Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/11/2012

Paul Ariès : la décroissance

13/11/2012

Communiqué de presse - 13 novembre - de la ZAD Notre Dame des Landes

Pour diffusion immédiate

Nous apprenons aujourd’hui par la presse qu’un vigile aurait été agressé dans la nuit du 12 au 13 novembre par un groupe d’une vingtaine de personnes, devant le lieu-dit la Pointe. Parce que ce lieu était récemment encore occupé et qu’il a été muré depuis le début de la vague d’expulsions le mardi 16 octobre, la Préfecture s’est empressée de dénoncer une action des opposants. Elle en a profité pour ressortir son sempirternel discours de dissociation entre opposants historiques et nouveaux venus présumés violents.

Nous voulons rappeler que sur le terrain cette dissociation n’existe pas et que c’est toutes et tous ensemble que nous luttons contre ce projet d’aéroport. Nous voulons également rappeler que jusqu’ici toutes les actions de solidarité effectuées en lien avec la lutte de la ZAD ont été revendiquées. Ca n’a pas été le cas pour l’action de cette nuit. Pour nous il est donc impossible de nous prononcer dessus en l’état.

L’hypothèse d’une manipulation est pour nous envisageable, cette action tombant parfaitement pour détourner l’attention de ce qui reste l’essentiel : la préparation de la manifestation de ré-occupation du 17 novembre, et d’une manière générale l’amplification de la lutte contre le projet d’aéroport.

Contact presse : 06 38 17 36 19

Source : http://zad.nadir.org/spip.php?article398

10/11/2012

Matthieu BAUDIN - Les conspirateurs positifs

Le Capital (bande Annonce), un fim de Costas Gravas

Nourrir le monde avec l'agriculture bio (Jacques Caplat)

Une présentation claire et dynamique de l'intérêt des cultures associées et de l'agriculture biologique pour nourrir le monde. Par l'agronome Jacques Caplat, auteur du livre "L'agriculture biologique pour nourrir l'Humanité" (Actes Sud 2012) et administrateur de l'association Agir Pour l'Environnement.


http://www.actes-sud.fr/catalogue

 

07/11/2012

Des années de silence - L’histoire de Karapiru, la vie en fuite

Source : http://www.survivalfrance.org/textes/3254-karapiru?utm_so...

Dans sa langue natale, son nom signifie ‘Faucon’. Cependant, même avec l’acuité visuelle que ce nom évoque, Karapiru n’aurait jamais pu prévoir la tragédie qui s’est abattue sur son peuple, la tribu awá du nord-est du Brésil. Il n’aurait jamais pu imaginer que ce jour-là il devrait fuir et s’enfoncer dans la forêt pour sauver sa vie, une balle lui brûlant le dos, sa famille décimée par des hommes de main armés. Il n’aurait pas pu non plus se douter que ce jour violent serait le premier d’une décennie de solitude et de silence.

La terre ancestrale de Karapiru se trouve dans l’Etat du Maranhão, bordée à l’ouest par les denses forêts amazoniennes et à l’est par le Cerrado, une savane riche en biodiversité. Pour les Awá, la terre n’a qu’un seul nom : Harakwá, ou ‘l’endroit que nous connaissons’.

Les 460 membres de la tribu awá vivent principalement de la chasse (pecari, tapir ou singe) et de la cueillette (baies, fruits et noix sauvages). Ils se nourrissent aussi de miel qu’ils récoltent dans les nids d’abeilles perchés au sommet des grands arbres. Les chasseurs se déplacent dans la forêt avec des arcs de près de deux mètres de long, souvent la nuit, en éclairant le chemin à l’aide de torches faites de résine d’arbre. Mais toute nourriture n’est pas bonne à prendre, ainsi le vautour, la chauve-souris ou le paresseux à trois orteils, sont interdits.

Un chasseur awá aux aguets

Un chasseur awá aux aguets
© Survival

Les Awá élèvent beaucoup d’animaux de compagnie, souvent les petits des animaux qu’ils viennent de chasser devenus orphelins et ils partagent leur hamac avec les coatis et leurs mangues avec les perruches vertes. Les femmes nourrissent même au sein les singes hurleurs et les capucins et sont réputées pour allaiter de petits cochons.

L’année awá est divisée en saisons des ‘pluies’ et de ‘soleil’. La pluie est contrôlée par des créatures célestes, les ‘maria’ qui sont les maîtres de grands réservoirs dans le ciel. Quand la lune est pleine, les hommes, leurs cheveux noirs tachetés de blanc par du duvet de vautour royal, communient avec les esprits par des chants qui les amènent dans un état de transe, lors d’un rituel sacré qui dure jusqu’à l’aube.

Cérémonie awá

Cérémonie awá
© Survival

Pendant des siècles, leur mode de vie a été en parfaite symbiose avec la forêt tropicale. Puis, au cours de quatre décennies, ils ont été témoins de la destruction de leur terre natale – plus de 30% de l’un de leurs territoires a été rasé – et du meurtre de leur peuple par les karaí, ou non-Indiens. Aujourd’hui, ils sont non seulement l’une des dernières tribus de chasseurs-cueilleurs du Brésil, mais également l’une des tribus les plus menacées au monde.

La terrible histoire de Karapiru a véritablement commencé il y a 45 ans avec une découverte due au hasard, lors d’une étude aérienne des ressources minérales de la région effectuée par des géologues nord-américains. Lorsque l’hélicoptère eut besoin de faire le plein, le pilote décida d’atterrir sur un haut sommet dénué d’arbres des monts Carajás. L’un des géologues remarqua des pierres gris-noir sur le sol qu’il reconnut aussitôt comme étant du minerai de fer. En réalité, sous ses pieds, le sol était jonché de ce qu’un magazine de géologie désignerait plus tard comme ‘une couche épaisse de Jaspilite et des lentilles d’hématite dure’. Pour les profanes, cela signifie que les prospecteurs venaient de mettre la main sur l’un des dépôts de fer les plus riches de la planète.

Leur découverte donna rapidement lieu à un gigantesque projet de développement, le Projet Grand Carajás, financé par les Etats-Unis, le Japon, la Banque mondiale et la CEE. Il englobait un barrage, une fonderie d’aluminium, des usines de production de charbon de bois et des fermes d’élevage de bétail. Les routes qui furent ouvertes détruisirent des pans entiers de forêt primaire et une voie ferrée de 900 kilomètres qui traverse le territoire awá pour atteindre la côte fut construite pour transporter les ouvriers et le minerai. Mais le joyau de ce titanesque projet industriel était un immense gouffre creusé dans le sol – si grand qu’il pouvait être vu de l’espace – et qui deviendrait, avec le temps, la plus grande mine à ciel ouvert du monde.

La mine et la voie de chemin de fer de Carajás ont donné le départ à l'invasion du territoire awá

La mine et la voie de chemin de fer de Carajás ont donné le départ à l'invasion du territoire awá
© Peter Frey/Survival

Le Projet Grand Carajás était dévastateur pour l’environnement et les Indiens qui vivaient dans la région, en dépit du fait qu’en échange d’un prêt d’un milliard de dollars, les financeurs avaient demandé au gouvernement brésilien de garantir que les territoires indigènes seraient délimités et protégés.

Mais il y avait une fortune à tirer de la forêt qui fut vite envahie par une ruée de colons de toutes sortes, d’éleveurs et de bûcherons. Des excavateurs gigantesques creusaient la terre, déchirant les couches de sol et de pierres pour atteindre le minerai, bauxite et manganèse. Les rivières furent contaminées et des arbres centenaires furent abattus et brûlés. Le noir de la cendre de charbon avait remplacé le vert profond du feuillage de la forêt : Harakwá est devenu une représentation polluée, traumatisante et boueuse de l’enfer.

Pour les prospecteurs, les Awá n’étaient rien de plus qu’un obstacle entre eux et ce trésor ; une nuisance primitive qui devait tomber en même temps que les arbres. Les Awá étaient pris en étau entre eux et les dollars que les cailloux généreraient.

Ils ont donc entrepris de les anéantir.

Pour arriver à leurs fins, certains étaient très inventifs : plusieurs Awá sont morts après avoir ingurgité de la farine mélangée à un insecticide anti-fourmi, ‘cadeau’ d’un fermier local. D’autres n’hésitaient pas à tirer sur les Indiens, là où ils se trouvaient – à la maison, devant leurs familles, Karapiru en a été victime.



De ses propres mots
Karapiru se souvient de la tragédie dont sa famille a été victime

 

Karapiru croyait qu’il était le seul membre de sa famille à avoir survécu à ce massacre. Les assassins avaient tué sa femme, son fils, sa fille, sa mère, ses frères et ses sœurs. Un autre de ses fils avait été blessé et capturé.
Profondément traumatisé, Karapiru s’échappa dans la forêt, une charge de grenaille de plomb dans le bas de son dos. ‘Je n’arrivais pas à guérir ma blessure. Je ne pouvais rien mettre dessus et je souffrais beaucoup’, a-t-il raconté à Fiona Watson, de Survival. ‘Les plombs me brûlaient le dos et je saignais abondamment. Je ne sais pas comment ma blessure ne s’est pas infectée. Mais j’ai réussi à échapper aux Blancs’.

Au cours des dix années qui suivirent, Karapiru n’eut de cesse de fuir. Il marcha plus de 600 kilomètres à travers les collines boisées et les plaines de l’Etat du Maranhão, traversant les dunes de sable des restingas et les larges cours d’eau qui abondent dans la région.

Il était terrifié, affamé et seul. ‘C’était très dur’, a-t-il raconté à Fiona Watson, ‘Je n’avais pas de famille pour m’aider et personne à qui parler’. Il réussit à survivre en mangeant du miel et de petits oiseaux, des perruches, colombes et grives à ventre rouge. La nuit, lorsqu’il dormait dans les hautes branches des grands copaiba, parmi les orchidées et les lianes, il entendait le cri des singes hurleurs dans la canopée. Et quand le chagrin et la solitude devenaient trop pesants – ‘parfois je n’aime pas me rappeler tout ce qui m’est arrivé’ – il se parlait doucement à lui-même, ou fredonnait pendant qu’il marchait.



De ses propres mots
Karapiru se cache des Blancs

 

Plus d’une décennie après avoir assisté au meurtre de sa famille, Karapiru a été surpris par un fermier à la périphérie d’un village dans l’Etat voisin de Bahia. Il marchait dans une parcelle de forêt qui avait été brûlée, en portant une machette, quelques flèches, des récipients d’eau et un gros morceau de cochon sauvage boucané.



De ses propres mots
Karapiru rencontre les Blancs

 

Karapiru suivit le fermier jusqu’au village, où il trouva refuge chez un homme en échange de menus travaux. La nouvelle se répandit vite qu’un homme solitaire, un Indien ‘inconnu’ qui parlait une langue que personne ne comprenait, était sorti de la forêt.

Il était un homme qui avait passé dix ans à ‘fuir de tout’ sauf de son chagrin. ‘J’étais très triste’, raconte-t-il. Mais tout comme il n’aurait jamais pensé qu’il endurerait de longues années de souffrance, ‘Faucon’ ne pouvait prévoir le bonheur qu’il ressentirait bientôt.

A suivre…

Par Joanna Eede

Votez pour les Prix Pinocchio du développement durable !

Bienvenue aux

"Prix Pinocchio du développement durable !"

En partenariat avecCRIDPeuples Solidaires
Le concept de développement durable, comme "mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs", fait désormais partie du langage courant grâce à l'engouement nouveau pour la protection de l'environnement, la défense des droits humains et une plus grande solidarité internationale.
 
Mais de nombreux acteurs, dont certaines entreprises françaises figurant parmi les plus puissantes au monde, l'ont malheureusement récupéré à des fins purement cosmétiques. Un discours engagé sur le développement durable est ainsi souvent utilisé pour masquer les impacts réels de leurs activités, tout en améliorant leur image auprès des clients et actionnaires.
 
En 2012, plus personne ou presque ne conteste l'urgence environnementale et sociale au niveau planétaire. Mais les entreprises, acteurs économiques de poids, ont fait trop peu de progrès en terme de responsabilité sociale et environnementale. Il est nécessaire de mettre fin au double-discours.
 
Qui ment? Qui n'a de vert que la couverture de son rapport développement durable?
 
Aidez-nous à relancer le débat public pour que les entreprises assument leurs responsabilités!

 

 

14:17 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

Women of Fukushima Trailer - 福島の女たち予告編


Le site du film : http://www.women-of-fukushima.com/

06/11/2012

Hommage à Liborio Noval. Exposition Indignation à Limoges

Hommage à Liborio Noval, réalisé le 16 octobre 2012 à Limoges, lors du vernissage de l'exposition "Indignation" à la galerie d'art: "La Grange à Calèche". Une collaboration fructueuse entre l'association "Bigousse" Art et Citoyenneté, et Art@Live International. Liborio Noval était l'un des talentueux photographes de Che Guevara...

Les périphériques vous parlent vous présentent le livre Travail & Démocratie et le DVD

 





Sommes-nous encore dans un système démocratique ? Difficile de ne pas en douter quand on constate le déni de démocratie dans le monde du travail, mais aussi le refoulement de la question du travail dans la démocratie et l’absence criante de débat sur les critères de qualité du travail lors des dernières élections présidentielles notamment.

Les auteurs de ce livre refusent que le travail devienne un espace voué simplement au labeur. Ils nous parlent du désir profond de le transformer, d’en faire un espace où la démocratie assure le droit à l’expression et à la créativité, un espace de vie et pas seulement un emploi. En fait, le travail, porteur de bien commun, est devenu un mal de plus en plus partagé. Or, le travail n’est pas un rendement, mais une activité humaine complexe, à la fois normée et auto-normée. Et ni le travail ni la démocratie ne sont jetables dans le grand bain des idées et des espoirs décus sous prétexte que l’agitation médiatique sur la souffrance au travail produirait peu d’actions conséquentes.

Suite à un appel lancé par le collectif Travail & Démocratie, des protagonistes de tous horizons prennent ici la parole. A travers des analyses, des témoignages, des récits de leurs combats, des propositions, une question les anime : comment faire du travail une question politique, sur laquelle chaque citoyenne et citoyen aurait son mot à dire ?


 

Pour lire le dossier de presse c’est ici

http://www.lesperipheriques.org/article.php3?id_article=683

 

DVD PAL, 4:3 et 16/9, d’une durée de 180 minutes

Qu’en est-il aujourd’hui de la démocratie dans le travail ?

 

Et du travail dans la démocratie ?

 

Récits, combats individuels et collectifs, moments de vie professionnelle, autofictions, analyses, propositions, "cris et chuchotements" pour raconter "son travail".

 

 

 En savoir plus ici : http://www.lesperipheriques.org/article.php3?id_article=675

 

 

 

 

 

 

05/11/2012

L’autre vie de Valérie Straub, de Stéphane Padovani

 Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/l-autre-vie-de-valerie-straub-stephane-padovani.html

L'autre vie de Valérie Straub, Stéphane Padovani

2012, 60 p. 5 €

Quidam Editeur

 

 

Valérie Straub « n’aspire plus qu’à la tranquillité des pierres ». Elle a passé plusieurs dizaines d’années en prison pour des idées mises en application de la manière la plus violente. Elle a tué pour ces idées-là, pour un idéal de justice, pour un monde meilleur, elle était jeune, rebelle, déterminée. « Ce combat, il t’a fallu quand même le mener jusqu’au bout, jusqu’à la mélancolie, jusqu’à une certaine forme de folie, au fond d’une prison ». Et quand elle en sort, c’est pour entrer dans un monde qu’elle ne reconnaît plus.

« Les gens t’ont oubliée. Ne reste vaguement que le bruit superficiel de tes éclats, d’armes ou de voix, dans un espace social replié comme un linge dans une armoire de réfectoire ».

Une ancienne compagne de cellule, Isa, va l’accueillir et l’aider à faire ses premiers pas, et la femme de son petit frère qu’elle avait à peine connu et qui est décédé, vient lui confier un journal qu’il n’a écrit, tout au long de ses années, que pour elle. Un journal plein d’amour mais aussi de questionnements, face au vide, que cette sœur inaccessible et constamment en révolte avait laissé suite à son arrestation. Valérie ne sait pas trop ce qu’être libre pourra bien vouloir signifier dans une société qui a poursuivi son cours vers quelque chose qu’elle et ses compagnons d’armes avaient combattu de toute leur âme.

« Pourquoi t’es-tu battue ? Le monde que tu souhaitais n’est pas advenu, n’aura jamais été que dans les interstices d’espoir, des alliances clandestines traquées par la violence d’État. C’était un monde déjà perdu au moment même où tu l’entrevoyais ».

Mais elle aspire cependant à la paix, à un peu de bonheur si jamais cela était encore possible, le chat écorché accepterait bien quelques caresses. Elle a beaucoup lu, étudié, médité lors de ses années d’incarcération. Elle a tué et elle a payé. Mais peut-on vraiment payer sa dette de mort ? Le cercle de la violence est un cercle infernal et chaque acte n’en finit jamais de porter à conséquence. Les peuples de la vendetta connaissent bien ça. Une agression en pleine rue va le lui rappeler alors qu’elle est sur le point de commencer à travailler avec son amie Isa, dans une pépinière. Elle se sent bien là-bas, chez ces espagnols, chez Pablo, sa sœur Clara et ses trois enfants. Elle s’y sent bien au point de ne plus les quitter, et très vite entre Pablo et Valérie, quelque chose de beau et de bon commence à lui faire oublier toutes ces années passées à l’ombre.

« Mon histoire est là à présent, sous les mains de Pablo et dans les miennes, dans les intervalles qu’il me reste à parcourir. Et je me dis que je n’aurais pas trop d’une troisième vie pour me rejoindre ».

Mais peut-on vraiment payer sa dette de mort ? Valérie Straub aspire à la paix mais elle n’est pas le genre de femme à se dégonfler devant son destin.

Un destin que vous découvrirez en lisant ce livre, court mais intense. Une écriture fluide et envoûtante pour un clin d’œil courageux à ces idéalistes, les gauchistes comme on dit, extrémistes certes, mais on sait bien que l’ennemi qu’ils combattent ne l’est pas moins, et qui ont choisi un jour ou l’autre la manière la plus directe, la plus brutale, et la plus vaine aussi, pour tenter de changer le monde.

Vraiment un très beau texte, fort et poignant, que l’on pourrait peut-être résumer ainsi : courage, dignité et désespoir.

Soulignons au passage aussi l’éditeur, Quidam, qui encore une fois, publie un texte de grande qualité, dans un ouvrage bien réalisé, pour un prix dérisoire.

 

Cathy Garcia

 

 

 

stéphane padovani_.jpgStéphane Padovani est né en 1966 à Courbevoie et a vécu en région parisienne jusqu’en 1999, dans différentes banlieues, où il a commencé à enseigner. 1995 : premières publications en revues. Il a obtenu la bourse « découverte » du CNL et animé quelque temps un atelier d’écriture en maison d’arrêt. Il vit et enseigne désormais en Bretagne. Il est aussi l’auteur de L’Homme de bois (2002) et Chiens de guerre (2004), tous deux chez Bérénice. Aux éditions Quidam, il a publié en 2007 La Veilleuse, où il poursuit, sur un fil toujours tendu, des itinéraires intimes pris dans la marche du monde.

04/11/2012

Je sauve le monde quand je m’ennuie de Guillaume Guéraud

Je sauve le monde quand je m'ennuie, Guillaume Guéraud

 illustrations nb de Martin Roméro, collection zig zag, Ed. Le Rouergue, octobre 2012, 96 p. 7 €

 

Voilà un petit livre bien drôle et plein d’énergie qui prend le parti des rêveurs, des têtes en l’air, des touchent pas terre. Le pouvoir de l’imagination versus les tables de multiplication. Eugène, alias le Capitaine Sans-Gêne, s’est donné pour mission de sauver le monde des méchants, et de protéger tout particulièrement Lisa.

« Lisa est la plus jolie fille de toute l’école. Elle est forte en tout. Et tout le monde est amoureux d’elle. Même moi ».

Hélas, même Kévin, qui est « le gros costaud de la classe. Tout le monde veut être son ami. Sauf moi ».

Et en réalité, ou plutôt de l’autre côté de la réalité, en vérité, Kévin a été mis à terre et massacré bien plus d’une fois, par le capitaine Sans-Gêne, alias le cavalier le plus intrépide, le chevalier plus fort que les Jedi, le meilleur joueur de foot de la galaxie…

Et pas un méchant ne lui résiste, lui qui a pour matelot pas moins que Jack Sparrow en personne, qui lui doit d’ailleurs la vie. Pas un méchant non, qui ne soit réduit en bouillie, étranglé, défenestré, coupé en tranches etc. Nul ne résiste à l’incroyable et invincible Capitaine Sans-Gêne, ni le professeur Charbonax, ni « Le Caméléon Foutraque. Le Noctambule aux Yeux Jaunes. Le Réfrigérateur de la Mort. Le Millionnaire Suceur de Sang. Le Kamikaze en Fauteuil Roulant. Le Cuisinier Cannibale des Caniveaux. La Poubelle Atomique. Le Curé au Crucifix Coupant. Le Scorpion Nucléaire des Neiges ». Même Harry Potter, « ce pleurnichard de la baguette. Ce sorcier de mes fesses (…) Je lui fauche sa baguette à la noix, je lui crame les poils de son balai. Et il suffit que je lui fasse une grimace, pour qu’il se mette à sangloter ». Faut dire que Lisa elle est un peu amoureuse de cet Harry Potter et ça… Ce n’est pas possible ! Parce que Lisa, en vérité, enfin de l’autre côté de la vérité, en réalité, elle est folle amoureuse du Capitaine Sans-Gêne, qui l’a sauvée des androïdes de l’espace, arrachée à la forteresse des pandas géants au Japon. Lisa, elle danse sur les plages des Caraïbes avec un collier à fleurs, et avec elle il fait le tour du monde !

Seulement voilà, à force de courir les mers et foncer au travers des étoiles, Eugène a peu de temps, et il faut le dire peu de goût, pour des choses aussi insipides que rester sur terre et tout particulièrement en classe… Et Madame Charbonneau, la maîtresse, est du genre rabat-imaginaire, si bien que les parents d’Eugène doivent prendre les choses en main, direction le spécialiste. Eugène a déjà vu un saxophoniste, comprenez un orthophoniste, un air opiniâtre (un neuropédiatre) et voilà qu’il doit maintenant voir un messie contorsionniste (un pédopsy comportementaliste) : le docteur Le Singe (Lessage). Et la sentence tombe :

« Eugène a juste besoin de s’évader… diagnostique Le Singe.

(…) “Juste besoin de s’évader” ? Mais on en a tous besoin !

(…) – Oui, mais votre fils est capable de le faire ».

Capable !

« Il a dit ça comme si c’était un pouvoir que j’étais le seul à posséder. (…) Et comme si tout le monde devait m’envier.

Ce gars-là me plaît bien. Il faudra que je le mette dans une de mes histoires ».

Et c’est ainsi que de retour en classe, alors que Lisa danse sur des pétales de fleurs, que Kévin et Harry Potter briquent le pont, Le Triton, le fameux vaisseau du capitaine Sans-Gêne, va pouvoir mettre le cap sur les îles Galápagos et leurs trésors flamboyants !

 

Cathy Garcia

 

Guillaume-Gueraud_author_full.jpgGuillaume Guéraud, né en 1972 à Bordeaux, est un écrivain français. Il a d’abord suivi des études de journalisme et a travaillé dans divers quotidiens régionaux. Il vit actuellement à Marseille. Il est notamment l’auteur du roman policier Affreux, sales et gentils qui a remporté le prix Fnac des jeunes lecteurs en 2006. Il réalise aussi de petites leçons d’écriture « impertinentes » qu’il appelle des autofilms, réalisés avec son téléphone portable. Il les publie sur le site de partage de vidéo YouTube.

 

Bibliographie :

Cité Nique-le-ciel, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo, 1998

Chassé-croisé, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo, 1999

Les Chiens écrasés, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo, 1999

Coup de sabre, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo, 2000

La plus belle fille de la planète, roman, Milan Jeunesse, coll. Milan poche cadet, 2001

Dernier western, roman, Éditions du Rouergue, Coll. La brune, 2001

Apache, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo, 2002

La belle est la bête, album, Ill. Claire Franek, Éditions Thierry Magnier, Coll. Petite Poche, 2002

Arrête ton cinéma, roman, Éditions du Rouergue, Coll. Zigzag, 2003

Ça va déménager, roman, Éditions Thierry Magnier, Coll. Petite Poche, 2003

Couscous clan, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo, 2004

Ma rue, album, Ill. Anne von Karstedt, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo. Image, 2004

Arc-en-fiel, roman, Ill. Goele Dewanckel, Éditions du Rouergue, Coll. Varia, 2004

Manga, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo Noir, 2005

La plus belle fille de mes rêves, roman, Milan Jeunesse, coll. Milan poche cadet, 2005

Affreux, sales et gentils, roman, Éditions Pleinelune, 2006

Je mourrai pas gibier, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo Noir, 2006

Va savoir comment ?, album, Éditions Sarbacane, 2006

La plus belle fille de tous les temps, roman, Milan Jeunesse, coll. Milan poche cadet, 2007

Ça va mal finir, roman, Éditions Thierry Magnier, Coll. Petite Poche, 2007

La Brigade de l’œil, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo Noir, 2007

Raspoutine, album, Ill. Marc Daniau, Éditions du Rouergue, Coll. Varia, 2008

Le Contour de toutes les peurs, roman, Éditions du Rouergue, Coll. doAdo Noir, 2008

La Grande Bagarre, roman, Milan Jeunesse, coll. Milan poche cadet, 2008

Oméga et l’ourse, album, Ill. Béatrice Alemagna, Éditions du Panama, 2008

Déroute Sauvage, roman Éditions du Rouergue coll. DoAdo Noir 2009

Anka, roman Éditions du Rouergue coll. DoAdo Noir 2012

 

Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/je-sauve-le-monde-quand-j...

 

03/11/2012

Alain de Halleux - Nucléaire, une caricature de notre système

Une vidéo de conférence à regarder ici et à diffuser largement :

http://www.youtube.com/watch?v=FSoulbJlrGE&feature=sh...

 

Alain Halleux est né en 1957. Après un diplôme en Sciences chimiques (nucléaire) à l'UCL obtenu avec distinction, il passe un diplômé en réalisation de film à l'INSAS.

En 1983, il obtient le Prix de la vocation pour ses travaux photographiques pendant la guerre en Afghanistan. De 1987 à 2005, il réalise de nombreux spots publicitaires, films industriels, bandes-annonces et clips. Il a remporté 3 prix internationaux dans le domaine du film d’entreprise.

Il a également travaillé deux ans dans le comité de lecture de scénario du CBA (Centre de l'Audio-visuel à Bruxelles) où il a eu l'occasion de suivre de nombreux projets documentaires, dont le controversé RAS nucléaire, rien à signaler sur nos écrans en 2009 :

RAS nucléaire - rien à signaler

Réalisateur : Alain de Halleux
Producteurs : ARTE FRANCE, CRESCENDO FILMS

Des ouvriers du nucléaire sortent de l'ombre pour dresser un tableau inquiétant de leurs conditions de travail et de sécurité. Une enquête exemplaire.

On les appelle les "jumpers", ils sont chargés d'entrer dans le générateur de vapeur pour obturer les tuyaux qui le relient au réacteur nucléaire. Séjour maximum autorisé : de 90 à 120 secondes, sous peine de surdosage radioactif ! Ils font partie de la masse des ouvriers intérimaires et sous-payés, chargés de maintenance dans les centrales nucléaires (décontamineurs, mécaniciens, contrôleurs…). Des travailleurs de l'ombre qui, avec ce film, sortent pour la première fois du silence pour dresser un tableau inquiétant d'un des fleurons de l'industrie européenne. Depuis la libéralisation des marchés et la privatisation des groupes énergétiques, les conditions de travail semblent en effet se dégrader, au mépris de la santé des ouvriers et de la sécurité. Au nom de la rentabilité, EDF/GDF-Suez, Areva et les autres recourent de plus en plus à la sous-traitance, rognent sur les effectifs et la maintenance, font pression sur les employés…

et puis plus récemment les Récits de Fukushima : http://fukushima.arte.tv/#!/4883

 

 

 

11:04 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

02/11/2012

Le Portugal s'apprête à ratifier «une bombe atomique fiscale»

article posté le 15/10
 
Le gouvernement portugais dévoile ce lundi son budget pour 2013, véritable coup de massue sur la population imposé par la Troïka. Un budget marqué par une hausse d'impôts généralisée qui touchera fortement les plus bas revenus.

La hausse d'impôts, que le ministre des Finances M. Gaspar a lui même jugée "énorme", s'effectuera notamment par le biais d'une réduction de 8 à 5 du nombres des tranches d'imposition, l'introduction d'une surtaxe de 4%, une baisse des retraites et une réduction des allocations chômage et maladie.

La réduction du nombre des tranches d'imposition aura notamment pour effet d'augmenter de 11,5% à 14% le taux d'imposition des revenus les plus faibles. Les revenus moyens, entre 20.000 et 40.000 euros annuels, seront imposés à 37% au lieu de 35,5% auparavant. Le taux passera de 46,5% à 48% pour les revenus les plus élevés, au dessus de 80.000 euros, alors que la tranche supérieure concernait précédemment des revenus supérieurs à 153.300 euros.

Toutes ces décisions ont été prises sous la pression de la "troïka" (UE-FMI-BCE) et des bailleurs de fonds. Ce n’est qu’à ces conditions qu’ils ont accepté d'alléger les objectifs du gouvernement de réduction du déficit public, revu à 5% du PIB pour cette année et à 4,5% l'année prochaine. Pourtant, cette hausse injuste des impôts devrait d'aggraver la récession : l'économie doit reculer cette année de 3% tandis que le taux de chômage devrait avoisiner les 16%.

Pour que la Troïka "aille se faire foutre"

C'est "une bombe atomique fiscale", a déclaré Antonio José Seguro, le leader du Parti socialiste, principale formation d'opposition; un "massacre", a renchéri le Parti communiste; "un attentat à la dignité du peuple", s'est exclamé le principal syndicat, la CGTP; "une insulte aux Portugais", a commenté le quotidien Diario Economico.

A l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire, le budget sera remis au Parlement que les Indignés portugais ont appelé à "assiéger" à partir de 17H pour marquer leur refus d'un nouveau renforcement de la rigueur.

Depuis un mois, les Portugais s’organisent et protestent. Manifestations et grèves se sont multipliées et ce samedi, des centaines de milliers de citoyens se sont rassemblés dans 23 villes du pays pour que "La Troïka aille se faire foutre". Ont été organisées de nombreuses actions culturelles avec la participation des plus grands artistes du pays, des techniciens et artistes précaires.

Les manifestants exigent la démission du Gouvernement et le droit au travail. "Il est temps, il est temps que le Gouvernement s’en aille !", "Gouvernement d’escrocs, rien d’autre que des voleurs !", ont scandé les manifestants toute la semaine.

Le prochain moment de lutte sera la grande grève générale du 14 novembre. De nombreuses initiatives la précéderont et les mouvements sociaux de nombreux secteurs du pays comme dans les ports, transports, l’industrie ou l’éducation sont prévus.

(Source : L'Humanité)

Grèce : la «troïka intérieure»

 

Outre le violent traitement que leur infligent l'UE, la BCE et le FMI, les Grecs subissent celui de leurs propres dirigeants.

A quelques jours d'intervalle, deux informations sidérantes où l'on note que le gouvernement Samaras ferme non seulement les yeux sur la lutte contre la fraude fiscale, mais — pire — sur les exactions de sa police, dont la moitié de ses effectifs a voté pour le parti nazi Aube dorée. Dans le viseur : les journalistes qui osent dénoncer ces graves dysfonctionnements.

La «liste Lagarde»

La première actu concerne le journaliste Kostas Vaxevanis, arrêté dimanche sur ordre du parquet d'Athènes après avoir rendu publique la «liste Lagarde» comportant 2.059 noms d'évadés fiscaux grecs ayant placé de l'argent sur des comptes de la banque HSBC en Suisse, parmi lesquels ceux de personnalités connues : politiciens, médecins libéraux, hommes d'affaires ou grandes fortunes. Mis au pied du mur depuis un mois par la Commission de transparence du Parlement, les anciens ministres des finances du Pasok, Evangelos Venizelos et Giorgos Papaconstantinou, destinataires de cette liste en 2010, peinent à se justifier d'avoir passé ce document sous silence pendant deux ans et n'avoir procédé à aucune enquête...

Or, ces ministres mis en cause échappent à toute poursuite tandis que Kostas Vaxevanis, qui a été relâché, se voit accusé d'avoir enfreint la loi sur la publication de données privées. Après avoir comparu lundi devant la cour pénale d'Athènes où il devait être jugé en flagrant délit pour le délit de violation de données personnelles, le journaliste de 46 ans, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Hot doc, s'est vu accorder un délai de trois jours : son procès aura lieu demain jeudi. Il risque 5 ans de prison. Heureusement que cette affaire suscite un tollé international, et que l'homme ne manque pas de soutiens. Lundi, en solidarité avec Kostas Vaxevanis, le quotidien grec Ta Nea a publié à son tour sur plus de 10 pages la fameuse liste de suspects.

Dans cette affaire, c'est le Pasok (social démocrate), membre d'un gouvernement de coalition avec la droite aux ordres de la troïka, qui est en cause. Mêlés jusqu'au cou à la corruption généralisée qui gangrène le pays, ses dirigeants se savent gravement menacés et se conduisent comme s'ils n'avaient plus rien à perdre, mentant éhontément au Comité de transparence du Parlement et s'attaquant ouvertement à ceux qui veulent mettre fin au système clientéliste sur lequel ils ont bâti leur pouvoir. Quitte à porter atteinte à la liberté de la presse et à en revenir à des pratiques dignes du temps des colonels.

Une étude récente évalue le coût de la fraude fiscale en Grèce à 40 milliards d'euros par an. Aller chercher cet argent là où il est serait sans doute plus judicieux que de rafler les derniers centimes au fond des poches d'une population déjà essorée et à genou. Mais non : en Grèce, on chasse la fraude fiscale à la mode libérale !

Des tortures policières

Deuxième info tout aussi inquiétante et moins médiatisée : la suspension de deux journalistes de la télévision publique, Kostas Arvanitis et Marilena Katsimi, qui ont osé évoquer en direct dans leur émission les violences et les tortures dont ont été victimes une quinzaine de personnes dans les locaux principaux de la police à Athènes.

Ces manifestants avaient été arrêtés dimanche 7 octobre lors d'affrontements avec des sympathisants du parti d'extrême-droite Aube dorée. Certains ont témoigné dans le Guardian — qui a également publié des photos —, affirmant avoir subi des tortures «dignes d’Abu Ghraib» de la part de la police grecque (dont un membre sur deux a voté… pour Aube dorée). Après avoir été dénudés, ils auraient été soumis à des coups, des brûlures de cigarettes et empêchés de boire et de dormir à l'aide de torches de lasers. Les policiers auraient filmé la scène et menacé de communiquer leurs adresses à Aube dorée, connue pour ses violences. Par peur de représailles mais pour que les faits soient connus en Europe, quelques militants ont tout de même tenu à témoigner anonymement dans le quotidien britannique de gauche.

Un de leurs avocats avait alors déclaré : «Cela arrive quotidiennement. Nous avons des images, nous avons des preuves de ce qui arrive aux gens qui se font arrêter pour avoir protesté contre le parti néo-nazi en Grèce. C’est le nouveau visage de la police, avec la collaboration de la justice». En effet, et l'Histoire l'a maintes fois prouvé, le tropisme des riches pour l'extrême-droite est un classique : preuve est encore faite que la fonction de ces partis fascistes, sous couvert de s'adresser au petit peuple qui souffre, est de le détourner de ses intérêts au service de la classe dominante dont ils préservent le système.

Cela a fortement déplu au ministre de l'Intérieur, le conservateur Nikos Dendias qui a menacé de porter plainte contre le Guardian et n'est certainement pas étranger à la suspension des deux journalistes qui ont osé évoquer l'affaire, restée jusqu'alors confidentielle, ainsi que son éventuelle démission.

Crise économique et crise démocratique : ce qu'il se passe en Grèce est tout bonnement effrayant !

SH
 
Source : http://www.actuchomage.org/2012103123072/Mobilisations-lu...

01/11/2012

ZAD de Notre Dame des Landes: Vainquons Vin$$i (Reportage 36')

Mardi 16 Octobre 2012, un tsunami d'expulsions sur la Zone à Défendre (ZAD) au nord de Nantes, sur la commune de Notre Dame des Landes, est " orchestré " et mis en spectacle par le gouvernement éco-socialiste pour le compte de Vinci et ses filières.

Le lendemain et les jours qui suivent, dans la presse unanime, moutonnière, les 150 squatteurs se sont fait délogés pacifiquement et ont été évacués de la Zone.

La réalité est toute autre, la résistance s'organise, la vie sera défendue jusqu'à la mort…

Ce nouvel aéroport est devenu le symbole des Grands Projets Inutiles Imposés (GPII).

Jean-Marc Ayrault, soi-disant " socialiste ", mais avant tout " capitaliste ", et Cécile Duflot soi-disant
" écologiste " et " ministre du logement ", mais avant tout " écoclown " et " ministre du déménagement ", sont les premiers soumis à Vinci, et responsables de ce carnage annoncé, inutile et aberrant.

Partout en France, en Europe et dans le Monde, le constat est le même. Partout, des populations civiles se lèvent contre ces Grands Projets Inutiles Imposés.

C'est le moment ou jamais, de rejeter la demande du marché pour écouter la demande de l'humain...

Dernières infos sur la situation:

zad.nadir.org/

lutteaeroportnddl.wordpress.com/

Rencontre avec Malek Chebel

Malek Chebel est un anthropologue des religions et philosophe algérien né en 1953 à Skikda. Il a étudié en Algérie, puis en France à Paris. Il a enseigné dans de nombreuses universités à travers le monde. Essayiste, auteur d'ouvrages spécialisés sur le monde arabe et l'islam et créateur de l'expression "l'islam des Lumières" (2004), Malek Chebel tient des conférences dans de nombreux pays européens et africains, et travaille à une vaste enquête sur l'islam européen. Il est connu pour sa réflexion sur l'islam, sa culture, son histoire, sa vie intellectuelle, son érotisme.

 

Il est également connu pour ses prises de position publiques en faveur d'un islam libéral . Né en 1953 à Skikda en Algérie, Malek Chebel fait ses études primaires et secondaires puis obtient son baccalauréat philosophie et lettres arabes. Il entre en 1977 à l'Université Aïn El-Bey de Constantine. En 1982, Malek Chebel obtient son doctorat d'anthropologie, d'ethnologie et de science des religions à Jussieu, et en 1984 son doctorat de sciences politiques à l'Institut d'études politiques de Paris. En 1995, il est habilité à la direction de recherche à la Sorbonne.

 

Il a exercé et donné des conférences en Europe, dans le monde arabe et aux Amériques : dans des universités en France (la Sorbonne, Paris IV), au Maroc, Université de Marrakech, en Tunisie, dans plusieurs établissements supérieurs égyptiens, aux États-Unis, à Berkeley et Stanford, à San Francisco, à l'UCLA de Los Angeles, à la CUNY à New York, Rockefeller University à Chicago, en Belgique l'ULB à Bruxelles...

 

Malek Chebel a fait partie du Groupe des Sages qui, auprès de Romano Prodi, président de la Commission européenne, réfléchissait aux implications culturelles induites par l'Europe, notamment dans ses rapports avec la rive sud de la Méditerranée, à l'origine de l'élaboration de la première charge euro-méditerranéenne. Il s'intéresse désormais particulièrement aux travaux de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

 

L'œuvre prolifique de Malek Chebel, nourrie de son triple bagage d'historien, est principalement consacrée à la défense de la liberté sous toutes ses formes, liberté politique, liberté de pensée, de vivre et d'aimer, et de sa place dans l'islam et la culture musulmane. Déclinée comme objet de perception, de construction, de pratique, la liberté guide la réflexion de Malek Chebel pour travailler sur le corps, le désir, l'amour, les relations entre les sexes, mais aussi la tolérance, l'engagement politique, le don.

 

Il a rédigé plusieurs préfaces, dont celle du Coran traduit par Edouard Montet (Editions Payot). Cette préface est consacrée à la nouvelle méthodologie d'interprétation du Coran. Malek Chebel a pris des positions fortes pour prôner ce qu'il considère être un islam moderne.

 

 

Bibliographie

OUVRAGES

 

Le Corps en Islam, Presses Universitaires de France, 1984. Collection Quadrige.

La Formation de l’identité politique, Presses Universitaires de France, 1986 & Payot-poche.

 

Le Livre des séductions, Lieu commun, 1986 ; Payot-poche (traduit en italien)

 

L’Esprit de sérail, Lieu commun 1988 ; Payot-poche (traduit en italien et en arabe)

 

Histoire de la circoncision des origines à nos jours, Balland, 1992 (traduit en italien et en japonais)

 

 

L’Imaginaire arabo-musulman, Puf, 1993. Quadrige (traduit en roumain).

 

Dictionnaire des symboles musulmans, Albin Michel, 1995 (traduit en italien, en arabe)

 

Encyclopédie de l’amour en Islam, Payot, 1995. Payot-poche (traduit en allemand).

 

Psychanalyse des Mille et Une Nuits, Payot, puis Payot-poche, 1996.

 

Les Symboles de l’Islam (L. Hamani), Assouline, 1997 (traduit en anglais et en allemand).

 

Traité du raffinement, Payot, 1999

(devenu depuis 2008 Traité des bonnes manières et du raffinement en Orient, 2 volumes)

(traduit en portugais, traduction partielle en espagnol).

 

Du Désir, Rivages, 2000, puis Rivages poche (traduit en japonais).

 

Les Cent noms de l’amour (avec Lassaad Métoui), Alternatives, 2001 (traduit en Italien).

 

Le Sujet en islam, Seuil, 2002 (traduit en turc).

 

Mahomet et l’islam, Casterman, 2002 (traduit en chinois).

 

Islam et libre arbitre (avec Marie de Solemne), Dervy, 2003.

 

Dictionnaire amoureux de l’islam, Plon, 2004 (traduit en catalan).

 

Manifeste pour un islam des lumières. 27 propositions pour réformer l’islam.

 

Hachette littératures, 2004 (Prix des Ecrivains croyants, 2004) (traduit en italien).

 

Anthologie du vin et de l’ivresse, Seuil, 2004 (Prix Gourmand 2004, France).

 

IIe Best Wine Literature Book in the World, Suède).

 

L’Islam et la raison, le combat des idées, Paris, Perrin, 2005 (traduit en italien).

 

Le Kama-Sutra arabe, 2000 ans de littérature érotique en Orient, Pauvert, 2006.

 

Le Coran raconté aux enfants, Le Petit Phare, 2006.

 

L’Islam expliqué par Malek Chebel, Perrin, 2007 (traduit en italien)

 

Treize contes du Coran et de l’Islam, Flammarion, Petit Castor, 2007 (traduit en coréen)

 

L’Esclavage en terre d’islam, un tabou bien caché, Paris, Fayard, 2007 (traduit en roumain)

 

L’Islam pour les Nuls (avec Malcolm Clark), First, 2008 (adapté de l’anglais américain)

 

Le Coran, Nouvelle traduction de M. Chebel, Paris, Fayard, 2009.

 

Dictionnaire encyclopédique du Coran, Paris, Fayard, 2009 (traduit en italien).

 

Le Coran pour les Nuls (avec Sohaib Sultan), Paris, First, 2009 (adapté de l’anglais américain).

 

Toutes les sagesses d’islam, Paris, First, 2009.

 

Dictionaire amoureux des Mille et Une Nuits, Plon, 2010

 

 

 

PREFACES & POSTFACES

  • Préface à Omar HALEBY, Les Lois secrètes de l’amour en islam, Paris, Balland, 1993.
  • Préface à JAHIZ (IXe siècle), Ephèbes et courtisanes, Paris, Rivages, 1997.
  • Préface au Coran, traduction Edouard Montet, Payot, 2001.
  • Préface à Louis GARDET, Religion et communauté, Paris, Desclée de Brouwer, 2002, p. II-XIII.
  • Préface à Nancy VENEL, Musulmans et citoyens, Paris, Journal Le Monde et Presses
  • Universitaires de France, 2004, p. IX-XI.
  • Présentation de L’Islam, passion française (Une anthologie), Paris, Bartillat, 2005.
  • Postface à L’Islam et l’Occident. Biopsies d’un dialogue, sous la direction de L. Garon, A. G. Mansour, M. Chadli, Québec, Presses de l’Université de Laval, 2008.
  • Préface à David Deida, L’Urgence d’être, Paris, Belfond, 2009.

 

EDITION

  • Roger ARNALDEZ, L’Homme selon le Coran, Hachette-Littératures/Pluriel, 2002.


PARTICIPATION A DES OUVRAGES COLLECTIFS

  • Images et colonies. Iconographie et propagande coloniale sur l’Afrique française (1880-1962), Paris, Unesco/BDIC/ACHAC, 1993.
  • La structure du leadership arabe » in Revue des Deux Mondes, février 1993.
  • Gaza-Jéricho, L’Aube/Libération, 1994.
  • Public/Privé, Paris, Presses Universitaires de France, 1995 ; L’Autre et Nous,
  • Syros/ACHAC, 1995.
  • Etre adulte, Paris, Albin Michel/La Vie, 1996.
  • Images d’Empire (1930-1960), Paris, La Martinière/La Documentation française, 1997.
  • L’Intolérance, direction E. Wiesel, Paris, Grasset, 1998.
  • Grandes religions, Paris, Assouline, 1998.
  • « La Religion » direction Ch. Delacampagne, in Philosopher II, Paris, Fayard, 2000.
  • La Femme. Ce qu’en disent les religions, Paris, Editions de l’Atelier, 2002.
  • Ce que les hommes disent à Dieu (Prières des grandes religions), Paris, Seuil, 2007, p. 209-272.
  • Le Bruit du monde, direction J. Attali, Paris, Robert Laffont, 2009.
  • Cent mille ans de beauté, Paris-Gallimard/les Editions Babylone, 2009.


ARTICLES EN COLLABORATION DE MALEK CHEBEL (Sélection)

  • « The Lineaments of Desire in Arab-Muslim Culture” A conversation with Nicole G. Albert and Lydia R. Ruprecht in Diogènes, The International Council for Philosophy and Humanistic Studies (et UNESCO), n° 208, volume 52, Issue 4, 2005, p. 150-157.

 

Source : http://www.malekchebel.com/

 

Sur les traces de la déesse et Le Temps des bûchers

Ce long métrage documentaire, qui donne la parole à des féministes érudites et militantes, est aussi un hommage aux géniteurs des civilisations occidentales pour qui le culte de la déesse semble avoir été au centre du système de valeurs modelant leur vie quotidienne. Par-delà 35 000 ans d'histoire, ces valeurs ont aujourd'hui une résonance particulière, car elles sont perçues par plusieurs comme seules garantes de notre survivance collective. Le film Le temps des bûchers constitue le deuxième volet de cette réflexion sur la spiritualité des femmes.

31/10/2012

La boutique des gribouglyphes et cie

Mon échoppe à rêves est en ligne !!!

Nobody loves me small.jpg

  
Venez, venez, entrez !

 
http://gribouglyphesdecathygarcia.wordpress.com
 
 
 
PS : pas de paye paul et cie, contact obligatoire avec l'artiste.

ETRANGLÉE, LA GRÈCE ABANDONNE SA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

Le vrai prix de la crise grecque

Le 25 octobre 2012 par Valéry Laramée de Tannenberg

 
Athènes peut-elle encore protéger son environnement ?
Athènes peut-elle encore protéger son environnement ?

Les unes après les autres, les lois protégeant l’environnement sont mises sous le boisseau, au nom du développement économique… et de la corruption.

 

A force de couper, sabrer, raboter les dépenses publiques, le gouvernement finit par ne plus remplir ses missions, fussent-elles régaliennes. Avec des conséquences qui surviennent très rapidement. L’exemple de la protection de l’environnement, en Grèce, est à cet égard sidérant. Devant rembourser ses créanciers, publics et privés, le pays des Hellènes n’a plus suffisamment de liquidités pour protéger sa nature ni ses citoyens. Cette année, le budget de la sécurité civile a ainsi été amputé de 45%, rappelle le quotidien Kathimerini.

Les pompiers ont dû faire des choix. Faute d’avoir pu payer le renouvellement de leur licence de vol, aucun des pilotes des 5 hélicoptères bombardiers d’eau n’a pu décoller cet été. Faute d’entretien suffisant, 3 des 18 hydravions Canadair ont été cloués au sol. Sans surprise, le millésime 2012 restera un grand cru des feux de forêts. Il y a plus pernicieux encore. Car, dans un pays dont le quart de la population est réduite au chômage, tout élément considéré comme une entrave à la production de richesse est voué au royaume d’Hadès.

Mis sur pied en 2010 pour financer la reforestation des zones ravagées par les incendies, le Fonds vert est très largement ponctionné par le ministère des finances. Sur un budget initial de 4 milliards d’euros, il ne reste plus que 400 millions. Au mépris de la législation, le ministère de l’environnement a autorisé, en avril, la construction d’un gigantesque complexe touristique dans le centre du pays: trois hôtels de luxe, trois parcours de golf, de nombreux tennis, un amphithéâtre de 700 places et 5.000 logements. Le tout s’étendant sur une superficie de 1.500 hectares.

Le problème? Cet investissement n’aurait pu être possible sans un récent amendement aux lois sur l’urbanisme qui autorise les constructions dans les massifs forestiers. Deux autres complexes touristiques, semblables à celui d’Atalanti, sont en cours de réalisation, à Navarino, dans le Péloponnèse, et à Itanos, en Crète. Dans ce dernier cas, c’est l’église orthodoxe qui cède 3.000 ha au promoteur Minoan Group.

De mois en mois, le ministre de l’environnement reporte le délai au-delà duquel les propriétaires de logements construits sans permis ne pourront plus régulariser leur situation; ouvrant la possibilité aux autorités de démolir les constructions illégales. En juillet dernier, rappelle le quotidien athénien, 400.000 personnes ont entrepris des démarches de régularisation de leur situation. Or, tant qu’une décision administrative définitive n’est pas rendue, aucune peine (de la simple amende à la démolition) ne peut être infligée aux contrevenants. De là à imaginer que Giorgos Papaconstantinou asphyxie sa propre administration pour s’attirer les bonnes grâces d’électeurs délinquants…

Comme son collègue de l’environnement, Makis Voridis le ministre des infrastructures est lui aussi prompt à favoriser le bétonnage de l’environnement grec, au nom du dynamisme économique. Un projet de réglementation favorise l’ouverture à la promotion immobilière de zones naturelles protégées. Et ce, sans la moindre restriction.

Classée comme l’un des pays les plus ensoleillés d’Europe, la Grèce vient de baisser ses tarifs d’achat d’électricité produit par les centrales photovoltaïques existantes et d’interdire la réalisation de nouvelles. Conséquence: l’électricien public PPC préfère construire une nouvelle centrale au lignite (le combustible émettant le plus de CO2) plutôt que d’investir dans la décarbonisation du secteur électrique.

Périclès, réveille-toi, ils sont devenus fous.

Source : http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-vrai-pr...