIF, Casablanca, 2000 (réédition 2011, Ed. Non–lieu).
Le Soleil des fous, Éditions Paris Méditerranée, 2001.
Putain d’étoile, Éditions Paris Méditerranée, 2003.
Poésie
Terre d’Afrique, S’éditions, 1986.
Mots d’absence, Le Dé Bleu, 1987.
Délits de faciès, Le Dé Bleu, 1989.
Femme d’eau, Polder, 1990.
Le Vin des crapauds, Polder, 1995.
Jours de pluie à New York, de cendres à Paris et de neige à Istanbul, Encres Vives, 1995. Réédition 2001.
Lettres mortes, Poésimage, 1995.
Chaos, Éditions Ecbolade, 1997.
Point de fuite, Propos de Campagne, 1998.
Instants fragiles, Le Maghreb Littéraire, Toronto, 1999.
Liesse à Marrakech, Encres vivres, 2001.
18:05 Publié dans CG - NOTES DE LECTURES POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0)
25/12/2012
Pages Insulaires, les dernières
Parce que toutes les BONNES choses ont une fin, voici le dernier numéro d'une revue aussi modeste que profonde... Pages Insulaires... et ça me fait très plaisir d'y découvrir "Où sont passés les poètes I" en couverture...
et voici ci-dessous, par Jean-Michel Bongiraud, pourquoi ce numéro sera le dernier (cliquez sur l'image), et moi j'ai hâte de voire la suite...
12:50 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
RÉSIGNÉS de Georges Cathalo
À Cathy Garcia
en achetant la paix sociale
ils rajoutent un matelas de plus
à leur confort quotidien
leur mission est bien ciblée
braquer les uns contre les autres
attiser les braises finissantes
instiller goutte à goutte la perfidie
artificiers à court de munitions
ils cherchent les mots qui blessent
les post-scriptum à leurs envois
et face aux vagues des indignés
ils ont rassemblé cimenté
l'armée sombre des résignés.
Georges Cathalo
(poème inédit, extrait d'un ensemble à paraître : La feuillée des mots)
11:58 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Pensez-y aussi
...de froid, de faim, de bombes ou de chagrin... noël ce n'est pas une évidence pour tout le monde.
Juste ne pas l'oublier.
11:45 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2012
La divine terrienne de Walter Ruhlmann
A Cathy G.
Bien sûr que je la vois! Dans la caverne, la grotte peut-être, une cave naturelle où les humains dessinaient des formes et des lignes en soufflant du carmin, de la poussière de charbon, de la poudre d'ailes de papillons, où les pollens restèrent collés et où ils suçaient quelques os de proies chassées toute la journée.
La poitrine de la déesse est lourde et son bassin large, elle a les pieds sur terre et dessinée ou modelée d'argile terrestre. Le mâle porte des cornes, cette silhouette un peu bestiale a aussi un pénis gigantesque.
Quelque part, sous un arbre, derrière un abri, où les gouttes de rosée s'attardent après la bruine de l'aube, je peux aussi voir une forme imprécise, comme si la femelle elle-même voulait se cacher du reste du groupe, comme timide, ou cachant quelque secret honteux dans les replis de sa mémoire. A-t-elle de longs cheveux? Peint-elle son corps avec les pigments offerts par cette terre splendide, cette terre de richesses, salie et dévastée par leurs descendants? Me verra-t-elle caché dans un coin, derrière un buisson, caché dans les arcanes de son cerveau, caché mais visible à quiconque voudrait me voir?
Qu'elle soit Mélusine, Lilith, Morgane ou Pele – peu importe – eau, terre, air, feu, les quatre éléments sont en elle.
Elle peut les tailler en artefacts, mots, oeuvres d'art, paroles de chansons, poèmes, cartes de voeux ou impressions, sans aucun artifices ou pétarades.
Elle les détient simplement quelque part dans les profondeurs de son cerveau reptilien, cette reine lézard qui ne porte rien que sa peau rose.
Elle a hérité du pouvoir de la déesse Minoéenne aux serpents et des Amazones: fille de la sorcellerie, sagesse incarnée, sage femme, soigneuse, nourrice et nouricière, attentive mère.
(c)Cathy Garcia
The Divine Earthling
for Cathy G.
Why, yes! I can see her in the cavern, the cave maybe, a natural cellar where humans drew shapes and lines blowing carmine, coal dust, powder from the wings of the butterflies, where pollens stuck and where they sucked the bones of some prey they hunted all day.
The goddess has heavy breasts and a large womb, she has been drawn to earth, drawn or modelled with earthling clay. The male wears horns, the beast-like figure also has a gigantic penis.
Somewhere, under a tree, behind the shed, where dew drops linger after the dawn drizzle, I can also see some unclear shape, as if the female herself wanted to hide from the rest of the people, as if she was shy, or sheltered some shameful secrets within her. Has she got long hair? Does she paint her body with pigment offered by this land of beauty, land of plenty, stained and fouled by what their heirs will do? Will she see me hiding in a corner, behind a bush, hidden in the corner of her brain, hidden but visible to whoever wants to see me?
Whether she is Melusine, Lilith, Morgan or Pele – no matter – water, earth, air, fire – the four elements are hers.
She can carve them into artefacts, words, art, lyrics, craft, poems, cards or notes, not using artifices or fire-works.
She just has them somewhere deep in her reptile brain, lizard queen wearing nothing but pink skin.
She has the powers the Minoan Snake Goddess and the Amazons transmitted to her – daughter of witchcraft, wise woman, midwife, nurse, nurturing and catering, caring mother.
Walter Ruhlmann
22:46 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2012
Gaz de schiste : 30 polluants dangereux dans l'air à proximité des puits
Source : http://www.ddmagazine.com/201212202564/Actualites-du-deve...
Dans la controverse sur les gaz de schiste qui oppose les défenseurs de l'environnement et les industriels, l'accent est souvent porté sur les conséquences de la fracturation hydraulique sur les nappes phréatiques, sur les fuites de gaz ou sur la consommation d'eau, et moins sur la pollution de l'air à la surface. Une étude publiée dans la revue scientifique Human and Ecological Risk Assesment montre qu'une cinquantaine de gaz faisant partie des hydrocarbures non méthaniques (non-methane hydrocarbons ou NMHCs) sont détectés dans l'air à proximité des forages gaziers dans le comté de Garfield au Colorado. Les industriels la réfutent. Parmi les gaz mis en évidence par l'étude, 30 sont documentés pour avoir des effets sur le cerveau, le système nerveux, ou le système endocrinien et certains ont été détectés à des concentrations suffisantes, selon les auteurs (1), pour affecter le développement des enfants pendant la grossesse. Les concentrations les plus élevées ont été mesurées après le forage de nouveaux puits ont mais n'augmentent pas par la suite. Convictions, doutes et réfutationsLes auteurs précisent que cette étude est unique en son genre (2), mais que du fait du peu de moyens dont ont disposé les chercheurs, de l'absence de collaboration de l'industrie, et de l'accès limité aux zones d'extraction, le lien entre les concentrations de NMHCs et la fracturation hydraulique ne peut pas être complètement établi. Bon gaz, mauvais gaz Les gaz de schiste cristallisent les oppositions d'un monde en transition. Le gaz naturel est bon en ce qu'il nous sert à chauffer nos maisons. Il est mauvais quand il s'échappe des puits de fracturation hydraulique, de l'Océan Arctique ou du permafrost sibérien qui fondent, car il réchauffe encore la planète. Son exploitation est moins nocive que celle du charbon qu'il remplace avantageusement. Voilà une façon de penser. En voici une autre : les maisons nouvelles n'ont pas besoin d'être chauffées, les anciennes, une fois rénovées, demanderont 3 fois moins d'énergie ; le gaz ne remplace pas le charbon, il déplace son exploitation un peu plus tard dans le siècle, ou ailleurs sur la planète. Et par son effet sur les prix de l'énergie en l'absence de comptabilité de ses impacts sur l'environnement, il rend en apparence non-rentable les autres sources d'énergies basées sur la seule intelligence humaine, sources d'énergies éternelles, offertes à tous, à faibles impacts sur l'environnement et la santé, et bientôt gratuites qu'on appelle "renouvelables". Les investissements faits au nom du premier mode de pensée, le sont au détriment du deuxième, et au prix de dégâts futurs aux coûts incommensurables, et en tout état de cause irréparables. Néanmoins comme l'étude a été faite dans une région très peu peuplée, avec peu de routes et peu d'activités, l'attention des chercheurs se porte en premier lieu sur les forages gaziers. Les gaz pourraient être émis par les puits eux-mêmes ou par les équipements industriels nécessaires à la production. Des représentants de l'industrie mettent en doute les qualifications des scientifiques et la qualité de la publication scientifique (ibid). L'étude a pourtant fait l'objet d'une revue par les pairs et les auteurs voient dans les attaques à leur réputation, une intimidation à l'intention des jeunes chercheurs intéressés par le sujet (ibid). Quoiqu'il en soit, l'étude suggère que d'autres études soient réalisées et ce d'autant plus que les champs de fracturation hydraulique se rapprochent de zones densément peuplées. En Europe, dont la densité de population est 5 fois plus élevée qu'aux Etats-Unis, la question serait encore plus pertinente. Deux autres étudesDeux autres études ont été réalisées sur des sujets voisins : une étude d'impact sur la santé (Health Impact Assessment) de la fracturation hydraulique par l'Ecole de santé publique de l'Université du Colorado, commencée mais pas terminée après que son budget a été supprimé. Un brouillon des conclusions indique que la production de gaz dans le comté de Garfield est le premier contributeur de benzène dans l'air. Le benzène est cancérogène. une étude du NOAA publiée en février dernier par la revue Geophysical Research révèle que les forages gaziers et pétroliers relâchent dans l'atmosphère plus de méthane et de benzène que ce l'on croyait. Notes |
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LA ROCHELLE ET SES DECHETS RADIOACTIFS
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POITOU-CHARENTES LA ROCHELLE (USINE CHEF DE BAIE) Objet/type : usine de production de terres rares Localisation : zone industrielle de Chef de Baie, à La Rochelle (Charentes-Maritime) au nord de la baie de La Rochelle Propriétaire/Exploitant : Rhodia Electronics and Catalysis, ex Rhodia Terres Rares, ex Rhône-Poulenc Chimie. Rhône-Poulenc a racheté la production de terres rares de la Société des terres rares en 1975. Période d’exploitation : depuis 1947 (activités transférées en 1947 de Serquigny [Eure]) Matières premières : monazite et autres minerais Matières manipulées : thorium 232, uranium 238 ACTIVITÉS Rhône-Poulenc y a traité des minerais–notamment de la monazite jusqu’en juillet 1994– pour séparer et produire des terres rares. Les 5 à 6 % de thorium 232 que contient la monazite en étaient un sous-produit. Actuellement l’usine utilise des matières premières issues de minerais de monazite et bastnaésite dont on a en grande partie extrait la radioactivité [Andra 99]. L’usine de La Rochelle a également produit de l’oxyde de thorium à partir de thorium provenant d’une usine de Rhône-Poulenc implantée aux Etats-Unis [Moody 92]. DÉCHETS Jusqu’à la fin-1974, l’usine rejetait tous ses déchets radioactifs liquides et solides directement en mer. Depuis, et jusqu’à la fin 1990, elle a expédié au moins une partie des résidus solides au CSM. Ces déchets sont entre autres constitués de thorium 232, d’uranium 238, et de leur produits de filiation (y compris du radium 226 et 228). Effluents atmosphériques Poussières actives, thoron, produits chimiques. Effluents liquides Effluents contenant des produits actifs et chimiques. Ils étaient rejetés par un grand tuyau sur la grève du Port-Neuf, et ont contaminé les sédiments de la baie de La Rochelle et la grève du Port-Neuf [Leglu 88]. Déchets solides –Il s’agit d’un déchet solide résultant du retraitement effectué avant juillet 1994, et désigné par l’Andra sous le nom de « Résidu solide banalisé (RSB). En 2000, 8025 tonnes (dont 50% d’humidité) ayant une activité de 217 Gb étaient stockées sur le site. Le thorium 232 présent dans le déchet sec représentait 48 Bq/g, et l’uranium 238, 6 Bq/g [Andra 00]. Rhône-Poulenc a déposé 61 000 t de déchets – que l’Andra désigne par le nom de RSB – dans une décharge située près de son usine et appartenant à la ville de La Rochelle (Port de la Pallice). Les résidus contiennent notamment du thorium 232 (48 Bq/g produit sec) et de l’uranium 238 (6 Bq/g produit sec), soit au total 1,65 TBq [Andra 00]. –Minerais actifs non attaqués. Selon l’Andra, ils remblaient une partie du site de l’usine. –Matières en suspension (MES) « seul résidu produit par le minerai actuellement utilisé. » En 2005, 19 585 t (dont 50% d’humidité) contenant du thorium 232 (2.6 Bq/g produit sec) et de l’uranium 238 (4.7Bq/g produit sec), entreposés à l’usine [Andra 06]. –Résidus de traitement, contenant du thorium-232, de l’uranium-238, et leurs produits de filiation. Selon l’Andra, les « résidus de traitement, » « résidus radifères, » sont plus actifs que les « RSB » (voir au-dessus). On en trouve à Cadarache, et à priori dans la baie de La Rochelle. Ils étaient entreposés pour un temps au centre de stockage de la Manche. A partir de 1990, l’Andra a refusé de stocker les résidus radifères, et le préfet a refusé une autorisation de stockage sur site. Le stockage à l’Ecarpière (Loire-Atlantique) a également été interdit. C’est finalement Cadarache qui a accepté d’entreposer jusqu’à 8 000 t de résidus [Andra 96]. D’après l’accord initial, les déchets présents à Cadarache devaient en être retirés entre septembre 1997 et la fin du mois d’août 1999 [Andra 95]. Suite à une enquête publique, la durée de l’entreposage a été prolongée. --Du nitrate de thorium, et de l’hydroxyde brut de thorium (HBTh). L’inventaire de l’Andra pour 2006 explique dans une note de bas de page qu’il ne prend pas en compte les quelque 11 000 tonnes de nitrate de thorium (activité massique : 1650 Bq/g), et les 20 000 tonnes environ de HBTh (activité massique : 720 Bq/g), le résidu « historique » de l’ancien procédé, parce que ces substances sont « actuellement commercialisées par Rhodia Terres Rares. » « Le nitrate de thorium entre dans la fabrication des lampes à manchon; l’HBTh est une matière première potentielle. » L’inventaire de l’Andra pour 1997 classait l’hydroxyde parmi la catégorie des déchets. |
En savoir un peu plus sur le Thorium 232
Le thorium 232, noté 232Th, est l’isotope du thorium dont le nombre de masse est égal à 232 : son noyau atomique compte 90 protons et 142 neutrons . Un gramme de thorium 232 présente une radioactivité de 4 070 Bq.
C’est l’unique isotope naturel du thorium, qui se désintègre en radium 228 par radioactivité α avec une période radioactive de 14,05 milliards d’années (un peu plus que l’âge de l’univers).
13:19 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)