Des dizaines et des dizaines d'années que ça dure.... aujourd'hui peut-être enfin une compréhension de masse ???? Comprenez bien que TOUT est lié, notre façon de consommer, tout produits confondus, l'état de la planète, le gaspillage monumental, la pollution, la misère, la violence, les famines et les épidémies du bout du monde, le chômage, la "crise" qui n'est qu'un hold-up généralisé, les maladies qui engraissent les maffias pharmaceutiques, le non-respect du vivant, l'avenir des enfants, TOUT est lié.... parce qu'on a avalé et gobé n'importe quoi depuis des dizaines et dizaines d'années... Tout est fait pour faire taire ou tourner en dérision celles et ceux-là même qui alertent, luttent, parfois depuis très longtemps, pour changer les choses, qui proposent des alternatives qui fonctionnent, qui rendent le monde meilleur, alors c'est ici et maintenant qu'il faut que ça change, en masse !
boycott de l'agro industrie
bio et de saison à 100 %, local au maximum
manger peu ou pas de viande
faire des jardins, des grands, des petits, des pots... des beaux, des carrés, des suspendus...
avoir des poules quand c'est possible, fabriquer des ruches pour les abeilles, des abris pour les insectes, pour les oiseaux, favoriser le vivant partout où nous vivons, partout où nous travaillons, partout où nous passons
fabriquer un maximum de choses et de produits soi-même
apprendre à le faire
transmettre les savoirs
recycler un maximum
apprendre à se soigner pour la plupart des maux qui ne nécéssitent pas de médicaments, et il y en a beaucoup
apprendre à gérer son stress, respirer
penser qualité plus que quantité, temps plus qu'argent
être créateurs et créatifs
faire du troc, échanger, s'entraider et s'organiser localement pour autant que possible ne pas participer à un système assassin en ne le consommant pas, en ne le fabricant pas, en ne le cautionnant pas par nos achats, nos professions, nos choix de vie mais au contraire soutenir tout ce qui bon pour toutes et tous, pour la planète, pour l'avenir à long terme, pour la vie
bref penser global, agir local
nous sommes chacun petite goutte d'un océan qui peut changer les choses
et maintenant, bon appétit :
Après le veau aux hormones, la vache folle, la grippe porcine, la grippe du poulet, après le panga, poisson nourri avec des déchets de sous-produits végétaux et des cadavres de poissons déshydratés, le saumon mutant, premier animal transgénique proposé à la consommation, voilà le cheval qui a pris la place du boeuf dans les plats cuisinés...
Si cette dernière affaire est une fraude géante organisée par des mafias à l'échelle européenne en vue de réaliser rapidement des superprofits, elle occulte cependant le problème essentiel qui est celui des conditions d'élevage des animaux et de la qualité finale des produits vendus...
Que nous fait-on manger, de gré ou de force ? Que contiennent en réalité les viandes et les poissons d'élevage ? Pour répondre à ces questions, il est bon de se référer à deux études récentes.
La première, publiée en 2011, montre la présence dans le lait de vache, de chèvre ou d'humain, d'anti-inflammatoires, de bêtabloquants, d'hormones et bien sûr d'antibiotiques. Le lait de vache est celui qui contient le plus grand nombre de molécules.
La seconde, qui date de 2012, est encore plus intéressante. Une équipe de chercheurs a mis au point une technique de détection des résidus dans l'alimentation, en s'appuyant sur la chromatographie et la spectrométrie de masse. Analysant des petits pots pour bébés contenant de la viande, ces chercheurs ont découvert des antibiotiques destinés aux animaux, comme la tilmicosine ou la spiramycine, mais aussi des antiparasitaires, comme le levamisole ou encore des fongicides.
L'incroyable pharmacopée destinée aux animaux d'élevage
En France, on estime que 99,5 % du cheptel est élevé dans des conditions industrielles. Il y a évidemment des différences entre les espèces et les régions, mais le système industriel concerne presque la totalité des animaux destinés à la boucherie. Reste la viande bio et quelques races locales traitées à l'ancienne qui échappent à ces règles.
Dans le scandale de la viande de cheval en cours, les projecteurs ont été braqués sur le remplacement frauduleux du boeuf par du cheval mais pas un mot, dans les enquêtes journalistiques, de la phénylbutazone. Or, cet anti-inflammatoire a été retrouvé dans des carcasses de chevaux exportés vers la France...
La phénylbutazone est un produit dangereux, interdit dans toute viande destinée à la consommation humaine. Comme certains éléments permettent de l'envisager, il ne s'agit pas d'une pratique isolée mais d'une pratique généralisée et tolérée par les autorités de contrôle et la commission de Bruxelles.
Et nul besoin d'une vaste enquête pour avoir une idée de l'impressionnante pharmacopée destinée aux animaux d'élevage. La liste des produits autorisés contient de nombreux douvicides (contre des vers parasites), anticoccidiens (parasites de l'intestin), anthelminthiques (vermifuges), hormones, vaccins, neuroleptiques et antibiotiques.
Sait-on comment l'oxytétracycline se mélange avec la gonadolibérine chez un poulet ? Comment le flubendazole se marie avec l'azapérone et les prostaglandines PGF2 dans la chair d'un porc ? Comment le thiabendazole agit avec le diazinon ou le décoquinate dans le sang d'une bonne vache charolaise ?
Aucune étude nationale ou européenne sur les effets de synergie de ces produits n'a été menée. Cependant, le 3 août 2012, la revue PloS One a publié un travail sur les effets combinés de trois fongicides très employés dans l'agriculture. Il a été établi que leur association provoque des effets inattendus sur les cellules de notre système nerveux central. Des effets insoupçonnés, éventuellement cancérigènes, pouvant ouvrir la voie à des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou Alzheimer.
Toutes les choses sont poison...
Aujourd'hui encore, le principe de base de la toxicologie est le Noael (No observed adverse effect level), ou dose sans effet toxique observable. Longtemps avant, Paracelse –un alchimiste du XVIe siècle– résumait à sa façon le paradigme actuel de la toxicologie : "Toutes les choses sont poison, et rien n'est sans poison ; seule la dose fait qu'une chose n'est pas un poison."
Mais depuis, la connaissance a bousculé les idées en apparence les plus solides. Le lourd dossier des perturbateurs endocriniens est venu rebattre les cartes de manière spectaculaire. En deux mots, ces substances chimiques imitent les hormones naturelles et désorientent des fonctions essentielles du corps humain, comme la reproduction ou la différenciation sexuelle.
Les perturbateurs agissent à des doses si faibles que l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a pu conclure, dans un rapport de 2011, que les effets de l'un d'eux, le bisphénol A, étaient avérés même à "des doses notablement inférieures aux doses de référence utilisées à des fins réglementaires".
Mais quel peut bien être le rapport entre le bisphénol et cette fraude à la viande de cheval ? C'est très simple : nul ne sait ce que contient réellement la viande industrielle et personne ne veut le savoir !
En France, le ministère de l'agriculture a bien lancé fin 2011 un plan de réduction "de 25 % en cinq ans de la consommation des antibiotiques destinés aux animaux". Mais comme les nouveaux produits sont actifs à des doses plus faibles, la situation s'aggrave alors que l'antibiorésistance a été repérée dès avant la seconde guerre mondiale.
Après un temps assez court en effet, les bactéries combattues par un antibiotique mutent. Ainsi de la molécule de tétracycline, ainsi du tristement célèbre staphylocoque doré, dont plusieurs souches résistantes ont donné diverses lignées de SARM (staphylocoque doré résistant à la méticilline).
Le SARM joue aussi un rôle fondamental dans les infections nosocomiales, celles qui surviennent dans les hôpitaux. Bien que des chiffres indiscutables n'existent pas, on pense que les trois quarts des 7 000 à 10 000 décès annuels de ce type en France sont le fait de bactéries résistantes aux antibiotiques, au tout premier rang desquelles le SARM.
Des chiffres officiels américains font même état de 19 000 morts dans ce pays en 2005, soit davantage que le sida ! L'enjeu de santé publique est donc considérable et il n'est pas exagéré de parler d'une maladie émergente, dont l'évolution demeure imprévisible.
Fait inquiétant, le SARM animal est de plus en plus présent dans les infections humaines, et une étude néerlandaise de 2005 établit que les producteurs de porcs notamment sont 760 fois plus touchés que la population générale.
Aujourd'hui, laisser flamber le SARM dans les élevages est autrement plus grave que le tour de passe-passe réalisé autour de la viande de cheval. Les fraudes et les crises sanitaires se succèdent mais à part des mesurettes prises dans la précipitation (retrait des produits incriminés, abattages de troupeaux, embargos), les pouvoirs publics ne font rien qui soit utile à long terme.
François Hollande vient d'expliquer récemment sur Canal + qu'il fallait des contrôles mais pas plus ! A la question : Vous allez augmenter les contrôles sur l'agro-alimentaire ? le Président a répondu : « les contrôles, ils ont permis déjà de détecter la fraude et ils se feront sans qu'il soit besoin de les multiplier d'avantage mais ils se feront. Et je pense que la leçon a été tirée. Il faut des contrôles ».
Mais jusqu'à preuve du contraire ce sont les Anglais et Findus qui ont détecté début février ce scandale et non la Répression des Fraudes en France qui a d'ailleurs été décimée par la RGPP et 10 ans de droite. Voilà donc déjà une erreur factuelle doublée d'une autre erreur grave : «il n'est pas nécessaire d'en faire plus» alors que cette affaire est une fraude de grande ampleur à l'échelle européenne...
Et l'UE brille une nouvelle fois par son immobilisme au nom du «tout marchand» et n'ose pas ouvrir le dossier infernal de l'élevage industriel et de la folie des antibiotiques. Pire, la commission européenne a annoncé que les poissons d'élevage pourraient à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin prochain...
Un article de Albert Ricchi, publié par agoravox.fr et relayé par SOS-planete