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02/03/2014

Dauphins Stampede et baleines au large de Dana Point et Maui

 

 

 

 

 

 

28/02/2014

François Morel - Notre-Dame des bulhdozers

 

 

27/02/2014

Revue Kahel #2

 

KAHEL #2

KAHEL #2

Sommaire #2

Sommaire #2

 

DAVID LAZAR est un photographe voyageur Australien de renommée internationale. Il collabore avec joie à Kahel #2 en nous laissant la liberté d'exploiter une de ses oeuvres pour la couverture.

DAVID LAZAR est un photographe voyageur Australien de renommée internationale. Il collabore avec joie à Kahel #2 en nous laissant la liberté d'exploiter une de ses oeuvres pour la couverture.

Photo de Paul Bhers qui illustre son propre texte, dans les pages du #2

Photo de Paul Bhers qui illustre son propre texte, dans les pages du #2

Photo de Michel Wernimont, écrivain voyageur et photographe qui vit en Suisse.

Photo de Michel Wernimont, écrivain voyageur et photographe qui vit en Suisse.

Photos de Alain Moussat qui accompagnent son poème. Expérience d'une descente de la Loire en monopalme.
Photos de Alain Moussat qui accompagnent son poème. Expérience d'une descente de la Loire en monopalme.

Photos de Alain Moussat qui accompagnent son poème. Expérience d'une descente de la Loire en monopalme.

 

Pour reçevoir le n°2, envoyez un chèque de 8 euros à l'ordre de Karim Cornali, 206 avenue de la République, 78500 Sartrouville, France.

Le n°1 est à 7 euros.

Les deux numéros à 15 euros.

http://kahelrevue.overblog.com/

 

 

 

 

08:59 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

25/02/2014

The Mask You Live In - Trailer

 

 

Mexique : Niños incomodos exigen a candidatos

 

Une vidéo à faire tourner car elle est victime de censure.

 

 

Le pionnier de l’agriculture de demain

 

 
Four season farm ©Barbara Damrosch

Four Season Farm, Maine, USA ©Barbara Damrosch

Alors que le tentaculaire Salon de l'Agriculture ouvre ses portes à Paris, faisant la part belle aux méthodes agro-industrielles, certains fermiers se battent pour défendre le courant inverse. Eliot Coleman est de ceux-là. Il est américain, et ce n'est pas un hasard. Si l'agriculture intensive et chimique est prépondérante aux Etats-Unis, une contre-(agri)culture, qui prône un retour aux valeurs humaines et naturelles, se développe avec d'autant plus de vigueur.

Eliot Coleman est l’un des pionniers du "Deep organic farming", ou micro-agriculture biologique à haute productivité. Sur une terre acide, caillouteuse et gelée de l'Etat du Maine, cet ancien professeur a créé la Four Season Farm (Ferme des quatre saisons) il y a plus de 40 ans. C’est aujourd’hui un jardin fertile, à la productivité inouïe, été comme hiver, et ce sans aucun recours aux énergies fossiles, produits chimiques ou mécanisation. 

 

Serre d'Eliot Coleman ©Barbara Damrosch

Serre d'Eliot Coleman ©Barbara Damrosch

Coleman vient de publier en France Des légumes en hiver (sous-titré "produire en abondance, même sous la neige") : un manuel précis et passionnant, destiné aux jardiniers amateurs comme aux professionnels du maraîchage. 

Dans son livre, Coleman révèle qu'il s’est inspiré des pratiques maraîchères parisiennes du 18 et 19ème siècles, tombées dans l’oubli aujourd’hui. Grâce à des techniques de micro-agriculture méticuleuse et à l’amendement des terres avec du crottin de cheval (abondant en ville avant l’apparition des voitures), et ce sur 6% de la surface urbaine, Paris était totalement autonome en termes d’approvisionnement de fruits et légumes (on est bien loin du compte aujourd’hui !).

Eliot Coleman enseigne, à sa manière, un bon sens paysan tourné vers l’avenir, et prouve que l'agriculture biologique à dimension humaine est une vraie alternative. Interview d'un révolutionnaire de la terre (*).

Eiiot Coleman et son mesclun d'hiver ©Barbara Damrosch

Eiiot Coleman et son mesclun d'hiver ©Barbara Damrosch

 

Quelles ont été vos premières inspirations ?
J’ai commencé à cultiver ma ferme en 1968. A l’époque, il n’y avait quasiment plus aucune tradition maraîchère en France ni aux Etats-Unis. Mais en 1974, j’ai découvert la ferme de Louis Savier en région parisienne. J’étais impressionné : les rangées étaient droites et serrées, sans aucune mauvaise herbe, les récoltes étaient incroyablement saines et abondantes, c’était exemplaire. Savier s’inspirait des pratiques françaises d’antan, même s’il n’utilisait pas les cloches en verre ou le crottin de cheval, qui était la clé du succès des anciens jardins maraîchers parisiens. Il a modernisé ces traditions pour le 20ème siècle, et moi je m’en suis inspiré pour les adapter au 21ème siècle.

Pourquoi, selon vous, l’agriculture s’est-elle autant dégradée ?
On ne valorise pas assez la nourriture, et on essaie de la produire toujours au moindre coût. Pourtant, la qualité de ce que nous mangeons, de ce que nous mettons dans notre corps, c'est bien plus important que la qualité de l’essence que nous mettons dans nos voitures… Or vous n’oseriez jamais mettre une mauvaise essence dans le moteur de votre belle voiture de sport ! Pourquoi négliger ainsi notre corps ? Je pense que c’est parce que l’homme n’accepte pas que les lois de la nature s’appliquent aussi à lui.

Pourquoi, si c’est si efficace et productif, n’applique-t-on pas plus les méthodes de l’agriculture biologique ?
Le problème de l’agriculture biologique, c’est que lorsqu’elle est bien faite, seul le fermier gagne de l’argent. Il n’y a aucun profit à se faire en conseillant aux gens de cultiver leurs champs naturellement. C’est comme la santé ou la guerre : rien ne fait plus peur à l’industrie médicale que l’idée d’un monde en bonne santé, rien ne fait plus peur à l’industrie de l’armement que l’idée d’une paix universelle. Les bonnes idées sont rarement lucratives ou commercialisables…

Mais il y a de l’espoir, tout de même ?
Oui, j’ai beaucoup d’espoir dans les fermiers du futur, souvent des jeunes gens très cultivés qui se tournent vers la terre et la nature, ou ces reconvertis venus des villes, qui veulent changer de vie. Leurs visions sont saines, pures, et novatrices. Cela implique beaucoup de travail, mais après tout, le travail est ce qui justifie notre existence sur terre !

Quelle est votre devise ?
"La nature a toujours raison"… S’il y a une erreur, c’est donc moi qui l’ai faite. Et si cela semble trop compliqué, c’est probable que j'ai aussi fait fausse route. 

Eliot Coleman et son épouse Barbara Damrosch

Eliot Coleman et son épouse Barbara Damrosch

A lire : "Des légumes en hiver" d'Eliot Coleman, Actes Sud, 35€.

(*) La première fois que j'ai entendu parler des méthodes d'Eliot Coleman, c'était à la ferme du Bec-Hellouin, chez Perrine et Charles Hervé-Gruyer, où j’enquêtais sur les alternatives à l’agriculture intensive (article "Les révolutionnaires de la terre"M le magazine du Monde, février 2012). Dans leur magnifique ferme normande, ce couple pratique la permaculture et applique bon nombre de préceptes de Coleman.

Camille Labro

A lire aussi, dans M le magazine du Monde : "La chimie, c'est presque fini

 

Source : http://gastronomie.blog.lemonde.fr/2014/02/22/le-pionnier...

 

 

23/02/2014

A paraître : Rester debout au milieu du trottoir de Murièle Modély

 

Sans-titre-1.jpg

 

979-10-93114-00-2

140*206 mm
82 pages

 

Avec des mots bruts et percutants, Murièle Modély nous parle de l’homme, de la femme, du corps, du désir, d’illusions, de désillusions, d’amour et donne à sa poésie un souffle violent et magnifiquement sale. Remarquable !

http://www.editionscontre-ciel.fr/a-paraitre-2/

 

14:43 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (1)

19/02/2014

Méditation bouddhiste sur les peurs

Comment transformer les peurs

Quand nous écoutons ensemble la cloche et respirons ensemble comme cela, nous créons une sorte d’énergie collective très forte qui pénètre en chacun de nous et qui facilite la guérison et la transformation. Pratiquer dans une Sangha (une communauté de pratiquants), c’est facile. Chacun de nous a une graine de peur dans la profondeur de sa conscience connaissance ; le Bouddha nous invite à reconnaître cette graine de peur en nous. Les moines, les moniales sont supposés reconnaître cette graine chaque jour : "je dois mourir un jour, je ne peux pas échapper à la mort. Je peux tomber malade un jour, je ne peux échapper à la maladie. Un jour, je devrai me séparer de celui ou celle que j’aime, c’est inéluctable". Tout ce que je peux emporter avec moi, ce sont seulement les fruits de mes actions ; je ne peux rien emporter d’autre avec moi : ma maison, mon compte en banque, mes diplômes... je ne peux pas emporter ces choses-là avec moi. Cette pratique nous aide à nous familiariser avec la vérité.

La pleine conscience

Reconnaître la peur qui est en nous afin de pouvoir la transformer. On a peur de beaucoup de choses ; on a peur de perdre un jour son travail ; on a peur que la personne qui nous aime aujourd’hui nous abandonne demain ; on a peur des accidents ; on a peur des terroristes. Mais qu’est-ce que le Bouddha nous dit pour réduire la peur ? Les causes de l’accident peuvent se trouver hors de nous, mais elles peuvent aussi être en nous. Et il est fréquent que la cause intérieure déclenche la cause extérieure. Il y a beaucoup de choses à faire pour pouvoir se protéger. Je voudrais tout d’abord parler de l’énergie de la pleine conscience comme une énergie de protection. La pleine conscience c’est l’énergie qui nous permet de nous rendre compte de tout ce qui se passe dans le moment présent. Quand je bois une tasse de thé, je peux la boire dans la pleine conscience ; si je sais que je suis en train de boire une tasse de thé, je bois le thé dans la pleine conscience. Quand je fais un pas et que je le sais, je marche dans la pleine conscience. On peut préparer son petit déjeuner dans la pleine conscience ; peut-être avez-vous besoin de quinze minutes ou vingt minutes pour préparer le petit déjeuner, mais c’est une pratique. On peut porter son attention vers ce qui se passe, ce que l’on fait. Quand on fait la vaisselle, on peut apprendre à générer l’énergie de la pleine conscience. Une fois habité par la pleine conscience, on est vraiment là, on sait ce qui se passe et on peut réagir vite pour que le danger soit évité. Avec la pleine conscience qui nous habite, on sait exactement ce que l’on doit faire et surtout ce que l’on ne doit pas faire. C’est pourquoi nous tous nous pouvons pratiquer pour cultiver cette énergie en or qu’on appelle l’énergie de la pleine conscience. La pleine conscience est la matière première avec laquelle on peut fabriquer beaucoup de choses ; avec la pleine conscience, on peut cultiver la compassion, on peut cultiver aussi la compréhension, la sagesse.

La compassion

La compassion est un agent protecteur ; vous savez qu’une personne sans compassion souffre beaucoup, complètement isolée ; sans compassion, on ne peut pas établir de relation avec les autres êtres vivants, et l’on souffre ; c’est pourquoi la compassion nous soulage, nous donne de la liberté, de la paix et du bonheur. Si vous avez de la compassion en vous, vous êtes protégés ; c’est parce que la compassion se révèle, se manifeste dans la manière de regarder, de parler, d’agir. Et l’autre personne se sent en sécurité avec vous, c’est parce que vous êtes habité par l’énergie de la compassion. Elle sait que vous n’allez pas lui faire du mal ; elle peut toucher cette compassion en vous ; alors il faut cultiver la compassion pour sa propre protection, et on peut en même temps protéger les autres si on a de la compassion.

Les Israéliens ont peur et ils combattent pour leur survie ; et nous comprenons. Les Palestiniens ont peur, et ils veulent combattre pour leur survie, et nous les comprenons aussi. Osama Bin Laden a peur ; il a peur que le Judaïsme et le Christianisme détruisent l’Islam comme un mode de vie. Donc les terroristes agissent sur la fondation de leurs peurs ; ils combattent pour leur survie aussi. Et si on a assez de temps pour regarder en profondeur, on voit que tout le monde a peur ; et cette peur va de pair avec la haine, la colère et la violence. Et quand nous sommes victimes de la haine, de la colère et de la violence, nous souffrons et nous faisons souffrir les autres. C’est une chose très claire, très simple à comprendre.

Les perceptions erronées

Donc si vous avez le temps de regarder... vous pouvez obtenir la compréhension : ils ont peur, ils souffrent ; ils sont victimes de leur peur, de leur colère, de leur haine, de leur violence ; et personne ne se trouve dans la situation de les aider. Pour pouvoir les aider, il faut faire en sorte que cette peur soit réduite, soit enlevée, soit transformée. Et nous savons très bien que la peur est née des perceptions erronées ; c’est le Bouddha qui a dit cela : "la peur est née des perceptions erronées". Nous avons peur l’un de l’autre, c’est parce qu’il n’y a pas assez de communication ; il y a des perceptions erronées qui nous séparent ; alors il faut faire en sorte de restaurer la communication. La peur, le terrorisme ne peuvent pas être déracinés par les bombes ; c’est parce que la peur et la terreur sont nés des perceptions erronées ; et on ne peut pas enlever, détruire les perceptions erronées avec les bombes, avec les fusils, mais seulement avec le dialogue, l’écoute profonde, la parole aimante qui permettent seules d’aider l’autre personne à corriger ses perceptions erronées. Quand on écoute avec compassion, quand on pratique l’écoute profonde, on commence à comprendre pourquoi l’autre personne souffre, l’autre personne a peur, a de la haine et du désespoir. Et nous pouvons réaliser que cette personne-là est vraiment victime de ses propres perceptions erronées, et on se dit : "plus tard, j’aurai du temps pour pouvoir offrir des informations qui pourront aider cette personne-là à corriger ses perceptions" ; vous êtes motivés par la compassion ; vous êtes là assis tranquillement pour écouter l’autre personne, et c’est déjà là un acte d’amour. Et quand vous réalisez que cette personne est victime de beaucoup de malentendus, beaucoup de perceptions erronées, vous vous promettez que plus tard vous ferez de votre mieux pour aider cette personne à corriger ses perceptions. Une fois les perceptions corrigées, une vue juste est obtenue et la peur sera alors diminuée en même temps que la souffrance. Cette personne a une conception d’elle-même, et elle a une conception de vous, de nous ; et ces deux sortes de perceptions peuvent être erronées ; et c’est pourquoi cette personne a agi ainsi avec de la colère et de la haine. Quand l’on écoute cette personne-là, on peut identifier ses perceptions erronées ; et puis on peut aussi en même temps réaliser que l’on est soi-même victime de ses propres perceptions erronées ; si l’autre personne est victime de ses perceptions erronées, moi aussi je peux être victime des perceptions erronées. En écoutant en profondeur comme cela, on peut réaliser qu’on a eu des perceptions erronées sur soi-même et sur l’autre personne ; et cela nous aide à corriger les perceptions en nous-mêmes. Le père a des perceptions erronées à propos de son fils, et le fils peut avoir des perceptions erronées sur son papa ; alors tous les deux souffrent, et chacun pense qu’il est victime de l’autre personne ; mais tous les deux sont victimes des perceptions erronées. Si les Palestiniens et les Israélites réalisent cela : les deux partis sont tous les deux victimes des perceptions erronées, et que tous les deux combattent pour leur survie, alors pourquoi ne pas coopérer pour pouvoir avoir une survie collective. Je voudrais vous dire que le bonheur n’est jamais une chose individuelle ; la sécurité aussi, ce n’est jamais une chose individuelle. La survie, la sécurité, ce sont des choses collectives.

Imaginez un mari qui souffre profondément ; est-ce que sa femme peut être heureuse ? Non, pour être heureuse, cette dame-là doit aider son mari à souffrir moins ; donc la souffrance est une chose collective, et le bonheur aussi. Quand le père souffre, le fils ne peut pas être vraiment heureux ; alors il faut faire quelque chose pour que le père souffre moins, de sorte que le fils aura une chance d’être heureux. Donc, ce que je veux dire ici, c’est que la souffrance n’est jamais une chose individuelle. Il faut assurer le bonheur de l’autre pour qu’on puisse être heureux. La sécurité n’est pas une chose individuelle ; si les autres se sentent en danger, alors vous êtes en danger aussi ; il faut donc s’occuper de la sécurité de l’autre personne. Est-ce que la politique américaine est sur cette voie ou non ? Est-ce que la politique française va dans cette direction ou non ? Pour avoir de la sécurité, on doit offrir de la sécurité. Alors, si l’autre personne souffre, ce sera très difficile pour nous d’être heureux ; il faut donc songer à faire quelque chose pour que l’autre personne souffre moins. Si l’autre personne a beaucoup de peurs, alors cette personne-là va devenir une cause de notre peur. C’est pourquoi réduire la peur en l’autre personne c’est réduire la peur en soi-même. Qu’est-ce qu’on a fait pour les arabes, pour les Palestiniens, pour les Israélites, pour Osama Bin Laden...

La méditation c’est l’acte de regarder en profondeur, regarder soi-même, regarder l’autre personne ; et si on peut identifier la cause de la souffrance, de la peur dans l’autre personne, la compassion jaillit de notre cœur ; et avec la compassion on n’accuse plus, on souffre beaucoup moins ; on peut commencer à regarder l’autre personne avec les yeux de la compassion ; on peut lui parler avec une parole aimante, et ça change déjà beaucoup de choses. Il faut donc avoir le temps pour pouvoir regarder, regarder en profondeur. Cette pratique nous procure, nous offre de la compassion. Avec la compassion on ne souffre plus, on peut accepter, on veut faire quelque chose pour aider, on n’a plus cette intention de punir. Et si vous êtes animés par cette compassion, par ce désir d’aider, alors l’autre personne va pouvoir reconnaître cette intention, et elle aura alors moins peur de vous, et vous aurez vous-même moins peur d’elle. Au sein de la famille, on peut pratiquer cela ; au sein de la communauté, on peut pratiquer cela ; et entre les nations, les groupes ethniques, on peut pratiquer cela. On peut toujours commencer avec une inspiration profonde pour se calmer, pour apporter de la détente à notre corps. Et lorsqu’on est détendu physiquement, on peut déjà commencer à calmer nos sensations, nos émotions.

Avec la pratique de l’inspiration, de l’expiration en pleine conscience, on aura assez d’énergie de pleine conscience pour pouvoir reconnaître les émotions comme la peur, la colère, le désespoir afin de pouvoir les embrasser.

"J’inspire, je sais que la peur est en moi. J’expire, je prends soin de ma peur maintenant avec beaucoup de douceur".

Et comme on peut faire cela, on peut continuer et regarder en profondeur pour voir les racines véritables de cette peur. Si vous avez peur de lui, il a peur de vous ; alors vous êtes tous les deux des victimes de la peur. On peut dialoguer pour créer une collaboration qui permette de transformer la peur dans chaque camp.

Malheureusement, nos dirigeants politiques et militaires ne sont pas entraînés dans cette pratique : la pratique de la respiration profonde, la pratique de la pleine conscience, la pratique du regard compatissant. C’est pourquoi ils n’arrivent pas à enlever la peur, corriger les perceptions erronées qui sont à la base de tout conflit, de toute souffrance, de toute peur. Et comme citoyen, on doit pratiquer, on doit soutenir nos dirigeants politiques. La pleine conscience est un agent protecteur, la compassion en est un autre, et la sagesse est un agent protecteur aussi. Qu’est-ce que c’est que la sagesse, et quelle sagesse ?

L’inter-être

Dans le bouddhisme, on parle de l’inter-être ; on ne peut jamais être par soi-même, on doit inter-être avec tout autre chose. Regardez une fleur par exemple. La fleur ne peut pas être par elle-même ; la fleur doit inter être avec le soleil, les nuages, la terre, etc... Imaginez qu’il n’y ait pas de soleil ; aucune fleur ne peut pousser. Donc en regardant profondément dans la fleur, on voit l’élément soleil ; et je peux toucher le soleil quand je touche la fleur ; le soleil est dans la fleur ; fleur et soleil inter sont. Quand je regarde la fleur, je vois un nuage, et je touche un nuage ; je sais très bien que sans nuage il n’y aura pas de pluie, et la fleur ne peut pas pousser ; donc il y a bien l’élément nuage dans la fleur ; la fleur ne peut pas être par elle-même, elle doit inter être avec le nuage.

Donc cette sagesse montrée par le Bouddha est une pratique. Quand on regarde quelque chose, quelqu’un, on doit voir la nature de l’inter être de cette personne-là, on doit voir la nature de l’inter être de soi-même. Si vous regardez en profondeur en vous-même, vous voyez tant de choses ; vous voyez que vous n’êtes pas vraiment vous-même, vous ne pouvez pas être par vous-même, vous devez inter-être avec tous les autres. Je reconnais que mes ancêtres, non seulement mes ancêtres humains, mais encore mes ancêtres animaux, végétaux et minéraux sont en moi. Mon père et ma mère sont encore vivants dans chacune de mes cellules ; et je peux tout à fait parler à mon papa, à ma maman, c’est parce qu’ils sont encore là dans chacune de mes cellules. Essayez une fois de parler à votre papa et votre maman... Mon père, avant sa mort, a essayé de pratiquer le bouddhisme, mais il n’a pas eu autant de chance que moi ; je suis devenu moine à l’âge de seize ans. Et je suis allé très loin dans le chemin de la pratique, et je le fais pour mon papa aussi. Une fois, dans la méditation assise, j’ai dit à mon papa : "Papa, on a réussi !". Donc, quand vous faites une inspiration et vous sentez le bonheur et la paix, vous le faites aussi pour votre papa et votre maman. Quand vous faites un pas en paix, un pas avec solidité, avec liberté, avec joie, alors vous le faites pour votre maman aussi ; peut-être maman n’a pas eu l’occasion de faire des pas comme cela dans la détente pour entrer en contact avec les merveilles de la terre, du ciel, comme on l’a fait ce matin ; et maintenant on marche pour maman, on marche pour papa, on marche pour tous nos ancêtres. Imaginez, visualisez que des milliards de pieds se posent sur le sol en même temps que vous posez votre pied ; vous pouvez très bien visualiser cela. Quand vous touchez la terre avec votre pied dans la Pleine Conscience, dans la joie, tous vos ancêtres font la même chose en même temps ; c’est très gentil de votre part de permettre à vos ancêtres de marcher comme cela. Et quand je marche, je vois que ce n’est pas moi qui marche seul, c’est toute une lignée d’ancêtres qui marchent ; et la transformation, ce n’est pas pour moi seul, la transformation c’est pour tous mes ancêtres. Si vous avez eu le temps de faire des recherches sur vos ancêtres, vous verrez que ce travail-là peut vous aider beaucoup. Des générations d’ancêtres ont travaillé, ont combattu, ont pu franchir beaucoup d’obstacles pour pouvoir s’établir dans cette vie ; ils ont eu beaucoup d’expériences, ils sont déjà passés par beaucoup d’épreuves, beaucoup de souffrance, beaucoup de dureté ; et ces expériences-là, cette détermination-là sont encore en vous dans chaque cellule, dans chaque gène contenu dans votre corps. Alors vous pouvez leurs parler : "Chers ancêtres, je sais que dans le passé vous avez beaucoup souffert, vous avez beaucoup réussi aussi ; et je suis très fier de vous ; à présent votre sagesse est en moi, votre courage est en moi, et je n’ai pas peur". Ainsi, avec vos ancêtres en vous, vous devenez plus forts, vous avez beaucoup plus de confiance en vous. Vous n’êtes pas quelque chose d’isolé, vous êtes toute une lignée d’ancêtres ; vous êtes forts, vous êtes muni de beaucoup d’expérience et de volonté. Alors, il n’y a pas de raison d’avoir peur ; si mes ancêtres sont parvenus à faire cela, moi aussi, au nom de mes ancêtres, je vais pouvoir surmonter les difficultés qui apparaissent sur mon chemin. Alors, l’inter-être c’est aussi le non-soi.

Le non-soi

Le non-soi c’est un enseignement formidable offert par le Bouddha. Le non-soi c’est ça ; le non-soi ça ne veut pas dire que vous n’êtes pas là ; le non-soi dit que vous n’êtes pas là comme entité séparée, mais vous êtes là comme une merveille dans le sens de l’inter-être. Vous êtes vous-même bien sûr, mais vous êtes aussi vos ancêtres et vos enfants. Alors avec cette confiance, on est plus fort ; on sait qu’en cultivant les vertus de nos ancêtres, on va pouvoir surmonter toutes les difficultés qui se dressent sur notre chemin. Qu’est-ce que c’est que la sagesse ? C’est une vue juste. La vue juste, c’est la vue de l’inter être ; on n’est pas seul, on n’est pas isolé. Et on doit agir en inter-être. On inter est avec les chrétiens, on inter est avec les bouddhistes. Nous sommes une famille, et le bonheur de l’un concerne le bonheur de l’autre ; alors il faut agir dans l’esprit de l’inter être. Inter-être, c’est un mot nouveau ; mais pas tellement nouveau, ça existe dans la littérature bouddhiste ; j’espère que nous aurons bientôt ce mot dans le dictionnaire français. Être, c’est vraiment inter être ; on ne peut jamais être par soi-même ; on ne peut qu’ inter être avec les autres. Et sur cette base, sur cette sagesse, on peut éviter les paroles et les actes qui séparent, qui détruisent, qui causent de la souffrance. L’inter être, c’est la vision profonde ; et avec la pratique de la méditation, la pratique du regard profond, on va pouvoir découvrir l’inter être. Avec l’inter-être, on peut produire des pensées justes. Une pensée juste est une pensée qui va de pair avec l’esprit de l’inter être. Il n’y a pas de séparation ; sa souffrance c’est la mienne, son bonheur c’est le mien. Une pensée juste c’est une pensée qui va de pair avec la compassion, avec la compréhension. Et chacun de nous peut toujours produire une telle pensée, une pensée qui est digne de nous, qui est digne de nos ancêtres, une pensée qui va de pair avec la compréhension et l’amour, la compassion. Et vous savez, chaque fois qu’on produit une pensée juste, une pensée de compassion et de compréhension, cette pensée commence à nous guérir, à nous nourrir ; et ça va avoir un effet positif sur notre santé physique et morale. La juste pensée, la pensée juste, ça guérit et ça nourrit. Et vous savez très bien que vous avez cette capacité de produire une pensée juste, une pensée qui va de pair avec l’amour, le pardon et la compréhension. Et cette pensée va tout d’abord vous donner de la santé physique et mentale. Croyez-moi, j’ai pratiqué : une pensée juste c’est très guérissant, très nourrissant pour vous-même, et ça guérit et nourrit le monde après cela. Et chaque jour on doit avoir l’occasion de produire des pensées comme ça, des pensées justes ; ça ne coûte rien. Si on a le temps de regarder en profondeur, et si on touche la nature, la vérité de l’inter être, alors on peut très facilement produire des pensées justes, des pensées de compassion et de compréhension qui vont nous changer et changer le monde. Et avec la sagesse de l’inter être, on peut produire des paroles justes, des paroles qui vont de pair avec la compassion, le pardon et la compréhension. Une parole juste peut inspirer de l’espérance, de l’espoir, de la joie dans une autre personne ; ça ne coûte rien ; mais il faut du temps, du temps pour pouvoir aimer, pour pouvoir regarder en profondeur. Avec cette capacité d’être concentré, de regarder en profondeur, on va pouvoir comprendre, et on va pouvoir produire naturellement une parole juste, une parole aimante, une parole qui va de pair avec la compassion, le pardon, la réconciliation, la compréhension ; et vous savez très bien, chers amis, que vous êtes capables de produire une telle parole ; n’attendez pas demain pour le faire ; il faut le faire aujourd’hui, directement ou avec votre portable (Rires...).

Avec la sagesse de l’inter-être, on peut produire de l’action juste, l’action qui peut protéger, qui peut aider, qui peut soutenir ; et vous savez que vous êtes aussi capables de faire cela, une action juste recommandée par le Bouddha : la pensée juste, la parole juste et l’action juste. Je vous ai dit déjà que dans la méditation quotidienne, les moines et les moniales récitent cette phrase : " Quand je meurs, je ne peux rien apporter avec moi sauf mon karma, le fruit de mon karma ". Mais qu’est-ce que c’est que le karma ? Le karma, c’est la pensée, c’est la parole, c’est l’action ; une fois produits, cette pensée continue à voyager dans le monde ; une fois produite, cette parole continue à voyager dans le monde, c’est votre propre continuation. Si vous parlez d’une vie prochaine, ce sont des actes, des paroles et des pensées que nous produisons aujourd’hui, mais pas exactement prochaines, c’est parce que ces énergies que nous produisons peuvent déjà avoir un effet sur notre corps, notre esprit et le monde, on n’a pas à attendre la décomposition de ce corps. La vie future est déjà là, le futur est déjà là.

Jean-Paul Sartre a dit ceci (c’est un philosophe français) : "L’homme est la somme de ses actes". C’est une pensée très proche du bouddhisme. Ses actes c’est le karma ; c’est parce que le mot karma, ça veut dire "acte" ; mais l’acte dans le bouddhisme est vu en trois termes : pensée, parole et action. La pensée c’est une action ; la parole c’est une action ; et le geste c’est une action aussi. On veut continuer en beauté, et pour assurer une belle continuation, on doit faire attention à la pensée, à la parole et aux actions que nous produisons chaque jour. Un oranger produit des feuilles, des fleurs d’oranger et des oranges. Nous, êtres humains, nous produisons les pensées, les paroles et les actes ; et la pratique consiste à produire seulement des belles paroles, des paroles justes, des idées, des pensées justes, et des actions justes. Et pour pouvoir assurer une belle continuation, on doit y penser chaque jour : on ne produit que les pensées justes, on ne produit que les paroles justes, et on ne produit que l’action juste.

Le non être

Il y a parmi nous ceux ou celles qui ont peur du non être. Aujourd’hui on est quelqu’un, mais plus tard on ne sera plus personne. On pense à sa propre mort. Si nous avons du temps pour regarder en profondeur, pour faire la méditation, on verra que la naissance et la mort, ce sont des idées, des concepts qui ne s’appliquent pas vraiment à la réalité ; et quand on pratique bien, on a une chance de toucher notre nature propre et on perd cette sorte de peur, la peur du non être. Regardons par exemple un nuage qui flotte dans le ciel... Est-ce qu’un nuage peut mourir ? Est-ce qu’on peut parler de la mort d’un nuage ? La mort... Qu’est-ce que c’est que la mort ? De quelque chose on devient rien, de quelqu’un on ne devient personne ; c’est notre idée de la mort ; mais ça ne s’applique pas à un nuage. Pour ceux ou celles qui pratiquent le regard profond, on sait qu’il est impossible pour un nuage de mourir, de devenir le néant. Un nuage peut se transformer en pluie, en grêle, en neige, mais un nuage ne peut jamais se transformer en néant. "Rien ne se crée, rien ne se perd", c’est un scientifique français qui a dit cela, c’est pas un bouddhiste. Donc, quand on regarde en profondeur le nuage, on voit que la nature véritable du nuage c’est la nature de non naissance et non mort. On se demande quelle est l’origine de ce nuage, et on peut déjà voir avant sa manifestation en forme de nuage que le nuage a été eau, chaleur...

La vague et l’eau

L’eau dans l’océan, l’eau dans les rivières, dans les lacs, et la chaleur... ainsi dans une vie antérieure, le nuage a été eau et chaleur ; et cette manifestation en forme de nuage, c’est seulement une continuation ; ce n’est pas une naissance, ce n’est pas une création. Tu n’es pas une création, tu es une manifestation ; tu peux cesser ta manifestation pour te manifester autrement, mais tu es libre de la mort, du non être. Donc, quand on regarde un nuage on voit sa nature propre, sa nature de non naissance et non mort. Si vous avez quelqu’un qui vous est cher, qui vient de décéder, il faut regarder cette personne en profondeur pour voir qu’elle n’est pas perdue, elle est encore là dans ses nouvelles manifestations. S’il arrive que vous tombiez amoureux d’un nuage, et si le nuage n’est plus là dans le ciel, ne pleurez pas... C’est parce que le nuage s’est transformé en pluie, et c’est la pluie qui vous appelle : "Chéri, chéri, je suis encore là, tu ne me vois pas ?" Alors il faut un regard profond pour pouvoir reconnaître votre bien-aimée, elle est toujours là dans ses nouvelles transformations.

Dans le bouddhisme, on préfère le terme manifestation au terme naissance, et on utilise aussi le terme continuation. La naissance c’est une continuation, la mort c’est aussi une continuation. Rien ne se perd, rien ne se crée. Quand on vient dans un centre de pratique... La pratique peut nous apporter un soulagement de notre douleur, mais le plus grand soulagement ne peut être obtenue que quand vous êtes capable de toucher votre propre nature de non naissance et de non mort. Dans le bouddhisme on appelle cela l’Ainsité ou le Nirvana. Le Nirvana ce n’est pas un endroit ; le Nirvana c’est l’absence de ces notions comme naissance, mort, commencement, fin, ceci et cela, la même chose ou une chose différente ; c’est l’absence de la venue et du départ.

Être et non être

Il y a des théologiens qui parlent de Dieu comme fondation de l’être ; moi je ne pense pas comme cela en ce qui concerne l’être et le non être ; je me demande : "si Dieu est la fondation de l’être, qui sera la fondation du non être ?" Dieu doit dépasser les deux concepts être et non être. Regardez cette boîte d’allumettes, et essayez de voir la flamme ; la flamme est cachée quelque part dans la boîte. Est-ce que la flamme existe ou n’existe pas ? Chère petite flamme, est-ce que tu es là ? Tu existes ou tu n’existes pas ? C’est la méditation... Et si vous écoutez en profondeur, vous pouvez entendre la voix de la flamme : "Cher Thây, chère Sangha, chers amis, je suis là, vous ne pouvez pas me qualifier comme non être, je suis là cachée dans mes conditions ; toutes les conditions sont favorables à ma manifestation, sauf une ; il faut me procurer cette dernière manifestation, faites quelque chose, et je vais me manifester !" Alors on a l’impression que la flamme se cache dans la boîte, mais ce n’est pas vrai ; l’oxygène hors de la boîte est une condition nécessaire pour la manifestation de la flamme ; donc, les conditions pour cette manifestation sont un peu partout, même dans mes doigts. Alors on ne peut pas qualifier la flamme de non existante ; et quand la flamme se manifeste, on ne peut pas la qualifier comme existante ; la notion d’être et de non être ne peut pas s’appliquer à la réalité, c’est l’enseignement du Bouddha. Être ou ne pas être, c’est pas là le problème (Rires...).

La flamme s’est manifestée, et pendant cette manifestation on ne peut pas la qualifier comme être sinon on doit la détruire comme non être après. Donc, non seulement la nature propre, la nature véritable du nuage est la nature de non naissance et non mort, mais la nature de la flamme également c’est la nature de non naissance et non mort. Alors il n’y a pas de fondation pour la peur.

Quand on perd un être bien-aimé, on pose toujours cette question : "Il est venu de quelque part, il est parti quelque part ; je ne peux pas le trouver." Essayons de poser la question à la petite flamme : "Chère petite flamme, d’où viens-tu ?... D’où viens-tu ?" Et comme on prend le temps d’écouter, on peut entendre ceci : "Cher Thây, chers amis, chère Sangha, je ne viens de nulle part ; quand les conditions sont suffisantes, je me manifeste. Cher Thây, chère Sangha, chers amis, je ne viens de nulle part ; je ne viens pas du sud, du nord, de l’est, de l’ouest ; quand les conditions sont suffisantes, je me manifeste." Et on sait que la flamme a raison, il n’y a pas de venue. Votre bien-aimé également, il est venu de nulle part ; quand les conditions sont suffisantes, il se manifeste auprès de vous, et quand les conditions ne sont plus suffisantes, il cesse sa manifestation pour se manifester autrement. Chère petite flamme, où es-tu allée ? Je ne te vois plus... Où es-tu ? Et on peut entendre ceci : "Cher Thây, chère Sangha, chers amis, je ne suis partie nulle part ; je ne suis pas partie au sud, au nord, à l’est, à l’ouest, non... Quand les conditions ne sont plus suffisantes, je cesse ma manifestation pour pouvoir me manifester autrement. " Alors, cette fois-ci, on sait que la flamme a raison aussi. Alors, la personne qui vous est chère, elle est quelque part là ; il faut un œil de sagesse pour pouvoir la reconnaître. Elle est toujours avec vous, beaucoup plus proche que vous ne pensez. Peut-être est-elle en vous, et vous pouvez très bien respirer pour elle, marcher pour elle, et prendre le petit déjeuner pour elle, pour lui ; c’est une chose possible avec le regard profond. Alors le Bouddha nous offre des pratiques, beaucoup de pratiques qui nous aident à atténuer notre peur, réduire notre peur, et finalement à la transformer totalement. Regardez une vague qui se dresse sur l’océan ; vous voyez, il y a un commencement, une fin, une montée, une descente. Et la vague a peur. La vague peut avoir des complexes de supériorité ou d’infériorité, parce qu’il y a d’autres vagues tout autour ; et la vague souffre à cause de ces complexes-là, de cette peur-là, mais une fois que la vague peut toucher sa propre nature, l’eau, alors elle perdra toute peur. Et il est possible pour la vague de se courber et de reconnaître qu’elle est faite d’eau ; l’eau c’est sa propre nature. On peut parler de la vague en terme de commencement, de fin, de montée et de descente, plus grande, plus petite, plus jolie, moins jolie, mais on ne peut pas parler de l’eau avec les mêmes termes. Alors toucher votre propre nature, c’est le but ultime de la méditation, et ce serait dommage si, dans cette vie, nous n’avions pas le temps de faire cela. Vous regardez en profondeur pour toucher votre nature propre de non naissance et de non mort. Une fois que la vague arrive à toucher l’eau, elle s’amuse en s’élevant, elle s’amuse en tombant ; elle rit tout le temps. Et nous pouvons faire la même chose avec notre soi-disant naissance et notre soi-disant mort. Et c’est pourquoi on a dit que le plus grand soulagement qu’on peut avoir avec la pratique, c’est seulement après avoir touché cette nature de non naissance et de non mort en soi. Et ceci est une invitation à la pratique. Je vais m’arrêter ici et je vais vous offrir la parole. Merci.

 

 

 

17/02/2014

MICROBE 82

 

Microbe 82.jpgLe 82e numéro du Microbe est à l’impression !

Au sommaire :
Daniel Birnbaum
E
manuel Campo
D
avid Cizeron
S
uzy Cohen
É
ric Dejaeger
G
eorges Elliautou
L
udovic Joce
J
ean Klépal
F
abrice Marzuolo
J
ean-Jacques NuelTissot - J'emmerde.jpg
J
ean Pézennec
T
homas Pourchayre
M
arie Ramon
J
oachim Regout (illustrations)

Salvatore Sanfilippo
D
idier Trumeau
& Philippe Vidal

Les abonnés le recevront début mars.

Les abonnés « + » recevront également le mi(nI)crobe 43, signé Marlene Tissot et intitulé J’EMMERDE...

Comme d’habitude, les autres ne recevront rien...

 

http://courttoujours.hautetfort.com/

 

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16/02/2014

l’œil & la plume : Chants

 

Hang Phuong ou Phuong Anh00colorized07.jpg
texte de Hằng Phương                                                                                                    collage   jlmi  2013
 

Alors que les jours étaient de pluie

Et les nuit de brume

J’ai vu passer des femmes & des enfants

Des hommes & des vieillards.

Ils étaient tous là

Tout ces milliers

Tout ces millions

Tout ces grains de poussière

Oubliés, inutilisés.

 

Entends-tu ces chants venus d’un autre âge,

Si proches, si présents,

Qui parlent des humiliés de ce monde ?

 

Entends-tu ces chants, les entends-tu ?

 

 

Lieu du larcin  : http://jlmi22.hautetfort.com/

 

 

12/02/2014

Appel à souscription : Histoires toutes bêtes

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21:01 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Dans le Bouddhisme....

tout est bien structuré et répertorié.

Correspondant aux 5 directions et aux 5 Sagesses,
il y a les 5 poisons:

1) Désir - attachement ( Ouest - couleur rouge )
Antidote : méditation sur la dépendance

2) Colère - haine ( Est - couleur bleue )
Antidote : méditation sur l'amour-compassion

3) Orgueil ( Sud - couleur jaune )
Antidote : Donner de l'importance aux autres

4) Jalousie ( Nord - couleur verte )
Antidote : Se réjouir du bonheur des autres

5) Ignorance ( Centre - couleur blanche )
Antidote : méditation sur les 12 causes interdépendantes

Ces cinq poisons entrainent une production de karma négatif.
Le but des pratiques de méditation est de s'entrainer à gérer ces émotions perturbatrices.
Un entrainement de l'esprit qui prend du temps, comme tout entrainement.
Il faut cultiver les antidotes afin de neutraliser les poisons au moment où ils apparaissent, et mieux encore avant qu'ils n'apparaissent, car comme dans toute discipline, si l'on est pas entrainé, lorsque les émotions surgissent c'est trop tard.
Ce ne sont pas les émotions en elles-mêmes qui entrainent le karma, mais bien leur emprise sur notre esprit !
 
 

D. A. Levy - Poème sur la mort d'un monastère de banlieue (fragment III )

l'oeil & la plume : poème sur la mort d'un monastère de banlieue (fragment III )

eboueurzen 02.jpg
texte de d.a. levy                                                                                                                      collage   Jean-Louis millet  2014
 
 

les petites funérailles

 

« la seule différence
entre les matadors & les poètes
c'est que les uns flirtent avec la mort
et les autres avec la folie »

rik davis

 


ils vous ont presque tous menti
moi y compris je suppose
« le poète joue avec la folie »
c'est ridicule - nous sommes tous fous
c'est à vous de réveiller les poètes
perdus dans leurs passés mystérieux
le poète mange & dort & pisse
& pète & chie & écrit
des poèmes - c'est ça, la folie ?
c'est un maître zen sous barbituriques

c'est l'homme d'affaires, le commerçant
qui joue avec la folie - le
docteur qui joue avec la médecine - l'imprimeur
le fabricant de bombes & le type
qui fait des baguettes & des croissants de 9h à 5h
se réveille à 6h
conduit son camion
à travers la ville
vivant jour après jour
la même routine
insensée
sans même le temps
de se demander pourquoi
poètes paumés dans le luxe de pouvoir
poser des questions de pouvoir
se cogner la tête contre les murs
& dire « hé c'est mon boulot »
& ils savent déjà - qu'ils ne veulent pas de réponses

ah mais ce matador en transit rapide
embroché chaque jour par des cornes
invisibles - intérieurement
& les transactions commerciales qui ne se font pas
& le cow-boy de la CTS assis sans un mot
cherchant à décrocher du boulot - n'importe quel boulot
& qui sait qu'il crèvera tubard
ou du cancer à 65 ans- incapable de trouver un poil de
signification dans tout ce jeu
ah la douce folie que de pouvoir
balancer toutes ces journées désespérément identiques
alors que le matador reçoit une rose
d'un petit boudin cradoque
dans la foule
il lui donne les oreilles du taureau
plus tard au lit

& un poète qui bande avec une pauvre vision
nettoie pour vous le tableau
mais maintenant vous avez la télévision
& vous rêvez trop

l’éboueur le matin
connaît sa propre réalité
les éboueurs ne se font jamais descendre pendant les émeutes
peut-être sont-ils les vrais saints
avec une aura protectrice
leur réalité - la merde de
la corbeille à papier de votre chambre à coucher
il faut être un maître zen
pour être éboueur
& les poètes mentent quand ils essaient de trouver
quelque beauté dans les tas d'ordures
les ordures sont les ordures
la poésie est une ordure sentimentale -
les détritus
& la beauté ne sont que des rêves
mais maintenant vous avez la télévision
pour vous aider à rêver

hommes sans âme
toreros de magasins sans importance
fantômes décervelés qui jamais ne possèderont d'esprit
avec lequel jouer
hommes aux rêves télévisés de lycéens
qui se signent en des rites de mort
qui murmurent « doux jésus » avant d'affronter
leurs concurrents chaque jour
qui jouent à la guerre - & deviennent des policiers
jouant avec la folie
ils conduisent leurs autos
se moquent des hippies boivent le vendredi
jouent aux quilles chient sur Dieu chaque jour & meurent
& meurent & meurent tout seuls
enveloppés dans des drapeaux
fiers de leur folie
& les poètes académiques
écrivent pour vous leurs rêves proprets
& prétendent que tout est beau
assis dans un bar
le confessionnal alcoolique

& chaque jour je m'assieds ici
& j'essaie de devenir chacun d'entre vous
l'un après l'autre
essayant ces rêves de lycée
pour voir la taille
ça marche pas
vous n'êtes pas à ma pointure

poète j'essaie d'apprendre
à rester humain
malgré la technologie
& il n'y a personne pour m'enseigner
je suis encore trop jeune pour
être tranquille & contemplatif

je ne veux pas devenir une carte vermeille
tremblant de terreur devant la télé

des hommes d'affaires dans leurs ego-trips amphétaminés
me racontent leur dernier coup

je visite des églises & des temples & je pose des questions
& on me donne une brochure
ou un livre idiot
on dirait qu'il n'y a personne
d'autre que moi pour répondre à mes questions

une hideuse responsabilité
avec des conséquences encore pires

adieu télévision
je rentre dans ma tête

ma femme & moi
faisons notre promenade du soir
autour du bloc
(sommes-nous si vieux)
il y a quelque chose de beau
en elle quelque chose
une sorte de rêve dans le ciel sans nuage

je sais que mes rêves sont irréels
mais ce sont mes rêves

parfois
par les chaudes nuits d'été
nous nous haïssons
& c'est merveilleux...

 

note :
paix & lucidité sont
deux petits oiseaux
qui cherchent à quitter la planète
parce qu'ils sont las de mourir

je n'ai pas de conseils à donner


 

in Poème sur la mort d’un monastère de banlieue

 


“Suburban Monastery Death Poem”, Zero Edition, Cleveland 1968
“Suburban Monastery Death Poem”, Second Zero Edition, Cleveland 1976
“Poème sur la Mort d'un Monastère de Banlieue”, in Starscrewer Spécial, Berguette, 1981
“Poème sur la Mort d'un Monastère de Banlieue”, Station Underground d’Émerveillement Littéraire, Berguette, 1993. ISBN 2 909834 11 5 (traduction Lucien Suel)

 

 

Lieu du larcin : Au hasard de connivences, blog de Jean-Louis Millet http://jlmi22.hautetfort.com/

10/02/2014

Cécile Coulon - Laissez-moi tranquille

Laissez les hommes quitter leurs femmes pour d'adorables jeunes filles
Laissez les femmes quitter leurs hommes pour des garçons polis
Les enfants vont grandir les douleurs les fantasmes et les hivers aussi
Laissez les clés à vos voisins laissez les chiens faire leurs besoins et les chiennes leurs petits
Laissez-les se noyer dans l'eau du bain laissez flotter vos chagrins à la surface du whisky
Les poètes sont des boxeurs qui ne savent plus sur quel pied danser laissez-les transpirer
Les romanciers sont des marathoniens qui s'épuisent avant la fin laissez-les s'abreuver
Laissez les blondes avoir d'énormes seins laissez les brunes avoir de longues jambes
Les gens qui se haïssent vous savez souvent s'assemblent
Côte à côte main dans la main pourtant nous n'avons rien à faire ensemble
Laissez les gens baiser comme des lapins laissez les gens faire l'amour comme dans les films
Laissez les gens s'enfermer se salir s'indigner
Ça n'ira pas plus loin qu'une lettre d'adieu sur le frigo dans la cuisine

Laissez l'adolescence faire rugir sa colère déplacer des montagnes et tarir les rivières
Laissez les bons élèves se rêver musiciens laissez les ouvriers se rêver magiciens
Transformer la machine en mannequin libérer la colombe étouffée dans leurs mains
Laissez les médecins tirer sur l'ambulance ouvrez les hôpitaux aux malades du coeur
Fracassés par l'absence la puissance de l'ennui le manque de chaleur
Laissez les femmes lécher d'autres femmes
Laissez les hommes sucer d'autres hommes
Qu'est-ce que ça peut vous faire l'appartement est vide et le désir s'affame
Comme une fille qui n'a plus que la peau sur les os et du sel dans ses larmes
Laissez les animaux pisser sur vos portails laissez vos descendants cracher sur vos portraits
Personne n'est obligé d'aimer la ligne du même sang la haine a ses blasons que la famille ignore
Laissez les amoureux oublier qu'ils ont aimé laissez les malheureux oublier qu'ils ont sombré
La solitude est une eau douce il fait bon s'y baigner laissez vos gosses passer la nuit dehors
Ce sera moins dangereux que le mauvais décor de vos deux corps fermés coquillages silencieux

Laissez vos chaussures dans l'entrée
Laissez vos écharpes sécher
Il pleut dans mon coeur comme sur un toit d'ardoise et le vent souffle fort
Laissez-moi profiter d'un oreiller brûlant le navire ne prend plus de passager à bord
Laissez les écrivains devenir célèbre avant leur mort laissez les écoliers sécher leurs yeux et la classe
Ils ont le droit d'avoir peur vous avez le droit de vous taire le passé est une enclume l'avenir une menace

Laissez-moi penser à vous comme si nous avions toujours eu des mains liées des bouches humides
Laissez-moi vous voir je connais votre visage les lignes de vos pommettes jusqu'à vos premières rides
Laissez-moi prendre du recul du poids de la distance
Laissez-moi prendre de l'élan du pognon de l'espace
Le talent se construit le génie se libère laissez les anonymes écarter en deux murs la surface de la terre
Inscrire à l'encre des paupières les envies de voyage de douceur de promesses mensongères
Laissez-moi tranquille mes histoires me suffisent je n'ai besoin de rien
Il pleut dans mon coeur comme sur un toit d'ardoise et j'entends de ma chambre aboyer les derniers chiens.

 

 

"La stratégie secrète de Google apparaît…"

INTERVIEW - Laurent Alexandre, expert en technologies du futur, analyse le nouveau rôle de Google dans nos vies et dans nos sociétés.

Google Paru dans leJDD
 

Selon Laurent Alexandre, Google est le premier embryon d'intelligence artificielle au monde. (Reuters)

Laurent Alexandre est une personnalité atypique dont l'expertise est écoutée. Chirurgien urologue de formation, diplômé de l'ENA, HEC et Sciences-Po, cofondateur de Doctissimo.fr, il préside désormais la société de séquençage de génome DNA Vision. Ce "cerveau" s'intéresse "aux bouleversements qu'entraîneront pour l'humanité les progrès de la science, de la technomédecine et des biotechnologies". Il y a consacré un essai remarqué intitulé La Mort de la mort dans lequel il affirme que "l'homme qui vivra 1.000 ans est déjà né".

Google est le premier embryon d'intelligence artificielle au monde, selon vous. Pourquoi?
L'objectif des dirigeants de Google est de transformer leur moteur de recherche en intelligence artificielle. Progressivement ils s'en rapprochent. En fait, personne ne l'a vu venir, ni les utilisateurs quotidiens du moteur de recherche, ni ses concurrents. Il a fallu du temps pour que la stratégie des dirigeants de Google soit comprise. Je suis bluffé par la vitesse à laquelle cette société contrôle les industries clés du XXIe siècle.

Expliquez-vous…
Regardez la vague de rachats de start-up et de sociétés auxquels Google procède! En deux ans, cette entreprise a réussi à préempter trois marchés clés. Celui de la lutte contre la mort : elle a créé Calico, une filiale qui a cet objectif fou d'augmenter l'espérance de vie de vingt ans d'ici à 2035. Elle a investi dans le séquençage ADN avec sa filiale 23andMe, mais aussi dans un projet de lentilles intelligentes pour les diabétiques, qui mesurent en temps réel votre glycémie. Parallèlement et en moins d'un an, Google a racheté les huit principales sociétés de robotique. Dont Boston Dynamics, qui crée le chien robot "BigDog" pour l'armée américaine, ou Nest, leader mondial de la domotique et des objets intelligents… Pendant ce temps, sa Google Car, un mélange incroyable de robotique et d'intelligence artificielle, roule seule sur des milliers de kilomètres sur les routes de Californie sans accident. Si en l'an 2000 vous évoquiez l'idée d'une voiture robot autonome, tout le monde riait! En 2025, elle sera démocratisée. Enfin, depuis quelques années, Google débauche les plus grands noms de l'intelligence artificielle. Comme Ray Kurzweil, le "pape" du transhumanisme, qui vient d'être nommé ingénieur en chef du moteur de recherche.

«Google maîtrise toutes les technologies qui sous-tendent le transhumanisme»

Quel est le lien entre l'idéologie "transhumaniste" et Google?
Cette idéologie est née dans les années 1950. Elle considère légitime d'utiliser tous les moyens technologiques et scientifiques pour augmenter les capacités de l'homme – son corps, son cerveau, son ADN – et pour faire reculer la mort. À l'époque, c'était de la science-fiction ; aujourd'hui cela devient concret. Google soutient cette idéologie et maîtrise toutes les technologies qui la sous-tendent : la robotique, l'informatique, les moteurs de recherche et l'intelligence artificielle, les nanobiotechnologies, le séquençage ADN dont le coût a été divisé par 3 millions en dix ans…

Quel est le but de cette croissance tentaculaire?
Une société qui maîtrise l'intelligence artificielle – et Google est la plus avancée sur ce terrain –peut potentiellement entrer dans n'importe quel domaine. Elle le fait d'ailleurs : elle est même présente dans les VTC qui concurrencent les taxis avec Uber, une filiale de Google Ventures! En réalité, Google est beaucoup plus qu'une société informatique. Les principaux acteurs de la robotique viennent de le comprendre ; mais trop tard, Google a déjà racheté les meilleurs d'entre eux à bon prix. Cette stratégie est bluffante… Google a été la première à comprendre la puissance de la révolution des technologies NBIC, cette convergence de quatre vagues (nanotechnologies, bio-ingénierie, informatique et cognitique) qui va construire le XXIe siècle et donner une puissance extraordinaire à la lutte contre la mort. Car ces technologies NBIC constituent en réalité une seule et immense industrie, qui contrôlera toutes les autres.

Aucun concurrent de taille pour ébranler ce géant?
Si les rumeurs assurant qu'Apple débauche les principaux spécialistes de la santé électronique se vérifient, si le projet de montre iWatch consiste bien en un instrument de mesure en continu des variables de santé… alors Apple pourrait peut-être le concurrencer sur l'ensemble des NBIC. Mais il en est encore très, très, très loin.

Qui contrôle Google aujourd'hui?
Personne, en dehors de ses actionnaires. Or il me semble indispensable d'encadrer l'intelligence artificielle au niveau mondial, de poser des garde-fous. Les États-Unis y réfléchissent sérieusement. L'Asie aussi. En Europe? On est largué, on regarde le train passer… Google est une société magnifique. Pourtant, si elle devient leader en matière de lutte contre la mort, d'intelligence artificielle, de robotique, de domotique, de voitures intelligentes, il faudra vraiment réfléchir à la démanteler! Elle pourrait devenir plus puissante que les États.

Le tableau est effrayant… N'est-ce pas trop tard?
Il n'est jamais trop tard. Mais la croissance très rapide des technologies NBIC rend possible ce qui relevait jadis de la science-fiction. La bataille entre le microprocesseur et le neurone a commencé, et l'intelligence artificielle arrive à grands pas. Selon la loi de Moore, la puissance informatique double très rapidement. Le nombre d'opérations réalisées par les plus gros ordinateurs est multiplié par 1.000 tous les dix ans et donc par 1.000.000 en vingt ans. En 1950, un ordinateur effectuait 1.000 opérations par seconde. Aujourd'hui, on atteint 33 millions de milliards d'opérations par seconde. Ce sera 1.000 milliards de milliards en 2029! Autour de 2040 émergeront des machines dotées de la capacité du cerveau humain. Et d'ici à la fin du siècle, elles nous dépasseront en intelligence, ce qui poussera l'homme à vouloir "s'augmenter" par tous les moyens. Imaginez si de tels robots, plus forts que nous, ayant accès à l'intelligence artificielle et à l'impression 3D, connectés et contrôlant Internet, existaient… Leur pouvoir de manipulation serait quasi illimité. Quand "BigDog" aura un fusil d'assaut M16 dans les mains, il vaudra mieux ne pas se promener en forêt !

 

Source :

http://www.lejdd.fr/Economie/Entreprises/Laurent-Alexandr...

 

 

Un problème de corrosion sur 25 réacteurs nucléaires français

Un problème de corrosion a été identifié sur des gaines de combustibles qui entourent l'uranium dans 25 des 58 réacteurs nucléaires français, rapporte vendredi 7 février le site Mediapart. 

L'électricien public a pour sa part évoqué un simple « dossier technique qui fait l'objet d'échanges de travail » entre EDF et l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). « A ce stade il n'y a aucun problème de sûreté et donc aucune conséquence en termes d'exploitation », a ajouté EDF.


Selon le document publié en partie par Mediapart, l'ASN juge que le gainage en Zircaloy (un alliage de zircanium) présent dans 25 réacteurs est « plus sensible à la corrosion » que des gainages plus récents, et que ses « épaisseurs de corrosion » ne sont « pas acceptables ».


MODIFICATION DES GAINES PRÉVUE


Thomas Houdré, directeur du département des centrales nucléaires à l'ASN, interrogé par Le Monde, confirme que « le sujet est connu et en cours de traitement ». « Il faut changer le Zircaloy par un autre matériau plus résistant, poursuit-il. Cette modification va débuter cette année mais prendra du temps car les gaines sont irradiées. »


L'ASN a identifié avec EDF des mesures compensatoires pour la gestion des combustibles – notamment la modification de leur positionnement dans les réacteurs – qui permettent, selon M. Houdré, de « garantir que la sûreté est assurée ». L'autorité rendra bientôt un avis officiel sur la question.


« Compte tenu de l'important nombre de tranches concernées (...), la gestion de ce problème aura forcément un impact sur le fonctionnement du parc, et donc sur la quantité d'électricité nucléaire produite », estime Mediapart.


Source © Le Monde

12:08 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

The Amazing Tale Of Skunkdog, un texte et un rêve de Patti Smith

Ne soyez pas surpris si la mort vient de l'intérieur...

Sept jours & six nuits le héros veilla sans pitié.
horizontalement sous le ciel. sans manger sans boire sans aimer.
après quoi en avait-il ? que cherchait-il ?
un signe ? une réponse ? une issue ? Quelque chose de neuf...

Maintenant au septième soir du septième jour le héros
ne tenait plus qu'à un fil. le manque de sommeil, de vivres
& de bras amoureux prenait sa revanche. il cessa de
regarder le ciel.

Mon beau héros. lui dont l'ardente volonté était de garder les yeux
ouverts dans l'instant échoua.
Parce que le héros avait mis à vif les nerfs du ciel. ses regards perçants
l'avaient excité. quand enfin il baissa les yeux les étoiles
étaient devenues cinglées. cassiopée se balançait comme un berceau

Un observateur de hasard incapable de dormir, rêvant à une
fenêtre, comptant les moutons, n'en aurait pas cru
ses yeux. la voie lactée se trémoussa se trémoussa. un troupeau
d'étoiles filantes. des comètes folles. et 1'étoi1e du grand-chien
pareille à une lune nouvelle-née.
mais le héros ne vit rien.

Comprenez : le ciel quand on le surveille est comme une marmite sur le feu. à
la minute-même où le héros tourna les yeux les cieux débordèrent.
météorites & planètes passèrent au-dessus de lui comme des chauves-souris.
qu'aurait-il pu dire ? il n'était pas en forme. Sa langue devenait ivre &
je ne parle pas de sa vue.
ses yeux ne voyaient rien double.

Tout était-il perdu ? jamais de la vie. c'était moche. mais considérez
le problème sous cet angle : le héros avait enfin les pieds sur terre.

Soudain (comme dans un film monumental) se déclencha
une suite d'événements qui pénétrèrent son être intime ; son âme
profonde. faisant éclater ses structures. criant ho-hisse à son
expérience formelle :

sept fourmis rouges mordirent sa main gauche
six pierres tendres roulèrent sur sa langue
ses cinq doigts s'étendirent sur un octave
quatre plumes jaunes surgirent de nulle-part
ainsi que-trois oiseaux bleus
au-dessus de sa tête (halo) firent cercle deux papillons-lunes
il avait faim alors il happa comme un iguane
il avala les deux papillons
son estomac frémit
il s'engourdit. le trou noir.
le sommeil le terrassa
(une minute seulement
mais cela lui sembla dés heures)
& il rêva :

espérons qu'il n'est pas en danger

Il arrive sur la frayère de certains
animaux sacrés. il a peur d'être obligé de
copuler avec l'un d'eux. les danseurs indigènes l'encerclent
puis le cernent. ils le déshabillent. son costume
d'Adam a changé d'étoffe. il a une nouvelle coupe
féminine. on le purifie. on enduit son corps
d'essence de sang de taureau. on lui demande de choisir
un animal.

Un chat tigré se frotte à sa jambe. Un chat gris & or
aux grands yeux bleus. des yeux si bleus que l'eau en vient
à la bouche du héros. Une vache à la peau lisse aux pis laqués de rouge
(très chinois) s'étire & se roule dans un tas
de bleuets. fleurs bleues. plus bleues que
les yeux du chat.

Le héros s'interroge sur ses yeux. Dans cette atmosphère
est-ce qu'ils paraissent aussi plus bleus qu'ils ne sont?
zut pas de miroir en vue. est-ce que l'effet aura
disparu quand il rentrera ? il espère que non.

Sur sa gauche les collines vertes si vertes. un vert
froid de menthe. il regarde au loin & sursaute.
il voit Skunkdog.

C'est un terrible mâtin au long pelage luisant. poils noirs.
sa verge au contraire de ces chiens qui ont un
chibre rouge & visqueux est d'un blanc pur. le héros palpite là en bas
comme une femme & ne peut réfréner un geste obscène.

Skunkdog écarquille les yeux. 2 formidables soucoupes bleues.
les yeux les plus bleus qu'on puisse imaginer. plus bleus que les bluets,
plus bleus que la méditerranée.

Le héros est vaincu. Impudique. il se détourne puis regarde encore.
oh non ! Skunkdog est parti. le héros court vers les
vertes collines. Il est nu & les enfants rient.
il s'en moque. il déracine les arbres les plantes & les
rochers. il s'arrache les cheveux. partout
d'étranges animaux s'accouplent. la température monte. des femmes
mangent de la baleine. d'autres femmes exhibent leurs
ventres.

Dans un ravin il tombe sur Skunkdog. on l'a écorché.
il voit sa carcasse encore chaude. le héros tombe prostré
il va se désoler quand de nulle part lui tombe
la peau de son amour abattu.
il l'enfile.
elle lui va comme un gant.
il n'est plus héros.
il n'est plus héros.
mais Skunkdog
poils noirs yeux bleus.

doggod dog / god doggod
yeux bleus yeux / dieu dieu bleu

le chien s'envole dans la lune.

 

Traduction Henry Meyer

 

 

Ce poème a été publié dans Starscrewer n°11 Spécial Punk (1979). Voir le fac similé original : première page, deuxième page, troisième page.

On peut écouter Patti Smith le lire ici à St. Mark's Church, New York City, le 25 décembre 1971 :

http://www.ubu.com/sound/smith.html

 

 

Source Lucien Suel http://academie23.blogspot.fr/search/label/Traduction?m=0

 

et merci à JL Millet de l'avoir partagé.

 

 

 

07/02/2014

Quand les femmes avaient nettement plus besoin de sexe que les hommes

Et comment le stéréotype s’est inversé. Traduction d’un article publié par la sociologue américaine Alyssa Goldstein sur le site Alternet.org.

quand les femmes avaient nettement plus besoin de sexe que les hommes (ref. photo (c) sapphic erotica)

quand les femmes avaient nettement plus besoin de sexe que les hommes (ref. photo (c) sapphic erotica)

J’inaugure aujourd’hui la catégorie traduction. Il y a concernant les histoires de couple, de sexe et de genre, une réelle richesse à aller voir ce qui se dit en dehors de notre cocon culturel francophone et néanmoins un peu autiste.

Je vous traduis donc cet article remarquable, publié le 19 mars 2013 sous le titre original When Women Wanted Sex Much More Than Men – And how the stereotype flipped, et qui me parle énormément puisque j’aime bien tout ce qui bouscule les idées reçues et remet un peu les pendules à l’heure en matière de sexe et de stéréotypes sexuels.

Partie I : l’ère des salopes

Au début du XVIIe siècle, un homme du nom de James Mattlock fut expulsé de sa paroisse à Boston. Son crime ? Il n’avait ni blasphémé ni souri le jour du Seigneur, ni enfreint d’autres interdits qu’on associe généralement à la morale puritaine. Non, le crime de James Mattlock avait été de se refuser à sa femme pendant deux ans. Même s’il est possible que les coreligionnaires de Mattlock aient considéré sa propre abstinence comme critiquable, il est probable que ce soit plutôt la souffrance de sa femme qui les ait convaincus d’ostraciser le mari. Les puritains étaient persuadés que le désir sexuel était une composante normale et naturelle de la vie, autant pour les hommes que pour les femmes (pourvu qu’il s’exprime dans le cadre d’un mariage hétérosexuel), mais aussi qu’en la matière les femmes avaient davantage de désirs et de besoins que les hommes. On pensait qu’un homme pouvait s’abstenir sans grande peine, mais qu’il était bien plus difficile pour une femme d’être privée de sexe.

Pourtant de nos jours, l’idée que les hommes s’intéressent au sexe davantage que les femmes est tellement répandue qu’on n’y prête même plus attention. Qu’on invoque les hormones ou la "nature humaine", il semble évident que les hommes ont beaucoup besoin de faire l’amour, de se masturber ou de regarder des films érotiques, et évident aussi que c’est nettement moins nécessaire pour les femmes (et si une femme ressent de tels besoins, c’est sûrement qu’il y a quelque chose qui cloche chez elle). Les femmes, il faut les courtiser, les persuader, voire les forcer à "se laisser faire" parce que la perspective du sexe ne les attire pas plus que ça — selon le stéréotype en vigueur. Pour les femmes, l’acte sexuel serait cette chose moyennement plaisante mais néanmoins nécessaire afin de gagner une approbation, s’assurer d’un soutien, ou préserver son couple. Et puisque les femmes ne sont pas — au contraire des hommes– esclaves de leurs désirs, elles sont responsables et doivent s’assurer que personne ne puisse "profiter d’elles".

L’idée que les hommes sont naturellement plus portés sur la chose est tellement incorporée dans notre culture qu’on a du mal à imaginer que des gens aient pu croire le contraire par le passé. Et pourtant, durant l’essentiel de l’Histoire occidentale, de la Grèce antique jusqu’au début du XIXe siècle, on supposait que c’était les femmes les obsédées de sexe et les adeptes de porno de leur époque. Dans la mythologie grecque, Zeus et Héra se disputent pour savoir qui des hommes ou des femmes ont le plus de plaisir au lit. Ils demandent à Tirésias, qu’Héra avait un temps transformé en femme, d’arbitrer la question. Il répond : "si l’on divise le plaisir sexuel en dix parties, une seule échoirait à l’homme, et les neuf autres à la femme." Plus tard, les femmes furent assimilées à des tentatrices à qui Ève avait légué son âme traîtresse. Leur passion sexuelle était vue comme le signe de leur infériorité morale et intellectuelle, laquelle justifiait un contrôle sévère par les maris et les pères. C’était donc aux hommes, moins enflammés de luxure et plus maîtres de leurs passions, qu’il convenait naturellement d’occuper les rôles de pouvoir et d’influence.

Au début du XXe siècle, le médecin et psychologue Havelock Ellis semble avoir été le premier à documenter le changement idéologique en cours. Dans son ouvrage de 1903 intitulé "Etudes de psychologie sexuelle", il dresse une longue liste de sources historiques antiques et modernes, de l’Europe à la Grèce, du Moyen-Orient à la Chine, quasi toutes unanimes pour dire que le désir féminin était le plus fort. Au début du XVIIe siècle, par exemple, Francesco Plazzoni concluait que la perspective de l’accouchement serait dissuasive pour les femmes si le plaisir qu’elles tiraient de l’acte sexuel n’était pas nettement supérieur à celui des hommes. Ellis note que Montaigne considérait les femmes comme "incomparablement plus sûres et plus ardentes en amour que les hommes, et elles en savent toujours bien davantage que ce que peuvent leur enseigner les hommes car ‘C’est une discipline qui naist dans leurs veines’." L’idée que les femmes sont insensibles à la passion sexuelle était encore marginale à l’époque d’Ellis. Son contemporain le gynécologue autrichien Enoch Heinrich Kisch allait jusqu’à affirmer que "la pulsion sexuelle est si forte chez les femmes qu’à certaines période de la vie, sa force primitive domine entièrement leur nature."

Mais le changement était clairement en route. En 1891, H. Fehling tenta de déboulonner la sagesse populaire : "c’est une idée totalement fausse que de prétendre qu’une jeune femme éprouve pour le sexe opposé un désir aussi fort qu’un jeune homme… Quand l’amour chez une jeune fille s’accompagne de manifestations sexuelles, il faut considérer le cas comme pathologique." En 1896, Bernhard Windscheid postulait : "Chez la femme normale, particulièrement dans les classes sociales supérieures, l’instinct sexuel est acquis et non pas inné ; c’est quand il semble inné ou bien qu’il se manifeste spontanément que c’est anormal. Ne connaissant pas cet instinct avant le mariage, les femmes n’éprouvent pas de manque puisque la vie ne leur offre aucune occasion de l’acquérir."

L’article est en trois parties. Pour continuer la lecture, c’est ici :

 

Source : http://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/

 

 

Néandertal, on se rapproche de plus en plus !


Peau, fertilité, diabète… Comment notre patrimoine génétique commun avec Néandertal peut avoir un impact ? Deux études confirment simultanément que nous partageons globalement plus que 3% de gènes en commun...


20% de l'ADN de Néandertal dans Homo sapiensDepuis la découverte en 2010 que les Néandertaliens se sont génétiquement rencontrés avec nos ancêtres, des scientifiques tentent de mesurer comment cette part d’ADN commun peut avoir un effet sur nous, aujourd'hui. Deux nouvelles études sont publiées qui retracent l'histoire génétique de Néandertal et donc un peu la nôtre… Ces études mettent en évidence un certain nombre de gènes qui pourraient avoir une importance médicale aujourd'hui.


Retour sur 15 000 ans de vie commune !

Les derniers Néandertaliens se sont éteints il y a 30 000 ans. En Europe, on estime que Néandertal et Homo sapiens ont donc cohabité pendant 15 000 ans. En 2010 une étude génétique (menée par Svante Pääbo, Institut Max Planck) a démontré que les deux espèces avaient eu plus que des contacts de voisinage. Des rencontres très « humaines » avaient permis une certaine mixité qui se retrouvait dans notre ADN. Le génome d’Homo sapiens est donc commun avec celui de Néandertal à hauteur de 1 à 3 %. Plus exactement ce partage se retrouve dans toutes les populations actuelles, à l’exception notable de celles originaires d’Afrique.
Image : reconstitution de Néandertal au Pôle International de Préhistoire (Elisabeth Daynes).


Collectivement nous partageons 20% d’ADN commun avec Néandertal mais moins de 3% à titre individuel…  
La première étude a été réalisée par des généticiens du Département des sciences du génome (Université de Washington),  Benjamin Vernot et Joshua M. Akey. Les résultats ont été publiés dans Science Express, sous le titre Resurrecting Surviving Neandertal Lineages from Modern Human Genomes.
Les chercheurs ont comparé les données de séquençage du génome de 665 individus en provenance d'Europe et d'Asie de l'Est. Ils ont pu démontrer que plus de 20% du génome de Néandertal survit dans l'ADN de nos contemporains (hors Afrique). Ce qui n’est pas incompatible avec le fait qu’un seul individu ne partage que 1 à 3% avec Néandertal.
Leurs résultats montrent que d'importantes quantités de séquences d'ADN néandertalien (ou d’autres hominidés disparus) pourraient être identifiées en se basant sur l’ADN des Homo sapiens actuels. En effet, sur notre population, des données presque infinies pourraient être répertoriées en tenant compte des particularités individuelles, les « parties communes » d’ADN avec Néandertal n'étant pas les mêmes pour tous les individus.
Pour Benjamin Vernot, "dans l'avenir, je pense que les scientifiques seront en mesure d'identifier l'ADN des autres hominidés éteints, tout en analysant les génomes humains modernes».


AdnADN de Néandertal comme source de diversité et de résistance 
Un équipe internationale de scientifiques (Harvard Medical School et l'Institut Max Planck) a comparé le génome de Néandertal avec les génomes de 1 004 individus. Elle a ainsi pu identifier des segments spécifiques de l'ADN de Néandertal dans le génome de chaque individu. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Nature.
Ils ont reconnu certains gènes néandertaliens que l’on retrouve souvent dans la population actuelle et d’autres beaucoup moins fréquents. Tous ces gènes communs sont, il faut le rappeler, uniquement retrouvés dans les populations actuelles hors Afrique. Ceci indique que les gènes encore présents ont été conservés parce qu’ils apportaient un avantage. Pour le Dr Reich, co-auteur de l’étude, « cela prouve que ces gènes ont été utiles pour les non-africains dans l'adaptation à l'environnement» quand ils ont conquis le continent européen et asiatique.

Un autre membre de l’équipe, le Dr Akey, ajoute que les gènes qui ont permis à Néandertal de s’adapter au climat moins ensoleillé et plus froid de l’Eurasie ont pu apporter un réel avantage aux Homo sapiens.

De la même manière, certains des gènes néandertaliens qui ont résisté jusqu'à aujourd'hui peuvent avoir une influence sur la santé des gens. Le Dr Reich et ses collègues ont ainsi identifié neuf gènes néandertaliens chez l’homme actuel qui sont connus pour augmenter ou réduire le risque de diverses maladies, dont le diabète et le lupus.

Plus le génome de Néandertal est décortiqué et étudié, plus il se rapproche de nous.

C.R.

Sources
Science  
ScienceDaily

 

 

04/02/2014

Appel à souscription pour Fugitive de Cathy Garcia

Vous trouverez ci-joint a paraitre Fugitive.pdf le bon de souscription pour mon livre Fugitive à paraître en mars prochain chez Cardère éditeur, illustrations originales de l'auteur également.

 

6.jpg

 

Merci de faire circuler largement.

 

Appel à souscription également pour À hauteur d'ombre de Marie-Françoise Di Fraja, qui sort également en mars chez Cardère et dans lequel figurent huit de mes photographies.

 

 

le coeur sur l'eau.jpg




Merci !


Lien de l'éditeur : http://www.cardere.fr/